J. Afr. Hépatol. Gastroentérol. (2009) 3:238-239 DOI 10.1007/s12157-009-0131-8
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Intestinal and renal effects of low-volume phosphate and sulfate cathartic solutions designed for cleaning the colon:
pathophysiological studies in five normal subjects
Patel V (2009) Am J Gastroenterol 104:953 – 65
Une solution hypertonique de faible volume (200 ml) de sulfate produit 42 % d’évacuation fécale de plus qu’une solution équivalente de phosphate. Voilà qui permettra peut- être d’éviter les gros volumes de PEG et les risques rénaux de Fleet Phospho-Soda®.
Hypertriglyceridemic pancreatitis: presentation and management
Tsuang W (2009) AM J Gastroenterol 104:984 – 91
Des triglycérides à plus de 1 000 mg/dl sont la cause de 1 à 4 % des pancréatites aiguës et de plus de la moitié des pancréatites aiguës pendant la grossesse. Le traitement aigu est basé sur l’usage d’insuline intraveineuse, stimulant la lipoprotéine-lipase, ou sur la plasmaphérèse.
Urgent vs non-urgent endoscopy in stable acute variceal bleeding
Cheung J (2009) Am J Gastroenterol 104:1125 – 9
Cinquante-deux pour cent des patients saignant de varices sont stables (et le restent en association avec de la somatostatine intraveineuse). Dans un groupe de 210 patients stables, le moment de l’endoscopie n’a pas beaucoup d’importance : réalisée précocement (< 4 heures), elle montrera du sang— réalisée tardivement, elle montrera toujours des stigmates, et la ligature de varices aura la même efficacité. La mortalité ne varie pas en fonction du timing de l’endoscopie.
Association of proton pump inhibitor therapy with spontaneous bacterial peritonitis in cirrhotic patients with ascites
Bajaj JS (2009) Am J Gastroenterol 104:1130 – 4
La prise d’IPP multiplie par 4 le risque de péritonite bactérienne spontanée dans la cirrhose avancée. Dans la
moitié des cas, la prescription d’IPP ne correspond pas aux recommandations.
Rappel : les IPP semblent neutraliser l’action préventive de clopidogrel. Des raisons supplémentaires de bien réfléchir avant la prescription d’IPP, en particulier pour un usage chronique.
Risk of arterial thrombotic events in IBD
Ha C (2009) Am J Gastroenterol 104:1445 – 51
Les patients IBD (MICI) ont un risque de thromboembolie veineuse multiplié par trois, s’élevant à 6,5 %. Cette étude, comparant 17 487 patients IBD à 69 948 patients témoins, a montré un risque de thrombose artérielle mésentérique multiplié par 10, et chez les femmes un risque majoré d’infarctus avant 40 ans (RR : 1,6) et d’AVC après 40 ans (RR : 2,1).
Rapid recurrence of IBD-associated anemia and iron deficiency after intravenous iron sucrose and erythropoietin treatment
Kulmigg S (2009) Am J Gastroenterol 104:1460 – 7
L’anémie est une complication fréquente dans les maladies inflammatoires intestinales. Altérant la qualité de vie, elle atteint un tiers des patients, est surtout liée à une déficience en fer mais également à une suppression de l’érythropoïèse liée à l’inflammation. Cela nécessite souvent un traitement intraveineux de fer et éventuellement d’érythropoïétine.
Cette étude montre que la récidive est fréquente et suggère un traitement aigu, jusqu’à obtention d’une ferritine élevée, et des contrôles précoces pour permettre un éventuel traitement chronique.
Intragastric balloon for weight loss: results in 100 individuals followed for at least 2.5 years
Negrin-Dastis S (2009) Endoscopy 41:575 – 80
Le gastroentérologue doit s’intéresser à l’obésité : il en voit les complications —il participe au bilan et parfois au
Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur jahg.revuesonline.com
traitement (pose de ballons)— il voit (et traite) les complications de la chirurgie bariatrique. Dans cette étude belgo- (Erasme) suisse remarquable par la longueur du suivi (moyenne : cinq ans) et le caractère complet de celui-ci, on note que six mois après la pose du ballon, la perte de poids moyenne est de 12,6 kg. À la fin du follow-up, 35 des 100 patients ont eu une chirurgie bariatrique. Au bout de cinq ans, les autres ont repris leur poids.
