HAL Id: jpa-00235715
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235715
Submitted on 1 Jan 1957
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Sur la méthode de mesure des sections efficaces de diffusion inélastique pour les neutrons rapides
J. Vervier
To cite this version:
J. Vervier. Sur la méthode de mesure des sections efficaces de diffusion inélastique pour les neutrons rapides. J. Phys. Radium, 1957, 18 (10), pp.604-604. �10.1051/jphysrad:019570018010060400�. �jpa- 00235715�
604
SUR LA MÉTHODE
DE MESURE DES SECTIONS EFFICACES DE DIFFUSION
INÉLASTIQUE
POUR LES NEUTRONS RAPIDES.
Par J. VERVIER,
Centre de Physique Nucléaire de l’Université dé Louvain, Louvain (Belgique).
On détermine, en général, la section efficace de dif- fusion
inélastique
pour les neutrons rapides en mesu-rant le flux de neutrons sur le diffuseur. et l’intensité des y de désexcitation [1] : le diffuseur a souvent la
forme d’un anneau
qui
entoure le détecteur y, et onétudie les y émis à environ 900 du faisceau incident.
Cette méthode suppose que la distribution angulaire
des y est isotrope ; cette
hypothèse
est faite explici-tement par Khien [2] et Freeman [3], et,
implicitement,
par d’autres
expérimentateurs.
Des travaux récents [4 à 6] ont montré que la distribution angulaire des y de désexcitation estanisotrope,
etsymétrique
autourde 900 où elle passe par un minimum ; les sections
efficaces de diffusion
inélastique,
mesuréesjusqu’à
présent, sont donc entachées d’une erreursystématique
due à cette
anisotropie :
les résultats sont pluspetits
que les valeurs réelles.
sous avons calculé un facteur de correction
Ï / 1 90 qui
tient compte de cette anisotropie, en divisantl’intensité moyenne 1 des rayons y déterminée à partir
des courbes des distributions angulaires [4 à 6], par l’intensité 7go des y à 900 ; les résultats sont repris
dans le tableau I. Notons que la valeur de
Ï /190
pour le fer à 1,77 MeV est peu certaine car elle est basée surles résultats de Van Loef [4]
qui
sont pourvus d’uneincertitude assez élevée. On voit, d’après le tableau I,
que le coefficient de correction varie avec l’énergie des
neutrons et l’élément étudié ; contrairement au cas du
fer,
1/i.,
pour le titane change considérablement entre2,25 et 2,45 MeV.
Si on
applique
la correctiond’anisotropie
aux résul;tats de Khien [2], les nouvelles valeurs de la section efficace de diffusion
inélastique
pour le fer s’écartentencore
plus
que les anciennes desprévisions théoriques
de Hauser et Feshbach [7]. Van Loef [4] a corrigé ses
résultats en tenant compte de l’anisotropie des y, mais il a apparemment supposé que le coefficient de
correction
était indépendant de l’énergie des neutrons incidents, cequi
ne semble pas exact, d’après les résul-tats du tableau I.
TABLEAU 1
En conclusion, les valeurs absolues des sections efficaces
de diffusion in élastique
pourles neutrons
rapides, mesuréesjusqu’à
présent, doivent être multi- pliées par un facteur correctifqui
tient compte de l’anisotropie dans la distribution angulaire des y dedésexcitation, et
qui
varieprobablement
avec l’énergiedes neutrons incidents, et l’élément étudié. Pour
mesurer une section efficaces de diffusion
inélastique,
il faut donc, soit
intégrer
la section efficace différen-tielle correspondante, soit mesurer l’intensité et la dis- tribution angulaire des y de désexcitation.
Lettre reçue le 27 juillet 1957.
RÉFÉRENCES
[1] DAY (R.), Conférence de Genève 8/P/581, 1955.
[2] KIEHN (R.) et GOODMAN (C.), Phys. Rev., 1954, 93,
177 et 1954, 95, 989.
[3] FREEMAN (J.), The inelastic scattering of fast neutrons
(Progress in Nuclear Physics, O. Frisch, éditeur, 1956, vol. 5).
[4] VAN LOEF (J.) et LIND (D.), Phys. Rev., 1956, 101, 103
et VAN LOEF, Gamma rays from inelastic neutron
scattering (Thèse de doctorat, Utrecht, 1955).
[5] CRANBERG (L.) et LEVIN (J.), Phys. Rev., 1956, 103, 343.
[6] MUELHAUSE et al., Phys. Rev., 1956, 103, 720.
[7] HAUSER (W.) et FESHBACH (H.), Phys. Rev., 1952, 87,
366.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019570018010060400