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1.3 Coordonn´ ees polaires

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

G´ eom´ etrie ´ el´ ementaire du plan

Pr´erequis :

– le plan, en tant qu’ensemble de points, et la fa¸con dont, `a partir de deux points AetB, on construit # »

AB.

– le calcul vectoriel.

– la notion de distance euclidienne.

– l’orthogonalit´e.

– la notion d’angle.

Notations :

– P d´esigne le plan (affine euclidien).

– P#»le plan vectoriel (c’est-`a-dire l’ensemble des vecteurs du planP).

1 Deux modes de rep´erage dans le plan 2

1.1 Orientation, bases et rep`eres . . . 2

1.2 Coordonn´ees cart´esiennes . . . 2

1.3 Coordonn´ees polaires . . . 4

1.4 Lien entre les deux modes de rep´erage . . . 4

2 Produit scalaire 5 2.1 D´efinitions, propri´et´es . . . 5

2.2 Applications . . . 6

3 D´eterminant g´eom´etrique 7 3.1 D´efinition, propri´et´es . . . 7

3.2 Applications . . . 7

4 Droites 8 4.1 Deux lignes de niveau . . . 8

4.2 Repr´esentation param´etrique de droite . . . 9

4.3 Equations cart´esienne et polaire de droite . . . .´ 10

4.4 Intersection de deux droites . . . 11

4.5 Distance d’un point `a une droite . . . 11

5 Cercles 12 5.1 Equations cart´esienne et polaire d’un cercle . . . .´ 12

5.2 Intersection d’un cercle et d’une droite . . . 13

6 Similitudes du plan 13 6.1 D´efinitions et exemples . . . 13

6.2 Ecriture complexe d’une similitude directe . . . .´ 14

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(2)

1 Deux modes de rep´ erage dans le plan

1.1 Orientation, bases et rep` eres

Remarques 1.1.1

(i) Il y a deux fa¸cons d’orienter le plan, c’est-`a-dire deux fa¸cons d’attribuer le signe positif `a un sens de rotation. Traditionnellement, on attribue le signe positif au sens trigonom´etrique(sens inverse des aiguilles d’une montre). Dor´enavantP est orient´e.

(ii) Rappelons que toute mesure d’angle n’est d´efinie que modulo 2π et que tout angle admet une unique mesure dans l’intervalle]−π, π]. Cette mesure est appel´eemesure principale.

D´efinition 1.1.2 Soit(#»

u ,

v)∈ #»

P2.

u et #»

v sontcolin´eairessi et seulement s’il existe deux r´eelsαet β non tous les deux nuls tels que : α

u+β

v =#»

0

Remarques 1.1.3

(i) En pratique, lorsqu’on d´etermine l’´eventuelle colin´earit´e de deux vecteurs, ils sont souvent non nuls. Si par exemple #»

u 6=#»

0, alors #»

u et #»

v sontcolin´eairessi et seulement s’il existeλ∈Rtel que #»

v =λ

u. (ii) La colin´earit´e permet de d´efinir la notion de droite : un pointA∈ Pet un vecteur#»

u non nul ´etant donn´es, l’ensemble des pointsM tels que # »

AMet #»

u sont colin´eaires est appel´e la droite passant parAet devecteur directeur #»

u.

(iii) On peut ´egalement proposer la d´efinition suivante : un pointA∈ Pet un vecteur #»

n non nul ´etant donn´e, l’ensemble des points M tels que # »

AM et #»

n sont orthogonaux est une droite. #»

n est appel´e un vecteur normalde cette droite.

D´efinitions 1.1.4

(i) On appellebasedu plan tout coupleB= (#»

ı ,

)o`u #»

ı et #»

sont deux vecteurs non colin´eaires.

(ii) On appelle base orthogonale du plan toute base B = (#»

ı ,

) telle que (#»

ı ,

) admette pour mesure principale±π2.

(iii) On appellebase orthonormaledu plan toute base orthogonale B= (#»

ı ,

)telle quek#»

ık=k#»

k= 1.

(iv) On appellebase directe(respectivementindirecte) du plan toute base B= (#»

ı ,

)telle que(#»

ı ,

)ait sa mesure principale dans l’intervalle]0, π[ (respectivement]−π,0[).

D´efinitions 1.1.5

(i) On appellerep`ere cart´esiendu plan (ou plus simplement rep`ere) tout tripletR= (O;#»

ı ,

)o`u O∈ P, et (#»

ı ,

)est une base.

Le point O est appel´eorigine du rep`ere, les droites passant parO de vecteurs directeurs respectifs #»

ı et

sont appel´eesaxesdu rep`ere : l’axe desabscissesd’une part et l’axe desordonn´eesd’autre part.

(ii) On appellerep`ere orthogonaldu plan tout rep`ereR= (O;#»

ı ,

)tel que(#»

ı ,

)est une base orthogonale.

(iii) On appellerep`ere orthonormaldu plan tout rep`ere R= (O;#»

ı ,

)tel que(#»

ı ,

)est une base ortho- normale.

(iv) On appellerep`ere direct(respectivement indirect) du plan tout rep`ere R= (O;#»

ı ,

)tel que (#»

ı ,

) est une base directe (respectivement indirecte).

1.2 Coordonn´ ees cart´ esiennes

Propri´et´e et d´efinition 1.2.1 Un rep`ereR= (O;#»

ı ,

)´etant donn´e, pour tout pointM ∈ Pil existe un unique couple(x, y)∈R2tel que :

# » OM =x

ı +y

Cet unique couple est appel´ecoordonn´ees cart´esiennesdeM dans le rep`ereR.

