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Submitted on 1 Jan 1962
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Mesure du rapport d’embranchement entre protons et particules alpha pour le niveau à 20 MV de 8Be
A. Garin, L. Marquez
To cite this version:
A. Garin, L. Marquez. Mesure du rapport d’embranchement entre protons et particules alpha
pour le niveau à 20 MV de 8Be. J. Phys. Radium, 1962, 23 (12), pp.970-972. �10.1051/jphys-
rad:019620023012097000�. �jpa-00236738�
970.
MESURE DU RAPPORT D’EMBRANCHEMENT ENTRE PROTONS ET PARTICULES ALPHA POUR LE NIVEAU A 20 MeV DE 8Be
Par A. GARIN et L.
MARQUEZ,
Centre d’Études Nucléaires de Saclay, France
Résumé. 2014 Nous avons mesuré le rapport d’embranchement entre les protons et les particules alpha pour le niveau de 8Be à 20 MeV obtenu dans la réaction 6Li + 6Li = 03B1 + 8Be *. Les mesures
ont été faites par observation des traces de protons et de particules alpha dans des émulsions nu-
cléaires. On a trouvé que 0393p : 039303B1 = 1,64.
Abstract. 2014 We have measured the branching ratio between protons and alpha particles for the
20 MeV level in Be8. This level is produced in the reaction Li6 + Li6 = 03B1 + Be8 *. The
measurements have been made by the observation of the tracks of protons and alpha particles in
nuclear plates. We found that 0393p : 039303B1 = 1. 64.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOMF 23, DECEMBRE 1962,
Le modèle des
agrégats, qui présente
un intérêtaccru, semble très bien
adapté
à ladescription
dequelques
états des noyaux. Parmi les travaux lesplus complets
sur cesujet,
oncompte
les articles de Baz[1]
et dePhillips
et al.[2].
A cesujet,
Tem-mer
[3]
aexprimé l’hypothèse
suivantlaquelle
l’état de 8Be à 20 MeV serait l’état fondamental du
système
6Li + d. Cettehypothèse
a été confirméepar
M..Coste
et al.[4].
Ces auteurs ont trouvé que, dans les réactions 6Li +6Li,
la réactionprédomi-
nante est celle
qui
conduit à l’émission d’uneparti-
cule
alpha qui
laisse 8Be dans l’état de 20 MeV d’excitation. Le schéma des différentes réactionsimportantes possibles
estreprésenté
sur lafigure
1.FiG. 1. - Schéma des réactions produites par les ions de 6Li de 1,7 MeV sur 6Li.
Nous avons
essayé
de mesurer lerapport
d’em-branchement entre les
protons
et lesparticules
cepour cet
état,
car les résultats de Temmer[3]
et de Mani
15]
semblent contradictoires : le pre- mier donnantrp : T (a
= 25 et le deuxième rp :r (X
=0,3.
Les mesures ont été faites sur les émul- sions nucléairesayant
servi àl’expérience
deM. Coste et al.
[4],
la discrimination entreparti-
cules oc et
protons
étant obtenue par undéveloppe-
ment
approprié,
suivant la méthode de A. Ga- rin[6].
Lecomptage
desgrains
surchaque trajec- toire,
àpartir
de la fin du parcours, a montré que, pour les parcourssupérieurs
à15U,
il estpossible
de
distinguer
lesparticules
ce(traces noires)
del’ensemble
protons-deutons (traces grises).
On adonc pu obtenir
séparément
lesspectres
de distri-bution en
énergie
desparticules ce
et celui des par- ticules decharge
1.Le
spectre
desparticules
oc montre unpic
dontl’énergie
varie avecl’angle
etqui correspond
àl’excitation du niveau à 20 MeV de 8Be’ On re-
trouve les résultats de M. Coste et al.
[4].
La
figure
2reproduit l’histogramme
des tracesgrises
à 65°. On retrouve la même structure à tousles
angles.
Onpeut
ydistinguer
un groupe trèslarge correspondant
auxprotons
de la réaction6Li +
6Li --> oc + 8Be*(20 MeV)
suivie de’Be* ->
p +
’Li. A ce groupe sontsuperposées
deux raies
(d3, dl)
que nous attribuons aux deu- tons de la réaction : 6Li + 6Li -> d + loB. Eneffet,
pour unepremière
irradiation avec un écran minced’aluminium,
laposition
des raies et leur variation avecl’angle
d’observationcorrespondent
aux
énergies
attendues pour les deutons de cette réaction. En outre, dans une deuxième irradiation faite avec un écranplus épais,
nous avons contrôlé que les parcours des différents groupes étaient mo- difiés conformément àl’absorption prévue
respec- tivement pour lesparticules
ce, lesprotons,
les deutons.L’énergie
moyenne duspectre
continucorrespond,
pour tous lesangles étudiés,
à celleArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019620023012097000
971
FIG. 2. -- Histogramme des traces de protons et deutons
à65o.
- les traits marqués d représentent les parcours cal- culés des deutons ;
- les traits marqués p sont les parcours calculés pour les protons.
FIG. 3. - Variation en fonction de l’angle des protons de
la réaction.
