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Distribution expérimentale des plus grands intervalles

entre émissions de particules alpha

J. Brenet, H. Armand

To cite this version:

(2)

DISTRIBUTION

EXPÉRIMENTALE

DES PLUS GRANDS INTERVALLES ENTRE

ÉMISSIONS

DE PARTICULES ALPHA

Par J. BRENET et H. ARMAND. Institut de

Physique

atomique, Lyon.

Sommaire. - Deux séries d’enregistrements automatiques de particules alpha du polonium, obtenus par J. Thibaud, sont étudiés au point de vue de la distribution des plus grands intervalles entre émissions

pris dans des groupes de n intervalles consécutifs parmi l’ensemble des N0 intervalles enregistrés.

1° Le matériel expérimental comprend deux enregistrements; l’un de 7 000 intervalles, l’autre de 14 000 Le pouvoir séparateur du système enregistreur était dans le premier cas de 1/1000e de seconde et dans le second 1 350°.

2° La précision obtenue sur l’intervalle moyen est de 0,8 pour 100 dans le premier cas, 2,5 pour 100 dans le second. On peut donc consi 1ére que l’erreur introduite par l’intervalle moyen dans les calculs est

pratiquement négligeable, au moins dans le premier cas.

3° La légitimité d’appliquer au groupage des corrections provenant du nombre des intervalles non

enregistrés est discutée. Il apparaît qu’il est préférable de réduire l’importance de cette correction.

4° L’accord entre la théorie des plus grandes valeurs et les observations sur les intervalles entre émissions alpha parait satisfaisant. Cependant des anomalies relevées sur les courbes de fréquences totales

et dans les valeurs expérimentales des dispersions et des moyennes arithmétiques conduisent à une

inter-prétation qui est discutée.

,

,

,

Dans un

précédent

travail

(1),

J. Thibaud a

indiqué

l’intérêt

qu’il

y a à

reprendre

l’étude de la distribu-tion des intervalles radioactifs en

profitant

des

pro-grès

réalisés ces

dernières

années dans les

techniques

de détection des

corpuscules

individuels.

A cet effet, il a

enregistré

au moyen d’une chambre

d’ionisation à

amplification proportionnelle,

de fonc-tionnement très sûr

(2),

l’émission

de

particules

a de

désintégration

de différentes sources de

polonium.

Cet auteur a

indiqué

comme résultat

préliminaire

de l’étude

qu’il

a faite sur ce matériel

expérimental,

que

la loi

statistique

se vérifiait

bien,

d’après

ces

enre-glslrempnts

particulièrement soignés,

en

première

approximation.

Ila

cepelldan t pu

caractériser

plusieurs

divergences

entre la théorie et les résultats

expérimen-taux et a insisté sur la nécessité d’avoir recours, pour confronter les résultats

d’expérience

avec la distribu-tion

statistique présumée,

à des critères

multiples,

nouveaux, -

qui

font t actuellement

l’objet

d’une série de recherches à l’Institut de

Physique

Atomique,

- autres

que ceux utilisés dans les méthodes

aujour-d’hui

classiques

(méthode

de

Bateman-Poisson,

de

Jfarsden-Baratt,coefficientde

divergence deLexis, etc.).

A ce

point

de vue, J. Thibaud nous a

proposé

l’étude

de la distribution des

plus grandes

valeurs des inter-valle s entre émissions radioactives dont le

principe

a

été

exposé

par E. J. Gumbel

(3)

et

plus

particulière-ment l’extension de la théorie donnée par cet auteur.

au cas des secondes et troisièmes

plus

grandes valeurs,

dans le cas

pratique

des

enregistrements

de

particules

a

qu’il

a soumis à notre examen.

Une

paltie

de ce travail a fait

l’objet

d’un

Diplôme

d’Etudes

supérieures

de Sciences

physiques

de l’un de

nous

(H.

AR)lAND,

Diplôme

d’Etudes

supérieures

de Sciences

physiques) :

(Les

g1"an des

valeurs

des.

intervalles entre éniis-sions

radioactives, Lyon,

le 1 I

juin

193

.)

Des résultats

analogues

ont été

publiés

depuis

par E. J.

Gumbel ("),

mais les vérifications

faites,

dans ce

travail

récent, s’appuient

sur un matériel

expérimen-tal dû à M.

