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RAPPORT MENSUEL SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE BURKINA FASO

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Academic year: 2022

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1 The USAID Fami The Famine Early Warning System Network (FEWS NET)

(Réseau du Système d’Alerte Précoce contre la Famine de l’USAID) 01 B.P. 1615 Ouagadougou 01, Burkina Faso, West Africa

Tel/Fax: 226-31-46-74

E-mail: fewsbf@fasonet.bf or jsimpore@fews.net

RAPPORT MENSUEL SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE BURKINA FASO

22 NOVEMBRE 2002 :

Les Résultats Prévisionnels de la Campagne 2002 – 2003.

Résumé :

La campagne agricole 2002 – 2003 a connu des difficultés sur le plan pluviométrique.

Ainsi, après l’installation tardive, des poches de sécheresse ont été observées au cours du mois d’août devenant sévères par endroit en septembre. Ceci a eu un impact

négatif certain au niveau de la production de la biomasse totale.

La saison a cependant pris fin un peu tardivement, avec des productions prévisionnelles céréalières très bonnes. Selon les sources officielles, cette production est en augmentation de 5% par rapport à l’année passée, et de 22% quand elle est comparée à la moyenne quinquennale. Au niveau des spéculations agricoles, cette campagne a enregistré par rapport à celle de l’année passée, une hausse de 3%, 10%, 12% et 5% des quantités produites, respectivement de mil, de sorgho, de maïs, et de riz. Par rapport à la moyenne quinquennale les variations des productions sont de 18%, de 19%, de 35% et 16% respectivement pour le mil, le sorgho, le maïs, et le riz.

Le maïs présente un bon niveau d’augmentation, bien qu’il a été la culture pour laquelle beaucoup de souffrances ont été signalées au cours de la campagne. Toutes céréales confondues, l’ensemble du pays a obtenu une production record de 3 276 600 tonnes,

dégageant ainsi un excédent de 672 900 tonnes. Les stocks sont assez élevés avec une quantité totale de 154 800 tonnes, dont 125 783 tonnes au niveau paysan.

Cependant, ceci ne s’est pas ressentir au niveau des prix tout au long des trois derniers mois. Malgré les prévisions intéressantes faites sur les productions céréalières, les prix ont atteint le niveau le plus haut des cinq dernières années pour la quasi-totalité des produits et pratiquement sur tous les marchés suivis. Ce comportement des prix nécessite un suivi rapproché pour cerner les raisons principales de la hausse et prévoir des mécanismes de régulation.

Les pâturages, à l’image de la biomasse totale ont eu des productions en baisse. Cette baisse de la production trouverait essentiellement son explication dans l’installation tardive de la saison et les poches de sécheresse, obligeant beaucoup de graminées à boucler leur cycle à l’état rabougri.

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Le niveau de remplissage des points d’eau est dans l’ensemble satisfaisant.

Cependant, des difficultés dans ce domaine se pointent déjà dans le Nord et le Sahel.

Ceci aura, un impact négatif sur la production maraîchère au Nord et des difficultés d’abreuvement dans le Sahel qui est une zone à vocation pastorale.

1. Le déroulement de la campagne agricole 2002 – 2003

En rappel, la campagne agricole 2002-2003 s’est déroulée dans des conditions pluviométriques peu favorables. Cette campagne s’est installée tardivement et les cumuls saisonniers enregistrés sont dans l’ensemble déficitaires par rapport à ceux de l’année passée et à la moyenne historique de 1971-2000 (Source : Météorologie Nationale et Rapport FEWSNET/BURKINA du mois d’octobre).

Cette installation tardive s’est accompagnée d’une insuffisance, une irrégularité et d’une mauvaise répartition spatio-temporelle jusqu’à la fin du mois de juillet et même en début août. Les quantités de pluies reçues au cours du mois d’août sont restées déficitaires par rapport aux périodes de comparaison ci-dessus, mais bien réparties tout au long du mois avec des poches de sécheresses assez limitées. Ceci a favorisé un bon développement des cultures au cours de ce mois. Le mois de septembre a connu des poches de sécheresse beaucoup généralisées, devenant souvent très sévères dans le Nord et le Sahel. Ces poches de sécheresse ont été très préjudiciables sur les rendements, devenant parfois compromettantes dans certains départements du Nord et du Sahel. L’activité pluviométrique a été reprise en octobre, mais ces pluies n’étaient pas très utiles pour certaines cultures et graminées voire mêmes néfastes par d’autres.

