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Un pâturage ou des pâturages pour les chèvres ?

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: hal-01607637

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Un pâturage ou des pâturages pour les chèvres ?

Hugues Caillat

To cite this version:

Hugues Caillat. Un pâturage ou des pâturages pour les chèvres ?. Journée technique REDCap, Réseau d’expérimentation et de développement caprin (REDCap). Mignaloux-Beauvoir, FRA., Apr 2017, La Rochebeaucourt-et-Argentine, France. 24 diapos. �hal-01607637�

(2)

Un pâturage ou des pâturages pour les chèvres?

H. CAILLAT (Inra-Lusignan)

Journée REDCap – 18 avril 2017

(3)

Ingestion-Production au pâturage

Climat

GESTION DU PATURAGE système de pâturage

chargement, quantité offerte, temps accès biomasse, âge, hauteur (av-ap)

comp. morphologique (% feuilles, mort) ANIMAL

CAPACITE D’INGESTION PLpic, stade, PV,

NEC, gestation

RATION

HERBE : espèces, variétés CONCENTRES-

FOURRAGES

Gestion du parasitisme

D’après R. Delagarde

(4)

RATION

HERBE : espèces, variétés CONCENTRES-

FOURRAGES

(5)

2 1

0 2

1

0

Concentré ingéré (kg MS/j)

Fourrage ingéré (kg MS/j)

REPONSE DE L'INGESTION DU FOURRAGE AU NIVEAU D'APPORT DE CONCENTRE CHEZ LA CHEVRE

D.Sauvant & coll. 2007

Relation intra-expérience de niveau de concentré

0.5 1.5

Y = 1.66 - 0.376 X2

n = 134, nexp = 56, etr = 0.148

 Si on veut maximiser l’ingestion de fourrage, il faut

donner moins de concentrés !

(6)

Quantité de concentrés et impact sur la PL de chèvres au pâturage

Lefrileux et al., 2012

(7)

Guide de l’Herbe, Tables INRA 2007

Valeur énergétique et ingestibilité des fourrages

Plus d’énergie

plus d’ingestion Légumineuses

et associations (fourrages verts)

Graminées (fourrages verts)

0,7 0,9 1

0,6 0,5

1,25 UEL

1,4

0,8 Fourrages stockés

Foins

UFL 1,1 0,85

0,95

1,15 1,05

Fétuque et Dactyle

RGA et Fléole

Prairies Permanentes et RGI RGA–Trèfle Blanc

Trèfles

Maïs ensilage

Ensilages Herbe Dans le guide, ces trois

familles sont présentées séparément pour une

meilleure lisibilité.

(8)

T. Blanc Luzerne

Luzerne Luzerne

Luzerne Luzerne ventilé

Sainfoin T. Violet

T. Violet T. Violet.

Fétuque élevée ventilé Dactyle ventilé

RG Anglais T. Violet

T. Violet ventilé

20 40 60 80 100 120 140 160

0,50 0,55 0,60 0,65 0,70 0,75 0,80 0,85 0,90 0,95 1,00 1,05 1,10 1,15 1,20 1,25

PDIE/UFL

Densité énergétique (UFL/UEL) 1,5

2,5 1

0

0,5

2 3 3,5 4

4,5 5 5,5

6 7 6,5

Foin (fané au sol / ventilé) Enrubannage (mi-fané)

Ensilage (brins courts) Vert (avant floraison)

Valeur énergétique et ingestibilité des légumineuses

Caillat et al., 2016

(9)

GESTION DU PATURAGE

système de pâturage

(10)

Mise en pratique du pâturage

L’accessibilité des animaux – notion relative - foncier

- interprétation différente selon l’éleveur - nb de traite

- aménagement de chemins - abreuvement ou non ???