Chevalier,

qui oblige

à des corrections

con-sidérables,

comme l’auteur le remarque lui-même. Il est évident

qu’il

y a intérêt à

reprendre

cette étude

sur des données

expérimentales

aussi

précises

que pos-sible.

1.

Dispositif expérimental. -

L’emploi

du po-lonium comme substance radioactive se

justifie

par

plusieurs

raisons. La

première

est que ce corps est

l’avant-dernier de sa série, et son

produit

de

désinté-gration

est un

plomb

inactif. De

plus,

le

polonium

n’émet

pratiquement

que des

parlicules

a, et sa

pé-riode est assez

longue

pour que,

pendant

la durée des

enregistrements,

la source

puisse

être

considérée

comme constante.

L’émission était étudiée sous un

angle

solide assez

faible,

déterminé au moyen de

diaphragmes.

Le

fais-ceau de

particules pénétrait

dans une chambre d’ioni-satioil à

amplification

proportionnelle

d’un modèle établi par J. Thibaud et

qui

sera décrit dans une

publication

ultérieure

(z).

Les

impulsions

résultantes étaient

communiquées

à un

oscillographe

n de

période

1

de seconde.

Le

1 ’

faisceau réfléchi par le miroir

impressionnait,

à

(3)

74

chaque

émission a, un film se déroulant à vitesse

maintenue aussi constante que

possible.

On obtient ainsi sur la

bande,

une série

d’élonga-gations

de

longueurs proportionnelles

à

l’énergie

des

particules

a. La constance de la vitesse du film a été

soigneusement

vérifiée,

et les variations de vitesse constatées n’ont

jamais

dépassé quelques

unités

pour

1

0 X), ~

à

6,

suivant les bandes. Un

enregistre-ment

chronographique

simultané

permettait

d’ailleurs de tenir

compte

de ces variations si

petites

soient-elles,

par correction des intervalles. Cette constance

de la vitesse nous a

permis

de faire les calculs sur les

distances mesurées sur le film entre deux traits

consé-cutifs,

distances

proportionnelles

au

temps qui

s’est

écoulé entre les deux

impulsions.

Les

enregistrements qai

nous furent soumis

com-prenaient

l’un 7 423

intervalles,

l’autre 14

14i,

enre-gistrements

que nous

désignerons

respectivement

par

B1

et

82-4. Détermination de l’intervalle moyen entre

les émissions. - Le

dispositif

d’enregistrement

de J.

Thibaud,

utilisé pour obtenir les deux bandes

étu-diées,

avait été

spécialement

mis au

point

pour

accroître le

pouvoir séparateur

du

compteur.

L’incer-titude,

qui

existe

toujours

sur la valeur de l’intervalle moyen

1,,,

est

ici,

sinon

supprimée,

du moins rendue très inférieure aux autres causes d’erreurs.

Or,

ceci a

une très grosse

importance,

car dans la loi de

distri-bution des intervalles entre émissions

radioactives,

n’intervient

qu’une

seule

constante,

qui

est

précisé-ment

10

Rappelons,

en

effet,

que la densité de

proba-bilité pour

qu’un

intervalles entre deux émissions

con-sécutives soit

compris

entre d/ est :

De

plus,

ln

est la seule constante

qui

intervienne dans la loi de distribution des me

valeurs,

et par suite la

précision

obtenue sur

10

présentait

un

grand

intérêt pour les vérifications que nous avions en vue.

Sur la bande de 7 4~3 intervalles

(~i),

en

particu-lier,

on

pf-ut

affirmer que la

proportion

des

petits

in-tervalles non

enregistrés

par suite du

pouvoir

sépa-rateur nécessairement limité du

système

enregistreur,

ne

dépasse

pns 4 pour 1 000. L’on

peut

considérer alors comme inutile toute correction

qui pourrait

être faite sur les résultats par suite de cette

erreur, le plus

petit

intervalle

qui

pouvait

être

enregistré

étant en

effet de

1

de seconde. 1. GuO

Pour

B2.

le

plus petit

intervalle était

de §

de U70

seconde,

ce

qui

nous a conduit à estimer que, sur le nombre des

intervalles,

il en manque au maximum

2,5

pour

10:),

erreur encore assez faible si l’on

com-pare aux résultats récents de M. E. J. Gumbel

(5).

