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Sur la conductibilité thermique de monocristaux de germanium irradiés aux neutrons rapides

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HAL Id: jpa-00205904

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Submitted on 1 Jan 1964

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Sur la conductibilité thermique de monocristaux de germanium irradiés aux neutrons rapides

H.J. Albany, M. Vandevyver

To cite this version:

H.J. Albany, M. Vandevyver. Sur la conductibilité thermique de monocristaux de ger- manium irradiés aux neutrons rapides. Journal de Physique, 1964, 25 (11), pp.978-980.

�10.1051/jphys:019640025011097801�. �jpa-00205904�

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pour ]’absorption des manchons : ce coefficient aurait plutot tendance a etre sous-estim6 en raison de la forme du calorim6tre. La valeur obtenue pour EC4 serait plutot, de ce fait, 16g6rement sures-

tim6e.

Comme dans le cas précédemment cit6 du Ra E,

il semble que 1’6nergie moyenne B obtenue par calo- rim6trie soit un peu plus faible que la valeur d6ter- minee par integration des spectres.

Manuscrit requ le 19 juin 1964.

BIBLIOGRAPHIE [1] ELLIS et WOOSTER, Proc. Roy. Soc., 1927, 117, 109.

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[5] ROBERT (J.), J. Physique Rad., 1960, 21, 808.

SUR LA CONDUCTIBILITÉ THERMIQUE

DE MONOCRISTAUX DE GERMANIUM IRRADIÉS AUX NEUTRONS RAPIDES

Par H. J. ALBANY et M. VANDEVYVER,

Service d’Électronique Physique, Centre d’Études Nucléaires de Saclay.

Résumé. 2014 La conductibilité thermique x, entre 80° et 300 °K, de monocristaux de germanium

irradiés à 70 °C par des neutrons rapides est analysée d’après le modèle de Callaway. On trouve que la diminution de

x

après irradiation

ne

peut s’expliquer par la seule augmentation de la diffusion

en

03C420141

=

A03C94, relative à la diffusion des phonons par les défauts ponctuels ou "petits". Il est

nécessaire d’envisager une augmentation de la diffusion par parois, qui est du type t20141 = c/L. La diminution de L par rapport aux dimensions géométriques du monocristal, après bombardement

neutronique, est associée à la formation d’amas de défauts de dimensions grandes devant les lon- gueurs d’onde des phonons. Pour un flux intégré maximum de 1,2 X 1018

n

cm20142, cette dimi-

nution augmente avec la dose d’irradiation indiquant une non-saturation des

amas

de défauts.

Ces résultats sont comparés à ceux qui ont été précédemment obtenus sur du silicium.

Abstract.

2014

The thermal conductivity x, between 80° and 300 °K, of germanium single crystals

irradiated at 70 °C by fast neutrons is analyzed

on

the basis of the Callaway model. It is found that the

x

decrease after irradiation cannot be explaned only by the increase of the 03C420141

=

A03C94

scattering, relative to phonon scattering by point

or "

small " defects. An increase of the 03C420141 = c/L scattering by the crystal boundary must be considered. The L decrease in compa- rison with the geometrical sizes of the single crystal, after neutron bombardment, is associated with the formation of defect clusters having sizes larger than phonon wavelengths. This dimi-

nution is found to increase with irradiation dose indicating that, up to 1.2 X 1018

n

cm20142 the maximum integrated flux used, there is

no

cluster saturation. A comparison is made of these results with those previously obtained in silicon.

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

TOME

25, NOVEMBRE 1964,

PAGE

978.

Des resultats de mesure de conductibilite ther-

mique sur des monocristaux de germanium irradi6s

aux neutrons rapides sont analyses en considerant la diffusion additionnelle des phonons par les d6- fauts de reseau cr66s par le bombardement nu-

el6aire. En plus des defauts ponctuels ou formes de plusieurs lacunes ou interstitiels associ6s qu’il pro- duit soit directement, soit surtout par des chocs secondaires le long de son parcours, I’atome pri-

maire forme en fin de celui-ci un amas de def auts :

pointe ded6placemerit de Brinkman [1] ou zone

riche en lacunes de Seeger [2]. La diffusion des pbonons par ces imperfections est consideree

comme etant de deux types : les défauts ponctuels

ou petits en comparaison des longueurs d’onde des phonons donnent lieu a une diffusion de la forme [3]

[4] T-1

=

A w4, ou

-c

est le temps de relaxation

et w la pulsation des phonons. Par contre, les

amas de défauts [5] dont les dimensions sont

grandes par rapport aux longueurs d’onde des vibrations de reseau diffusent les phonons ind6- pendamment de la pulsation [6] avec un temps de

relaxation

T =

L /c, ou c est la vitesse moyenne des

phonons et L repr6sente alors la distance moyenne entre amas de def auts. Pour le monocristal non

irradi6, la longueur caractéristique L est limitde

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019640025011097801

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par les dimensions géornétriques de 1’6chantillon et est donnee par L

=

2=-- 1/2 Si/2 oij S est la section de celui-ci.