Le programme SAAGA (Programme de pluies provoquées) a été très bénéfique et son impact peut-être ressenti au niveau du plateau central où ce programme s’est beaucoup concentré.

La figure 1, montre clairement les différentes caractéristiques (installation tardive, irrégularité et insuffisance) de la campane, citées plus haut.

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Figure 1 : Courbes comparées des valeurs des images RFE.

Source : http://edcsnw4.cr.usgs.gov/adds/graph.php?area=UVMILLET&img=Meteosat

Ces conditions ont été peu favorables au développement de la biomasse globale, qui est toujours restée en dessous de son niveau de l’année passée et de la moyenne historique, comme l’indiquent les trois courbes de la figure 2.

Figure 2 : Courbes comparatives des valeurs de NDVI du Burkina Faso.

Source : http://edcsnw4.cr.usgs.gov/adds/imgcurves.php?area=UVMILLET

Il n’y a pas eu d’inondation notable et les attaques parasitaires n’ont pas été dans l’ensemble très préjudiciables pour les rendements des cultures.

2. Les productions céréalières prévisionnelles

L’estimation des productions céréalières prévisionnelles est faite par le dispositif d’enquête permanente de la Direction Générale des Prévisions et des Statistiques

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Agricoles (DGPSA). Ce travail d’évaluation qui a bénéficié de l’appui d’une mission conjointe CILSS – FAO a dégagé une production totale estimée à 3 276 600 tonnes, représentant une production record des cinq dernières années. Cette production est en augmentation de 5% par rapport à celle de l’année et de 22% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes.

Par spéculation et en terme de production prise en valeur absolue, le sorgho (selon les services du Ministère de l’Agriculture cette culture n’a pas beaucoup souffert des caprices pluviométriques) vient en tête, suivi du mil et du maïs. En terme de variation relative, toutes les spéculations céréalières affichent des accroissements intéressants par rapport aux résultats de l’année passée que de la moyenne des cinq dernières années (Tableau 1).

Tableau 1 : Production céréalière prévisionnelle comparée.

Campagne agricole Mil Sorgho Maïs Riz Fonio Total 2002-2003 1 036 300 1 421 000 688 600 115 800 14 900 3 276 600 2001-2002 1 009 000 1 371 300 606 300 109 900 12 300 3 109 100 Moyenne quinquennale 851 300 1 142 300 448 600 97 100 13 700 2 553 100 Variation de 02-03 par

rapport à 01-02 3% 10% 12% 5% 17% 5%

Variation 02-03 par rapport à

la Moyenne quinquennale 18% 19% 35% 16% 8% 22%

Source : Direction Générale des Prévisions et des Statistiques Agricoles (DGPSA)

3. Les stocks et les importations

A la date de publication du rapport sur les résultats prévisionnels, les stocks de céréales disponibles dans le pays s’estimaient à 154 800 tonnes dont 125 783 tonnes en stock paysan et 29 039 tonnes en autres stocks.

A la date du 31 octobre 2002, selon le rapport du PAM sur l’évolution de la campagne agricole et de la sécurité alimentaire au Burkina Faso, le Catholique Relief Service (CRS) disposait en stock de 9 863 tonnes, dont 5 502 tonnes pour les distributions, 4 361 tonnes de riz pour la monétarisation et des arrivages attendus estimés à 10 200 tonnes dont 8 380 tonnes de céréales.

En stock, le PAM disposait de 11 217 tonnes en disponibilité et prévision à court terme constitué d’achats locaux et arrivages.

Les prévisions d’importation et d’aide alimentaires sont estimées à 236 500 tonnes.

L’Italie au titre de son programme d’aide disposait en stock selon le rapport du PAM de 3 400 tonnes de vivres.

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Figure 3. Prix des céréales (1ere semaine de novembre 02 comparé à novembre 01 et à la moyenne de novembre des 5 dernières années).