Prevention of non-steroidal anti-inflammatory drug-induced small intestinal injury by
prostaglandin: a pilot randomized controlled trial evaluated by capsule endoscopy
Fujimori S (2009) Gastrointest Endosc 69:1339 – 46
Avant la prise de diclofénac 75 mg/j, 6,7 % des volontaires ont des érosions du grêle. Après la prise de diclofénac (associée à celle d’oméprazole), 53,3 % ont des érosions qui sont prévenues par la prise de misoprostol.
Ergonomics and GI endoscopy
Shergill AK (2009) Gastrointest Endosc 69:145 – 53
L’endoscopie augmente la fréquence de certains types de douleur : pouce gauche, poignet droit, cou, dos. Les conseils donnés après analyse des différents facteurs sont les suivants : le moniteur doit être en face du médecin, avec un angle de vue de 15 à 25° sous l’horizon par rapport à l’œil, à une distance de 52 à 182 cm, à une hauteur de 93 à 162 cm —la table d’examen doit être à 10 cm sous le coude de l’endosco- piste—des tabliers en deux pièces sont préférables pour la cholangiographie rétrograde —un temps de récupération entre les endoscopies permet un repos musculaire (dette d’acide lactique).
Reactivation of IBD in a mouse model of depression Ghia JE (2009) Gastroenterology 136:2280 – 8
Une dépression induite réactive une colite quiescente chez l’animal. L’éditorial qui commente l’article ajoute d’autres éléments. Une étude canadienne montre que : le risque de dépression majeure est multiplié par 2,2 —la dépression précède souvent la maladie inflammatoire qui apparaît plus tôt. Les patients IBD ont plus de dépressions. Les anti- dépresseurs tricycliques agissent (entre autres) en restaurant la fonction anti-inflammatoire du parasympathique. Voilà
sinon une renaissance de l’hypothèse psychosomatique, un aspect important dans l’approche des malades…et peut-être dans leur traitement.
Proton-pump inhibitor therapy induces acid-related symptoms in healthy volunteers after withdrawal therapy
Reimer C (2009) Gastroenterology 137(1):80 – 7
Le rebond acide après un traitement antisécrétoire (IPP) est connu. Cette étude, réalisée chez 120 volontaires, montre qu’après prise de 40 mg d’ésoméprazole pendant huit semaines, 44 % deviennent symptomatiques (par exemple ont un reflux acide nouveau pour eux) et 20 % le sont toujours un mois plus tard ! C’est un argument en faveur, par exemple, du traitement progressif (step-up) du reflux et un motif de prudence dans le traitement symptomatique de la dyspepsie.
Early changes in blood urea nitrogen predict mortality
Wu BU (2009) Gastroenterology 137:129 – 35
Dans une base de données de plusieurs milliers de patients hospitalisés pour pancréatite aiguë, un taux d’urée anormal à l’admission multiplie par 2,9 la mortalité, et une augmenta- tion de l’urée après 24 heures l’augmente significativement (× 2,2 pour chaque augmentation de 10 mg/dl).
Mesalamine once daily is more effective than twice daily in patients with quiescent ulcerative colitis
Dignass AV (2009) Clin Gastroenterol Hepatol 7:762 – 9
Administré en une fois, le traitement préventif (mésalamine 2 g, Pentasa®) est plus efficace que donné matin et soir. En cas de maladie active, la dose journalière administrée en une fois est aussi active que donnée en deux fois.
Effect of screening colonoscopy on colorectal cancer incidence and mortality
Kahl CHJ (2009) Clin Gastroenterol Hepatol 7:770 – 5
Plus de dix ans après une colonoscopie de dépistage, l’incidence de cancer du côlon et la mortalité associée sont réduites de deux tiers dans un groupe de 715 patients comparés à la population générale.
J. Afr. Hépatol. Gastroentérol. (2009) 3:238-239 239