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Détermination des sections efficaces d'absorption et de diffusion des gaz rares pour les neutrons thermiques

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00236747

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Submitted on 1 Jan 1963

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Détermination des sections efficaces d’absorption et de diffusion des gaz rares pour les neutrons thermiques

R. Genin, H. Beil, C. Signarbieux, P. Carlos, R. Joly, M. Ribrag

To cite this version:

R. Genin, H. Beil, C. Signarbieux, P. Carlos, R. Joly, et al.. Détermination des sections efficaces

d’absorption et de diffusion des gaz rares pour les neutrons thermiques. J. Phys. Radium, 1963, 24

(1), pp.21-26. �10.1051/jphysrad:0196300240102100�. �jpa-00236747�

(2)

21.

DÉTERMINATION

DES SECTIONS EFFICACES D’ABSORPTION

ET DE

DIFFUSION

DES GAZ RARES POUR LES NEUTRONS

THERMIQUES

Par R.

GENIN,

H.

BEIL,

C.

SIGNARBIEUX,

P.

CARLOS,

R. JOLY et M.

RIBRAG, Département

de recherche physique, section autonome des mesures

neutroniques

fondamentales.

C. E. N.,

Saclay.

Résumé. 2014 On a mesuré, au spectromètre à cristal de la pile EL. 2, la section efficace totale des gaz rares en fonction de

l’énergie

des neutrons, dans un domaine allant de 3 1020143 eV à 25 1020143 eV.

Pour ces éléments la loi observée de la section efficace totale peut être

interprétée,

ce qui permet la

détermination des sections efficaces

d’absorption

et de diffusion.

Abstract. 2014 The E1.2 reactor

crystal

spectrometer was used to measure the total cross-section of rare gases as a function of neutron energy in a range between 3 1020143 eV to 25 1020143 eV. For these elements the law of total cross-section variation can be interpreted and this permits the

determination of

absorption

and scattering cross sections.

PHYSIQUE TOME 24, JANVIER 1963,

I. Introduction. - Pour les

neutrons,

dont

l’énergie

est très inférieure aux

énergies

de réso-

nance, la section efficace totale d’un élément est la

somme d’une section efficace de diffusion élas-

tique

Gd,

indépendante

de

l’énergie,

et d’une sec-

tion efficace

d’absorption

sa, suivant la loi en

1¡V.

En

principe,

il suffit donc de mesurer la section efficace totale en fonction de

l’énergie

des neutrons

incidents pour

déterminer, séparément, la

section

efficace de diffusion et la section efficace

d’absorp-

tion.

Cependant,

pour rester loin des

premières

ré-

sonances, ou dans le cas d’une

absorption faible,

pour accroître la contribution de la section efficace

d’absorption

dans la section efficace

totale,

il est

souvent nécessaire d’effectuer les mesures pour des

énergies

de neutrons très basses. A ces

énergies,

il

apparaît

un certain nombre de

phénomènes,

non

nucléaires, qui compliquent l’interprétation

des

résultats. Pour un échantillon gazeux, ces

phéno-

mènes sont les suivants :

a)

Diffusion cohérente par les atomes constituant les molécules

quand

la

longueur

d’onde des neu-

trons cesse d’être très courte vis-à-vis des dis- tances entre les atomes dans la molécule.

b)

Diffusion

inélastique quand l’énergie

des neu-

trons incidents est du même ordre de

grandeur

que les

énergies

d’excitation des niveaux de rotation et de vibration des molécules du gaz.

c)

Effet

Doppler

à

l’agitation thermique

des

atomes du gaz. Cet effet

peut

devenir très

impor-

tant si

l’énergie

des neutrons est inférieure à l’éner-

gie d’agitation,

c’est-à-dire pour les neutrons ther-

miques.

Pour les gaz rares, seul l’effet

Doppler peut

inter-

venir. Il est

possible

de tenir

compte

de cet

effet, puisque

la distribution des vitesses des atomes du gaz étudié

peut

être

représentée,

avec une très

bonne

approximation,

par une distribution de Maxwell. L’influence de

l’agitation thermique

dé-

pend

de la loi de variation de la section efficace considérée avec la vitesse relative du neutron et de l’atome cible.

2. Influence de l’effet

Doppler.

- Introduisons les notations suivantes :

V vitesse des neutrons dans le

système

du labo-

ratoire

dirigée

suivant Ox.

W vitesse relative des neutrons par

rapport

aux

atomes cible.

u vitesse des atomes due à

l’agitation thermique.

p ( W) , d W probabilité

de trouver un atome cible

possédant,

par

rapport

aux

neutrons, une

vitesse relative

comprise

entre W et W

+

d W.

6(W)

la section

efficace,

pour la réaction envi-

sagée,

pour des neutrons de vitesse W par

rapport

aux atomes du gaz. -

Le nombre de réactions

produites

par les neu- trons sur les atomes du gaz est

proportionnel

à : ;

l’intégrale

étant

prise

sur toutes les valeurs pos- sibles de

W,

soit pour le cas d’une distribution de

Maxwell,

entre zéro et l’infini.

