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(1)

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Les interactions moléculaires et l’affinité chimique

Pierre Girard, Paul Abadie

To cite this version:

(2)

LES INTERACTIONS

MOLÉCULAIRES

ET

L’AFFINITÉ CHIMIQUE

Par PIERRE GIRARD et PAUL ABADIE.

Sommaire. 2014 Il fut établi dans de précédents mémoires que le temps de relaxation des molécules dipo-laires est un indicateur très sensible de leurs interactions; entendant par là des actions

s’exerçant

à distance

et sans qu’il y ait association. (Exemple : les forces de Van der Waals.)

On peut estimer qu’actuellement l’étude des variations du temps de relaxation à partir des données

expérimentales de la dispersion dans le Hertzien est la voie la plus directe 2014 comportant le moins

d’inter-prétation 2014 pour l’étude des interactions. Ce ne sont d’ailleurs pas seulement les interactions entre dipôles

de même sorte qu’on peut atteindre mais également les interactions entre molécules de sorte différente,

dont l’une peut avoir un moment permanent de valeur nulle. Cette étude expérimentale met en lumière

qu’en dehors des facteurs d’interaction qui interviennent dans les forces de Van der Waals, il existe

2 facteurs très importants d’interactions : 1° Le fait que dans une certaine sorte de molécule toutes les

valence du carbone ne sont pas satisfaites; 2° L’affinité chimique existant entre 2 sortes de molécules.

On se trouve ainsi en présence d’un nouvel et remarquable aspect de l’affinité chimique.

Nous avons montré

qu’il

est

possible

(~),

tout au

moins dans des cas

favorables,

d’atteindre par

l’expé-rience,

plus

directement croyons-nous que par toute autre

méthode,

les interactions

molécnlaires,

en mettant

à

profit

la très

grande

sensibilité du

temps

de relaxa-tion des molécules

dipolaires

à ces interactions. Nous entendrons par interactions

(nous

dirons

également :

couplages)

des actions

s’exerçant

à distance et sans

qu’il

y ait

association ;

les forces de van der Waals sont un

exemple

de telles interactions.

Le

temps

de relaxation des

dipôles

perma-nents. - On sait que les courbes de

dispersion

dans le hertzien obtenues par Drude

(en

même

temps

que les courbes

d’absorption)

sur des

liquides

purs

s’inter-prètent qualitativement

en

supposant

que les

molé-cules que contiennent ces

liquides

ont un moment

permanent,

qu’elles présententunepolarisation

d’orien-tation dans le

champ

alternatif, et,

pour

expliquer

la forme de ces courbes de

dispersion

et leur

position

sur l’axe des

),,

on fait intervenir un facteur d’inertie

qui

est le

temps

de relaxation des molécules

dipo-laires.

Ce schéma

représente qualitativement

les

faits,

mais la

première

théorie

quantitative

de

Debye

qui

conduit : pour la

dispersion

(El)

et pour

l’absorption

(s")

aux

expressions :

(so===

const. diel.

optique;

E1 = const. diel.

statique;

m étant la

pulsation

et le

temps

de relaxation et pour

lui-mème

à la relation :

(1) P. Gntum et P. Physique et Rad., 9935, 6, 29n.

(-r,=::

la viscosité du milieu : a le rayon moléculaire et l~ la constante de

Boltzmann)

e~t établie à

partir

des relations de Clausius Mossotti et de Lorentz-Lorenz

qui

supposent

nulles les interactions

moléculaires ;

or,

dans un milieu

liquide,

ces interactions sont

toujours

très

importantes.

En

fait,

ce sont les contradictions entre les données

quantitatives

de

l’expérience

et cette

première

théorie de

Debye qui

nous ont montré l’in-fluence considérable de ces interactions sur le

temps

de relaxation. La relation

(lII)

ne

peut

donc pas

exprimer

un

temps

de relaxation

vrai,

puisqu’il

fau-drait

qu’il

y

figurât

un terme

représentant

les interac-tions moléculaires. Mais il reste

cependant

exact,

et

l’expérience

le

vérifie,

que même pour de très

larges

variations de la

viscosité,

r varie bien comme le veut

(III)

proportionnellement

au

rapport

ceci à condi-tion

qu’on

ait soin de faire varier seulement la visco-sité par la variation de la

température

et

qu’on

ne

fasse pas varier en même

temps

la viscosité et les interactions moléculaires

(1).