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(3)

Exercice 1.2.2

1. D´emontrer l’unicit´e dans la d´emonstration pr´ec´edente.

2. D´emontrer que, pour toutn∈N, les pointsM(√

n+ 1−√

n,1) etN(1,√

n+ 1 +√

n)sont tels que # » OM et # »

ON sont colin´eaires.

Remarques 1.2.3

(i) De la propri´et´e pr´ec´edente, on d´eduit qu’il existe une bijection entre le planP et R2. On dit que l’on peutidentifierle plan P et l’ensembleR2. Si de plus le rep`ere choisi est orthonormal direct, on peut ´egalement identifier le plan `aC.

(ii) L’ensemble #»

P des vecteurs du plan est muni d’une structure d’espace vectoriel r´eel (cf. annexe) et tout #»

u ∈ #»

P s’´ecrit de fa¸con uniquex

ı+y#»

o`u(#»

ı ,

)est une base dePet le couple (x, y)est appel´e coordonn´ees de #»

u.

b b M(x, y)

x

ı y

O

1 Propri´et´e 1.2.4 – Formules de changement de rep`ere orthonormaux directs Soient R= (O;#»

ı ,

)et R0 = (O0;#»

ı0,

0)deux rep`eres orthonormaux directs. Pour toutM ∈ P, on note (x, y)ses coordonn´ees dansRet(x0, y0)ses coordonn´ees dansR0. On note(a, b)les coordonn´ees de O0 dansR.

(i) Il existeθ∈Rtel que les coordonn´ees de #»

ı0 et #»

0 dans le rep`ereRsont :

ı Åcosθ

sinθ ã

0

Å−sinθ cosθ

ã

(ii) xety v´erifient : ß

x=a+x0cosθy0sinθ y=b+x0sinθ+y0cosθ

O

ı

b b

O

M

i

j θ

x y

y

x

a b

1

D´emonstration : Commen¸cons par d´emontrer l’existence de θ :P est muni du rep`ere orthonormal directRet ce rep`ere permet d’identifierP `aC. Soitz∈Cl’affixe de #»

ı0, puisquek#»

ı0k= 1on en d´eduit quez∈Udonc il existeθ∈Rtel quez= e par cons´equent #»

ı0 a pour coordonn´ees(cosθ,sinθ)dans R.

De plus, puisque (#»

ı0,

0) = π2 (2π) on en d´eduit que l’affixe de #»

0 est ei(θ+π2) donc #»

0 a pour coordonn´ees cos θ+π2

,sin θ+π2

soit(−sinθ,cosθ).

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(4)

Concernant le point (ii) on a :

# » OM =# »

OO0+# » O0M x

ı +y

=a

ı +b

+x0

ı0+y0

0 x

ı +y

=a

ı +b

+x0(cosθ

ı + sinθ

) +y0(−sinθ

ı + cosθ

) x

ı +y

= (a+x0cosθy0sinθ)

ı + (b+x0sinθ+y0cosθ)

D’o`u le r´esultat par unicit´e des coordonn´ees dans un rep`ere.

C.Q.F.D.

Exercice 1.2.5 On consid`ere le planP muni d’un rep`ere orthonormal(O;#»

ı ,

)et du rep`ere orthonormal (O,#»

ı0,

0), image de(O;#»

ı ,

)par rotation de centreO et d’angle π4. 1. Donner les coordonn´ees de #»

ı0 et #»

0 dans(O;#»

ı ,

).

2. (a) SoitAle point de coordonn´ees(1,2)dans(O;#»

ı ,

). Quelles sont ses coordonn´ees dans(O,#»

ı0,

0)? (b) SoitB de coordonn´ees(−2,3)dans(O,#»

ı0,

0). Quelles sont ses coordonn´ees dans(O;#»

ı ,

)? 3. Soit la courbe d’´equation x2y2 = 1 dans (O;#»

ı ,

). Quelle est son ´equation dans (O,#»

ı0,

0)? Que peut-on en d´eduire ?

1.3 Coordonn´ ees polaires

Propri´et´e et d´efinition 1.3.1 Soit R = (O;#»

e1,

e2) un re- p`ere orthonormal. Pour tout point M ∈ P distinct de O, l’angle (#»

e1,# »

OM) existe, on note θ une mesure de cet angle et on note ρ=OM. R´eciproquement, pour tout(ρ, θ)∈R+×R, il existe un unique pointM tel que(#»

e1,# »

OM) =θet OM =ρ.

Le couple (ρ, θ) est alors appel´e coordonn´ees polaires du point M. ρ est appel´e le rayon polaire de M et θ l’angle po- lairedeM.

O

e1 e2

M(ρ, θ)

θ

b

ρ

1 Par convention, on attribue `aO les coordonn´ees polaires(0, θ)(bien que l’angle entre les vecteurs #»

e1et # » OO) ne soit pas d´efini) o`uθest un nombre r´eel quelconque. Dor´enavantρd´esigne donc un r´eel sup´erieurou ´egal `a0.

Remarque 1.3.2 Il est clair que pour tout M ∈ P, ρ = OM est unique. Par contre, pour M 6= O, θ n’est unique qu’`a2kπ pr`es (aveck ∈Z). Autrement dit si M et M0 sont deux points distincts deO dont les coordonn´ees polaires respectives sont(ρ, θ)et (ρ0, θ0)alors :

M =M0

ß ρ=ρ0

Il existe k∈Ztel que θ=θ0+ 2kπ D´efinition 1.3.3 Le plan ´etant muni d’un rep`ere orthonormal

R = (O;#»

e1,

e2), on appelle, pour tout θ ∈ R, rep`ere polaire, le rep`ere(O;#»

u(θ),#»

v(θ)o`u #»

u(θ)et #»

v(θ)sont d´efinis par : ß #»

u(θ) = cosθ

e1+ sinθ

e2

v(θ) =−sinθ

e1+ cosθ

e2

Autrement dit #»u(θ)et #»

v(θ) sont les vecteurs d’affixes respec- tivese etei(θ+π2) = ie.

