Facult´e des Sciences de TOURS Pr´eparation `a l’Agr´egation
Aoˆut 2013 ANALYSE
Quelques (petites) questions d’Analyse r´eelle
Echauffement :´
(i) Exprimer, en utilisant des suites, la n´egation de l’assertion :
∀ε >0, ∃α >0, |x−y|< α=⇒ |f(x)−f(y)|< ε.
(ii) Montrer que la suite d´efinie par la relation de r´ecurrence : un+1 = sin(un),
converge vers 0, quelque soit u0. Peut-on avoir une estimation de|un|?
(iii) Soit f :C→R une fonction continue. Est-il vrai que, pour tout γ ∈[f(0), f(i)], il existez ∈C v´erifiant f(z) =γ?
(iv) Soit f : R → R une fonction de classe C1. Soit x0 ∈ [0,1] tel que f(x0) = max
y∈[0,1]f(y). A-t-on n´ecessairement f0(x0) = 0 ?
(v) Soit O un ouvert de R et f une fonction de classe C1 sur O. On suppose que f0(x) = 0 pour tout r´eel x∈ O. A-t-on
– f est constante
– f ne prend qu’un nombre fini de valeurs
– f ne prend qu’un nombre d´enombrable de valeurs
(vi) Montrer qu’une fonction monotone n’admet qu’au plus un nombre d´enombrable de points de discontinuit´es.
Continuit´e (dans l’effort)
Soit f : [0,+∞[→R. Les deux assertions suivantes sont-elles ´equivalentes ? – f est continue sur R
– f v´erifie le th´eor`eme des valeurs interm´ediaires sur tout intervalle I contenu dans R?
****
Soitf : [0,+∞[→Rune fonction continue coercive, i.e.f(x)→+∞quandx→+∞.
Montrer quef atteint son minimum sur [0,+∞[.
Jouer le bon Rolle :
Soit g : [a, b] → C une fonction continue sur [a, b], d´erivable sur ]a, b[. En g´en´eral, existe-t-ilc∈]a, b[ tel que :
g(b)−g(a) =g0(c)(b−a)?
Indication : quid de x7→eix
Soit f : [a, b] → R une fonction d´erivable sur [a, b]. Si x < y sont deux ´el´ements de l’intervalle ]a, b[, est-il vrai que pour tout γ ∈ [f0(x), f0(y)] (ou [f0(y), f0(x)] suivant la position de f0(x) et f0(y)), il existe z ∈[x, y] tel quef0(z) =γ?
Indication : on pourra consid´erer la fonctiont7→f(t)−γtet s’int´eresser aux minimas ou aux maximas de cette fonction sur l’intervalle [x, y]. On montrera qu’ils ne peuvent pas tous ˆetre sur le bord de l’intervalle...
****
Soit f, g : R → R deux fonctions continues, d´erivables sur R\ {0}. On suppose que f(0) =g(0) = 0, que g, g0 ne s’annule pas dans un voisinage de 0 (priv´e de 0) et que f0
g0 a une limite en 0. Prouver qu’alors f
g a la mˆeme limite que f0 g0 en 0.
Indication : On pourra consid´erer la fonction t 7→ f(t)−Ag(t) sur l’intervalle [0, x] et penser au titre de cette s´erie d’exos afin de choisir A.
Mon Taylor est plus riche qu’on ne le croit (ou pratique du taylorisme non local) :
NB : Ces deux exercices (mˆeme si cela n’a pas ´et´e fait comme cela mercredi) avaient pour but de r´eviser la formule de Taylor avec reste int´egral : une des questions qui reste, c’est de savoir si ces r´esultats s’´etendent pour des fonctions deRndansRavec des ´enonc´es ad´equats, soit par la m´ethode propos´ee par Benoit mercredi soit en utilisant Taylor avec reste int´egral (si ¸ca existe dans Rn...). On pourra se souvenir du traitement de l’exercice (iii) de l’´echauffement...
Soit f :R→R une fonction de classeC2. On suppose qu’il existe η >0 tel que, pour tout x∈R, f00(x)≥η >0. Prouver que, pour tout y, x∈R :
f(y)≥f(x) +f0(x)(y−x) + 1
2η(y−x)2 .
****
(iii) Soit f : R →R une fonction de classe C2. On suppose que f, f0, f00 sont born´es sur R et on pose :
M0 := sup
x∈R
|f(x)|, M1 := sup
x∈Rn
|f0(x)|, M2 := sup
x∈R
|f00(x)|. Prouver que :
M12 ≤4M0.M2.