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Étude du rythme des émissions de particules alpha du polonium

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Étude du rythme des émissions de particules alpha du

polonium

Jean Brenet

To cite this version:

(2)

ÉTUDE

DU RYTHME DES

ÉMISSIONS

DE PARTICULES ALPHA DU POLONIUM

Par JEAN BRENET,

Institut de

Physique Atomique.

Faculté des Sciences de

Lyon.

Sommaire. 2014 Six

enregistrements automatiques de particules alpha du Polonium (obtenus dans des

conditions expérimentales différentes) ont été étudiés du point de vue du déroulement dans le temps des émissions alpha.

Trois méthodes ont été appliquées :

1° Étude de la variation de l’intervalle moyen t0 entre les émissions en fonction du temps;

2° Détermination de la période, par un procédé général concernant les phénomènes à caractère périodique;

3° Méthode de covariation : calcul de l’indice de Fechner-March. Ces trois méthodes ont permis de mettre en évidence une tendance à la périodicité dans le temps pour les émissions alpha et de déterminer

la période des oscillations.

Enfin il est donné deux interprétations possibles des phénomènes d’oscillation, et leur rapport avec

la constante de désintégration.

M. J. Thibaud dans une communication

anté-rieure

[1]

a

indiqué

certaines

divergences

entre la distribution initiale

exponentielle

des intervalles entre émissions de

particules alpha

et la

répartition

observée de ces intervalles.

La

comparaison

entre la théorie et les observations était faite à

partir

de la courbe

avec

égal

à t

1

cp

to

étant l’intervalle moyen de l’ensemble des

No

intervalles de

l’enregistrement.

La

représentation graphique semilogarithmique

de cette distribution est

linéaire;

si N

désigne

le nombre des intervalles

supérieurs

à une valeur i, nous avons

d’où

Deux séries de

constatations,

qui

ont été

rappelées

dans une

publication

récente

[4],

permettent

d’envi-sager certaines

divergences

entre théories et

obser-vations.

1 a Il existe des oscillations de caractère

périodique

autour de la courbe de

probabilité

totale.

2~ Les écarts entre valeurs observées et valeurs

théoriques

sont nettement anormaux.

Sur les conseils de M. J.

Thibaud,

nous avons

étudié d’une

façon systématique,

en

rapport

avec

les écarts constatés par cet auteur, les variations

possibles

dans le

temps

de la seule constante

qui

intervienne dans la loi de distribution exponen-tielle des intervalles entre émissions

alpha,

à savoir l’intervalle

moyen t,

entre les émissions.

Les

enregistrements

automatiques

obtenus à

l’Institut de

Physique

atomique

par M. J. Thibaud et M. P.

Comparat,

par des méthodes de détection de

corpuscules qui

ont été décrites dans un ouvrage

récent

[2], présentaient

le maximum de

précision

actuellement accessible du

point

de vue

expérimental.

La

question jusqu’ici

si

gênante

des

petits

inter-valles non

comptés

par

suite

du

pouvoir

de réso-lution

trop

faible des

appareils

d’enregistrement

employés,

n’entre

pratiquement

pas ici en

ligne

de

compte.

Dès lors aucune correction relative à ces

petits

intervalles n’est nécessaire

(1).

1. Méthodes d’études. Nous donnerons seule-ment un résumé des méthodes

employées,

leur

développement

et leur

discussion,

assez

longs,

faisant

l’objet

d’un autre travail

plus

détaillé

[9].

A. Première méthode. - Elle consiste à étudier

les variations de l’intervalle

moyen to

de

chaque

enregistrement

en fonction du

temps.

Nous avons

donc tracé

simplement

la courbe de variation de l’intervalle moyen au cours du

temps.

Pour cela il était

nécessaire,

pour

chaque enregistrement

étudié,

d’obtenir les valeurs successives de cet intervalle moyen. Ces valeurs ont été calculées

sur des groupes d’intervalles consécutifs

pris

dans

l’ordre où nous les obtenions sur les

enregistre-ments. Chacun d’eux

comprenait No

intervalles,

et

les valeurs

tl,

t2,

..., t~;

de l’intervalle moyen étaient obtenues à

partir

de groupes de n intervalles

consé-cutifs,

pris

dans leur ordre naturel.

