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Les intervalles extrêmes entre les émissions radio actives I

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Les intervalles extrêmes entre les émissions radio actives

I

E.-J. Gumbel

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET

LE RADIUM

LES INTERVALLES

EXTRÊMES

ENTRE LES

ÉMISSIONS

RADIO ACTIVES

I

Par E.-J. GUMBEL. Faculté des

Sciences, Lyon.

Sommaire. 2014 Le but des lignes suivantes est d’appliquer les théories concernant les valeurs extrêmes des distributions statistiques dans le domaine de la radioactivité.

1. La distribution initiale.

2. Théorie des mièmes intervalles.

3. Distribution finale des mièmes intervalles extrêmes.

4. Schéma des comparaisons entre la théorie et les observations.

SÉRIB

VII. TomE

VIII.

N° 8..

AOCT 1937.

Les émissions radioactives se succèdent dans le

temps.

On

peut

donc

parler

d’intervalles entre les

émissions. Dès le début des recherches sur la

radio-activité,

on a relié ces

phénomènes

à la

statistique

en

envisageant

soit la

répartition

des

intervalles,

soit la

répartition

du nombre d’émissions contenues dans un

intervalle de

temps

donné. La

première

méthode mène à une distribution

exponentielle

et la seconde à la loi

dite des évènements rares. Il s’en suit que des

pro-priétés

de ces deux distributions

qui

semblent être

purement

statistiques,

ont des

significations

phy-siques.

De même des

propriétés qui semblent

appar-tenir à la

physique

ne sont en réalité que des

théo-rèmes

statistiques, point

de vue

qui

a été mis en lu-mière par M. L. von Bortkiewicz

(1),

dans un livre

qui

a malheureusement

échappé

à l’attention des

physi-ciens. D’ailleurs M. von Mises

(’)

a obtenu la

distri-bution

exponentielle

d’une manière

qui

ne repose que sur les données

probabilistes.

La distribution

exponentielle

des intervalles entre

les émissions radioactives se

prête

à une

application

de la théorie

portant

sur les valeurs extrêmes

qui

revêt ici un caractère

particulièrement simple.

Cette

recherche

porte

sur la

plus grande

valeur

(1)

et en

général

sur la 1ne valeur

(4)

d’en

haut,

d’une distribu-tion dite initiale d’une variable

statistique

illimitée et

pour un

grand

nombre ¡V

d’observations, in

étant

petit

par

rapport

à ~V. Elle aboutit à l’établissement de la distribution de la

valeur,

variable

statistique,

dont on établit

l’espérance mathématique,

la

disper-sion et les moments

supérieurs,

en fonction de ni.

Fixons d’abord ce que l’on doit entendre par les

notions de valeurs pour les intervalles entre les

émissions radioactives. Soit

enregistré

un

grand

nombre

d’émissions,

disons 8

001,

ce

qui

donne

1 n = 8 000 distances consécutives.

(Pour

bien

distin-guer les valeurs observées des valeurs théoriques, les

premières

sont

désignées par

un accent à

gauche).

La

première

observation

qui

nous intéresse est le

plus

grand parmi

les lit intervalles observés. Si l’on range les intervalles d’après leurs

grandeurs,

c’est le

premier

d’en haut. Eii outre on cherchera celui

qui

le

précède

immédiatement : le second intervalle d’en

haut;

enfin le troisième

parmi

’n. Dans ces trois cas il

s’agit

d’une et d’une seule observation. Mais on ne

peut

pas s’attendre à ce

qu’une

et

qu’une

seule obser-vation colle

parfaitement

à la théorie.

Pour donner une base

plus

solide à cette

compa-raison,

on construira des

répartitions

observées des trois derniers intervalles d’en

haut.

Dans ce but on

divise les ’n émissions en,

disons,

80 groupes dont

chacun contient ’N = 100 intervalles. Dans

chaque

groupe on cherche le

plus grand intervalle,

le second et le troisième d’en

haut,

et l’on obtient ainsi des

répartitions

des trois derniers

parmi

’N = 100

inter-valles,

répartitions qui

contiennent Il = 80 cas.