Prix de mil

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

Bobo Dédougou Dori Fada Kaya Ouaga Ouahigouya

CFA/kg

1ère sem. Nov.02 Nov.01 Moy 1997-2001

Prix de sorgho

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

Bobo Dédougou Dori Fada Kaya Ouaga Ouahigouya

CFA/kg

1ère sem. Nov.02 Nov.01 Moy 1997-2001

Prix de maïs

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

Bobo Dédougou Dori Fada Kaya Ouaga Ouahigouya

CFA/kg

1ère sem. Nov.02 Nov.01 Moy 1997-2001

Source: Data SIM

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4. L’évolution des prix des céréales

Les prix des céréales pratiqués au cours du mois de Novembre ont marqué une baisse peu sensible par rapport au mois d’octobre 2002. Les deux grandes villes du pays que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ont même fait exception, en voyant le niveau des prix légèrement monter.

Par rapport à la même période de l’année passée et sur la moyenne des cinq dernières années, les prix des céréales ont observé une hausse jamais égalée pour la plupart des marchés suivis. Seul le prix du maïs affiche une nette régression par rapport à novembre 2001 et à la moyenne des cinq dernières années à Dori (Figure 3). Ceci peut être de la résultante de l’inondation du marché par le maïs ghanéen qui avait déclaré d’une qualité un peu inférieure. Dans l’ensemble, le niveau des prix est resté très haut, malgré les bonnes prévisions.

5. Les productions pastorales

L’installation tardive de la saison, l’irrégularité et l’insuffisance des pluies ont eu un impact négatif sur la production des pâturages. Comme on peut le constater sur l’image (Figure 4), la biomasse totale est nettement en progression par rapport à la moyenne historique de la même décade établie sur la période allant de 1982-2000.

Cette régression prend par endroit un accent très sévère notamment dans le Soum, Yatenga et le Sourou.

Le traitement des images donne une évolution légèrement positive de la biomasse dans quelques zones essentiellement les provinces de la Sissili, de la Comoé, du Houet et de la Kénédougou.

En attendant de pouvoir évaluer quantitative la biomasse herbacée à partir des images, la conclusion actuelle tournerait vers un avenir très peu favorable sur le plan de l’alimentation du bétail, du fait que les graminées ont bouclé leur cycle à l’état rabougri.

On peut déjà prédire qu’il y aura une forte demande de sous produits agro - industriels (SPAI) et une transhumance précoce. Un plan de sauvetage du bétail comme celui qui a eu lieu en 2000-2001 s’avèrerait nécessaire.

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7 Figure 4 : Interprétation des Indices de végétation par la différence normalisée (NDVI)

du Burkina Faso par la satellite NOAA

2-a) Décade 1 – 10 novembre 2002 2-b) Décade 1 – 10 novembre 2002 vs Moyenne de1982-2000

Légende Images Courantes Légende Images Comparées

Source : NOAA/USGS Analyses: FEWS NET/Burkina Faso

6. La situation des points d’eau

Les retenues d’eau enregistrent un niveau de remplissage satisfaisant à l’exception du barrage de Kompienga qui est à son plus faible niveau (34%) depuis sa mise à eau et certains autres comme celui de Goinré (50%) à la date du 9 octobre ; de même deux mares d’une importance capitale du Sahel (la mare d’Oursi et la mare de Dori) sont déjà à sec, malgré les grosses pluies tardives reçues en octobre.

7. Conclusion

Le Burkina Faso a connu une saison pluvieuse qui s’est installée tardivement, suivie d’une insuffisance des précipitations et d’une irrégularité qui provoqué des poches de sécheresse, surtout au cours du mois de septembre.

Cependant la répartition spatio-temporelle a été favorable aux cultures pendant le mois d’août. Ceci a permis une très bonne récolte, qui a donné un excédent céréalier de 672 900 tonnes.

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Sur le plan alimentaire, le Burkina Faso serait à mesure de se suffire à lui – même, si ces résultats provisoires se confirmaient aux résultats définitifs. Aussi, à l’échelle décentralisée, les quelques zones à faible production pourraient facilement trouver des solutions à leurs problèmes d’alimentation, par la mise en place d’un système efficace de gestion et de distribution et d’assistance aux plus démunis.

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