(1) La discussion des erreurs pouvant résulter des intervalles

trop petits a été déjà traitée dans mon précédent travail [31, puis dans ma Thèse [9].

(3)

508

Il a

fallu,

dans

l’application

de ce

principe,

éviter deux

inconvénients,

à savoir : a. ne pas

disposer

d’un nombre

trop

restreint de valeurs ti-, b. ne pas

opérer

sur des groupes

comprenant

un

nombre

trop

faible d’intervalles, ceci par suite de l’ordre peu élevé des effets

possibles.

En

effet,

l’obtention d’un nombre

trop

limité de valeurs 1,

pourrait

peut-être

nous

empêcher

de

déceler des variations de caractère

systématique,

s’il s’en

produisait.

Le second

inconvénient,

a savoir,

opérer

sur des groupes

comprenant

un nombre n

trop

faible

d’intervalles,

masquerait également

des effets

possibles,

les

fluctuations

statistiques

prenant

trop

d’importance.

Notre choix s’est fixé sur des groupes de n = 300

intervalles consécutifs

auxquels

les études

préli-minaires nous ont ainsi conduits.

Il suffisait alors de tracer les courbes

représentant

les diverses valeurs ti en fonction du

temps.

Cepen-dant,

comme les

enregistrements

étudiés avaient

pour l’ensemble de

N,

intervalles des intervalles moyens

t, différents,

il était nécessaire de rendre

comparables

entre elles les courbes obtenues pour chacun de ces

enregistrements.

Pour cela nous avons

adopté

comme unité de mesure, aussi bien en

abscisses

qu’en

ordonnées,

la

valeur to

de l’inter-valle moyen de l’ensemble de

l’enregistrement

étudié. Donc le

temps

correspondant

à un groupe

de 3oo intervalles

consécutifs,

c’est-à-dire la somme

des 3oo intervalles du groupe, est

exprimée

en

nombre d’intervalles moyens

ta.

Or,

la valeur

théo-rique

[4]

de cette durée est de 3oo

ta,

car si nous

considérons la somme s de n intervalles

consécutifs,

la somme s est une aléatoire dont la

probabilité

élémentaire s’écrit

Le calcul aes moments conclure a la valeur ae

l’espérance mathématique

Ce

qui

nous donne bien dans le cas

qui

nous

intéresse ici

-L’intervalle moyen

correspondant

à chacun des k groupes de n intervalles est

également exprimé

en fonction

de to

et nous avons obtenu des nombres oscillant entre o,8 et

~,~

fois t.

environ.

Ceci

posé

et en

procédant

ainsi pour tous les

enregistrements

étudiés,

nous avons obtenu des courbes de variation de l’intervalle

moyen ti

en

fonction du

temps t,

absolument

comparables

entre elles.

Ces courbes ont

permis

dès lors de chiffrer deux éléments intéressants : la

période

des oscillations des

valeurs il

autour

de to

et la hauteur des maxima et minima

observés,

hauteur mesurée à

partir

de

l’axe des

temps

qui correspondait

lui-même à l’ordonnée 1. La

période

a pu d’ailleurs dans

chaque

enregistrement

être chiffrée de

plusieurs

manières

et en

particulier

par les distances entre deux maxima

ou entre deux minima

consécutifs,

ou enfin par la

distance entre un maximum et un minimum

consé-cutifs,

distance

qui,

dans ce cas, donnait évidemment la

demi-période.

B. Deuxième rrléthode. - Nous

appliquons

ici

une méthode utilisée par

exemple

en

météorologie.

Celle-ci

[6]

permet

de mieux mettre en évidence si le

phénomène

étudié est effectivement un

phéno-mène oscillatoire et de déterminer pour la

période

une valeur assez

précise.