On

peut

répéter

ce

procédé

en choisissant 40 groupes

contenant chacun 200

intervalles,

ce

qui

donne les

répartitions

des trois derniers intervalles

parmi

, 1 BT .::=

200,

répartitions qui

reposent

sur 40 cas.

Enfin,

on établit les trois

répartitions

des intervalles extrêmes

pour ’N - 400

intervalles,

répartitions qui

reposent

sur 20 cas.

On calculera les moyennes

arithmétiques

et les

dis-persions

de ces neuf

répartitions, à savoir la moyenne

du 1n8 intervalle extrême pour nl ==

1, 2,

3,

et pour

(3)

322

’N - 100; ~00;

400

intervalles,

et les écarts

quadra-tiques

moyens

correspondants,

valeurs

qui reposent

sur E( ==

80,

40,

20 cas.

D’après

les

répartions

on calcule les

fréquences

c’est-à-dire les nombres relatifs des cas où le ni, inter-valle extrême d’en haut est inférieur à une valeur x.

Il

s’agit

maintenant d’établir la théorie correspor-dant à ce schéma d’observations. Dans ce but on

tera d’abord la distribution dite initiale des intervalles

entre les émissions consécutives.

i. La distribution initiaie. - Soit x la distance

entre deux émissions consécutives. La distribution

w

(x)

des intervalles .~ est

exponentielle.

L’espérance mathématique

x des distances est

L’écart type ?

de la distribution des intervalles est donc

égal

à

l’espérance mathématique.

Soit ’it le nombre d’observations sur

lequel repose la détermination de

la moyenne

arithmétique.

Alors l’intervalle moyen est une variable

aléa-toire,

? soumise à un autre écart

type

x

?- dont

la valeur

est

La

pr.obabilité 1

-- t~’ (~)

d’un intervalle

supérieur

à

.

est,

diaprées

(1).

J -

1(x)

(5j

La valeur fondamentale dans tous les raisonnements

portant

sur les intervalles entre les émissions radio-a,v,tives est éviùemment l’intervalle moyen

(2).

Sa déter-mination

numérique

est rendue difficile par le fait qu’il existe des intervalles si

petits qu’ils échappent

à l’observation Il en résulte

qu’il

faut

distinguer

entre le nombre d’intervalles observés ’n et le nombre réel n

qui

surpasse ’~~. Pour

déterminer ~

et ~2, on

peut

employer

la méthode des moindres carrés.

Supposons

qu’on

ait classifié toutes les distances observées dans des intervalles

Soient ’F

(.xv)

les nombres observés des intervalles

surpassant

xU. En

égalisant

ces nombres observés aux

fréquences

théoriques,

on obtient

d’après (5)

suivant le

procédé classique (5)

Faisons la somme pour v =1

jusqu’à k.

La classe xo à

xl contiendra tous les intervalles

qui

ont

échappés

à l’observation. La somme des nombres observés ne

peut

être

prise

évidemment

qu’en

commençant

par

1) = 1. On obtient

1. f.

D’après

la méthode des moindres

carrés,

on établit

une seconde

équation

Les

premiers

membres sont des valeurs

numériques

observées, les sommes du côté droit sont des valeurs

numériques.

On

obtient,

à l’aide de ces

équations,

le nombre total n et l’inverse de l’intervallc moyen

3.

Ce

procédé

suppose

qu’on

ait mesuré tous les ’n intervalles

observés,

ce

qui

est un travail considé-rable si ’n est de hordre de

grandeur

de

quelques

milliers. Pour éviter ce

travail,

on va

procéder

comme

suit : Soit L la

longueur

d’une bande où sont

enre-gistrées

les observations.

Alors la détermination évidente de la moyenne 1n

arithméticjue (2)

semble

être -,

dont on

tire

m

1.