Potentiel de production des prairies : sol, hydromorphie/portance, …

Chargement :

 Besoin 1 chèvre suitée ≈ 1 T MS

 Rendement moyen des prairies ≈ 8-9 T MS / ha

Le parcellaire et le chargement

8 à 9 chèvres / ha de prairies

(11)

Disponibilité (surface, hauteur, temps) Herbe

ingérée / chèvre

Limites = Ingestion volontaire CI animal, UEL herbe

Contrôle de l’ingestion au pâturage

D’après R. Delagarde

(12)

Facteurs limitant l’ingestion des vaches laitières au pâturage (synthèse bibliographique)

Temps d’accès journalier (h)

Ingestion d’herbe relative (% Ingestion volontaire à l’auge)

0 4 8 12 16 20 0.2

0.6 1.0

0 1 2 3

0.2 0.6 1.0 1.4

Quantité d’herbe offerte relative (% ingestion auge)

2 4 6 8 10 12 0.2

0.6 1.0

Hauteur du couvert (cm stick)

tournant tournant +

continu continu

Travaux de thèse en cours

fin en nov 2018

D’après R. Delagarde

(13)

Mise en pratique du pâturage

Le temps d’accès annuel

 8-9 mois si adéquation entre SAU et SFP (SAU=1,4*surface en prairies) ou utilisation de blocs de prairies (printemps/automne)

 <= 6 mois Après de 2-3 passages de pâturage, conseillé d’avoir un repos d’au moins 6 mois avant le nouveau cycle d’exploitation.

Le temps d’accès journalier

 > = 9-10 h / jour : pas de complémentation fourragère

 < = 9 h / jour : complémentation en fourrages

Toutes les combinaisons sont possibles mais seront à envisager selon la surface et l’organisation du parcellaire disponible

Le temps d’accès annuel et journalier

(14)

Disponibilité en herbe au pâturage

Delagarde et al, 2001

La structure : Biomasse (t MS / ha) Hauteur Densité

Limbes %

Surface (m² / jour)

Quantité offerte (kg MS / jour)

Comment ? Combien ?

(15)

Les caprins semblent plus sensibles à la pression de pâturage que les bovins (et les ovins)

Collins et Nicol, 1986 320 kg

28 kg 17 kg bovins

caprins

(16)

En pâturage continu, la hauteur d’herbe

semble limiter l’ingestion des chèvres jusqu’à 10 cm

(limite admise : ovins 4-6 cm, bovins 6-8 cm)

Caprins Bovins - Ovins

Merchant and Riach, 1994 Delagarde et al., 2001

(17)

Surface offerte Ingestion

d’herbe

par ha par CL

Nourrir le

troupeau

Valoriser la

ressource

PL / chèvre PL / ha Maîtrise

coûts

Le subtil équilibre de la gestion du pâturage

Quelles bases - repères ?

(18)

Pâturage rationné : herbe offerte et ingérée

(synthèse bibliographique)

Herbe offerte (kg MS/vache/jour)

10 20 30 40 50 60 70 6

10 14 18 22

Taux d'utilisation (% biomasse totale)

30 40 50 60 70

20 % 10 %

D’après R. Delagarde

(19)

Les différents modes d’organisation du pâturage

Le pâturage continu sur une parcelle

 Simplification du travail mais difficulté de gérer l’excédent et surtout le parasitisme.

Le pâturage au fil (visite de cet après-midi)

 Meilleure technique pour gérer l’herbe, le parasitisme et favoriser l’ingestion mais exigeante en charge de travail. Cependant des outils se développent pour gérer le déplacement du fil

Le pâturage tournant (Le Pradel-Inra Lusignan)

 La taille des parcelles est fixe mais nécessite au moins 10 parcelles

(dimension selon taille troupeau) pour laisser un temps de repos suffisant (mini 45-50 j) pour limiter l’infestation par des SGI.