Expérimentalement,

la vitesse introduite est

toujours

la vitesse

V,

de

telle sorte que pour rendre

compte

du nombre de réactions

observées,

il faut introduire une section efficace

globale, désignée

dans la suite par

5,

définie

par

avec

Pour l’étude de la section efficace des gaz rares, il suffit

d’envisager

les cas suivants :

a)

section

efficace

de

capture

en

11W.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0196300240102100

(3)

22

Dans ce cas.

aa, est la section efficace

d’absorption

pour la vitesse

Vo

= 2 200

m/s.

La formule

(1)

montre im-

médiatement que :

Dans ce cas,

l’agitation thermique,

ou

plus géné-

ralement un

déplacement quelconque

des atomes

constituant la

cible,

est sans influence sur la sec-

tion efficace. -

b)

Section

efficace

de

diffusion indépendante

de la

vitesse des neutrons. La relation

(1) donne,

Si ad est

la section efficace de

diffusion,

pour la section effi-

cace de diffusion obtenue

expérimentalement :

W

désigne

la vitesse relative moyenne des neu- trons incidents et des atomes de la cible.

Un autre cas

intéressant, qui

est en dehors du

domaine des mesures effectuées sur les gaz rares, est celui où6

(W) correspond

à la section efficace

au

voisinnage

d’une résonance décrite par la rela- tion de Breit et

Wigner.

3. Calcul de

p(w)

dans le cas d’une distribution de Maxwell. -

Soit x,

y, z les

projections

du vec-

teur vitesse u.des atomes du gaz, sur 3 axes rectan-

gulaires Ox, Oy, Oz,

l’axe Ox étant

pris

suivant la

direction des neutrons incidents. Pour une distri- bution maxwellienne la

probabilité

de trouver un

atome dont l’extrémité du vecteur vitesse tombe

dans le parallélépipède

x, x -p

dx,

y, y +

dy

et

La constante

K,

choisie pour satisfaire la condi- tion

est donnée par

où M est la masse de l’atome du gaz

envisagé

à la

température

absolue

T, k

est la constante de Boltz-

mann.

L’expression

de cc est

Au lieu du

système

de coordonnées

Ox, Oy, Oz,

nous utiliserons un

système

de coordonnées

sphé- riques

centré sur le

point Q,

situé sur Ox et tel

que 0Q =

V,

comme il est

indiqué

sur

la figure

1.

Si OM = u le vecteur QM est le vecteur vitesse re-

lative W. Nous pouvons passer de la

probabilité p(x,

y,

z)

à la

probabilité p(W, 0, cp)

d’observer un

FIG. 1.

atome

possédant

une vitesse relative W par rap-

port

aux neutrons de

vitesse V,

la direction de W étant définie par les

angles

0 et cp, par la relation

avec les relations suivantes pour le

changement

de

coordonnées

le calcul conduit à

la fonction

p(W)

cherchée s’obtiendra en

intégrant l’expression

ci-dessus sur cp entre

0

et 2?r et sur 0 entre 0 et 7t.

L’intégration

fait intervenir les 2 inté-

grales

définies suivantes :

7o(X)

est la fonction de Bessel modifiée de pre- mière

espèce

d’ordre zéro et

Compte

tenu de ces

résultats,

il vient pour la fonction cherchée :

Cette

fonction,

comme il est facile de

vérifier,

vérifie

la relation

et tend vers la distribution maxwellienne

quand

V

tendvers

zéro.

(4)

23 4. Vitesse relative moyenne, influence de

l’agita-

tion

thermique

sur la section efficaces de diffu- sion. - Par définition

quand

on substitue

l’équation (5)

dans la relation

ci-dessus,

la relation obtenue

peut

être mise sous

la forme

avec

et

La fonction

f (03BE) peut s’exprimer

en y introdui- sant la fonction d’erreur

par

l’expression

suivante :

Pour

l’interprétation

des résultats

expérimen-

taux,

il est commode

d’exprimer

la

variable §

en

fonction de

l’énergie

du neutron incident et d’in-

troduire

l’énergie Eo

des neutrons de vitesse

Pour une

température To

= 293

OK,

si m est la masse du

neutron,

donc

.E

désignant l’énergie

d’un neutron de vitesse V.

En introduisant la relation

(7)

dans

l’équation (3)

il vient pour la section efficace de diffusion

globale

mesurée la relation

La fonction

f(§)

est

représentée

sur la

figure

2.

Pour § grand la

fonction tend vers l’unité et pour

§ petit

û représente

la vitesse moyenne des atomes du gaz. Ainsi pour les

énergies

très

basses,

ou pour les

températures

de gaz très

élevées,

la section efficace de diffusion mesurée suit aussi la loi en

1/V.

La variation

de sd

avec

l’énergie dépend

de la

masse et de la

température

du gaz, l’influence de la

masse est mise en évidence par les courbes de la

figure

3

qui

donnent la variation de

a-d/ad,

en fonc-

FIG. 2.

FIG. "3. - Influence de l’effet

Doppler

sur la section efficace de diffusion.

tion de

l’énergie

des neutrons

incidents,

pour les trois gaz rares les

plus légers

à la

température

de 293 OK.

