Matrices Feuille 24
Remarque. On pourra utiliser le résultat suivant, que nous montrerons plus loin dans le cours : SiA∈ Mn(K), alorsAest inversible si et seulement siA˜est injective (i.e. :Ker(A) ={0}). De même,Aest inversible si et seulement siA˜est surjective (i.e. :Im(A) =Kn).
Exercice24.1
1. SoitM, P ∈ Mn(K)telles quePest inversible. On poseD=P−1M P.Montrer que, pour toutk≥0, Mk= P DkP−1.
2. On poseM =
Å 0 1 2 −1
ã
etP =
Å 1 −1
1 2
ã
.DéterminerP−1et calculerD=P−1M P.
3. Pour toutk≥0, calculerDkpuisMk.
Exercice24.2
Déterminer la matriceMcanoniquement associée à l’application linéairef, deR3dansR2définie par :
f Ñx
y z
é
=
Å x+y y−2x+z
ã
Déterminer le noyau et l’image de la matriceM.
Exercice24.3
1. SoitDune matrice diagonale deMn(R)dont les coefficients diagonaux sont deux à deux distincts. Déterminer les matrices deMR(n)qui commutent avecD.
2. Déterminer les matrices deMR(n)qui commutent avec toutes les matrices diagonales.
Exercice24.4
CalculerAnpour toutn∈Z, oùA=
Ñ 1 1 1 0 1 1 0 0 1
é .
Exercice24.5
On suppose quen ∈N∗. SoitAetB deux matrices deMn(K)telles queA = AB−BA.Pour toutp ∈ N∗, calculerTr(Ap).
Exercice24.6
On poseA=
Ñ 1 −1 1
0 2 3
1 0 4
é
etB =
Ñ 0 1 3 0 0 2 0 0 0
é
1. Vérifier queA3−7A2+ 13A= 3I3. En déduire queAest inversible.
2. La matriceB est-elle inversible ? CalculerB3.
3. Soitn∈N∗etM ∈ Mn(K). On suppose queMsatisfait la relation polynomialeapMp+· · ·+a1M+a0In= 0, oùp ≥ 1, a0, . . . , ap ∈ Ket ap 6= 0. On suppose de plus queM ne satisfait pas de relation polynomiale (avec des coefficients non tous nuls) de degré strictement inférieur àp.
À quelle condition la matriceM est-elle inversible ?
Quentin De Muynck Sous licencecbea
FEUILLE XXIV - MATRICES
Exercice24.7
Pour toutn∈N∗, inverser la matrice
1 a a2 · · · an−1 0 1 ... ... ... 0 ... ... ... a2
..
. ... 1 a
0 · · · 0 1
, à l’aide de la matriceJ =
0 1 0 · · · 0 0 0 ... ... ... 0 ... ... ... 0
..
. · · · 0 1 0 . . . 0 0
.
Exercice24.8
SoitM = (ai,j)∈ MC(n)telle que :∀i∈ {1, . . . , n}, |ai,i|> X
1≤j≤n j6=i
|ai,j|.
Montrer queMest inversible.
Exercice24.9
FixonsM appartenant àMn(C).
1. Montrer que l’applicationA7−→Tr(AM)oùAappartient àMn(C)est une forme linéaire surMn(C).
2. A-t-on ainsi toutes les formes linéaires surMn(C)?
Exercice24.10
Montrer que, pour toutn∈N∗etA, B∈ Mn(K), AB−BA6=In.
Donner un exemple d’espace vectorielEet d’endomorphismesu, v∈L(E)tels queuv−vu= IdE.
Exercice24.11
Notons(Ei,j)(i,j)∈{1,...,n}2 la base canonique deMn(R). Soitσune application linéaire deMn(R)dansR, telle que :∀(A, B)∈ Mn(R)2, σ(AB) =σ(BA).
1. Pour touti, j, k, h∈ {1, . . . , n}, montrer queEi,jEk,h=δj,kEi,h. 2. Pouri6=j, calculerσ(Ei,j).
3. Comparerσ(Ei,i)etσ(Ej,j).
4. En déduire l’ensemble des applications linéairesσdeMn(R)dansR, telles que∀(A, B)∈ Mn(R)2, σ(AB) = σ(BA).
Exercice24.12
On noteM la matrice deMn(K), triangulaire supérieure, dont tous les coefficients du triangle supérieur (dia- gonale comprise) sont égaux à 1. CalculerM3.
Exercice24.13
Pour toutA= (ai,j)∈ Mn,p(R), on dit que A est positive si et seulement si∀(i, j)∈J1, nK×J1, pK, ai,j ≥0.
Pour toutA∈ Mn(R), on dit que A est monotone si A est inversible etA−1 est positive.
1. SoitA∈ Mn(R). Montrer que A est monotone si et seulement si∀X∈ Mn,1(R), AXpositive⇒Xpositive.
2. Soit(a1, . . . , an) ∈Rn+etA =
à2 +a1 −1
−1 ... ... ... ... −1
−1 2 +an í
(les coefficients sont égaux à0hors de la
diagonale, et des sur- et sous-diagonales). Montrer que A est monotone.
Quentin De Muynck 2 Sous licencecbea