Pour tout point M ∈ P, # » OM =ρ

u(θ)o`u(ρ, θ)∈R+×Rsont les coordonn´ees polaires deM.

O

e1 e2

M(ρ, θ)

θ

b

ρ

u(θ)

v(θ)

1

1.4 Lien entre les deux modes de rep´ erage

La propri´et´e suivante est triviale :

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(5)

Propri´et´e 1.4.1 Le plan ´etant muni d’un rep`ere orthonormalRet soitM ∈ Pun point distinct deOdont on note(x, y)∈R2et (ρ, θ)∈R+×Rles coordonn´ees cart´esiennes et polaires dansR. On a alors :

ß x=ρcosθ y=ρsinθ ⇐⇒





ρ=p

x2+y2 cosθ= √ x

x2+y2

sinθ=√ y

x2+y2

On prendra garde au fait queθn’est pas n´ecessairement ´egal `aarccos√ x

x2+y2 ouarcsin√ y

x2+y2 ; cela d´epend du quart de plan dans lequel se trouveM.

Exercice 1.4.2 On munit le plan d’un rep`ere orthonormal.

1. On consid`ere les points A, B, C et D dont on donne les coordonn´ees cart´esiennes : (2,2), (−√ 3,1), (−8,−8√

3) etD(−6,−1). D´eterminer les polaires de ces points.

2. D´eterminer les coordonn´ees cart´esiennes des pointsEetFdont on donne les coordonn´ees polaires √ 2,4 et 16,−56π

.

2 Produit scalaire

2.1 D´ efinitions, propri´ et´ es

D´efinition 2.1.1 Soit(#»

u ,

v)∈ #»

P2. On appelleproduit scalairede #»

u et #»

v le r´eel d´efini par : (i) #»

u·#»

v = 0si #»

u =#»

0 ou #»

v = #»

0. (ii) #»

u·#»

v =k#»

uk k#»

vk cos(#»

u ,

v)si #»

u 6=#»

0 et #»

v 6=#»

0.

D´efinition 2.1.2 Soitdune droite sur laquelle on a choisiarbitrairement une orientation et soientAet B deux points sur cette droite. On appellemesure alg´ebriquedeAB le r´eel not´eAB d´efini parAB=ABsi le sens deAversB est positif etAB=−ABsi ce sens est n´egatif.

Remarques 2.1.3

(i) Les mesures alg´ebriques v´erifient larelation de Chasles: siA,B etCsont trois points align´es et quelle que soit l’orientation choisie sur(AB)on a :AC =AB+BC.

(ii) La notion de mesure alg´ebrique est utilis´ee dans la propri´et´e suivante (admise).

Propri´et´e 2.1.4 – Interpr´etation en terme de projection

Soient A,B,C etD quatre points du plan tels queA=6 B. On noteC0 etD0les projet´es orthogonaux deC etD sur(AB).

Le produit AB C0D0 ne d´epend pas de l’orientation choisie sur (AC)et :

# » AB·# »

AC=AB C0D0

Cette relation est encore vrai siA=B,C0 et D0 d´esignant alors des points quelconques du plan.

Propri´et´e 2.1.5 Soient(#»

u ,

v ,w)#» ∈ #»

P,3 etλ∈R. (i) #»

u·#»

v = #»

v ·#»

u (sym´etrie) (ii) #»

u·(#»

v +w) =#» #»

u·#»

v +#»

u·#»

w et #»

u·(λ#»

v) =λ(

u·#»

v)(lin´earit´e `a droite) ´

(bilin´earit´e) (iii) (#»

u+#»

v)· #»

w= #»

u·#»

w+#»

v ·#»

w et(λ#»u)· #»

v =λ(

u·#»

v)(lin´earit´e `a gauche) D´emonstration :

Le point (i) d´ecoule de la parit´e de la fonctioncos.

Si #»

u =#»

0 alors #»

u·(#»

v +w)#» et #»

u·#»

v +#»

u·#»

w valent0.

Si #»

u 6= #»

0 alors on consid`ere des points tels que #»

u = # » AB,

v = # » AC et #»

w= # »

CD et on projetteC et D orthogonalement sur(AB)pour obtenirC0 etD0. On a alors :

u·(#»

v +w) =#» # » AB·Ä# »

AC+# » CDä

= # » AB·# »

AD=AB AD0 b

b

b bb

b

A B

C D

C D

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(6)

Par ailleurs :

u· #»

v +#»

u· #»

w=# » AB·# »

AC+# » AB·# »

CD=AB AC0+AB C0D0 =AB AC0+C0D0=AB AD0 Ceci d´emontre la premi`ere partie du point (ii).

Soitλ∈R. Siλ= 0ou #»

u= #»

0 ou #»

v =#»

0 alors il est clair que #»

u·(λ#»

v) = 0 =λ(

u·#»

v).

On suppose que #»

u,

v etλsont non nuls. Siλ >0 alors :

u·(λ#»

v) =k#»

uk kλ#»

vk cos(#»

u , λ

v) =k#»

uk |λ| k#»

vk cos(#»

u ,

v)

=λk#»

uk k

vk cos(#»

u ,

v) =λ(#»

u·#»

v) Siλ <0alors :

u·(λ#»

v) =k#»

uk kλ#»

vk cos(#»

u , λ

v) =k#»

uk |λ| k

vk cos ((#»

u ,

v) +π)

=−λk#»

uk k

vk (−cos(#»

u ,

v)) =λk#»

uk k#»

vk cos(#»

u ,

v) =λ(#»

u·#»

v) d’o`u le point (ii).

