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RAPPORT MENSUEL SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE DU BURKINA FASO 1. - Situation alimentaire courante

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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1. - Situation alimentaire courante

Résumé : Bonnes perspectives agricoles, malgré les nombreux cas d’inondations.

Les conditions alimentaires actuelles sont bonnes grâce au niveau toujours intéressant des prix, à la présence des primeurs et à l’abondance des aliments d’origine végétale.

Les céréales sont abondantes sur les marchés et de ce fait les prix sont restés à un niveau bas par rapport à la même période de l’année passée et à la moyenne des cinq dernières années. Mais, sur beaucoup de marchés, ces prix ont repris une tendance à la hausse pendant le mois de septembre. Pour le moment aucune explication efficace n’est disponible.

Malgré ces perspectives positives pour la période des six prochains mois, il y a néanmoins eu de nombreux cas d’inondations signalés à travers le territoire national.

Une superficie de 10 296,8 ha a été touchée par les inondations dans les provinces du Gourma, de la Tapoa, du Sanmatenga et des Cascades. Les données sur les autres provinces, ainsi qu’une estimation des dégâts seront fournies plus tard à l’issue d’un travail entrepris la Direction Générale des Préventions et des Statistiques Agricoles.

L’autre contrainte de ces perspectives est l’excessif enherbement des champs qui aura pour conséquence la réduction des superficies agricoles utiles en fin de saison. Par ailleurs, le pullulement important des papillons et des autres insectes laisse suspecter des cas possibles d’attaques des cultures.

La pluviométrie a poursuivi au cours des deux premières décades de septembre son rythme d’importance et de fréquence. Les cumuls saisonniers ont été bien supérieurs à ceux de l’année passé et à la moyenne de la période 1971 – 2000. Cette pluviométrie a entraîné un bon niveau d’écoulement et de remplissage des cours et des retenues d’eau. Ceci permettra un bon déroulement des activités agricoles et pastorales au cours de la prochaine saison morte.

La saison agricole se déroule normalement avec les derniers sarclages, les constitutions des réserves de foins pour la saison sèche prochaine et les récoltes précoces de maïs essentiellement au Sud et à l’Ouest.

Cependant de nombreux cas d’inondations ont été signalés dans toutes les régions agricoles. Aussi, l’excessif enherbement des champs pourrait réduire substantiellement les superficies agricoles effectivement maîtrisées. Ces aspects constituent les incertitudes de cette campagne.

RAPPORT MENSUEL SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE DU BURKINA FASO

22 Septembre 2003

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1 Situation alimentaire 1.1 La disponibilité des céréales

Les stocks paysans sont estimés relativement importants dans les régions à forte production agricole qui sont les parties Sud et Ouest du pays. Dans ces parties généralement excédentaires au niveau de la production céréalière, les stocks sont renforcés par les nouvelles récoltes de maïs. Ces zones connaissent une avance dans le déroulement de la campagne par rapport aux autres parties du pays. Par contre, les stocks paysans sont peu importants dans la partie centrale et orientale. Ils sont presque inexistants dans la moitié Nord.

Mais globalement les marchés sont bien approvisionnés, à l’exception de quelques départements de la moitié Nord (cas de la province du Namentenga) temporairement enclavés par les pluies abondantes qui ont endommagé les pistes rurales.

L’approvisionnement des marchés est assuré par les stocks libérés par les commerçants qui avaient des réserves importantes, le sorgho et surtout le maïs venant du Ghana et de la Côte-D’Ivoire et les produits frais de la présente campagne. Ces produits frais sont constitués essentiellement de maïs, patates, arachide, niébé, aliments sauvages etc.

1.2 Accessibilité

La plupart des ménages de la moitié nord du pays a recours aux marchés pour avoir accès aux céréales. Malgré le signal d’un début de reprise en hausse des prix, la présence des primeurs (maïs, arachides, aliments sauvages etc.) et la disponibilité des céréales, ont globalement amélioré les conditions alimentaires au plan national.

Les prix sont restés inférieurs à ceux de septembre 2002 et aux cours moyens considérés sur la période de 1998 à 2002. Cependant par rapport au mois passé, les prix du mil ont amorcé une hausse sur le marché de Bobo – Dioulasso, Dédougou et Fada. Ils sont restés presque stables par rapport à ceux d’Août à Ouahigouya, Kaya, et Ouagadougou et en baisse sur le seul marché de Dori.

Les prix du maïs ont aussi connu une hausse par rapport à Août sur les marchés de Bobo-Dioulasso et Fada ; toujours par rapport à Août ils sont restés quasi stationnaires à Ouahigouya et à Ouagadougou. La baisse des prix du maïs se poursuit à Dédougou, Dori, et Kaya.

Les principales sources de revenus des ménages sont le petit élevage, les ventes des produits végétaux, le travail payant dans les champs des plus riches, les prêts, les transferts provenant de parents vivant ailleurs, etc.

Il nous parait très tôt de donner les raisons de cette amorce en hausse et de pronostiquer sur l’évolution de ces tendances. Les mois qui suivent nous situerons d’avantage.