)

In L

Mais cette détermination

néglige

les intervalles non

enregistrées,

Pour les

prendre

en

considération,

nous nous basons sur la distribution

exponentielle.

Soit xi

l’intervalle en secondes, tel que les intervalles .~

ne soient

plus

observées. La moyenne observée ne

porte

que sur les intervalles

surpassant

XI.

Désignons-la

par;

(x1’.

Alors on observe x

(.1;1)

_-__

2013.

D’après

(1)

on obli.ent >1

(4)

Il en résulte que le nombre d’émissions

qui

n’ont pas

été

enregistrées

est

Là où 100 intervalles ont été

observés,

il

s’agissait

en

réalité de

Il est évident que la détermination de l’intervalle

moyen et du nombre

d’émissions,

à l’aide de

(7)

et

(8)

est

plus simple que celle à l’aide de

(6)

et

(6’),

car elle

ne repose que sur la

longueur

de la bande et le nombre ’n des intervalles observés. Mais d’autre

part,

il ne

faut pas

exagérer

la

précision

de ces

calculs,

étant donné

qu’il

est difficile d’évaluer la

précision

des diffé-rents organes, c’est-à-dire la valeur xi.

Une autre méthode de correction a été

proposée

auparavant

(6).

Mais la

présente

est

plus simple

et

correcte. Pour éliminer ces doutes sur la

grandeur

fondamentale

~,

M. Thibaud a fait monter un nouveau

dispositif enregistreur plus précis

que celui utilisé

jusqu’à

présent,

ce

qui

permet

pratiquement de

sup-primer

la correction sur

fi.

2. Théorie des mième intervalles. - Pour

appliquer

la théorie des valeurs extrêmes à la

radio-activité,

nous établissons la distribution de la mième valeur d’en haut d’une distribution initiale exponen-tielle pour N

observations,

ce

qui

permettra

de

spéci-lier la distribution de la

plus grande,

du second et du

- troisième intervalle d’en haut.

Soit w

(.x)

la densité de

probabilité

d’une variable x,

W

(x),

la

probabilité

d’une valeur inférieure à x, alors

la distribution

mm

(x,

N)

de la me valeur d’en haut

parmi

N est

x,1

=

(1

-

W ( n2-1

2U x) . (9)

m

{

1B)

(ll/)

nt

M

(

-

t

(9)

En

effet,

pour qu’une valeur soit la me d’en

haut,

il faut

qu’il

y ait m - 1 valeurs

qui

la

surpassent

et

1V - m

qui

lui soient inférieures. Il faut

multiplier

ce

produit

par la densité de probabilité de cette valeur et par le nombre des combinaisons qui est

ce

qui

conduit à

(9).

En introduisant

w(x),

et 1 -

W(x) d’après

(1)

et

(5)

on obtient la distribution du me intervalle d’en

haut

la me valeur

ayant

la densité de

probabilité

maxima est

appelée

la dominante. On l’obtient

d’après

(10)

à l’aide de

ce

qui

mène à

ou

dont on tire

Pour différentes valeurs de m, on obtient

d’après (10)

une série de distributions

ayant

des dominantes

diffé-rentes. La dominante du m

-~

l- intervalle

précède

évidemment celle du me. On se demande où la courbe

représentant

la distribution de i e valeur coupe la distribution de la me. Soit x’ la valeur où

La distribution du m

+

Il intervalle coupe la

distribu-tion du me à la dominante de la dernière.

Retournons à la formule

"11).

On obtient la

domi-nante de la me valeur d’en haut d’une distribution

exponentielle

(d’ailleurs

sans aucune

approximation)

en

multipliant l’espérance mathématique

initiale par

7V

le

logarithme

naturel

de .

Mais on ne

peut pas

con-m

trôler ces valeurs à l’aide des

observations,

puisque

la

détermination

empirique

de toute dominante est assez

incertaine. Par contre on

peut

facilement calculer la

moyenne

arithmétique

du me intervalle à l’aide du

procédé

décrit

auparavant.