Nous considérerons les valeurs

i t,

t2,

...,

l’intervalle moyen, et d’autre

part

la valeur

probable

de la

période

telle

qu’elle

a été évaluée par les méthodes

précédentes.

Nous prenons des valeurs ti de l’intervalle moyen de telle manière que la

période

essayée

soit p fois la distance entre deux valeurs ti 11,i consécutives de l’intervalle moyen.

Nous formons alors le tableau des valeurs de l’intervalle moyen.

Si le

phénomène

est bien

périodique,

les oscil-lations se retrouvent sur

chaque groupe de p valeurs

de l’intervalle moyen. Si ensuite nous faisons les

moyennes 0, 0, ... 0,

des p colonnes

verticales,

et si nous

répétons

les essais avec diverses valeurs

de la

période,

en se

rapprochant

de la

période

vraie,

les oscillations sur

les 01

augmentent

en

ampli-tude.

Enfin,

si le

phénomène

n’est pas

périodique,

il

n’apparaît

rien sur

les Oi

qui

fluctuent d’une

manière désordonnée ou même ne fluctuent

abso-lument pas. Donc ce

procédé

apporte

une preuve

décisive de l’existence ou de la non-existence des oscillations.

C. Troisième méthode. -- C’est une méthode

de

covariation,

destinée à comparer les courbes obtenues entre elles. Pour cela nous avons fait

appel

aux coefficients

classiques

de Fechner-March. Ce

coefficient,

comme on

sait,

fait intervenir les

écarts entre les différentes valeurs ti de l’intervalle moyen et la

valeur t,

admise

[5].

Ces écarts sont

évidemment ou

positifs

ou

négatifs,

et l’on a deux coefficients

possibles,

i et

k,

suivant que l’on ne

considère que les

signes

des écarts ou si au contraire

on fait intervenir en

plus

la valeur absolue de ces

écarts. Une étude

plus

détaillée pour la

comparaison

des courbes

peut

être fournie

également

par la considération des coefficients

i’, k’

et

k",

qui

eux

(4)

coef-ficients ir et

k",

comme i et

k,

tiennent

compte :

le

premier

des sens des écarts

(positifs

ou

négatifs),

et le second de la valeur absolue de ces écarts. Le coefficient k" ne diffère de k’ que par

l’emploi

des

valeurs absolues de ces écarts : dans k’ on fait intervenir la moyenne

géométrique,

alors que dans k"

on fait intervenir la demi-somme des moyennes

quadratiques

de ces écarts.

De tels coefficients

peuvent

prendre

des valeurs

comprises

entre -I i et -~-1. La valeur -1

corres-pondant

à une discordance totale entre deux courbes

comparées,

la valeur zéro à une

indifférence,

et la valeur + i à une concordance totale.

Cependant,

il convient de

rappeler

que ces coefficients n’ont pas

un caractère

absolu,

mais

peuvent

cependant

donner

des indications

précieuses,

surtout

si,

comme dans

notre cas, nous avons d’autres critères

qui

peuvent

déjà

faire penser à la

parenté

entre des courbes traduisant des variations de certaines

grandeurs.

2.

Application

aux

enregistrements.

- Le

maté-riel

expérimental

dont nous avons

disposé

se

compo-sait de six

enregistrements

de

longueurs

variables,

que nous

appellerons

pour la commodité de

l’exposé :

B,, B2,

B3, B4,

B5, B,.

Dans ces six

enregistrements,

nous ferons deux groupes, l’un

comprenant

B,, B2,

B3, B4

et le second

comprenant

B,,

B6’

Le

premier

groupe

comprenait

quatre

films de 10 300;

8400;

74oo

et

14 ooo

intervalles. Les intervalles

moyens to

correspondants

étaient de 0,28; o,2g; 0,22; 0,20 sec. Ces

quatre

enregistre-ments ont été obtenus à

partir

de sources intenses

de

polonium,

et l’émission se faisait sous des

angles

solides assez

faibles,

déterminés au moyen de

dia phragmes.