Dans un

précédent

mémoire

(2),

nous avons montré

que c’est surtout l’étude de la

dispersion

des molé- .

cules

dipolaires progressivement

diluées dans un

diluant de moment nul

qui

met en lumière l’influence

des interactions moléculaires sur le

temps

de

relaxa-tion. Si pour

chaque

dilution à

partir

du

liquide

pur

on établit par le moyen de la deuxième méthode de

Drude la courbe de

dispersion

des

dipôles

dans ce

liquide

pur

d’abord, puis

dans ses dilutions

succes-sives,1a

variation continue de la

position

de ces

diffé-rentes courbes de

dispersion

sur l’axe des A à mesure

que croissent la dilution et la distance de s

dipôles

et décroissent par suite leurs interactions suffit à rendre saisissante la

grande

sensibilité du

temps

de relaxa-tion à ces interactions. On

peut

ainsi à

partir

des don-nées

expérimentales

de la

dispersion

(et

indépendam-ment d’une théorie

quelconque)

tracer la courbe de variation du

temps

de relaxation

(r)

des

dipôles

en

e) Ce serait le cas, comme nous le comprendrons tout à l’heure

si on substituait à un diluant d’une certaine viscosité un autre.

diluant d’une viscosité différente.

e) P. GIRBRD et P. Physiqtie el Rad., 1936, 7, 211.

(3)

440

fonction de leur concentration dans un diluant sans

moment

dipolaire.

De telles courbes

passent

comme nous l’avons

mon-tré par un maximum

(1}

et nous avons été

conduits,

pour

interpréter celui-ci,

à une

hypothèse

de struc-ture. Les

dipôles

à

partir

d’une certaine distance

cor-respôndant

au maximum de la courbe de

temps

de

relaxation,

passent

d’une structure gazeuse à une

structure

quasi

cristalline

qui

s’accentue

quand

leur distance diminue et

apparait

le

plus

caractérisée dans le

liquide

pur constitué seulement par des molécules

dipolaires.

Fig. 1. ’

La

figure

1

représente

la courbe de

temps

de relaxa-t1011 du citral dilué dans l’hexane à la

température

ordinaire. Les

rapports

du

(r)

de la solution au

(r)

du citral pur sont évalués

indépendamment

de la

visco-sité du milieu.

Dispersion

des solutions. 2013Nous avions d’abord

pensé

qu’une

courbe comme celle de la

figure

1

repré-sentait la variation d’un seul

temps

de relaxation

(celui

du citral dilué dans

l’hexane)

en fonction de la distance des

dipôles

et de leurs interactions. Mais

lorsque, disposant

d’ondes

plus

courtes, nous avons

pu

enregistrer

de

plus longs

segments

de courbes de

dispersion,

nous nous sommes aperçus

qu’alors

que

pour les

liquides

purs les courbes obtenues ont

exac-tement l’allure des courbes de

Drude,

quand

on dilue

ces

liquides,

les courbes de

dispersion

cessent assez

vite d’être

régulières.

Elles

apparaissent

déformées (1) Ibidem.

et leur

pente

est anormale. Bous

interprétons

ces

déformations comme

correspondant

à

plusieurs

courbes de

dispersion

et à

plusieurs

temps

de relaxation. Ce résultat est en accord avec les données de la nouveile théorie de la

polarisation

d’orientation émise par

Debye

qui

fait

intervenir,

pour rendre

compte

de la valeur différente de la

polarisation

des milieux

liquides

et gazeux, une

énergie

d’empêchement

de rotation -

corresponGant

à un effet de

couplage

-

s’exprimant

par le moyen de la fonction de

Lange-vin. Cette théorie conduit à

prévoir

en ce

qui

con-cerne l’effet de

dispersion plusieurs

temps

de relaxa-tion dans les milieux dilués.

