J Afr Hepato Gastroenterol (2009) 3:52-53 DOI 10.1007/s12157-009-0075-z
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Treatment of gastric antral vascular ectasia (watermelon stomach) with endoscopic band ligation
Wells CD (2008) Gastrointest Endosc 68:231 – 6
La comparaison de deux petits groupes de patients saignant d’ectasies vasculaires antrales suggère que les ligatures élastiques nécessitent moins de séances de traitement et réduisent plus les besoins transfusionnels que les traitements thermiques (argon).
Abnormal pancreatic imaging: ambiguity necessitates EUS. Editorial
Reiss G (2008) Gastrointest Endosc 68:243 – 5
À propos d’un article rapportant 110 patients avec une tête de pancréas augmentée ou une dilatation du wirsung au CT- scan mais sans diagnostic spécifique dont l’échoendoscopie révèle un cancer chez dix patients et une pancréatite chronique chez 32 patients, l’éditorial insiste sur l’intérêt de l’EUS, en particulier quand le wirsung est dilaté.
How good is capsule endoscopy for detection of periampullary lesions? Results of a tertiary-referral center
Clarke JO (2008) Gastrointest Endosc 68:267 – 72
La capsule permet de voir l’ampoule de Vater dans 10 % des cas ! Implications : dans la polypose familiale, la capsule ne remplace pas l’endoscopie à la recherche de polypes de la papille–la sensibilité de la capsule (meilleure que la radiologie) est limitée (et donc l’entéroscopie garde sa place). Rappel : la spécificité de la capsule est
également limitée : les lésions érosives, par exemple, ne sont pas spécifiques dans la maladie de Crohn, fréquentes en cas de prise de AINS, présentes chez plus de 10 % des
« normaux ».
High-resolution manometry and impedance-pH/
Manometry: valuable tools in clinical and investigational esophagology
Kahrilas PJ, Sifrim D (2008) Gastroenterology 135:756–69
Pour ceux qui désirent investir dans l’évaluation de la fonction œsophagienne ou se mettre à jour. La manométrie classique n’est plus « up to date », la manométrie à haute résolution comprenant 36 capteurs et bien sûr un programme informatique complexe permettent d’obtenir des schémas topographiques de pression permettant une analyse visuelle de la déglutition.
L’impédance/pHmétrie permet, outre la pHmétrie, l’analyse de reflux non acides et est, par exemple, particulièrement utile dans les cas de reflux présumés ne répondant pas aux IPP.
A young man with a new diagnosis of achalasia
Richter JF (2008) Clin Gastroenterol Hepatol 6:859 – 63
Conseils et discussion d’un des papes de l’œsophagologie.
« Achalasia can never be cured but most patients will return to near-normal swallowing » chez un sujet jeune, une myotomie de Heller doit être proposée avec une fundoplica- tion de Dor. L’auteur place tous ses patients sous IPP après l’intervention. La dilatation pneumatique est un second choix avec un ballon de 3,5 cm (3 cm chez la femme). La toxine botulique et la pharmacothérapie ne s’adressent qu’aux patients à risque chirurgical élevé.
Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur jahg.revuesonline.com
Favorable prognosis of upper-gastrointestinal bleeding in 1041 older patients: results of a prospective multicenter study
Nahon S (2008) Clin Gastroenterol Hepatol 6:886 – 92
La mortalité de l’hémorragie digestive chez les plus de 74 ans dans cette large série française est identique à celle des plus jeunes 8,9 vs 8,2 % et justifie donc pleinement l’attitude thérapeutique agressive chez les seniors.
Severe and refractory pain: treatment strategies
Drossman DE (2008) Clin Gastroenterol Hepatol 6:978 – 82
À propos d’un cas de douleurs sévères et chroniques chez une jeune femme avec facteurs favorisants multiples : abus pendant l’enfance, infection gastro-intestinale, chirurgies multiples ; l’auteur insiste sur les aspects centraux (hyperalgie) et périphériques (hypersensibilité viscérale) des douleurs et sur une approche globale : importance de la relation médecin- malade, usage de traitements médicamenteux, commençant par le sevrage en narcotiques, utilisant les tricycliques ou les nouveaux antisécrétoires à titre analgésique, dont l’effet peut être majoré par la prescription de buspirone ou quétiaprine, usage large de traitements non médicamenteux (hypnose- psychothérapie).
Occurrence of colorectal adenomas in younger adults. An epidemiologic necropsy study
Pendergrass CJ (2008) Clin Gastroenterol Hepatol 6:1010–15
Une série de plus de 3 000 autopsies montre que la fréquence des adénomes croît avec l’âge : faible entre 20 et 29 ans (1,72 %), augmentant progressivement mais n’atteignant 10 % qu’à partir de la tranche 50-59 ans. Voilà qui justifie pleinement le dépistage après 50 ans (et pas avant, sauf groupe à risque).
The Monitoba IBD cohort study:
a population-based study of the prevalence of lifetime and 12-month anxiety
and mood disorders
Walker JR (2008) Am J Gastroenterol 103:1989–97
Les dépressions majeures sont plus fréquentes en cas d’IBD (27,2 vs 12,3 % dans un groupe contrôle), ce qui peut influencer la réponse au traitement et la qualité de vie.
Rising prevalence of venous thromboembolism and its impact
on mortality among hospitalized inflammatory bowel disease patients
Nguyen GC (2008) Am J Gastroenterol 103:2272 – 80
Le risque de thromboembolie et de phlébite est plus élevé en cas d’IBD. Il accroît d’année en année et augmente la mortalité dans cette population jeune. Un éditorial pose la question d’une détection systématique chez les patients hospitalisés et suggère une prophylaxie systématique.
Efficacy of omeprazole (20 mg once daily) for reducing the risk of gastroduodenal ulcers associated with continuous use of low-dose aspirin
Yeomans N (2008) AM J Gastroenterol 103:2465-73
Chez les sujets de plus de 60 ans sans passé ulcéreux, l’aspirine à faible dose (75-325 mg) provoque des ulcères chez 6,2 % des patients (un peu plus chez les patients porteurs de HP). Le risque est réduit de 70 % en cas de prise d’oméprazole à 1,8 %. Fait important, et nouveau pour moi, la fréquence d’œsophagite érosive (parfois grade C ou D) est de 18,3 % en cas de prise d’aspirine, réduite à 4,4 % en cas de prise d’oméprazole. L’oméprazole réduit les symptômes (douleurs épigastriques, brûlant) pendant la prise d’aspirine, améliorant probablement la compliance.
Colonic perforation as a complication of collagen colitis in a series of 12 patients
Allende S (2008) AM J Gastroenterol 103:2598–604
Une série impressionnante de 12 cas de perforation iatrogène (10 après colonoscopie et 2 après lavement baryté). Macroscopiquement, l’examen endoscopique montre des ulcérations linéaires dans l’axe du côlon, parfois hémorragiques, parfois apparaissant en cours d’examen.
Cela suggère une grande prudence en cours d’examen endoscopique et si possible d’éviter celui-ci en cas de diagnostic connu.
J Afr Hepato Gastroenterol (2009) 3:52-53 53