 Possibilité de seulement 4-5 parcelles mais prévoir utilisation blocs de prairies en bloc (printemps-automne)

Technique mixte (Inra Rennes) : au fil avant mais fil arrière repoussé tous les

3 jours ou pas du tout et changement de parcelle

(20)

Mise en pratique du pâturage La surface offerte et le

dimensionnement des parcelles

Sur un cycle de pâturage, surface moyenne de 13-15 m² / chèvre / jour

Dans le cas d’un pâturage tournant, un troupeau de 150 chèvres utilise 1 ha pendant 5, 6 ou 7 jours, selon la biomasse présente et la pousse de l’herbe

La quantité d’herbe offerte est généralement de 3 kg MS / chèvre / jour mais, 2,5 kg MS / chèvre / jour semblerait suffisant et cohérent avec le fonctionnement à l’auge : 2 kg MSI avec 20% de refus

Importance d’un herbomètre pour connaître la hauteur de la prairie et estimer la

quantité d’herbe disponible et donc le nombre de jours d’utilisation. Références

visuelles possible mais veiller à tenir compte de la densité.

(21)

Mise en pratique du pâturage

1 ) Calculer le stock d’herbe disponible - SHD

SHD = (H parc. – H sortie envisagée) * surface parc. * densité

1

+ (pousse journalière * (JA-1))

1 densité : coeff de 250 kg MS / ha / cm généralement utilisé

.

Possibilité de faire la somme pour toutes les parcelles et planifier le circuit d’utilisation des parcelles.

2 ) Calculer le nombre de jours d’utilisation de la parcelle ou jours d’avance

JA = SHD / (nb de chèvres * quantité offerte

2

)

2 QO : à moduler selon la part d’herbe pâturée dans la ration – 2,5 kg MS si herbe pâturée seule.

Penser à ajouter la pousse de l’herbe au SHD, si nb de jours d’utilisation > 2 – Ex : 5 jours d’utilisation, ajouter la

pousse de 4 jours

(22)

Mise en pratique du pâturage

le dimensionnement et l’utilisation des parcelles

Besoin : 130 chèvres utilisant 1 ha pendant 5 jours

Herbe offerte = 2,5 kg MS / chèvre / jour  1625 kg MS

Offert : Densité : 250 kg MS/ cm / ha > 4 cm 4 jours de pousse à 50 kg MS/ha/j

 besoin de consommer 5,7 cm – HS souhaitée : 8 cm dc HE = 13,7 cm

J1 J3

J2 J5 J4

2,5 j 2,5 j

2 j 2 j

1 j 5 j

OU OU OU

(23)

Conclusions

Il existe une diversité de pratiques de pâturage et toutes ont leurs avantages et leurs inconvénients

 Choix d’optimiser la production de lait à l’hectare…attention à ne pas trop intensifier car problèmes avec les SGI

 Choix de favoriser la production de lait….mais pertes possibles sur le rendement des prairies

 Choix de favoriser seulement les ressources locales

 Choix de simplifier la charge de travail

La meilleure technique est celle correspondant au mieux aux souhaits ET contraintes de l’éleveur et résulte de compromis !

En caprins, importance de mettre en place une gestion intégrée du

parasitisme GI, condition pour une réussite sur le long terme du pâturage

(24)

23 Gérer le pâturage :

pâturage tournant Vers

adultes

Raisonner l’utilisation des anthelminthiques : traitements sélectifs (production laitière, état corporel, FAMACHA, …) Améliorer la

résistance génétique

Œufs de strongles gastro- intestinaux

Larves de type L1

et L2 Larves infestantes

de type L3

1) RENFORCER LES DEFENSES DE L’HOTE :

Améliorer la ration en protéines et

énergie

Développer un vaccin

3) REGULER LA POPULATION DE VERSADULTES :

Utiliser des plantes à tanins

condensés

2) REGULER LA SOURCE DE CONTAMINATION

Utiliser des plantes à

tanins condensés pâturage mixte avec 2 espèces : bovins/caprins, par

exemple

Alterner pâturage /fauche

Ne pas faire pâturer trop bas ( >7-8 cm) Intégrer les prairies

dans les rotations Transformer le

fumier en compost

(25)

Merci pour votre attention

INRA, UE1373 Fourrages Environnement Ruminants 86600 Lusignan

Contact: Hugues.Caillat@inra.fr

Références

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