Pour la

comparaison

entre la théorie et les

observa-tions,

il nous faut donc

l’espérance mathématique

um

(N)

du nie intervalle. En

plus, pour le

contrôle,

nous avons

besoin de la

dispersion

am

de cette variable. Pour calculer ces deux

valeurs,

déterminons la fonction

caractéristique

de la distribution

(10),

à savoir

Elle mènera à la

connaissanceldes

kes moments

p. ,

(~V)

de la nie valeur pour 1V observations multipliés

par pk

(5)

324

ce

qui

sera écrit pour simplifier

Les moments se

rapportent

à

l’espérance

mathéma-tique désignée

tout

simplement

par u. On obtient

d’après

(i0)

la fonction

caractéristique

la fonction

caractéristique

peut

être ramenée aux

fonc-tions gamma.

On

pourrait

en déduire tous les moments à l’aide de

(14).

Mais il sera

plus simple

d’introduire

puis-queles dérivées logarithmiques

successives des fonctions

Gamma ont des valeurs

numériques

bien connues. Or

et d’une

façon

générale

d’après

un théorème connu

d’Analyse

En introduisant

(14)

on obtient une formule de

récur-rence des moments

Les

premiers

moments étant

toujours po

= 1 ;

=

0,

la formule se

simplifie

à

il

s’agit

donc seulement de calculer

D’après

la formule de récurrence des fonctions Gamma

on obtient suivant

(13’)

Ecrivons pour les indices de sommation

puisque

la

désignation

de l’indice de sommation est arbitraire. La fonction

caractéristique (13)

étant ainsi

déterminée,

on en tire tous les moments à l’aide de la formule de récurrence

(16).

La

première

dérivation

mène à

et

Puisque

on obtient

d’après (14) l’espérance

mathématique

du ni,

intervalle pour N observations

Pour les moments

supérieurs

on calcule

d’après

(1 î)

Posons

alors

dont on tire à l’aide de

(i 6)

la formule

générale

qui

donne lés ~eg des nle valeurs pour

n’importe

quel

nombre -L,r d’observations. En

particu-lier on obtient pour k = 2 la

dispersion

de la ni, valeur.

Le tableau suivant contient

l’espérance

mathéma-tique

réduite du rjae intervalle

parmi l~’,

divisée par

1

l’espérance mathématique

des intervalles initiaux pour

(6)

1. -

Espérarue rnathénzatique

réduite. Valeurs et

Pour na = ~~IT on obtient le

plus

petit

intervalle

parmi

lBT. Son

espérance

mathématique

est

d’après (18)

Sa

dispersion

est

d’après

(21)

à

résultats

qui

marquent

une

divergence remarquable

entre le

point

de vue

statistique

et

physique.

Car la

précision

statistique

est maxima

justement

pour les distances dont la

précision

physique

est minima.

Il résulte de

(18) que l’espérance mathématique

du

me intervalle pour ~V observations

augmente

avec iv et

diminue avec

Puisque

on tire les

espérances mathématiques

successives à

l’aide de

Pour une distribution initiale

1 1

l’espé-Pour une distribution initiale

exponentielle

l’espé-rance

mathématique

de la ni

+

ie valeur d’en haut se

distingue

de

l’espérance mathématique

de la me valeur par la

partie

de

l’espérance

mathématique

de la distribution initiale. Les différences entre les

espé-rances

mathématiques

des mes valeurs sont donc

indé-pendantes

de La

dispersion

de la m valeur est

d’après (21)

et

(1~) :

Puisque )

est la

dispersion

de la distribution

initiale,

r 32

il résulte que la dispersion de la m

-~-

Il e valeur

se

dis-tingue

de la

dispersion

de la me valeur par la rn2ième

partie

de la

dispersion

initiale. Ces différences aussi sont

indépendantes

de

L’écart

type

de la distribution de la me valseur

dimi-nue, pour des valeurs croissantes de i7z. En d’autres termes : la distribution se resserre pour m croissant.