Le point (iii) d´ecoule ais´ement de (i) et (ii) : (#»

u+#»

v)·#»

w= #»

w·(#»

u+#»

v) = #»

w·#»

u+#»

w·#»

v =#»

u· #»

w+#»

v ·#»

w Et(λ#»

u)·#»

v = #»

v ·(λ#»u) =λ(

v ·#»u) =λ(

u·#»

v).

C.Q.F.D.

Exercice 2.1.6 Simplifier autant que possible l’expression #»

u·(#»

u+ 2#»

v)−2#»

v ·#»

u. Propri´et´e 2.1.7 – Expression en base orthonormale

Soient(#»

u ,

v)∈ #»

P2deux vecteurs de coordonn´ees cart´esiennes(x, y)et(x0, y0)dans une base orthonormale (#»

ı ,

). Alors :

u·#»

v =xx0+yy0

Exercice 2.1.8

1. D´emontrer la propri´et´e pr´ec´edente.

2. Soient #»

u et #»

v d’affixeszet z0. D´emontrer que #»

u·#»

v =Re(zz0).

3. `A l’aide d’un produit scalaire, d´emontrer les deux formules suivantes :

∀(a, b)∈R2, cos(a−b) = cosacosb+ sinasinb cos(a+b) = cosacosb−sinasinb

2.2 Applications

Les deux propri´et´es suivantes sont tr`es faciles `a d´emontrer : Propri´et´e 2.2.1 – Application `a la perpendicularit´e Soient deux droites detd0 de vecteurs directeurs #»

u et #»

v.det d0 sont perpendiculaires si et seulement si :

u·#»

v = 0

Propri´et´e 2.2.2 – Application au calcul d’angle Soient #»

u et #»

v deux vecteurs non nuls : (#»

u ,

v) = ±arccos #»

u·#»

v k#»

uk k

vk (2π). En pratique, une figure peut permettre de d´eterminer le signe de la mesure principale de(#»

u ,

v).

Exercice 2.2.3 D´eterminer une valeur approch´ee de l’angle(#»

u ,

v), les vecteurs #»

u et #»

v ayant pour coor- donn´ees(1,4) et(5,−3)dans un rep`ere orthonormal direct.

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(7)

3 D´ eterminant g´ eom´ etrique

3.1 D´ efinition, propri´ et´ es

D´efinition 3.1.1 Soit(#»

u ,

v)∈ #»

P2. On appelled´eterminantg´eom´etrique de #»

u et #»

v le r´eel d´efini par : (i) Det(#»

u ,

v) = 0 si #»

u= #»

0 ou #»

v =#»

0. (ii) Det(#»

u ,

v) =k#»

uk k

vk sin(#»

u ,

v)si #»

u 6=#»

0 et #»

v 6=#»

0.

Propri´et´e 3.1.2 – Interpr´etation comme aire de parall´elogramme Soit(#»

u ,

v)∈ #»

P2,|Det(#»

u ,

v)|est l’aire du parall´elogramme construit sur #»

u et #»

v. D´emonstration : Si #»

u = #»

0 ou #»

v = #»

0 alors l’aire du parall´elogramme est nulle. Si les deux vecteurs

u et #»

v sont non nuls alors l’aire du parall´elogramme construit sur #»

u et #»

v vautA=k#»

uk h.

Or |Det(#»

u ,

v)| = k#»

uk k

vk |sin(#»

u ,

v)| et la tri- gonom´etrie ´el´ementaire dans le triangle rectangle ABC donne|sin(#»

u ,

v)| = khvk soit h=k#»

vk |sin(#»

u ,

v)| donc A=k#»

uk |sin(#»

u ,

v)| k#»

vk soit finalement : A=|Det(#»

u ,

v)|

u

v h

b b

b

A

B C

1

C.Q.F.D.

La propri´et´e ci-dessous se d´emontre par les mˆemes m´ethodes que ce qui a ´et´e vu en 2.1.5 : Propri´et´e 3.1.3 Soit(#»

u ,

v ,w)#» ∈#»

P3et λ∈R. (i) Det(#»

u ,

v) =−Det(#»

v ,

u)(antisym´etrie) (ii) Det(#»

u ,

v +w) = Det(#» #»

u ,

v) + Det(#»

u ,w)#» et Det(#»

u , λ

v) =λDet(#»

u ,

v)(lin´earit´e `a droite) (iii) Det(#»

u+#»

v ,w) = Det(#» #»

u ,w) + Det(#» #»

v ,w)#» et Det(λ#»

u ,

v) =λDet(#»

u ,

v)(lin´earit´e `a gauche)









(bilin´earit´e)

Propri´et´e 3.1.4 – Expression en base orthonormale directe Soit(#»

u ,

v)∈ #»

P2deux vecteurs de coordonn´ees(x, y)et(x0, y0)dans une base orthonormale directe(#»

ı ,

).

Alors :

Det(#»

u ,

v) =xy0yx0

Exercice 3.1.5

1. D´emontrer la propri´et´e pr´ec´edente.

2. Soient #»

u et #»

v d’affixeszet z0. D´emontrer que #»

u·#»

v =Im(zz0).

3. `A l’aide d’un produit scalaire, d´emontrer les deux formules suivantes :

∀(a, b)∈R2, sin(a−b) = sinacosb−sinbcosa sin(a+b) = sinacosb+ sinbcosb

3.2 Applications

Les deux propri´et´es suivantes sont tr`es faciles `a d´emontrer :

Propri´et´e 3.2.1 – Application `a l’alignement et au parall´elisme (i) A, B etC sont align´es si et seulement siDet(# »

AB,# » AC) = 0.

