• Aucun résultat trouvé

Gastroentérologie : Article p.1 du Vol.3 n°1 (2009)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Gastroentérologie : Article p.1 du Vol.3 n°1 (2009)"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

J Afr Hepato Gastroenterol (2009) 3:1 DOI 10.1007/s12157-009-0076-y

ÉDITORIAL /EDITORIAL

Préparez-vous !

J.C. Debongnie

© Springer-Verlag 2009

Le récent congrès de Fès, manifestation annuelle de notre association, était l’expression de la richesse dont Francis Klotz parle dans l’éditorial du précédent numéro du JAHG. Une organisation impeccable, de nombreuses communications de qualité, un intérêt inattendu pour les ateliers organisés par et pour cette revue. Tout y était. Tout manifestait le dynamisme de nos amis marocains, dynamisme depuis la fondation de l’association. C’est un exemple pour le futur : chaque congrès pourrait être l’occasion d’un feu d’artifice du pays organisateur, dont les travaux oraux (ou autres) présentés lors de congrès pourraient être publiés dans la revue.

L’article sur les hémorragies digestives ulcéreuses, dans ce numéro, est un bon exemple de ce que nous souhaitons pour cette revue : un article original sur un sujet où il existe peu de données africaines, concernant un problème commun et fréquent en hépatogastroentérologie et qui permet d’ouvrir la question à d’autres travaux. Il y a peu de données africaines : sur près de 40 000 articles recensés dans Medline concernant GI bleed (hémorragies gastro- intestinales), 190 sont associées au mot « Africa », et si l’on exclut les hémorragies variqueuses et les articles d’Afrique anglophone (surtout sud-africains), il ne reste que très peu d’articles non casuistiques. Le principal nous vient du Cameroun, publié en 1990 dans Médecine tropicale, entre autres, par notre président actuel C. Tzeuton, et concerne 172 cas d’hémorragie digestive haute examinés en endoscopie.

Que nous apprend l’étude publiée dans ce numéro ? La surprise principale vient du bon pronostic : récidive hémor- ragique dans 14,5 % des cas, mortalité de 3,7 %. En l’absence d’hémostase endoscopique, le pronostic est deux fois meilleur que dans les séries occidentales ! Le pronostic serait-il avant tout fonction de l’âge et des comorbidités ? Ce point pourrait être confirmé par de nouvelles analyses d’autres séries prospectives africaines. L’hémostase

endoscopique permettrait de réduire sans doute la nécessité d’interventions chirurgicales, réalisées chez près de 10 % des patients. Les recommandations actuelles proposent l’usage d’inhibiteurs de la pompe à protons par voie intraveineuse à forte dose, traitement très coûteux. Une publication cana- dienne récente montre l’efficacité du traitement intraveineux, à doses normales. Les études futures montreront peut-être l’efficacité de fortes doses orales, ce qui a été le cas dans l’étude de Fès, et qui est sans doute à recommander en Afrique.

Il est important de traduire les résultats d’études thérapeutiques en notions cliniques. C’est ce que fait le NNT (number needed to treat) que nous pouvons appliquer à l’hémorragie digestive. Les publications montrent, d’une part, que l’usage de rofécoxib –inhibiteur des COX2 (produit coûteux) plutôt que celui de naproxen– réduit le risque relatif (RRR) d’hémorragie digestive de 60 %, d’autre part, que l’hémostase endoscopique réduit de 50 % le risque de récidive hémorragique, ce qui paraît comparable. Et pourtant, dans le premier cas, ce risque passe de 2,3 à 1 %, soit une réduction absolue de 1,3 %, dans l’autre de 40 à 20 %, soit une réduction absolue de 20 %. Dans le premier cas, il faudra traiter 77 patients (NNT) pour éviter une hémorragie (1/0,0013 cas 1/réduction absolue du risque), dans le second cas, il ne faut traiter que cinq patients (1/0,2) pour éviter une récidive hémorragique. Extrapolons à l’article de Benajah : supposons que l’hémostase endoscopique réduise le risque de chirurgie de 10 à 2 % (réduction absolue de 8 %). Il faudrait traiter 12 patients pour éviter une intervention chirurgicale.

O. Nouel a présenté à Fès les résultats d’une enquête multicentrique française extra-universitaire sur l’hémorragie digestive réalisée en France, publiée aux États-Unis. Un questionnaire est en préparation pour l’Afrique. Préparez- vous !

J.C. Debongnie (*)

e-mail: jc.debongnie@clinique-saint-pierre.be

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur jahg.revuesonline.com

Références

Documents relatifs

La coupe du monde montre la diversité d ’ approche des équipes, la différence entre différents publics : la joie africaine s ’ exprime dans les vuvuzela qui, dans un premier

Les personnes qui sont citées ci-dessous — par ordre alphabétique — ont toutes contribué à l ’ évaluation de plus de 150 articles soumis au JAHG en 2009..

Depuis la nouvelle rédaction, c ’ est-à-dire depuis le congrès de Fès en 2008, plus de 100 articles ont été soumis. Un véritable feu d ’ artifice ! La rédaction est

Les patients ayant un taux de hENT 1 élevé (immunohistochimie), molécule transportant la gemcitabine dans la cellule ont un taux de survie sans récidive et un taux de survie plus

Ce monde de la pathologie digestive est attractif pour les jeunes médecins qui se lancent avec passion dans les techniques liées à la spécialité : endoscopie, échoendosco-

À propos d ’ un article rapportant 110 patients avec une tête de pancréas augmentée ou une dilatation du wirsung au CT- scan mais sans diagnostic spécifique dont l ’

Souhaitant que ce nume´ro re´ponde a` votre attente et vous apporte les e´le´ments permettant de progresser dans votre me´tier d’he´pato-gastroente´rologue au quotidien, le

-- La qualite de la pince