Notons que ces valeurs

théoriques

ne

dépendent que

de la

constante ~

de la distribution initiale des inter-valles. Dans la distribution des valeurs extrêmes

l’espéranre mathématique

et l’écart

type

sont liés entre eux

d’après

(18)

et

(21).

Il en résulte une

équation qui

relie

l’espérance

mathémathique

de la distribution

initiale -

à

l’espé-_

P

rance

mathématique

de la me valeur um

(7V)

et la

disper-sion

(N)

à savoir :

Cette relation est

caractéristique

de la distribution initiale

exponentielle.

La moyenne

arithmétique

de la distance

parmi

N

qui

repose sur

K cas,

est d’ailleurs une variable

statis-tique

soumis à un écart

type a,

où :

Les moments

supérieurs

de la distribution des inter-valles sont

déjà donnés par les formules

(20).

3. Distribution finale des me. intervalles

extrê-mes. - Il n’est pas dépourvu d’un certain intérêt de

comparer ces résultats atteints sans aucune

approxi-mation avec les valeurs

qu’on

obtient par l’approxi-mation oc. Car cette forme nous

permettra

en

outre de contrôler les

fréquences

observées. On tire de

(i1)

l’identité

-11.1

. "

Introduisons-la dans

(10).

Alors on obtient

(7)

326

Cela conduit à la distribution

Limitons-nous

maintenant,

à l’encontre du cas

général

traité

auparavant,

aux mes valeurs extrêmes et à un

grand

nombre d’observations La condition

permet

l’application

de la formule de

Stirling,

ce

qui

conduit à

puisqu’il

est

légitime de poser

et de même

On obtient

donc,

d’après (10’),

la distribution finale wm

(x)

de la rne valeur extrême

et cela d’une manière

qui

ne demande presque aucune

approximation.

La condition

(28)

est

déjà vérifiée pour

Ar

= 100,

m = 3. Le calcul exact donne

valeur à

laquelle

nous substituons

ce

qui néglige

une différence de 4 pour 100.

Cette forme finale

permet

le calcul de tous les

mo-ments en fonction de m, ce

qui

a été fait dans un travail

précédent

(4).

Ces résultats se

simplifient d’après

les

propriétés

de la distribution initiale. On obtient

l’espé-rance

mathématique

de la me valeur

la valeur de c, la constante

d’Euler,

est c

0,57722

Pour la distribution

exponentielle

on obtient

am - ~

(31)

indépendant

de m. On obtient

donc,

d’après

l’espérance mathématique

de la

plus

grande

valeur d’une distribution

exponentielle

~1

= ! ~

O,57ï22)

(32)

et

l’espérance mathématique

de la me valeur extrême d’en haut

2013(lg/V+07722- 2

(32)

B 1 v

Pour la

dispersion

nous avons obtenu

1’)

Les

dispersions

des trois derniers intervalles sont ain si

d’après

(31) et

d’après

les valeurs bien connues des

82,

m

~==1,64493; ~==0,64493;

~2 G~ == 0,39493.

(33")

Enfin nous avons obtenu pour les moments

supérieurs

la formule de récurrence

analogue

à

(20).

Pour comparer les résultats exacts

(18)

et

(2i)

aux

valeurs

approchées

(30)

et

(33), rappelons

que la constante d’Euler est définie par

On

peut

donc écrire pour des grandes valeurs de ll r

équivalent

à la formule

(18)

pourvu que i~’ soit suf-fisamment

grand.

La

comparaison

des valeurs exactes

(18)

et

approchées

(30)

faite dans le tableau 1

montre que les différences sont de l’ordre de

grandeur

de 1 pour 1000.

Evaluons d’autre

part

les ordres de

grandeurs

des différences entre les valeurs exactes

(20)

des kl,

moments et les valeurs

approchées (34).

Pour X S

2,

(8)

D’après

un

procédé

connu, on établit les

inégalités

Il en résulte

ou

Pour ln == 2 et 1V = 116 les différences sont de l’ordre

de

grandeur

0,009.