Toutefois, ces déformations des courbes de

disper-sion des milieux dilués serontmoins sensibles,

quoique

toujours

réelles,

lorsque

le moment

permanent

(u)

des

dipôles

est élevé. Dans ce cas, il sera

possible

de

tra-cer une courbe de

dispersion

moyenne et

d’envisager

(4)

tel

temps

de relaxation moyen que

représente

la

figure 1.

Pour des valeurs

plus petites

de

(~.),

ces

déforma-tions sont

parfois

assez

grandes

pour

qu’il

devienne

difficile

(ou

même

impossible)

de tracer une courbe de

dispersion

moyenne

et,

par

suite,

de suivre les varia-tions du

temps

de relaxation avec la dilution. Tel est

le cas de l’alcool

allylique

dilué dans l’hexane.

Fig. 2.

La

fi,gure 2 représente

un

segment

de sa courbe de

dispersion

et de sa courbe

d’absorption.

La

comparai-son avec la courbe de

dispersion de

l’alcool pur

(courbe

classique

de

Drude)

que montre la

figure

3 est à cet

égard

démonstrative.

Fig. 3.

Les méthodes de mesures. - Ces résultats

sug-gèrent

certaines remarques relatives aux différentes méthodes de mesure.

Pour l’étude de la

dispersion,

nous avons utilisé la deuxième méthode de Drude modifiée. Le schéma est le suivant : la

capacité

y constituée à l’aide du

liquide

à étudier est

placée

à l’extrémité d’une

ligne

double L

de

longueur

variable,

dont l’autre extrémité est

cou-plée

à l’émetteur E. Une deuxième

ligne

double L’ est

couplée

perpendiculairement

à la

première :

elle est

fermée sur un thermo-élément T associé à un

galva-nomètre G. On fait varier la

longueur

1 de L et on

appelle

« courbe de résonance » la

où a

représente

la déviation du

galvanomètre.

Cette courbe est

symétrique

et d’autant

plus aplatie

que le

liquide

absorbe

davantage.

En déterminant sa

largeur

pour une ordonnée fixée à

priori,

on

peut

déterminer

la

longueur

1 où se

produirait

la déviation maximum

Jo

si le

liquide,

tout en conservant la même valeur de

E’,

avait une

absorption

négligeable,

autrement dit un

eP = 0. Il est ensuite facile de faire un

étalonnage

en

remplissant

la

capacité

avec des

liquides

non

disper-sifs dont on a pu déterminer à des

fréquences plus

basses,

la constante

diélectrique.

D’autre

part,

la

largeur

de la courbe de résonance

permet

de

détermi-ner 2".

Fig. 4.

Nous avons pu utiliser cette méthode

jusqu’à

~,-10 cm

environ,

et cette limite ne semble pas

pouvoir

être abaissée par suite de la difficulté à trouver des

liquides

étalons ne

dispersant

pas pour cette

fréquence.

Mais les

mesures restent

longues

et

délicates,

même pour des

fréquences plus

basses,

notamment les

couplages

entre l’émetteur et

L,

et L et L’ doivent être

convena-blement choisis si l’on veut éviter de graves erreurs.

Il nous a semblé

cependant

dangereux

d’utiliser une

méthode

d’absorption analogue

à celle de Maisch. Cette dernière

revendique

une

précision

assez éievée

en se

plaçant

vers la fin de la, courbe de

dispersion

où i’ se confond

pratiquement

avec E, et où on

opère

à des

fréquences

relativement basses. Mais

l’interpréta-tion des résultats ainsi obtenus nécessite une

large

extrapolation ;

on suppose que les courbes F-’ =

f

et E’" ~ f (~~)

sont données par les

expériences

clas-siques

de Drude. Comme on vient de voir cette

hypo-thèse

peut

être inexacte et les résultats ainsi obtenus

peuvent

être sérieusement

erronés,

toute

question

de théorie mise à

part.