Le second groupe

comprenait

deux

enregistre-ments seulement de 2200 et

45oo

intervalles. Ces

enregistrements

ont été obtenus dans des conditions très différentes de celles relatives aux

quatre

pre-miers. La source était constituée par un

grain

actif

déposé

à l’extrémité d’un fil

d’argent

de

1/100

de

mil-limètre

de

diamètre,

et ce

grain

était

placé

au centre de la chambre d’ionisation

sphérique.

Ce

dispositif,

utilisé par J.

Thibaud,

permettait

ainsi de recueillir à peu

près

la totalité du

rayonnement,

et ceci dans le cas d’un nombre relativement restreint d’atomes

de

polonium (de

l’ordre de 07 à io8

environ).

Ce mode

opératoire présentait

de grosses difflcultés au

point

de vue

enregistrement (grande

durée) :

ceci

explique pourquoi

nous ne

pouvions disposer

que de

deux

enregistrements

de cette

catégorie,

et

pourquoi

ceux-ci étaient limités à un nombre relativement

restreint d’intervalles. Sur les

enregistrements

de ce

second groupe, mis à notre

disposition

par MM. J. Thibaud et P.

Comparat,

les intervalles moyens étaient

respectivement

17,67

et

17,35

sec. Notons ici

la

différence de cadence entre les émissions des

quatre

premiers enregistrements

et celles des deux derniers.

3.

Étude

des

enregistrements.

- Nous avons

appliqué

à ces six

enregistrements

les méthodes d’études

indiquées

précédemment :

A. Détermination de la

période

et de la hauteur des inaxima et minima. --i Les tableaux 1 et II donnent

les valeurs obtenues pour les

périodes

de chacun des

enregistrements,

et

indiquent,

pour

chaque

film,

les différentes valeurs obtenues selon que l’on

partait

des distances entre

maxima,

entre

minima,

ou entre un maximum et un minimum consécutifs.

Le tableau 1 est relatif aux

quatre

premiers

et le tableau II aux deux derniers

enregistrements.

Les

périodes

sont

exprimées

en nombre

d’inter-valles moyens de l’ensemble de chacun des

enre-gistrements,

conformément à ce que nous avons

indiqué précédemment

au

sujet

de l’unité de mesure en abscisses comme en ordonnées.

Notons que dans le tableau II et pour

B,

on n’a

pu déterminer la

période

à

partir

des distances entre deux

minima,

car cet

enregistrement

ne

comprenait

que 2200 intervalles et la courbe de variation de

l’intervalle moyen n’a donné

qu’un

minimum,

le nombre des observations était réduit à

sept

seule-ment.

La hauteur des maxima nous est donnée par les tableaux III et

IV;

celle-ci est

toujours

exprimée

en

fraction de l’intervalle

moyen to

de l’ensemble de

(5)

510

B. Deuxièllle inéthode. - Avec cette lllélhode nous

avons étudié les courbes relatives à

BI, B2,

B,, B4

et Bs car B5,

avec 2200

intervalles,

était

trop

courte.

Fig. 1. 1

Théorie.

--- 0 - - 8 - - Ubservations.

Il s’est trouvé confirmé

(c f .

tableaux 1 et

II)

que la

période

de r o0o fois l’intervalle moyen

f,

de

l’en-1 ,

semble de

chaque enregistrement

était bien la

période

la

plus

probable,

et le caractère

périodique

des valeurs moyennes

Oi

obtenues est très net comme

il ressort des

figures 1

à 5.

Dans le cas de

l’enregistrement B1

(fig.

i),

la courbe obtenue serait la moins

satisfaisante,

mais

il est bon de noter que, dans ce cas, la

qualité

(le

l’enregistrement

était nettement inférieure à celle des autres. On

peut

cependant

dire,

que même dans

ce cas, la tendance est

respectée.

En conclusion

des.

résultats obtenus par cette

méthode,

nous pouvons

FI 9. il.

Théorie.

- - 8 - - 8 - - ()bservations.

dire que nous obtenons une preuve de l’existence

d’oscillations ainsi que la valeur

T 0

de la

période

correspondante.