Même pour 113 la faute que l’on

commet par

l’emploi

des valeur

approchées,

ne surpasse

pas 1 pour 100. Elle décroît rapidement avec ~B.

Les différences entre les valeurs

approchées

(34)

et les valeurs exactes

(?~0)

des moments sont donc

pratiquement

nulles dès que ,1 est de l’ordre de

gran-deur 100. Même pour des valeurs modérées de les résultats du calcul exact sont

pratiquement identiques

aux valeurs

qu’on

obtient par l’introduction de la

distribution finale. Il est

remarquable

et contraire

aux

opinions

courantes,

émises

d’après

R. A. Fisher

(’)

par M. J.-0. Irwin

(1)

que la distribution finale de la

plus

grande

valeur est

déjà atteinte ici pour de

petits

nombres d’observations.

Notons encore les

quotients

des moments

supérieurs,

tirés de la distribution finale

(29) :

TABLEAU II. -

Quotients

des momel1ts.

J i

Les formules

approchées (29)

ont une

portée

qui

surpasse celle des formules exactes (~(1). Car on

peut

facilement

calculer,

avec leur

aide,

les

probabilités

des mes valeurs extrêmes ce

qui

serait peu pratique à

l’aide des formules exactes. Ce calcul servira à la

comparaison

des

fréquences

observées aux

probabilités

théoriques.

P our m = 1 on obtient la

probabilité,

~1

(~),

pour que la plus grande valeur soit inférieure à x

Cette transcendelite

peut

être calculée en Jonction

ce

qui

a été fait dans notre travail

antérieur 1’).

Il reste la

question

de

savoir

si les discordances

qui

existeront entre la théorie et les observations

sont

compatibles

avec cette théorie même. La théorie

de M.

Eyraud

(9),

dites des valeurs de

position, répond

à cette

question générale,

car elle affirme

qu’une

valeur y

ayant

la densité de

probabilité

et la

proba-bilité ~1 (y) est

soumise,

pour Ii

observations,

à un

écart

type sr

donné par

Le tableau III contient cette

grandeur

en fonction de y. Elle est liée à l’écart

type sx

de la variable ,x

d’après

la même relation

qui

existe entre x et y, à

savoir

On n’a donc

qu’à multiplier

les valeurs du tableau III

par _

pour obtenir l’écart

type s.,

des

plus grands

intervalles. En attribuant les

probabilités

aux

grandeurs

x + s., on obtient deux courbes de contrôle

dans lesquelles

doivent êtres contenues les discordances entre la théorie et les observations.

TABLEAU III. - Foiùclioii de contrôle

de la

plus grande

valeur.

Les

probabilités

des mts valeurs

s’obtiennent[par

un

procédé

différent.

D’après

(29),

la

probabilité

pour que la J’ne valeur extrêmes d’en haut soit inférieure à x

est

(9)

323

On obtient ainsi :

ce

qui

conduit à :

Les

probabilités

des îïil valeurs extrêmes se réduisent

au

quotient

d’une fonction gamma incomplète par la

fonction gamma

elle-même,

or c’est ce

quotient

qu’on

trouve dans les tableaux de la fonction gamma

incomplète,

édités par Karl Pearson

(11).

Cet auteur

pose

en écrivan t

Seulement les valeurs de I pour différentes valeurs

de 1)

ne sont pas

rangées

d’après

des valeurs

crois-santes de

(p

+ 1)

à e-ynt mais

d’après

des valeurs crois-santes de v =

y m

PJur wi

= 2 et îït =

3,

c’est-à-dire p =

1,2

on

obtient d’un côté les

probabilités

et en

retranchant les valeurs

correspondantes

contenues dan; le tableau de Pearson de l’unité. Pais on cherche

les valeurs

correspondant

de la

variable,

Enfin,

on arrange le tableau suivant les valeurs

crois-santes de 2ï~. ~~~. C’est ainsi

qu’on

obtient les

proba-bilités

~,,z ~~~

des me valeurs d’être inférieures à

grandeurs

qui

sont contenues dans le tableau IV. Parmi ces valeurs il y en a une

qui

mérite un intérêt

spécial,

à savoir

l’espérance

mathématique.