(ii) det d0 sont parall`eles si et seulement si leurs vecteurs directeurs respectifs #»

u et #»

v sont colin´eaires ce qui

´equivaut encore `a :

Det(#»

u ,

v) = 0

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(8)

Propri´et´e 3.2.2 – Application au calcul d’angle Soient #»

u et #»

v deux vecteurs non nuls : (#»

u ,

v) = arcsinDet(#»

u ,

v) k#»

uk k#»

vk (2π)ouπ−arcsinDet(#»

u ,

v) k#»

uk k

vk (2π) Remarque 3.2.3 #»

u et #»

v ´etant deux vecteurs non nuls, la connaissance de #»

u·#»

v etDet(#»

u ,

v)permet de calculer (sans figure !) la mesure principale de l’angle(#»

u ,

v).

Exercice 3.2.4 D´eterminer une valeur approch´ee de l’angle(#»

u ,

v), les vecteurs #»

u et #»

v ayant pour coor- donn´ees(−1,3)et (4,−2) dans un rep`ere orthonormal direct.

D´efinition 3.2.5 Soit B = (#»

ı ,

) une base du plan et #»

u et #»

v deux vecteurs de coordonn´ees (x, y) et (x0, y0) dansB. On a vu que si B est une base orthonormale directe, le r´eelxy0x0y est ´egal au d´eterminant g´eom´etrique des vecteurs #»

u et #»

v. Si B est une base quelconque ce n’est en g´en´eral pas le cas, et on appelle d´eterminantde #»

u et #»

v dans la baseBce r´eel.

Il est not´e

x x0 y y0

oudetB(#»

u ,

v)et se calcule par la r`egle«du gamma»:

detB(#»

u ,

v) = x x y y

= xy−xy

1 Propri´et´e 3.2.6 SoitB= (#»

ı ,

)une base du plan et #»

u et #»

v deux vecteurs de coordonn´ees(x, y)et(x0, y0) dansB:

u et #»

v colin´eaires ⇔Det(#»

u ,

v) = 0⇔detB(#»

u ,

v) = 0

Exercice 3.2.7

1. D´emontrer la propri´et´e suivante.

2. Soitt∈R. D´eterminert de sorte que #»u(t, t+ 1)et #»

v(t−4,2t+ 1)soient colin´eaires.

4 Droites

4.1 Deux lignes de niveau

D´efinition et propri´et´e 4.1.1 Soit k ∈ R, A ∈ P et #»

u un vecteur du plan non nul. On consid`ere l’applicationϕsuivante :

ϕ: P −→ R M 7−→ #»

u·# » AM

(i) L’ensembleE des ant´ec´edents de kpar l’applicationϕest appel´eligne de niveaude l’applicationϕ: E =¶

M ∈ P/ #»

u·# » AM =k©

(ii) Cet ensembleE est une droite.

D´emonstration : Soit d la droite passant par A, de vecteur directeur #»

u, orient´ee par ce dernier. Pour tout M ∈ P on note H le proj´et´e orthogonal de M surd, alors

u·# » AM =k#»

ukAHainsi :

u·# »

AM =kAH= k k#»

uk

Par cons´equent l’ensemble des points M tels que

u·# »

AM=kest une droite∆de vecteur normal #»

u.

C.Q.F.D.

b b

b

A

H

u

M

d

1

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(9)

Propri´et´e 4.1.2 Soit A ∈ P et #»

u un vecteur du plan non nul. Toute ligne de niveau de l’application M 7→Det(#»

u ,# »

AM)est ´egalement une droite.

D´emonstration : Soitk∈R. Notonsdla droite passant parA de vecteur normal #»

u et orient´e par

v ∈ #»

P, vecteur non nul tel que(#»

u ,

v) = π2 (2π).

Pour toutM ∈ P, on noteH le projet´e orthogonal de M surd. Alors :

Det(#»

u ,# » AM) =k#»

uk AM sin(#»

u ,# » AM) =k#»

uk AH Ainsi :

Det(#»

u ,# »

AM) =kAH= k k#»

uk

b

b b

u

A M

H

v d

1 Par cons´equent l’ensemble des points M tels que Det(#»

u ,# »

AM) = k est une droite ∆ de vecteur directeur #»

u.

C.Q.F.D.

4.2 Repr´ esentation param´ etrique de droite

Dans les paragraphes 4.2 `a 4.4, on munit le plan P d’un rep`ere cart´esien (quelconque sauf si mention contraire). Les coordonn´ees sont donn´ees dans ce rep`ere.

Propri´et´es et d´efinition 4.2.1 SoientA(xA, yA)etB(xB, yB)deux points distincts et #»u(α, β)un vecteur du plan non nul.

(i) La droitedpassant parAde vecteur directeur #»

u est l’ensemble des pointsM de coordonn´ees(x, y)telles qu’il existet∈Rtel que : ß

x=αt+xA

y=βt+yA t∈R

Une telle ´ecriture est appel´eerepr´esentation param´etriquede la droited.

(ii) La droite(AB)admet pour repr´esentation param´etrique : ß x= (xBxA)t+xA

y= (yByA)t+yA t∈R D´emonstration : Md si et seulement si les vecteurs # »

AM et #»

u sont colin´eaires, autrement dit si et seulement s’il existet∈Rtel que # »

AM =t

u soit : ß xxA=αt

yyA=βt

ß x=αt+xA

y=βt+yA

Le point (ii) se d´emontre de fa¸con analogue.

C.Q.F.D.

Remarque 4.2.2 Une droite admet plusieurs repr´esentations param´etriques.

Propri´et´e 4.2.3 On munit le plan d’un rep`ere orthonormal.

