• Aucun résultat trouvé

MALI RAPPORT MENSUEL SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE. 30 Juin 2001

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "MALI RAPPORT MENSUEL SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE. 30 Juin 2001"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

F

AMINE

E

ARLY

W

ARNING

S

YSTEM

NET

WORK u

RESEAU DE SYSTEME D

ALERTE PRECOCE CONTRE LA FAMINEu

M

ALI

B

AMAKO

S/C USAID BP 34 M

ALI

Un Projet de l’USAID géré par Chemonics International Inc.

USAID/FEWS NET B.P.34 Bamako, Mali Tel: (223) 29-94-60 Fax: (223) 29-94-60 mtogola@fews.net

MALI RAPPORT MENSUEL SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE 30 Juin 2001

RESUME

Le Ministère du Développement Rural a procédé du 21 au 26 Mai au lancement officiel de la campagne agricole 2001/02. Cette campagne a été placée à l’occasion sous le thème de « amélioration du transfert de technologie ».

Selon le Département du Développement Rural, la nouvelle campagne agricole 2001/02 démarre dans un contexte socio-économique marqué par certaines contraintes telles que les conséquences de la crise de la filière coto n, le niveau d’endettement des paysans et le déficit céréalier.

Par ailleurs, les activités agricoles courantes sont dominées par les semis de cultures pluviales au sud du pays (région de Sikasso, sud des régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Mopti). Dans la zone sahélienne, on assiste à l’intensification des

préparations des champs. La campagne de cultures de décrue 2001/02 et celle du riz de contre saison 2000/01 présentent une évolution satisfaisante.

Les pâturages s’améliorent progressivement à la faveur des pluies recueillies dans le sud du pays. Cependant, ils sont encore mauvais à travers les régions de Gao, Tombouctou et Kidal où les ventes subventionnées d’aliment bétail ont enregistré un succès. Les conditions d’abreuvement sont satisfaisantes dans l’ensemble. Les mouvements de troupeaux sont dominés par la sortie des pâturages inondés (bourgoutières) dans la région de Mopti et l’amorce des départs en direction des pâturages d’hivernage dans les zones sud du pays.

Les marchés ont très peu évolué par rapport au mois passé. A la baisse amorcée au

mois de mai s’est suivie ce mois une quasi-stabilité des prix du mil sur les marchés de

consommation des capitales régionales du pays. Cette évolution à la baisse a conduit

depuis le mois passé à des prix inférieurs aux records de 1998.

(2)

.

I. DEMARRAGE DE LA CAMPAGNE AGRICOLE 2001/02 a) LANCEMENT OFFICIEL DE LA CAMPAGNE 2001/02

Chaque année les cadres du Ministère du Développement Rural se réunissent pour évaluer le bilan de la campagne écoulée et préparer celle qui démarre. C’est le lancement officiel de la campagne agricole.

Selon le Secrétariat Général du dit Ministère, les conditions socio-économiques au début de la campagne 2000/01 étaient très favorables en raison de la disponibilité alimentaire dans toutes les régions du pays, grâce à la bonne production de 1999/2000.

La production céréalière toutes céréales confondues en 2000/01 est estimée à 2.386.300 tonnes. Celle-ci est inférieure de 17,5% au record de 1999/2000 (2.893.600 tonnes) mais proche (-0,5%) de la moyenne des cinq dernières années (2.397.400 tonnes).

La nouvelle campagne agricole 2001/02 démarre dans un contexte socio-économique marqué par :

• les conséquences de la crise de la filière coton et du niveau d’endettement des paysans auprès des établissements de financement ;

• le déficit céréalier malgré les mesures prises par l’Etat, les partenaires au développement et les populations ; et

• les difficultés d’alimentation des bœufs de labour.

Malgré ces contraintes, les responsables techniques prévoient des récoltes records si les conditions climatiques restent favorables.

La production du coton a enregistré une forte baisse (47,28%) soit 242.845 tonnes de coton- graine en 2000/01 contre 460.630 tonnes en 1999/2000, suite à la mesure de boycott de la culture par les producteurs. Cette année, après les conclusions du forum sur le secteur du coton qui a aboutit à des accords entre l’Etat, la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) et les paysans, on espère atteindre le niveau record de 1997/98 estimé à 523.000 tonnes. Les accords prévoient un prix d’achat de 200 Francs CFA le Kg de coton, par rapport à 160 FCFA en 2000/01.

Par ailleurs dans le cadre de l’amélioration des services agricoles, l’atelier Bilan et Programmation 2001/02 a fait des recommandations pertinentes ci-après :

• l’amélioration du niveau d’équipement des producteurs (charrues, charrettes, motopompes, etc_) surtout dans les régions du nord (Tombouctou, Gao),

• la recherche de solution aux problèmes fonciers limitant l’exploitation judicieuse des périmètres aménagés au nord,

• la relance des cultures de contre-saison (maraîchage) ? sous-exploitation des aménagements ? pour rentabiliser les aménagements au nord,

• la diffusion de méthodes de fertilisation basées sur la fumure organique pour maintenir ou restaurer la fertilité des sols, et

• la relance et la réorganisation de la filière semencière.