5. Section efficace

totale, méthode expérimen-

tale utilisée. - La section efficace totale

globale, 6,

mesurée dans une

expérience

de transmission

sur un gaz

monoatomique

est la somme de la sec-

tion efficace de diffusion âd = ad

f(§)

et de la sec-

tion efficace

d’absorption, qui, d’après l’équation (1)

n’est pas modifiée par

l’agitation thermique.

En écrivant cette section efficace

d’absorption

sous une forme

qui

fait

apparaître explicitement

le

paramètre §,

soit

(5)

24

il vient pour la section efficace totale

globale

mesu-

rée

ou

avec

Pour un gaz

monoatomique donné,

à

tempéra-

ture

constante, Z dépend uniquement

de

l’énergie

des neutrons. Une mesure de la section efficace totale 6 en fonction de

l’énergie

est donc une me-

sure en fonction

de 03BE

et les résultats

expérimentaux interprétés

dans le

système

de coordonnées rec-

tangulaires

.

doivent, d’après l’équation (10)

donner une droite

dont la

pente

est ad et l’ordonnée à

l’origine

p

qui

est

proportionnelle

à la section efficace

d’absôrp-

tion à 2 200

m/s.

Nous avons déterminé la section efficace 6 en

mesurant la transmission d’un tube d’aluminium

rempli

du gaz étudié à une

pression

suffisante pour obtenir une transmission de l’ordre de 50

%,

soit

environ 120

kgfcm3

dans le cas du néon et de l’hé-

lium. La masse de gaz utilisée a été déterminée par des

pesées

très

précises

et le volume du tube mesuré

par

pesée également après remplissage

d’eau. Les

erreurs commises dans les

pesées

sont assez faibles

pour être

négligées

devant les erreurs

statistiques présentes

dans les mesures de la transmission. De même pour

chaque

cas, nous avons vérifié que la

présence d’impuretés

dans le gaz étudié n’entraî- nait pas de correction

significative.

Les mesures de transmission ont été effectuées pour des

énergies

de neutrons

comprises

entre

3 X 10-3 et 25 X 10-3 eV. Les neutrons étaient obte-

nus au

spectromètre

à cristal de la

pile

EL 2 en

utilisant,

comme monochromateur un cristal de

magnétite,

travaillant par réflexion sur les

plans (111),

associé à un sélecteur

mécanique

tournant

pour éliminer les réflexions d’ordre

supérieur.

La

transmission du tube vide a été

soigneusement

mesurée car, en raison de la

pression

élevée utilisée les faces terminales sont assez

épaisses,

un centi-

mètre,

et dans ce domaine

d’énergie,

la transmis sion varie de

façon

assez

irrégulière

par suite des effets cristallins.

6. Résultats

expérimentaux.

- Nous avons étu-

dié les

cinq

gaz rares :

hélium, néon,

argon,

kryp-

ton et xénon. Nos

résultats, interprétés

dans le sys- tème de coordonnées défini

ci-dessus,

sont

présentés

sur les

figures

4 à 8. Dans tous les cas, les

points

FIG. 4. - Hélium. .

FIG. 5. - Néon.

expérimentaux

sont convenablement

alignés

con-

formément à la théorie de l’effet

Doppler ;

il faut

d’ailleurs remarquer que pour le

krypton

et le

xénon,

cet effet est très faible et du même ordre

que les erreurs

statistiques

dans les mesures de

transmission.

Pour

chaque

gaz, nous avons déterminé les para- mètres de la

droite qui représentait

au mieux les

(6)

25

FiG. 6. - Argon.

FIG. 7. - Krypton.

FIG. 8. - Xénon.

résultats, d’après

le critère des moindres carrés - La

pente

de la droite donne directement la section efficace de diffusion et l’ordonnée à

l’origine

la

section efficace

d’absorption

à 2 200 ms par la rela- tion

(11)

Les valeurs des différentes sections efficaces tirées de

l’analyse

de nos résultats sont rassem-

blées dans le tableau

ci-joint.

Le tableau donne

également l’épaisseur

de

l’échantillon, exprimée

en atomes par centimètre

carré,

utilisé au cours des

mesures ainsi que les valeurs

des

sections efficaces des gaz rares

publiées

dans la littérature. Dans le

cas du néon et de

l’hélium,

la méthode est insuffi- samment

précise

pour donner la section efficace TABLEAU A

(7)

26

d’absorption,

la droite

expérimentale

passe par

l’origine

aux erreurs

statistiques près,

elle

permet

seulement

d’assigner

une limite

supérieure

à la sec-

tion efficace

d’absorption.

D’une

façon générale,

les sections efficaces de diffusion que nous avons obtenues sont en bon accord avec les valeurs antérieurement

publiées,

elles sont dans la

plupart

des cas, a

priori, plus

précises.

Comme le montrent les références citées dans le

tableau,

la section efficace

d’absorption

de

l’argon

est aussi en excellent accord avec les déterminations récentes. Pour le

krypton

et le

xénon,

les valeurs de 6ao que nous avons obtenues sont nettement

plus

faibles. que les valeurs

publiées.

Manuscrit reçu le 10 août 1962.

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