SoientA(xA, yA)et #»

n(a, b)un vecteur non nul. La droitedpassant parAde vecteur normal #»

n admet pour repr´esentation param´etrique : ß

x=bt+xA

y=−at+yA t∈R

D´emonstration : Il suffit de constater qu’en rep`ere orthonormal#»u(b,−a)et #»

n(a, b)sont orthogonaux.

C.Q.F.D.

Exercice 4.2.4 SoitA et B de coordonn´ees(1,−2) et B(−2,3) dans un rep`ere orthonormal. D´eterminer une repr´esentation param´etrique de la m´ediatrice de[AB].

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(10)

4.3 Equations cart´ ´ esienne et polaire de droite

Propri´et´e et d´efinition 4.3.1 Soit(a, b)∈R2non tous les deux nuls et soitc∈R.

L’ensemble des pointsM(x, y)tel queax+by+c= 0est une droite. Une telle ´ecriture est appel´ee´equation cart´esienne de droite.

D´emonstration : Sib6= 0alors pour tout point M(x, y): ax+by+c= 0⇔y=−a

bxc

b ⇔Il existet∈Rtel que

ß x=t y=−abtcb On reconnaˆıt la repr´esentation param´etrique de la droitedde vecteur directeur #»

u 1,−ab

et passant par le point de coordonn´ees 0,−cb

.

Sib= 0alorsa6= 0et pour tout pointM(x, y): ax+c= 0⇔x=−c

a⇔Il existet∈Rtel que

ß x=−ca y=t

A nouveau, on reconnaˆıt la repr´esentation param´etrique de la droite` dde vecteur directeur #»

u(0,1) et passant par le point de coordonn´ees −ac,0

.

C.Q.F.D.

Remarque 4.3.2 Toute droite admet une ´equation cart´esienne et, comme une repr´esentation param´etrique, celle-ci n’est pas unique.

On d´eduit facilement de la d´emonstration pr´ec´edente que : D´efinitions 4.3.3 Selon quebest diff´erent de0ou non,ax+by+c= 0est ´equivalent soit `ay=mx+psoit

`a x= k (o`u (m, p, k) ∈ R3). Chacune de ses ´ecritures est appel´ee´equation r´eduite de droite.

Dans le cas o`u une droiteda pour ´equation r´eduite y =mx+p, m est appel´ecoefficient directeuret p est appel´eordonn´ee `a l’origine ded.u(1, m) est un vecteur directeur de cette droite d et elle passe par le point de coordonn´ees(0, p).

Dans le cas o`u une droiteda pour ´equation r´eduite x=k,u(0,1)est un vecteur directeur de cette droited et elle passe par le point de coordonn´ees(k,0).

b bb

ı

O (k,0)

x=k

y= mx+

p (0, p)

b

u(1, m)

1

Propri´et´e 4.3.4 SoientA(xA, yA) et B(xB, yB)deux points distincts et #»u(α, β)et #»

n(a, b)deux vecteurs non nuls.

(i) La droite(AB)a pour ´equation cart´esienne :

(yByA)(x−xA)−(xBxA)(y−yA) = 0 (ii) La droite passant parA et de vecteur directeur #»

u(α, β)a pour ´equation cart´esienne : β(xxA)−α(yyA) = 0

(iii) Si le rep`ere est orthonormal, alors la droite passant par Aet de vecteur normal #»

n(a, b) a pour ´equation cart´esienne :

a(xxA) +b(yyA) = 0

Exercice 4.3.5

1. D´emontrer la propri´et´e pr´ec´edente.

2. SoientA(1,4)etB(−2,3)deux points dont on donne les coordonn´ees dans un rep`ere orthonormal. Donner une ´equation cart´esienne de la m´ediatrice de[AB].

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(11)

D´efinition 4.3.6 On munit le planP du rep`ereR= (O;#»

e1,

e2)orthonormal direct. Soitα∈Ret la droite dpassant parOet de vecteur directeur #»u(α)(cf.1.3.3).d\{O}est l’ensemble des points de coordonn´ees polaires (ρ, θ)∈R+×Rtelles queθ=α(π).

Une telle ´ecriture est appel´ee´equation polairede la droitedpassant par O.

4.4 Intersection de deux droites

On d´etermine l’intersection de deux droitesdetd0 donn´ees par leurs ´equations cart´esiennesax+by+c= 0 eta0x+b0y+c0= 0en r´esolvant le syst`eme :

(S) ß

ax+by+c= 0 a0x+b0y+c0= 0

Ce syst`eme, d’inconnues x et y peut avoir un unique couple solution (les droitesd et d0 sont s´ecantes en un point dont les coordonn´ees sont les solutions de (S)), aucune solution (les droitesd et d0 sont strictement parall`eles) ou une infinit´e de solutions (les droitesdet d0 sont confondues).

Remarques 4.4.1

(i) Les droitesdet d0 sont parall`eles si et seulement si leurs vecteurs directeurs #»

u(−b, a)et #»

u0(−b0, a0)sont colin´eaires et cela ´equivaut `a (propri´et´e 3.2.6) : ab0a0b = 0. Autrement dit, le syst`eme(S)admet une unique solution si et seulement siab0a0b6= 0.

(ii) Dans le cas d’´equations r´eduites de la formey=mx+pety=m0x+p, les droitesdetd0 sont parall`eles si et seulement si leurs vecteurs directeurs #»

u(1, m)et #»

u0(1, m0)sont colin´eaires et cela ´equivaut `am=m0. On peut ´egalement rechercher l’intersection de deux droites detd0 telle que dest donn´ee par une ´equation cart´esienne ax+by+c = 0 et d0 par une repr´esentation param´etrique

ß x=αt+xA

y=βt+yA . On r´esout alors le syst`eme :

(S)

ax+by+c= 0 x=αt+xA

y=βt+yA

Pour cela, on remplace dans la premi`ere ´equation,xetyparαt+xAetβt+yApour en d´eduire (si possible) tpuisxety.