Interactions entre molécules de sortes dif-férentes. -

Jusqu’ici

pour la clarté de

l’exposé

nous

avons considérée comme

négligeables

les

couplages

entre les molécules du diluant et les

dipôles

permanents.

En réalité ce

couplage

existe

toujours

et il

peut

être

assez

grand

pour influencer considérablement pour sa

(5)

442

Concentration s

Fig. 5.

. Fig. 6.

des

dipôles

étudiés. Cette influence

apparaît quand

on

relève successivement les courbes de

(T~

d’une molécule à moment

’permanent (par

exemple

l’alcool)

dans une

série de diluants non

polaires

(sulfure

de

carbone,

tétrachlorure de

carbone, hexane,

cyclohex8ne,

amy-lène,

benzène).

Nous nous arrêterons dans les dilutions successive

de l’alcool au stade où commencent à

apparaître

des déformations notables des courbes de

dispersion.

Nous

ne pourrons tracer par suite à

partir

de ces courbes de

dispersion qu’un segment

de courbe de

temps

de relaxation

(la

branche droite de cette courbe ou un

segment

de cette

branche).

(6)

dil-férence de hauteur des courbes pour une concentration

donnée et les différences dans la valeur de

l’angle

de

chaque

courbe avec l’axe des abscisses.

On

peut

penser que si le vicle, au lieu d’un

diluant,

séparait

les

dipôles

d’alcool,

leur

découplage

et corré-lativement leur

(t)

croîtraient

beaucoup plus

vite avec

leurs distances et que

l’angle

de la branche droite de la courbe avec l’axe des abscisses serait

plus

ouvert. En somme le

découplage

des

dipôles

d’alcool

apparaît

plus

ou moins freiné par le

couplage

de

chaque

diluant

avec ces mêmes

dipôles.

Les différences de

couplage

d’un diluant à l’autre se traduisent par des

diffé-rences de hauteur de la courbe de

(r)

et par

l’angle

qu’elle

fait avec l’axe des abscisses. D’un diluant à

l’autre,

ces différences

de couplages

sont considérables.

Il n’est pas douteux

qu’elles

dépendent

de la structure

du

diluant,

et

principalement

du caractère saturé ou non saturé de sa molécule. Parmi les

hydrocarbures,

c’est l’hexane

qui

présente

le

plus

faible

couplage

avec

l’alcool. Un

hydrocarbure

cyclique

(comme

le

cyclo-hexane)

est

plus

couplé; puis

vlellt un

hydrocarbure

à

chaîne ouverte mais avec une liaison

éthylénique

(amylène)

et enfin le benzène avec ses trois doubles liaisons

(1).

Si nous substituons un

aldéhyde

à l’alcool

nous aurons un classement

analogue,

mais à cause du

fort moment de

l’aldéhyde

le

couplage

’entre les molécules

dipolaires

masque

jusqu’à

ce

qu’une

certaine dilution soit atteinte le

couplage

av ec les diluants. Les différentes courbes de

(1’)

ne se détacheront les unes

des autres

qu’à partir

d’une dilution

supérieure

à 50 pour 100

(fig. 6).

Il est de même

remarquable

que les

couplages

entre

dipôles

de même sorte dans les

liquides

purs sont

plus importants (valeur

de

a3) lorsque

les molécules ne

sont pas

saturées ;

c’est ainsi que

parmi

les alcools

primaires

l’alcool

allylique

ou l’alcool

benzylique

sont

beaucoup plus couplés

que l’alcool

propylique

et l’alcool

heptylique,

les densités variant comme le

couplage.

La valeur de a3

(tiré

de 1"

dépouillé

de la

viscosité)

est

égale

em3 pour l’alcool

allylique ;

alors que pour l’alcool

propylique a3

== 1.1,8.1.0-24

cm3. De même pour l’alcool

benzylique

a3

= 2, 7 . 4 0-24

cm3 alors que pour l’alcool

heptylique a3

~ 17 .10-24 cm3.