C. Détermination des

coefficients

de

parenté

entre courbes. - Les coefficients i et k sont donnés dans

le tableau

V;

ils

présentent

une valeur

qualitative

plutôt qu’une

véritable valeur

quantitative.

Cepen-dant,

ils donnent une indication

précieuse,

car la

première

méthode a montré que nous obtenions

pour tous les

enregistrements

des valeurs de la

période

et de la hauteur des maxima et minima

qui

se trouvaient toutes du même ordre de

grandeur.

Par

conséquent

nous étions en droit d’attendre entre

ces courbes

périodiques

une certaine

parenté.

Le

tableau V

présente

les ordres de

grandeur

de i et

k,

obtenus

après

avoir confronté toutes les courbes entre elles et déterminé la valeur des coefficients i et k pour chacune d’elles par

rapport

aux

quatre

autres

(1).

(1) Nous nous contenterons donc de traduire par un seul nombre les valeurs de i et k relatives à chaque courbe par

rapport aux quatre autres, car toutes les valeurs calculées

ont bien été trouvées du même ordre de grandeur. Nous avons

(6)

Le tableau VI nous donne les résultats

analogues

pour les coefficients

i",

k’ et k".

TABLEAU 1°1.

4. Discussion des résultats. - a. La

première

méthode de détermination de la

période

et de la hauteur des maxima et minima donne

déjà

des résultats très

concluants,

car pour tous les

enre-gistrements,

nous obtenons des

périodes

en

parfait

accord et que nous pouvons chiffrer à z o0o fois

l’intervalle moyen

t,

de

chaque

bande,

de même que les hauteurs sont de l’ordre des

7/100

de cet inter-valle moyen

to.

Donc,

nous pouvons

déjà

conclure que la tendance à une

périodicité

se retrouve,

quelle

que soit l’intensité de la source

utilisée,

et

quel

que soit

l’angle

solide sous

lequel

les émissions

sont recueillies par le

dispositif d’enregistrement.

Cette dernière constatation

paraît

assez

surpre-nante à

première

vue, mais nous verrons

plus

loin comment on

peut

arriver à en donner

cependant

une

interprétation.

b. La deuxième méthode confirme le caractère oscillatoire des émissions

alpha

et la valeur de la

période qui

se

dégage

de tous les

enregistrements

étudiés.

c. La troisième méthode donne des coefficients de

covariation,

tous

positifs,

ce

qui indique

bien

une tendance à la

parenté.

Si nous nous attachons

aux coefficients i et i’

principalement,

nous

remar-querons que cette

parenté

subsiste même

jusque

dans la structure intime des

courbes,

comme nous

l’indiquent

les valeurs du coefficient i’.

Par

suite,

ces observations sur la

période

et la

hauteur des maxima et

minima,

jointes

aux consta-tations relatives aux coefficients de

Fechner,

étayent

encore notre conclusion relative à l’existence d’un

rythme

périodique

dans les émissions

alpha.

d. L’observation des résultats relatifs aux trois

méthodes nécessite

cependant

des remarques

impor-tantes.

Nous notions

précédemment

le caractère assez

surprenant

du fait que pour tous les

enregistre-ments la valeur de la

période qui paraît

se dessiner

soit la même, à savoir i >Jo f ois l’Ill l el’valle 1110YfTl

10’

Or,

au début de cet

exposé

nous avons noté que les

six

enregistrements

se

partageaient

en deux groupes,

suivant les conditions

physiques

dans

lesquelles

ils avaient été obtenus. Il

pouvait

sembler

logique

d’attendre des résultats assez nettement différents pour les deux groupes

d’enregistrements,

d’autant que pour d’autres études des

divergences

apparais-saient suivant que l’on avait aff aire à une source

étendue émettant sous faible

angle

solide ou au

contraire à un

grain

émettant dans tout

l’espace

[’~]

et

[8].