6Li + 6Li -+ ex + 8Be* (20 MeV)
’Be* -> p + 7Li (1er état excité)
8Be* - p +’Li (état fondamental) -- - - - points expérimentaux o
calculée pour les
protons.
Les résultats sontpré-
sentés sur la
figure
3. La courbe continue est la courbe calculée dans le cas où la deuxième réac- tion donne p + 7Li* dans sonpremier
état excité.La courbe
pointillée
est la courbe calculée dans lecas où la deuxième réaction laisse 7Li dans son
état fondamental. Les
points expérimentaux
sontreprésentés
par des ronds noirs. L’allure des deux courbes et despoints expérimentaux
est la mêmemais ces derniers sont
plus proches
de laçourbe
calculée dans le cas où la réaction donne p + "Li dans son
premier
état excité. Toutes ces mesures nous ont donné confiance pour établir lerapport
d’embranchement entre le nombre deprotons
et lenombre de
particules
« de 8Be à 20 MeV.Le tableau 1 montre les résultats trouvés.
TABLEAU 1
En tenant
compte
del’angle
solide nous aurons :A cette
valeur,
il faut faire une correction pro- venant des deutonscomptés
comme tracesgrises.
Comme ces trois raies sont de faible
intensité,
nousavons trouvé que la manière la
plus précise
de fairecette correction est de tenir
compte
des résultats obtenus dans l’étude des rayons y de la réaction 6Li + 6Li[8] qui
ont été mesurés récemment.Dans ces
expériences,
on observe les yprovenant
du
premier
état excité de 7Li et7 Be,
ainsi queceux
provenant
des états excités de1°B ;
pour en déduire lerapport deutons-protons,
il est néces-saire de tenir
compte
desprotons
et des deutonscorrespondant
aux états fondamentaux - de 7Li et ’OB. Pour7Li, d’après
lafigure 2,
onpeut
ad-mettre que cette contribution est faible. Pour les états excités de lOB
correspondant
aux groupes dedeutons
dl
etd3,
des mesures y, on déduitdjp
=0,29
etd3/p
=0,17.
Des mesures de Morisson
[7],
nous pouvonstirer, d°/p
=0,03.
Nous obtenons donc pour lerapport
total
d /p
=0,49
et lerapport pfoe
devient0,82,
972
ou
r p : ra
=1,64.
Cette valeurpourrait
êtreplus petite
si la réaction6Li +
6Li 2013>P +
llBpassait
d’une manière
prépondérante
par le niveau de I1B à 11 MeV. Mais cettepossibilité
semble peu pro-bable,
cette réaction devant passer par le noyaucomposé.
L’estimation maximum de toutes cesincertitudes nous donne un
rapport pfoe compris
entre
0,6
et 1. D’où :pour le niveau à 20 MeV de 8Be.
Nous remarquons que notre
rapport
diffère deceux
déjà
trouvés. Dans notreexpérience,
nousexcitons seulement l’état de 8Be à 20 MeV avec T = 0. Le désaccord
peut provenir
du fait que,dans les
expériences
faitespar’Li
+ p, certains des états T = 1peuvent
aussi intervenir.En
conclusion,
les travaux de M. Coste et al.[4]
et Temmer et al.
[3] ayant prouvé
laconfiguration
6Li + d du niveau de 8Be à 20
MeV,
il serait inté- ressant depouvoir
comparer lerapport expérimen-
tal aux
prédictions
du modèle desagrégats.
Nous tenons à
exprimer
notre reconnaissance à MM. E. Cotton et J. Thirion pour leurs encoura-gements
au cours desexpériences,
et toutparti-
culièrement à Mme H.
Faraggi
pour sesmultiples
conseils. Nous remercions
également l’équipe
duVan de Graaff de 2 MeV et les
microscopistes
pour leurgentillesse
et leur dévouement.Manuscrit reçu le 17 juillet 1962.
BIBLIOGRAPHIE
[1] BAZ (A. I.), Adv. Physics, 1959, 8, 349.
[2] PHILLIPS (G. C.) et TOMBRELLO (T. A.), Nucl. Physics, 1960, 19 555.
[3] TEMMER (G. M.), Bull. Amer. Phys. Soc., 1962, 7, 59.
[4] COSTE (M.) et MARQUEZ (L.), C. R. Acad. Sci., 1962, 254, 1768.
[5] MANI (G. S.), JERONYMO (J. M. F.), PICARD (F.) et
SADEGHI (A.), (communication privée).
[6] GARIN-BONNET (A.), (à paraître).
[7] MORISSON (G. C.), Phys. Rev. Letters, 1960, 5, 565.
[8] LEMEILLE (C.), COSTE (M.) et MARQUEZ (L.) (commu-
nication privée).
INFORMATION
Pour accélérer la parution des articles, et couformément aux suggestions du Conseil de la Société Française de Phy- sique, la Direction du Journal de Physique a décidé de
renoncer à la publication au Journal des Lettres à la
Rédaction, des Communications aux séances de la Société
Française de Physique et des Revues des Livres.
Les manuscrits déjà reçus pour paraître sous ces rubri-
ques seront publiés. mais aucune Lettre ne sera plus acceptée après le 1er Mai 1963, et les dernières Communica- tions aux Séances de la Société Française de Physique imprimées dans le Journal seront celles présentées aux
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