Le Ministère du Développement Rural qui ne ménagera aucun effort pour assurer le succès a placé cette campagne sous le thème de « amélioration du transfert de technologie ». En effet, le niveau d’adoption des technologies par les producteurs est généralement affecté par les

(3)

.

contraintes telles que l’insuffisance des mesures d’accompagnement (crédit, opportunités de transformation, marchés), le faible revenu des producteurs et la fragilité de nos systèmes de culture sous les conditions pluviales.

Ainsi, toutes les structures d’appui-conseil (Direction Nationale de l’Appui au Monde Rural (DNAMR), Direction Nationale de l’Aménagement et de l’Equipement Rural (DNAER), l’Institut d’Economie Rurale (IER), l’Office du Niger (O.N.), l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN), l’Office Riz Ségou (ORS), etc) sont invitées à s’impliquer davantage dans la diffusion des résultats de la recherche auprès des utilisateurs.

b) DEMARRAGE DES ACTIVITES AGRICOLES

Les pluies utiles ont commencé à s’installer en fin mai 2001. A la date du 20 juin, le cumul pluviométrique au niveau des stations suivies par le service de la Météorologie, est déficitaire à Bamako (Sotuba), Sikasso, Koutiala et normal à excédentaire ailleurs. Dans l’ensemble, il est supérieur à celui de l’année dernière à la même période.

En plus de la zone sud du pays, le Groupe de Travail Pluridisciplinaire et d’Assistance Agro- Hydro-Météorologique (GTPA) poursuit ses conseils de semis de céréales aux paysans des localités au centre du pays.

Les semis de cultures pluviales au titre de la campagne 2001/02 se poursuivent activement dans les principales zones agricoles du pays (région de Sikasso et dans le sud des régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Mopti). Par ailleurs, dans la bande sahélienne, la préparation des champs (défrichage, transport et épandage de fumiers) s’intensifie. On assiste également à la poursuite des labours à sec dans les zones rizicoles de Mopti, à la mise en place des

pépinières de riz en zone Office du Niger avec début de repiquage au niveau de certains périmètres irrigués de Gao. Dans cette région de Gao, les semis de riz de submersion ont commencé dans les bas-fonds.

Au titre des activités agricoles courantes de contre saison 2000/01, le riz est à la récolte dans les Offices de Baguineda (OPIB), du Niger (ON) à Ségou et de Sélingué (ODRS). L’évolution de cette campagne de contre saison est bonne dans l’ensemble et meilleure à celle de l’année dernière.

Les premiers plants de cultures de décrue au titre de la campagne 2001/02 sont au stade de tallage-montaison dans la zone lacustre de Niafunké dans la région de Tombouctou, dans les régions de Mopti et de Gao. La campagne présente une évolution satisfaisante dans

l’ensemble.

La crue se poursuit sur les cours d’eau. Les niveaux sont dans l’ensemble supérieurs aux moyennes inter-annuelles mais inférieurs à ceux de l’année dernière à la même période. La montée des niveaux d’eau connaîtra une accélération les mois à venir.

La situation phytosanitaire n’est pas inquiétante dans l’ensemble.

(4)

.

II. CONDITIONS D’ELEVAGE

Au sud du pays, l’état des pâturages s’améliore à la faveur des pluies recueillies. La régénération progresse au rythme de la pluviométrie. Cependant, dans le nord du pays, les pâturages sont encore mauvais dans la vallée du Tilemsi à Gao, le nord-ouest du Faguibine à Tombouctou et dans la région de Kidal.

Les pâturages inondés (bourgoutières autour des fleuves et lacs) se détériorent davantage et présentent en ce moment un mauvais état dans l’ensemble suite à leur exploitation par les troupeaux de bétail.

La sortie des troupeaux de ces pâturages inondés est en cours dans la région de Mopti. Ailleurs, surtout dans les zones sud du pays, les troupeaux s’apprêtent à amorcer les mouvements en direction des pâturages d’hivernage, soit vers le nord soit vers des espaces hors exploitation agricole réservés à cet effet.

La vente de 2.156 tonnes d’aliment bétail entreprise par le Ministère du Développement Rural se déroule de manière satisfaisante dans les régions du Nord (Tombouctou : 700 Tonnes, Gao : 956 Tonnes et Kidal : 500 Tonnes). Pour la dotation de Kidal (500 tonnes) les coûts de

transport à partir de l’usine de Koutiala (région de Sikasso) ont été subventionnés par le Luxembourg. Sur les 2.156 Tonnes mises en vente à 3.000 F CFA le sac de 50 Kg à Kidal, environ 5.000 FCFA à Gao et Tombouctou, 1.250 Tonnes ont été déjà vendues. Les ventes sont décentralisées au niveau de chaque région et les ventes se font à des demandeurs locaux.