Ce

dernier,

en

effet, opère

une correction de i6 pour

10U,

ce

qui

enlève une grosse

part

de

précision

aux résul-tats

publiés.

Nous pouvons donc considérer que l’intervalle moyens est maintenant

parfaitement

déterminé. L’erreur fon-damentale

qui

avait

jusqu’ici

entaché les résultats des, études antérieures faites pour comparer la distribution

expérimentale

di-s intervalles entre émissions radio-actives à la distribution

théorique,

est presque

prati-quement

éliminée Particulièrement sur la bande d8"

7 423 intervalles

(Bi),

l’intervalle moyen est déterminé

avec une erreur maxima de 0,8

pour 100.

Nous pouvons donc avoir une confiance toute

particulière

dans les résultats de cet

enregistrement.

3. Vérification de la théorie. - Pour faire nos.

vérifications,

nous avons

décomposé

la suite des

intervalles en 7~ groupes de n intervalles

consécutifs,

parmi

les

lVo

in tervalles que

comportait

une bande. Dans

chaque

groupe de n

intervalles,

nous avons noté-le

plus grand

intervalle ou

première

valeur,

puis

le second

plus grand

ou seconde valeur. et enfin le troi-sième

plus grand

ou troisième valeur. Nous avons ainsi

un nombre :

d’observations de me valeurs

(ni

=

t,

2,

3).

Les valeurs utilisées de n ont été :

7,1U0,

200. Pour-de tels groupes

d’intervalles,

nous avons le droit do

prendre déjà

la distribution dite

finale,

valable en

toute

rigueur

pour n

infini, Cependant

pour n assez

grand,

mais non

infini,

l’ordre de

grandeur

des erreurs

faites dans le calcul des moments avec

cette-approxi-mation est au

plus

si k est l’ordre du moment

n

calculé.

Les observations ont été classées par ordre de gran-deur croissante et nous avons construit les conrbes des

fréquence

totale.

Nous avons ensuite

comparé

aux courbes de

proba-bilité totale

(fig. 1

à

n)

données par les formules :

-Ui,

étant les dominantes des

2e,

3é valeurs données par les formules exactes :

Les deux

quotients

intervenant dans les

expressions:

(4)

incom-plètes

par les fonctions r

complètes,

et

qui

nous sont donnés par les tables de Pearson.

Pour contrôler l’accord des observations avec la

théorie, nous avons en outre construit les courbes de contrôle obtenues suivant la théorie des valeurs de

position

de M.

Eyraud

(1),

courbes valables d’ailleurs seulement entre certaines limites, mais

qui

permet-tent

cependant

d’apprécier

sur un domaine assez

étendu,

sensiblement autour de la valeur moyenne,

les écarts entre la théorie et les observations. La for-mule donnant l’écart

type

d’une valeur x

est,

d’après

cette théorie

générale :

étant la

probabilité

élémentaire,

W (x)

la

proba-bililé

totale,

et Ii le nombre d’observations.

Toutes ces

courbes,

de

probabilité

totale et de

con-trôle,

doivent être calculées à

partir

de la seule valeur correcte de l’intervalle moyen. Cette valeur doit être

déterminée,

comme nous le montrerons

plus

loin,

à

partir

de la durée totale de

l’enregistrement

et du nombre

IVO

des intervalles

observés,

ou du nombre

corrigé

s’il y a

lieu,

pour tenir

compte

des limites du

pouvoir

séparateur

des

appareils enregistreurs.

Toute valeur de l’intervalle moyen

qui pourrait

être

obtenue,

par

exemple

par la formule

(13),

mètue si elle condui-sait à un accord en apparence

meilleur,

entre la théorie et les

observations,

serait à

rejeter

comme incorrecte.

Ce

procédé

ne

pourrait

qu’aboutir

à masquer

éventuel-lement des

anomalies, systématiques

ou non, s’il s’en

produit.

Outre ces contrôles

graphiques,

nous avons effectué

des contrôles

numériques.