La

proba-bilité de la

plus grande

valeur d’êlre inférieure à son

espérance

mathématique

est

d’après

(36)

la

probabilité

de la me valeur extrême d’être

inférieure

à son

espérance

mathématique

est

d’après (a9)

L’interpolation

d’après

les tables de Pearson mène à

TABLE_lU - Probabilités des mes valeurs.

4. Schéma des

comparaisons

entre la théorie

et les observations. - La théorie des nies valeurs

peut

être

appliquée

aux intervalles consécutifs entre

les émissions radioactives

d’après

le

procédé

suivant :

On établit d’abord l’intervalle moyen et la relation

entre les nombres n et 1V’" des intervalles et les nombres

observés ’n à l’aide de

(6), (6’)

ou

(7), (8).

Alors

les formules

(18)

et

(21)

permettent

de comparer les

valeurs

théoriques

des trois distances extrêmes

parmi

n et lVaux trois distances extrêmes observées

parmi ’n

et ’.L,T. Puis on compare les moyennes arithmétiques et les écarts

quadratiques

moyens des répartitions des mes intervalles extrêmes

parmi ’iV

aux

espérances

mathéma-tiques

et aux écarts

types

correspondants

donnés par

(18)

et

(21),

et l’on contrôle si les différences successives suivent

(~2)

et

(23).

Ensuite on contrôle si les

fréquences des moyennes

arithmétiques

équivalent

aux

probabilités

(41)

et

(42’).

On

peut

élargir

cette méthode en

comparant

les

fréquences,

c’est-à-dire les nombres relatifs des cas où

le me intervalle extrême

parmi

est inférieure à x, aux

probabilités

ffi3m

(x). En

principe il y

a deux manières pour y déterminer les constantes et

M.

D’un côté on

(10)

et

(31).

Il s’en suit

qu’il

n’existe en réalité

qu’une

Enfin on

peut

faire cette

comparaison

sans aucune

seule constante x

= ~3 l’intervalle moyen. Cette déter- connaissance

portant

sur

~.

On détermine d’un côté les

mination

purement

théorique

ne repose que sur les intervalles extrêmes x

correspondant

aux

fréquences

propriétés

de la distribution initiale. Aucun intervalle

de p pour 100

(p

=

5,

10,....

95).

D’autre

part

on

extrême observé

n’y

entre. D’autre

part

cette constante détermine les y

correspondant

aux mêmes

probabilités.

doit avoir des relations avec les

caractéristiques

des Alors les valeurs x, y doivent être

situées,

d’après (27),

répartitions

observées des m S intervalles extrêmes. Car sur des droites

ayant

la même inclinaison.

la moyenne du mR intervalle extrême et la

dispersion

mènent,

d’après

(32)

et

(33),

chacune à une valeur Conclusion. -

Après

avoir calculé l’intervalle de l’intervalle moyen initiale. Pour obtenir une et moyen entre les émissions

consécutives,

nous avons

qu’une

valeur,

on fera usage de (24). En introduisant établi la distribution du intervalle et ses caracté-dans cette formule les

dispersions

et les moyennes

ristiques.

Pour les intervalles

extrêmes,

cette

distribu-arithmétiques

observées on obtient trois valeurs de tion

tend,

même pour des nombres d’observations même

dignité.

On choisit pour la

comparaison

entre

modérés,

vers la distribution finale. Nous avons établi les

fréquences

et les

probabilités

comme valeur définitive les schémas nécessaires pour la comparaison entre la

de ~

la moyenne arithmétique des trois valeurs ainsi théorie et les observations.

calculées ce

qui

permet

d’obtenir les valeurs x

d’après (40).

Les

probabilités correspondantes

sont

contenues dans le tableau IV. Manuscrit reçu le 5 juin f 93~.

BIBLIOGRAPHIE

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