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Figure 1 : Prix Des céréales de Septembre 03, comparés à Août 03 et à la moyenne des 5 dernières années.

a) Mil

0 50 100 150 200 250

Bobo- Dioulasso

Dédougou Dori Fada Ouahigouya Kaya Ouaga-

dougou

Prix en FCFA

Aout03 Sept03 Sept02 Moy98-02

b) Maïs

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180

Bobo- Dioulasso

Dédougou Dori Fada Ouahigouya Kaya Ouaga-

dougou

Prix en FCFA

Aout03 Sept03 Sept02 Moy98-02

1.3 Situation alimentaire des groupes défavorisés

Les populations du Sud, de l’Ouest et de l’Est (même les plus vulnérables) connaissent actuellement une nette amélioration de leurs conditions alimentaires à cause de la bonne disponibilité des produits frais.

Cependant, certaines couches démunies de la moitié Nord (non quantifiées) doivent leur survie, selon les témoignages des techniciens d’agriculture de la Direction Régionale du Centre Nord, grâce à la consommation d’aliments sauvages. Ces groupes qui sont présents dans les parties centrales, nord et sahéliennes ne sont pas toujours touchés par les aides humanitaires diverses.

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L’autre composante des groupes vulnérables est la frange pauvre des populations urbaines. Leur problème réside exclusivement sur l’insuffisance des moyens financiers pour acquérir les produits alimentaires nécessaires.

1.4 Perspectives alimentaires

Elles sont très bonnes au vu des situations suivantes : - bonne physionomie de la campagne,

- disponibilité de l’eau pour les activités de contre-saison, - disponibilité du fourrage et de l’eau pour les animaux,

- l’ouverture de la frontière avec la Côte-D’Ivoire qui va offrir encore un marché important pour les produits notamment le bétail du Burkina Faso, ce qui améliorera le pouvoir d’achat des populations burkinabé, surtout les ménages pasteurs de la moitié Nord.

- en plus les autres pays de la sous région ouest ont connu une bonne pluviométrie, ce qui entraînerait de bonnes récoltes pour une complémentarité des flux inter – étatiques.

2. Conditions agro climatiques 2.1 La pluviométrie

Le bon rythme pluviométrique commencé depuis le début de la campagne (avril) s’est poursuivi au cours des deux premières décades de septembre. Les quantités d’eau reçues ont été importantes et bien reparties dans le temps et dans l’espace.

Les cumuls pluviométriques saisonniers donnent une situation excédentaire par rapport à la même période de l’année passée et à la moyenne de 1971 à 2000.

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900

Source : METEO Hauteurs d'eau en mm

MoyAvril-Sept 71-00 Avril-Sept02 Avril-Serpt 03

MoyAvril-Sept 71-00 390.8 498.1 666.4 633.5 805.2 618.9

Avril-Sept02 349.3 415.3 518.4 461.7 616.7 581.1

Avril-Serpt 03 649.2 665.3 841.3 692.6 1036.9 853.4

Dori Ouahigouya Fada Ouaga-dougou Bobo-Dioulasso Dédougou

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Cette pluviométrie exceptionnelle a entraîné un bon remplissage des points d’eau, mais aussi elle a provoqué des inondations réparties sur tout le territoire, causant des dégâts importants sur les cultures et les infrastructures hydro agricoles et des habitations.

2.2 Etat des cultures

A la faveur de la bonne pluviométrie, la physionomie de la campagne est globalement bonne. Les cultures ont connu un bon développement sur l’ensemble du pays. Le maïs est au stade de maturation.

Pour le sorgho, le stade végétatif dominant est la grenaison. Quant au mil, les stades fréquemment rencontrés sont l’épiaison et la grenaison.

Cependant, les champs de bas-fonds connaissent une situation assez déplorable. Les pluies importantes et fréquentes ont provoqué des inondations de longue durée des cultures réalisées au niveau des basses terres.

Le Groupe de Travail Pluridisciplinaire a fait un état partiel des superficies inondées.

Ainsi, ces estimations de 2799, 8 ha dans la province du Gouma, 699 ha dans la Tapoa, 918 ha dans les Cascades et 5880 ha dans le Sanmatenga. Ces données partielles, de même que les estimations des dégâts seront complétées par la Direction Générale des Préventions et des Statistiques Agricoles qui a entamé des correspondances avec le niveau décentralisé.

2.3 Etat des pâturages et des animaux

Les pâturages sont bien couverts par un fourrage abondant. La végétation herbacée a connu un bon développement suite aux pluies régulières et importantes. La taille atteinte par la végétation herbeuse au cours de ce mois est exceptionnelle, donnant une biomasse herbacée très élevée sur l’ensemble du pays par rapport aux cinq dernières années. Ceci augure un avenir positif en ce qui concerne les activités d’élevage.

Figure 2 : Interprétation des Indices de végétation par la différence normalisée (NDVI) du Burkina Faso par la satellite NOAA

2-a) Décade 1 – 10 Septembre 2003 Légende Images Courantes

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Suite à la réduction de l’offre des animaux vendus, rendue possible par l’amélioration de la situation alimentaire, les prix des animaux ont enregistré une hausse appréciable.

Ainsi, à Ouahigouya les bovins qui étaient vendus à 64.500 FCFA en août 2002 ont été vendus à 85,000 FCFA en septembre.

Cependant, la réduction des exportations des animaux sur pieds, a entraîné un ralentissement des activités du secteur du commerce du bétail.

Néanmoins, les espoirs sont permis avec l’ouverture de la frontière avec la Côte- D’Ivoire, qui est le plus grand marché du bétail burkinabé, et qui était fermé à cause conflit etc.

3 Conclusion

La situation alimentaire est hautement satisfaisante au plan national. Les perspectives sont aussi très bonnes, bien que les nombreuses inondations et l’important développement des herbes dans les champs pourraient réduire sensiblement les rendements dans les localités affectées.

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