Pour cela nous avons

cal-culé,

à

partir

des

observations,

les moyennes

arithmé-tiques v’m

et les

dispersions

Nous avons

comparé

ces résultats aux

espérances mathématiques

et aux

dispersions théoriques

qui

nous sont données par

les formules :

Ces formules nous montrent que dans le cas où nous

utilisnns la distribution

finale,

la valeur de n n’a d’in-fluence que sur

l’espérance

mathématique

car, dans le

cas de la distribution finale la

dispersions

théorique

nous est donnée par la limite d’une série :

Dans

chaque

cas nous avons déterminé les limites

théoriques

acceptables

sur

t~m

et

et pour

cela nous

avons dû calculer le 4e moment

théorique

autour de

l’espérance

mathématique

par la furmule :

les écarts sur

Um

et

crm2

étant donnés par la formule :

Ce calcul des limites tolérables par la

statistique

est

nécessaire,

aussi bien pour

l’espérance

mathématique

que sur la

dispersion.

Ces limites

seules,

en

effet,

peu-vent nous

permettre

de tirer des conclusions

précises

sur l’accord ou le désaccord entre la théorie et les. observations.

TABLEAU I. -

Dispersions

observées et

théoriques

pour n = 75.

TABLEAU II. -

,Vloyennes arithmétiques

et

espérances

mathématiques

pour n = 75

Les tableaux

(I, II, III,

nous donnent les résul- ~

tats de la bande de 7 423 intervalles

(B1).

Le pre-mier cas, n =

75,

nous a fourni 99 observations et le second n =

100,

74 observations. L’intervalle moyen

de cette bande était de

21i,3

mm, avec une vitesse de déroulement de ~0,8 mm à la seconde. Dans les

(5)

de-76

TABLEAU III. -

Dispersions

observées et

théoriques

pour n -- lUO.

TABLRAU IV. -

Moyennes

arithniétiqites

et

espérances

mathéïïtatiques

pour n - 100.

TABLEAU V. --

Dispersions

observées et

théoriques

pour il = 100.

TABLEAU -

llloyennes arithmétiques

et

espérances

iîiathériîatiques

pour n = 100.

TABLE,AU VII. -

Dispersions

observées et

théoriques

pour n - 20D.

TABLEAU VIII. -

j11 0 yennes

et

espérances nialhémaliqîies

poui- ri - 200.

la bande de 44 1£1 intervalles

(~2).

Celle-ci avait pour intervalle moyen

7,6

mU1 avec une vitesse de déroule-ment de 39 mm : sec. Sur cette bande les valeurs due

n utilisées ont été 100 et

200,

ce

qui

nous a donné 141

et ~0 observations de rne valeurs.

4. Discussion des résultats. - ’1°

Remarquons

tout d’abord que les erreurs

qui

résultent du

pouvoir

séparateur

de

l’appareil enregistreur,

entraînent une

certaine erreur

sur

mais cela ne

signifie

nullement que nous commettions une erreur sur le nombre n. En

effet,

nous avons choisi pour l’étude des valeurs extrêmes un

procédé technique qui

consiste à

découper

le nombre des

TVo

intervalles de la bande en

li groupes

de n intervalles. Nous avons donc fait un choix de la

valeur de n. Par

suite,

les

petits

intervalles non

enre-gistrés

qui

viendraient modifier le nombre d’inter-valles effectivement

observés,

ne

peuvent

avoir aucune

influence sur le nombre n, ils ne

pourraient

avoir

qu’un

seul

effet,

c’est de

produire

un certain

déca-lage

dans l’ordre de succession des intervalles de la bande. Par

suite,

il faudrait

prévoir

la

place

exacte

de ces intervalles oubliés et faire un nouveau décou-page,

après

cette

correction,

mais

toujours

en groupes

de n intervalles. Il

pourrait

alors au

plus

se

produire

le fait suivant : i

imaginons

que dans un groupe de n

les intervalles trouvés comme

2e,

3e

valeurs,

soient

(6)

inème groupe de n, les intervalles

qui

interviendront

comme

ire, 2e,

3e

valeurs,

ne seraient

plus

forcément

X2, X3 Il se sera

produit

le

décalage

que nous avons

indiqué

et il est

possible qu’un

ou

plusieurs

des trois

intervalles xi, X2, x3, aient

passé

par

exemple

dans un groupe voisin de ii intervalles et

qu’ils

n’interviennent même

plus

comme valeur

extrême,

ou encore, s’ils sont restés dans ce même groupe de n, un autre inter-valle a pu se trouver décalé et

prendre

la

place

d’un

des intervalles X1, x2, x3, comme ni, valeur. Donc le fait

qu’il

manque des

petits

intervalles non

enregis-trés n’a aucune influence sur le nombre n, et ne

peut

que modifier les intervalles

qui

seront intervenus

comme rît, valeur.