On voit que du

point

de vue des interactions

molé-culaires, l’a-tion

d’une valence non saturée nous

apparaît

comparable

à un moment

permanent.

Fig. 7.

Interactions entre

dipôles réagissant

chimi-quement. - .Tusqu’ici nous

avons étudié la variation du

temps

de relaxation d’un corps

dipolaire lorsqu’on

le dilue

progressivement

avec un diluant sans moment

permanent

(hydrocarbure)

et ne

réagissant

pas

chimi-quement

avec lui. Nous pouvons maintenir ce schème

expérimental

mais avec cette variante que

l’hydro-carbure utilisé comme diluant sera

susceptible

de

réagir chimiquement

avec la molécule

dipolaire.

C’est (1) Il y a liea de penser que les interactions entre elles des molecules de chacun de ces hydrocarbures se classent dans le même ordre. Les molécules d’hexane. qui sont saturées sont les moins couplées comme en témoigne leur faible densité = ~,~63),

puis vient le cyclohexane (d = 0,180) puis le benzéne (~==0~884)

ainsi

qu’à

la

températureide1200°

l’amylène

se combine directement à

l’acide[acétique

et donne sans

perte

d’eau l’acétate

d’amyle.

,

Nous

expérimenterons

à la

température ordinaire,

c’est-à-dire dans des conditions où la réaction se

pour-suivrait très

lentement.

Partant de l’acide

acétique

pur, nous le diluerons dans différents

hydrocarbures,

parmi

lesquels

figureront

l’amylène

et son isomère le

méthyl

étllyl-éthyléne.

La

figure 7 représente

la variation du

(z)

de l’acide

acétique

dilué dans ces différents solvants. Il est

remarquable

que

lorsque

le diluant est

l’amylène

la courbe de

temps

de relaxation de l’acide

acétique

pour

(7)

seule-444

ment ne croît pas, mais reste au-dessous de la

ligne

des

abscisses,

(avec

son isomère le

métbyl-éthyl-éthylène

la courbe de

(r)

se confond avec l’axe des

abscisses).

Ainsi le

couplage

de l’acide

acétique

avec

Famylëne apparait

au moins

égal

et même

supérieur

au

couplage

des molécules d’acide

acétique

entre elles. Le

couplage

est

déjà plus

petit

lorsque

le diluant est le

benzène,

mais encore assez

notable,

et encore

notable-ment

plus

petit

lorsque

c’est avec un

hydrocarbure

saturé comme l’hexane que nous diluons l’acide

acé-tique.

Soit maintenant un

mélange liquide

constitué par une certaine sorte de

dipôles (D)

dont le moment

(~.)

a

une valeur assez élevée et une autre sorte de

dipôles

(d)

dont le momen t

(p.’)

est

petit,

les deux sortes de

dipôles

Fig. 8.

réagissant

lentement entre eux à la

température

ordinaire.

Exemple :

un

mélange

d’un alcool et d’un acide gras. Ce sera la variation de la valeur du

temps

de relaxation de

(D)

à

partir

du

liquide

pur

quand

on le dilue

progressivement

avec

(d)

qui

nous

renseignera

sur le

couplage

entre

(D)

et

(d).

Les courbes de

dispersion

seront considérées comme se

rapportant

seulement à

;D).

En fait la

dispersion

de

(cl)

intervient

pour sa

part

mais nous ferons en sorte que celle-ci reste

petite

et

pratiquement

négligeable

en ne

poussant

pas loin la dilution de l’alcool. La méthode sera

d’ailleurs

comparative.

C’est avec une série de diluants

de moment

permanent

égal

ou même un peu

supérieur

à celui de l’acicle que successivement nous diluerons

(D)

et nous comparerons les effets de ces

couplages

entre

(D)

et chacun de ces diluants. Le résultat est de même sens que celui que nous obtenions avec l’acide

acétique

et

l’amylène.