Enfin on peut aussi rechercher l’intersection de deux droites det d0 donn´ees par leurs repr´esentation para- m´etriques. On r´esout alors le syst`eme :

(S)





x=αt+xA

y=βt+yA

x=α0u+xB

y=β0u+yB





αt+xA=α0u+xB

βt+yA=β0u+yB

x=α0u+xB

y=β0u+yB

Des deux premi`eres ´equations on d´eduit (si possible) u que l’on remplace dans les deux derni`eres pour d´eterminerxet y.

Exercice 4.4.2 SoitA(1,1), B(−2,2), C(0,4)et D(−1,−2). D´eterminer les coordonn´ees de l’intersection de(AB)et(CD).

4.5 Distance d’un point ` a une droite

Propri´et´e 4.5.1 On se place dans un rep`ere ortho- normal.

Soit∆la droite d’´equation cart´esienneax+by+c= 0 ((a, b, c)∈R3,a etb non tous deux nuls) etA le point de coordonn´ees(xA, yA). Alors la distance du pointA`a la droitedvaut :

d(A,∆) = |axA+byA+c|

a2+b2

O

ı

b b

b b

M

H

A d(A,∆)

n

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(12)

D´emonstration : ∆a pour vecteur normal #»

n(a, b).

SoitM(xM, yM)un point appartenant `adetH le projet´e orthogonal deM sur la droite passant par Aet perpendiculaire `a ∆. Alors|# »

AM·#»

n|=AH k#»

nk. Donc : d(A,∆) =AH= |# »

AM·#»

n|

k#»

nk = |(xMxA)a+ (yMyA)b|

a2+b2 = |axMaxA+byMbyA|

a2+b2

OraxM+byM +c= 0doncaxM+byM =−cet : d(A,∆) = | −caxAbyA|

a2+b2 = |axA+byA+c|

a2+b2

C.Q.F.D.

Exercice 4.5.2 Dans un rep`ere orthonormal, d´eterminer l’ensemble des point ´equidistants de l’axe des abscisses et de la premi`ere bissectrice.

5 Cercles

Dans tout ce paragraphe, on munit le planPd’un rep`ere cart´esien orthonormal, les coordonn´ees sont donn´ees dans ce rep`ere.

5.1 Equations cart´ ´ esienne et polaire d’un cercle

D´efinitions et propri´et´e 5.1.1 Soit Ω ∈ P de coordonn´ees (a, b) ∈R2 et soitr ∈ R+. L’ensemble des pointsM ∈ P tels queΩM =rest appel´ecerclede centreΩet de rayon r.

L’ensemble des pointsM(x, y)tel que(x−a)2+ (y−b)2=r2 est le cercleCde centre Ωet de rayonr.

Une telle ´ecriture est appel´ee´equation cart´esienne de cercle.

D´emonstration :M(x, y)∈ C ⇔

# » ΩM

=r⇔ # »

ΩM2=r2⇔(x−a)2+ (y−b) =r2.

C.Q.F.D.

Remarque 5.1.2 En d´eveloppant l’expression(x−a)2+ (y−b)2=r2on obtient une expression du type : x2+αx+y2+βy+γ= 0

o`u(α, β, γ)∈R3mais r´eciproquement une telle ´equation n’est pas n´ecessairement l’´equation d’un cercle. L’en- semble des points de coordonn´ees(x, y)telles quex2+αx+y2+βy+γ= 0peut aussi ˆetre r´eduit `a l’ensemble vide (par exempe siα=β= 0et γ= 1).

Exercice 5.1.3 D´eterminer si les ´equations ci-dessous sont celles d’un cercle : x2+y2x+ 4y+ 5 = 0 x2+y2−2x+ 3y+ 3 = 0

Propri´et´e 5.1.4 SoientA(xA, yA)etB(xB, yB). Le cercleCde diam`etre[AB]a pour ´equation cart´esienne : (x−xA)(x−xB) + (y−yA)(y−yB) = 0

Exercice 5.1.5

1. D´emontrer la propri´et´e pr´ec´edente.

2. (a) D´eterminer l’´equation du cercle passant parA(1,0),B(3,2)et C(2,4).

(b) L’axe des abscisses est-il tangent `a ce cercle ?

D´efinition 5.1.6 On munit le planP du rep`ereR= (O;#»

e1,

e2)orthonormal direct.

Le cercleCde centreOet de rayonr∈R+est l’ensemble des points de coordonn´ees polaires(ρ, θ)∈R+×R telles queρ=r. Cette ´ecriture est appel´ee´equation polairedu cercleCde centre O.

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(13)

5.2 Intersection d’un cercle et d’une droite

On d´etermine l’intersection d’un cercle C et d’une droite d donn´es par leurs ´equations cart´esiennes x2+y2+αx+βy+γ= 0et ax+by+c= 0 en r´esolvant le syst`eme :

(S) ß

x2+y2+αx+βy+γ= 0 ax+by+c= 0

On ´ecrit l’´equation r´eduite ded. Si elle est de la forme x=k on est amen´e `a r´esoudre l’´equation du second degr´e y2+βy+γ+k2+αk = 0 d’inconnue y. Si elle est de la forme y = mx+p on est amen´e `a r´esoudre l’´equation du second degr´ex2+ (mx+p)2+αx+β(mx+p) +γ= 0d’inconnuex.