Introduire une correction sur le nombre n d’un

pour-centage

égal

à celui des intervalles

manquant

sur

1Vo,

revient d’ailleurs à supposer une

répartition

uniforme des

petits

intervalles omis sur toute la

bande,

ce

qui

est évidemment

illégitime,

et même incorrect. En

effet,

il est facile de penser que si ces

petits

inter-valles se

répartissaient

ainsi uniformément sur toute la

bande,

il

n’y

a aucune raison

qu’il

n’en soit pas de

même pour toutes les autres

catégories

d’intervalles.

Fig. ’. - Bande n- 1. 7 523 intervalles.

1 rte) valeur n ::= ’i~.

Il y aurait alors une sorte de

répartition

des inter-valles

proportionnellement

au

temps.

Or une telle

con-clusion est manifestement

fausse,

ou alors

demande-rait à être confirmée. Nlais il est bien certain que nous

sommes très ioin d’une telle

répartition

dans le cas des intervalles entre émissions radioactives Par

suite,

une

correction de ce genre sur le nombre n n’a absolument

aucune

signification

et ne

peut

que fausser des résul-tats.

2° Centrôle

graphique.

- Ce mode de vérification

donne des résultats satisfaisants et tendrait à nous

faire conclure au

parfait

accord entre la théorie et

l’expérience (fig.

1, 3, 5,

6).

Cependant

sur

quelques

p

Fig. 2. - Bande n° i. 7423 iritervalles. 21 YBIt ur n - î5.

Fig. 3. - Bande no l. i 4~3 interyal1e:3. ~e 1 aleur ~~ = ï . .

courbes nous trouvons des

points

expérimentaux qui

se

placent

hors des courbes de contrôle

(fig.

"2, 4,

7, 8,

9),

tantôt

au-dessus,

tantôt

au-dessous de la courbe

(7)

-78

,courbe en échelle est au-dessus de la courbe de

proba-bilité

totale,

pour un certain intervalle x, ceci

peut

s’in-terpréter

de deux manières différentes. Ou bien nous

considérons la

probabilité

totale

qui correspond

à cet intervalle x : comme elle est inférieure à la

fréquence

Fig. 4. - n 1. 7423 intervalles. valeur n = 100.

totale

observée,

ceci

signifierait

que nous avons un

]

nombre observé d’intervalles inférieurs à x

plus grand

Î

que le nombre

théorique.

Ou bien nous considérons

l’intervalle x,,

qui

aurait pour

probabilité

totale

une

valeur

égale

à la

fréquence

totale

observée,

et ceci

nous

amènerait à penser que l’intervalle x est

plus

petit

qu’il

ne devrait être

théoriquement

si la distribution initiale des intervalles était

rigoureusement

expgneii-tielle. Dans le cas où la courbe en échelle est

au-des-sous de la courbe de

probabilité

totale,

nous

pourrions

tirer des conclusions

analogues,

mais en sens inverse. Nous nous sommes a,rrètés à la seconde

interprétation,

savoir que nous avons des intervalles

plus

courts ou

plus

grands

qu’ils

ne seraient si la distribution initiale des intervalles était

rigoureusement

exponentielle.

Des études en cours aetuellement sur des bandes diffé-rentes nous ont, en

effet,

poussés

plutôt

à cette der-nière

interprétation

(6).

3° Contrôles

numériques. -

Les contrôles

numé-riques

donnent

également

des résultats

qui,

dans

l’en-semble,

sont satislaisants du

point

de vue

théorique.

Cependant,

ici encore, mus relevons

quelques

écarts

anormaux, par

exem p le

pour la

dispersion

de la seconde

valeur dans le cas de n = 75 et

pour la bande de ~~~~3 intervalles tableau

1).

Pour la bande de

14144

intervalles,

nous pouvons relever dans le cas de n = 20U une anomalie sur l’écart

type

de la seconde valeur et pour la moyenne

arithmétique

de la troisième valeur

(tableaux

VII et

VIII).

Bien que les écarts anormaux soient très peu

nom-breux dans les bandes

étudiées,

nous avons cru utile de les

signaler.