Dans les régions de Gao et Kidal, les taux de vente sont respectivement de 80 et 95%.

Les conditions d’abreuvement sont satisfaisantes et en voie d’amélioration surtout au sud du pays. Elles sont mauvaises dans la région de Kidal et en dehors de la frange fluviale des régions de Tombouctou et Gao. Les pasteurs avaient réagi simultanément à l’insuffisance de pâturages par des mouvements de recherche créant ainsi des concentrations de troupeaux dans les zones les mieux fournies.

Selon le Ministère du Développement Rural, la campagne de vaccination des animaux touchera cette année plus de 5.455.000 contre la péri-pneumonie contagieuse bovine, soit 80% du cheptel bovin.

III. MARCHES

Les marchés ont très peu évolué par rapport au mois passé. En effet, la hausse des prix des céréales entamée depuis janvier 2001 s’estompait au mois de mai. Cette tendance à la baisse survenait à la suite de la diminution de la demande sur les marchés de regroupement, des exportations sur les pays voisins et les distributions alimentaires gratuites dans les zones vulnérables du pays.

Les prix de ce mois de juin sont quasi-identiques à ceux de mai sur les marchés de

consommation des capitales régionales du pays. Les distributions alimentaires gratuites (10 790 Tonnes) sont toutes effectuées en ce moment dans les différentes zones vulnérables du pays. Ce qui conduit à la diminution de la demande sur les marchés et la baisse des prix.

(5)

.

Sur le marché de Ségou, principale zone de production du mil, le prix est demeuré presque le même soit 125 F/Kg en juin contre 126 F en mai. Il est supérieur de 52% à celui de juin 2000 et de 19% à la moyenne des cinq dernières années (Graphique 1).

La baisse des prix amorcée depuis le mois de mai a conduit à des prix inférieurs à ceux des records de 1998.

Cette année, le niveau moyen de la disponibilité, les achats et les exportations déjà effectués laissent présager la reprise de la hausse des prix en juillet-août pendant la période de soudure.

Néanmoins, le déstockage de céréales auquel procèdent habituellement les producteurs sera fonction de l’allure de la campagne agricole. Ces stocks, suivant leur importance, peuvent modérer les prix normalement plus élevés en cette période de soudure.

Graphique1. EVOLUTION INTERANNUELLE DU PRIX MOYEN DU MIL MARCHES DE SEGOU VILLE: Moyenne 1996-2000, 1998-2001

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180

GRAPHIQUE FEWS NET/Mali SOURCE: OMA

FCFA/KG

Moyenne 91 91 94 97 105 105 113 119 111 110 101 92

1998 91,4 91,5 101,2 119,2 139,7 129,4 146,6 160,8 157,5 163,2 125 104 1999 100,0 100,0 100,0 100,2 100,0 100,0 104,5 99,7 87,2 87,5 80,0 75,6

2000 61,3 60,8 60,6 61,5 61,6 59,6 62,3 69,9 62,3 68,7 83,6 79,8

2001 80,0 93,0 103,0 133,5 126,0 125,0

Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc

Références

Documents relatifs

L’excursion suit en grande partie le «sentier des Amburnex» qui part du col du Marchairuz (1447 m), puis pénètre dans la forêt tout en res- tant sur cinq cent mètres légèrement

Pour revenir aux relations entre Salins et Les Agettes, nous voulons relever encore ce qui suit: Les deux communautés procèdent, en 1694-1695, après avoir limité à plusieurs

Cette campagne s’est installée tardivement et les cumuls saisonniers enregistrés sont dans l’ensemble déficitaires par rapport à ceux de l’année passée et à la

Les prix du maïs ont aussi connu une hausse par rapport à Août sur les marchés de Bobo-Dioulasso et Fada ; toujours par rapport à Août ils sont restés quasi stationnaires

La situation alimentaire des réfugiés à la frontière (hors camps) reste inquiétante par rapport au mois dernier.. Celle dans les camps s’améliore avec les efforts de HCR et du

Importance d’un herbomètre pour connaître la hauteur de la prairie et estimer la quantité d’herbe disponible et donc le nombre de jours d’utilisation. Références

1 Assistant au Laboratoire des productions animales et biodiversité, École Nationale Supérieure d’Agronomie et de Foresterie, Université Marien Ngouabi.. 2 Ingénieur au

Les animaux en mettant assez de temps pendant les broutements dans les zones de pâture fermes, rendent les espèces fourragères qui s’y trouvent plus appétées