Alors que le

temps

de relaxation

Fig. 9.

de l’alcool croît

progressivement

avec sa dilution

lorsque

le diluant

polaire

ne

réagit

pas avec lui

(éther,

chloroforme,

thiophène),

ce

temps

de relaxation reste

invariable,

la courbe du

temps

de relaxation se confon-dant avec l’axe des

abscisses, quand

le diluant

polaire

b’ig. 10.

, est

l’acide

(fig.

8).

Il est non moins

remarquable,

comme

le montrent les

figures

9,

que les courbes de

dispersion

, et

d’absorp tion

de l’alcool dilué

par l’acide

ne

présentent

. pas

d’irrégularités

(même

pour des dilutions allant

.

jusqu’à

50 pour

100)

alors

qu’en

le diluant avec un

: autre diluant

t polaire (éther, chloroforme, thiophène)

(8)

somme tout se passe comme si le

couplage

entre les molécules d’alcool et les molécules d’acide était

égal

au

couplage

entre les molécules d’alcool dans l’alcool

pur, le

(r)

du

mélange

alcool-acide restant celui de l’alcool pur et les courbes de

dispersion

de l’alcool

progressivement

dilué avec l’acide conservant la même

régularité

que celles de l’alcool pur.

Remarquons qu’on

peut

concevoir

qu’en

dilnant l’alcool avec un

aldéhyde

ou une cétone dontles

dipôles

ont un moment

élevé,

et

qui

de ce fait doivent se

coupler

fortement avec les

dipôles

d’alcool,

le

(r)

de l’alcool ainsi dilué reste celui de l’alcool pur, mais le fait

remarquable

est que ce résultat soit obtenu ici avec

des

dipôles

d’acide

acétique

ou d’acide

propionique

qui

ont des molécules saturées et dont le moment est

plus

petit

que 1

Debye

et

qui

par suite n’ont aucune raison structurale de se

coupler

fortement avec les molécules d’alcool. Nous pensons que c’est bien 1 affinité

chi-mique,

affinité

particulière

d’une molécule d’alcool pour une molécule d’acide et

réciproquement,

qui

intervient ici comme cause de

couplage

et nous voyons

dans ce

couplage

un nouvel et

remarquable

aspect

- le

plus

directement saisissable - de l’affinité

chimique.

Les différents facteurs d’interactinns. - Ainsi l’étude

expérimentale

des interactions moléculaires

nous a très vite informé

qu’en

dehors des facteurs

connus d’interactions d’autres facteurs intervienent. Nous connaissions

déjà,

notamment

depuis

la théorie

de London,

les facteurs

de couplage explicatifs

des forces de Van der Waals : le moment

permanent

et aussi le moment induit

qu’on

doit supposer pour rendre

compte

de la variation de ces forces avec la

température ;

et

dans le cas de molécules de

symétrie sphérique

sans

moment

permanent,

les facteurs que

London,

utilisant le

principe

d’incertitude et les ressources de la

méca-nique

quantique, invoque

dans ce

qu’il appelle

« l’effet

de

dispersion » .

Mais on voit

qu’en

dehors de ces facteurs de

couplage

(explicatif s

des forces de Van der

Waals)

deux autres

facteurs sont à

considérer ;

~.~ Celui

qui

résulte de valences non satisfaites du

carbone

(molécule

cyclique,

double

liaison);

2o L’affinité

chimique.

Jusqu’ici

par défaut d’une manifestation

plus

directe

on a défini l’affinité

chimique

par des conditions

énergétiques :

les variations de

l’énergie

libre au cours

de transformations isothermes et réversibles. Nous

sommes maintenant en mesure de penser

qn’en

fait,

pour

qu’une

réaction

chimique

s’amorce et se

poursuive,

il ne faut pas seulement que cette condition

énergétique

soit

réalisée,

et que soient réalisées

également

les conditions

d’activation,

mais aussi

qu’ait

lieu un certain effet de

couplage

par

quoi s’exprime

l’affinité.

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