En

effet,

les travaux en cours

actuelle-ment à l’Institut de

Physique atomique

sur des bandes obtenues dans des conditions

expérimentales

diffé-rente,,

principalement

sous le

rapport

de

l’angle

solide dans

lequel

émet la source, ont révélé des écarts

analogues

et

beaucoup

plus

accentués.

Fig. 5. - Bande no L 7 i23 intervalles. 2e iTaleur

n = 100.

Ces observations nous ont par suite amenés à nous

demander si l’accord satisfaisant que nous constatons entre la théorie et les

observations,

ne

proviendrait

pas du fait que, dans le calcul des moyennes, il se pro-duit une

compensation

entre des intervalles

trop

grands

et d’autres

trop

petits, hypothèse qui

ressortait

déjà

d’autres travaux

(6).

Cette

compensation

aurait pour résultat de donner des moyennes observées se

situant dans les limites

acceptables théoriquement.

Or si nous examinons les courbes des deux séries d’études que nous avons

faites,

nous remarquons que nous

avons deux

types

de courbes :

A. - Les courbes relatives à la

bande B, de

7 4,23 inter-valles

(fig.

t à

6)

qui

peuvent

se

décomposer

en

plu-sieurs

régions,

même si ces courbes se tiennent bien

(8)

extrêmes,

jusqu’aux

environs de la médiane. Cette pre-mière

partie correspondrait

suivant notre

interpréta-tion à des intervalles

plus

petits

qu’ils

ne devraient Eltre

théoriquement.

Une deuxième

partie

allant

Wig. 6. - Bande 1. ’7!~23 intervalles. 3e valeur n

= 100.

Fig. 7. - Bande n’ 2. i4 141 intervalles. 11’e valeur

n = 100.

environ de la médiane au deuxième

quartile

qui

cor-respond

plutôt

à des intervalles

trop

grands,

car le

polygone

des

fréquences

totales est au-dessous de la courbe de

probabilité

totale. Enfin une dernière

partie

correspondant

aux

plus grands

intervalles des

inter-valles

extrêmes,

nous donnant, d’une

façon

générale,

une sorte de

compensation

entre des intervalles

trop

grands

et d’autres

trop

petits (polygone

des

fréquences

totales au-dessus de la courbe de

probabilité totale).

Fig. 8. - Bande no 2. 14144 intervalles. 2e valeur n

=100.

Fig 9. - Bande no 2. 14144 intervalles. 3e valeur n = 100.

Ce

type

de courbe se retrouve pour les

1 IC,

2e,

3° valeurs de cette bande. Ceci est d’ailleurs assez

normal,

car si une tendance se manifeste pour la

pre-mière

valeur,

les 2e et 3’ valeurs doivent refléter la même

tendance,

car il

n’y

a pas

indépendance

totale

entre les distributions des

111,

2e et 3P valeurs. B. -

Les courbes relatives à la bande

B2

de

14 144

intervalles,

sont d’un

type plus simple.

Nous

(9)

80

nette du

polygone

des

fréquences

totales à être au-dessus de la courbe de

probabilité totale,

ce

qui correspond

encore, suivant notre

hypothèse,

à des intervalles

plus petits qu’ils

ne devraient être. La seconde

partie

du

polygone

des

fréquences

totales est moins

systéma-tique

que dans la

première

partie.

Nous pouvons donc voir que sur ces deux

types

de

courbes,

il

parait

bien se faire une sorte de

compensa-tion entre intervalles

trop

petits

et intervalles

trop

grands.

Ceci confirmerait bien d’une manière

géljérale

notre

hypothèse

sur les raisons

possibles

d’un accord

apparemment

assez satisfaisant entre la théorie et les observations.

Ajoutons

encore que seules

quelques

anomalies,

tant dans le contrôle

graphique

que

numé-rique

(fig.

2,

4, 7, 8,

9 et tableaux

I,

VIt et

VIII)

nous ont fait mettre en doute cet

accord,

dans l’étude

pré-sentée ici. D’autres travaux, en cours à l’Institut de

Physique

Atomique (~),

apportcnt

un

appui plus

net à

cette

manière de voir sur la

grandeur

des intervalles.