Selon le nombre de solutions de cette ´equation du second degr´e, le syst`eme (S) peut avoir deux couples solutions (si∆>0, la droitedcoupe le cercleC en deux points), un unique couple solution (si∆ = 0, la droite dest tangente au cercleC), ou aucune solution (si∆ <0, la droitedne coupe pas le cercleC). On peut aussi d´eterminer le nombre de solutions en comparant d(Ω, d)au rayon du cercle.

b b b

Ω Ω Ω

d

>0

d

∆ = 0

d

<0 C

C C

1 Exercice 5.2.1 SoitC le cercle trigonom´etrique etA(4,0).

D´eterminer les ´equations des tangentes `a Cpassant par A.

6 Similitudes du plan

6.1 D´ efinitions et exemples

D´efinitions 6.1.1

(i) On appelletransformation du plan P toute bijection deP dansP. Autrement dit une transformation est une applicationf deP dansP tel que tout pointM ∈ Padmet exactement un ant´ec´edent par f. (ii) On appellesimilitudetoute transformationsdu plan telle qu’il existe une constantek∈R+telle que :

∀(M, N)∈ P2 tel queM 6=N, s(M)s(N) M N =k

Cette constantekest appel´erapport de la similitudes.

Remarques 6.1.2

(i) Les translations, sym´etries centrales, les sym´etries axiales (on dit aussi r´eflexion), les homoth´eties (de rapport k6= 0), les rotations sont des transformations et des similitudes. Mais les projections ne sont pas des transformations.

(ii) On peut composer deux similitudes. La compos´ee de deux similitudes de rapportk1∈R+ et k2∈R+ est une similitude de rapport k1k2 ∈R+. On peut par exemple composer une homoth´etie de rapport 52, de centre Ω∈ Pavec une translation de vecteur #»

u, on obtient une similitude de rapport 52 :

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(14)

u

b

A

B C

b b

b b

A

B

C

b b b

b b

C′′

A′′

B′′

1

(iii) Une similitude ´etant une bijection, elle admet une bijection r´eciproque. La bijection r´eciproque d’une similitude de rapport k ∈R+ est une similitude de rapport 1k. L’ensemble des similitudes muni de la loi de composition est un groupe.

La propri´et´e suivante est admise : Propri´et´e 6.1.3

(i) L’image d’un segment, d’une droite, d’un cercle, d’un triangle par une similitude est un segment, une droite, un cercle, un triangle semblable.

(ii) Une similitude laisse invariant les angles g´eom´etriques (i.e.non orient´es).

(iii) Une similitude de rapportk∈R+ multiplie les aires park2.

6.2 Ecriture complexe d’une similitude directe ´

Rappelons la d´efinition suivante (cf.chapitre 1.I.1) : D´efinition 6.2.1 Soita∈C et b∈C.

On appellesimilitude directel’applicationsdu plan dans lui-mˆeme qui `a tout pointM ∈ Pd’affixez∈C associeM0∈ P d’affixez0 ∈Ctelle que :

z0=az+b

Remarques 6.2.2

(i) La d´efinition d’une similitude directe est compatible avec la d´efinition, plus g´en´erale, d’une similitude. En effet, on d´eduit de a 6= 0 que s est une bijection du plan dans lui-mˆeme et pour tous points M et N distincts on a :

s(M)s(N)

M N = |z0MzN0 |

|zMzN| =

azM +bazNb zMzN

=

a(zMzN) zMzN

=|a|

(ii) De plus une simulitude directe conserve non seulement les angles g´eom´etriques mais aussi orient´es. En effet pour tous pointsM,N etP deux `a deux distincts on a :

(# »

s(M)s(N),# »

s(M)s(P)) = ArgzP0zM0

z0NzM0 = Arg azP+bazMb

azN +bazMb = Arga(zPzM)

a(zNzM) = (# » M N ,# »

M P) (2π)

On a ´egalement vu dans le chapitre 1.I.1 la propri´et´e suivante :

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(15)

D´efinitions et propri´et´e 6.2.3 Soitsla similitude directe d’´ecriture complexez0=az+b((a, b)∈C×C).

(i) Sia= 1alorssest la translation de vecteur #»

u d’affixeb.

(ii) Sia6= 1alors il existe un unique (Ω, k)∈ P ×R+ et θ∈Rtels ques(Ω) = Ωet pour tout pointM ∈ P distinct deΩ, son imageM0 parsest caract´eris´ee par :

® Ä# » ΩM ,# »

ΩM0ä

=θ (2π) ΩM0=kΩM

Le point Ω est appel´e centre de la similitude directe s. Le r´eel θ est appel´e mesure d’angle de la similitudes,kest sonrapport.

Remarque 6.2.4 Rappelons que si a6= 1, on d´eter- mineΩgrˆace `a son affixeωqui est la solution de l’´equation z=az+b.sa alors pour ´ecriture complexe :

z0ω=ke(z−ω)

La propri´et´e suivante est admise :

Propri´et´e 6.2.5 Soitsla similitude directe d’´ecriture complexez0−ω=ke(z−ω)avecω∈C,k∈R+etθ∈R. sest la compos´ee commutative de l’homoth´etiehde centre Ωd’affixe ω et de rapportk et de la rotationr de centre Ωet de mesure d’angleθ.

b b

b b

M M1

M2=M

θ

1 Remarques 6.2.6

(i) Dans le cas o`ua∈R\{1}(c’est-`a-direθ= 0 (π)), la similitude directe d’´ecriture complexez0=az+b est l’homoth´etie de centreΩet de rapporta.

(ii) Dans le cas o`u a∈U\{1} (c’est-`a-direk= 1), la similitude directe d’´ecriture complexez0 =az+b est la rotation de centreΩet d’angleArga.

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