Comme il n’en est nullement

ainsi,

nous sommes

obligés

de penser, ou bien que les

phénomènes

ici

constatés sont

indépendants

de l’intensité de la

source et de

l’angle

solide dans

lequel

se fait

l’émis-sion,

ou bien

qu’il

se

produit

une

compensation

par suite du mécanisme

même,

susceptible

de pro-voquer la tendance observée. Ceci va donc nous amener à formuler

quelques hypothèses.

e.

L’origine

de la tendance

périodique

nous

paraît

être en relation avec la

question

de la

dépendance

entre les émissions et

viendrait, semble-t-il,

à

l’appui

des conclusions d’études récentes

[7].

Bien que le pos-tulat de

l’indépendance

se vérifie en

première

approxi-mation,

certains faits

permettent pourtant

d’envi-sager un certain

degré

de

dépendance

entre

émissions,

assez faible il est vrai.

De

plus,

J. Thibaud

[1]

a

signalé

l’existence

d’oscillations autour de la courbe de

probabilité

totale. De telles oscillations

pourraient

être

inter-prétées

comme

provenant

d’intervalles anormaux,

relevés Drécisément dans les études de J. Thibaud et M. Ferber sur la

dépendance

entre émissions

[7]

et

[8].

Dans le classement effectué par ordre de

grandeur,

ces intervalles ne seraient pas à leur

place

véritable.

Il en résulterait des trous dans certaines classes ou

au contraire des excès dans certaines autres.

Cepen-dant,

dans

l’ensemble,

l’accord est assez

satis-faisant,

et il

paraît

nécessaire

de

postuler

l’existence de

compensations

permettant

d’obtenir cet accord.

Or,

dans la suite naturelle des

intervalles,

envisagée

cette fois dans le

temps,

ces même

compensations

doivent

exister,

car tel

intervalle,

qui

dans la suite classée est décalé parce que

trop

court ou

trop long,

va dans la suite naturelle entraîner une diminution

ou une

augmentation

de la valeur de la somme s, dans

laquelle

il va se trouver

compris,

et par suite dans la valeur

moyenne t,

correspondante.

On

comprend

enfin,

à

partir

de cette

hypothèse

de la

dépendance, pourquoi

nous trouvons

toujours

le même ordre de

grandeur

pour le

rapport

de la

période

à l’intervalle moyen

fo.

Pour les

enregistrements

faits à

partir

de sources

(7)

512

compensations

se font moins

rapidement,

d’ois

possibilité

d’un

rapport

constant entre l’intervalle moyen

1,

et la

période

des oscillations.

5. Conclusions. - Au

cours de cette étude de la suite des intervalles entre émissions radioactives du

polonium

au

point

de vue du déroulement dans le

temps,

nous avons mis en évidence le fait que

ces émissions

présentent

un certain

rythme

à

ten-dance nettement

périodique.

Nous avons

suggéré

une

interprétation possible

de ces oscillations à

partir

de

l’hypothèse, qui

nous a paru la

plus

naturelle,

d’un certain

degré

de

dépendance

entre les émissions.

Remarquons

ici que l’on

pourrait

penser,

égale-ment, à l’existence d’un

phénomène

d’ensemble se

superposant

à la

dépendance

et sans liaison avec

celle-ci.

Nous

remercions,

en

terminant,

11I. le pr

Thibaud,

directeur de l’Institut de

Physique

Atomique,

pour la bienveillante attention avec

laquelle

il a suivi

ce travail et pour les conseils si

précieux

qu’il

nous a donnés

pendant

son exécution. Nous le remercions

également,

ainsi que M. P.

Comparat,

pour les

enregistrements

qu’il

a bien voulu mettre à

notre

disposition.

Manuscrit reçu le 20 juin 1939.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] J. THIBAUD, Bul. Soc. fr. Phys., 1937, n° 406; J. de Physique, p. 94.

[2] J. THIBAUD, L. CARTAN et P. COMPARAT, Techniques actuelles en Physique nucléaire (Gauthier-Villars).

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[8] M. FERBER, C. R. Acad. Sc., 1938, 207, p. 336.

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