Comme la distribution des intervalles extrêmes est en

liaison assez étroite avec la distribution initiale des intervalles entre

émissions,

les anomalies que nous

constatons dans la distribution des

grands

intervalles reflètent, dans une certaine mesure, celles

qui

se

pro-duisent dans la distribution initiale. En

particulier,

ces anomalies nous montreraient l’existence

d’inter-valles entre

émissions, trop

grands

et

trop

petits,

et

par

suite,

nous conduiraient à étudier d’une manière

plus approfondie

la distribution initiale des

intervalles,

et rechercher les causes

possibles

des écarts constatés

par M. J. Thibaud

(’)

entre la

répartition

et la distri-bution initiale

exponentielle théorique.

Enfin nous avons

voulu,

comme

l’indiquait

M.

Gum-bel

(5)

tirer,

des moyennes

arithmétiques

U’"t

et des

dispersions

’J’m2

observées,

une valeur de l’intervalle

moyen de

chaque

bande.

Cependant,

après

examen des

formules

utilisées,

ce

procédé

nous a paru peu correct.

En effet nous obtenons l’intervalle moyen

lj

en fai-sant le

rapport

des formules 8 et

9,

formules dans

lesquelles

nous

prendrons

pour

Um

et les valeurs calculées à

partir

des

observations,

soit

U’m

et

’J’m2

En faisant le

rapport

de ces deux

expressions

nous

obte-nons,

théoriquement

du

moins,

la formule aonnant

lo :

Or nous faisons le

rapport

d’une

expression

dans

laquelle

l’intervalle moyen

1.

intervient par son

carré,

à une

expression

où il intervient au

premier

degré

seu-lement,

donc ces deux

expressions

ne donnent pas

pour l’intervalle moyen

’0

des déterminations de même

poids.

De

plus,

si nous savons calculer les limites de

7J m

et

ûm2,

nous ne pouvons rien dire des

limites de leur

rapport,

or du

point

de vue

statistique

ceci suffirait à faire

rejeter

cette méthode. De

plus

il

peut

se faire que, par

exemple,

s’m9 ait

une valeur

qui

est

plus grande

que la valeur

théorique,

et

U’m

une

valeur

plus petite,

et la formule

(13)

va par suite nous

donner une valeur de l’intervalle moyen

trop

grande,

bien que les valeurs de

a’m?

et soient

acceptables,

puisque

comprises

entre les limites tolérables par la

statistique.

Mous pouvons le constater par

exemple,

avec les chiffres tirés des tableaux 1 et

II,

pour la

3e valeur dans le cas de 1t =

75,

pour la bande de 7000 intervalles

(Bd.

Pour toutes ces

raisons,

nous avons renoncé à utiliser la formule

( i 3).

La seule méthode correcte pour

déterminer

lo

est de mesurer la durée totale de

l’enre-gisirement

des intervalles de la

bande,

et de diviser

cette durée par le nombre

Ao

des

intervalles,

compte

tenu

cependant,

de la correction

qui peut

être néces- , sitée par le

pouvoir séparateur

insuffisant du

dispositif

enregistreur.

Il y a lieu

également

de remarquer, que le sens de l’écart entre

dispersions

théoriques

et

observées,

pas

plus

que celui de l’écart entre

espérance

mathématique

et moyenne

arithmétique,

ne

présente

aucun caractère

systématique,

contrairement à ce que l’on a pu

par-fois penser.

Conclusions. - Dans

l’ensemble,

nous pouvons

conclure que les

enregistrements

étudiés donneraient

un accord assez satisfaisant entre la théorie et les observations.

Cependant

certaines anomalies que

avons

signalées

nous ont paru

justifier

d’autres

études

qui

sont actuellement en cours. Nous essayons de voir

les

rapports

qui

existent entre ces anomalies et les écarts

ànormaux

constatés par iVI. J. Thibaud

(1)

dans l’étude de la distribution initiale des intervalles entre émissions radio-actives.

Nous devons

exprimer

nos remerciements à M. le Professeur

Thibaud,

Directeur de l’Institut de

Physique,

Atomique,

pour les conseils si

précieux

qu’il

nous a

donnés avec tant de bienveillance

pendant

l’exécution

de ce travail,

ainsi

qu’à

MM. P.

Comparât

et A.

Leplince,

pour l’aide

qu’ils

lous ont

apportée

dans l’obtention des données

expérimenlales indispensables

à cette

étude.

Manuscrit reçu le ~5 décembre 1937. BIBLIOGRAPHIE

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des émissions de particule, alpha confrontation avec la théorie,

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Références

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