Sur la base de ces considerations et en utilisant le mod6le de Klemens [5] ou celui de Callavay [7]

pour la conductibilité thermique, on trouve [8], [9]

que, pour le silicium irradi6 par des neutrons

rapides, la diminution de x apres bombardement

ne peut s’expliquer par la seule augmentation de la

diffusion en T-1

=

A 6)4 et qu’il est nécessaire de tenir compte d’une augmentation de la diffusion

en r-l = c/L. La reduction importante, apr6s irradiation, de L par rapport aux dimensions du monocristal est associ6e a la formation d’amas de d6fauts dont les dimensions sont grandes devant

les longueurs d’onde des phonons ; ce qui donne

lieu a une diffusion du type Casimir [6] ( r- 1 = c/L).

I,es donndcs expérimentales a des temperatures

inf6rieures a 120 OK, d’une part, et theoriquement,

la diminution de L, de l’autre, nous laissaient pr6-

voir un déplaeement du maximum de x vers de plus haute temperature apr6s irradiation. Une con-

firmation [14] de cet effet a ete derni6rement

apport6e dans le cas du germanium irradi6 par des neutrons rapides

Nous utilisons ici le mod6le de Callaway [7] qui

tient compte a la fois des deux modes de diffusion

T-1

=

Aw4 et r-1

=

cIL, et des interactions à trois phonons de types umklapp et normal ; le temps de relaxation global est :

-r;-1 = elL + A(ù4 + Bl (ùl T’ + B" (ùl T’

ou tu-1

=

Bl w2 T3 est le temps de relaxation des processus umklapp et TN’

=

B2 6)2 T3 celui des

processus normaux, La prise en consideration dans

Tc des processus normaux, qui donnent lieu a une

distribution de Planck d6plac6e, conduit a 1’expres-

sion suivante de la conductibilité thermique, 6ta-

blie par Callaway [7].

k, A et 0 sont respectivement ]a constante de Boltzman, la constante de Planck divisee par 2n et la temperature de Debye. La contribution du terme B I2, qui depend de ]’importance relative des

processus umklapp par rapport aux processus nor-

maux, est négligeable devant celle de I, aux basses temperatures [7], [10], mais elle ne 1’est plus dans

1’interv alle de temperature de variation de x que

nous considérons dans le cas present, a savoir

80° - 300 oK. Aussi l’integration num6riqiie de l’expression (1) a-t-elle ete effectuee pour les deux termes I1 et pI2.

Les resultats de mesure de conductibilité ther-

mique analyses sont ceux qui ont ete obtenus par Van Dong, Vandevyver et Pham Ngu Tung [11]

sur trois monocristaux de germanium de memes dimensions, dont deux avaient ete irradi6s a ’l0 °C environ avec des flux int6gr6s de 6 X 1017 et 1,2 X 1018 neutrons rapides cm-2 ; ces resultats

sont repr6sent6s sur la figure ci-jointe. On recherche

FIG. ’I.

deux des quatre param6tres L, A, B1 + B2 et B1/(B1 + B2) intervenant dans 1’expression (1), qui donnent pour

x

le meilleur accord avec les donnees experimentales. La procedure suivie reste

la meme que celle que nous avons envisag6e pour

I’analyse des r6sultats sur le silicium irradi6 [9]. La

vitesse moyenne c des phonons et la temperature

de Debye pour le germanium sont prises 6gales [7]

respectivement a 3,5 X 105 cm/s et 375 OK, et

leurs variations apres irradiation sont n6g]ig6es.

Pour le germanium non irradi6, on prend pour L

et A les valeurs respectives 0,564 cm et 2,4 X 10-44 s3 [10], d6duites a partir des expres- sions suivantes :

dans cette derni6re expression (Klemens) relative

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aux fluctuations isotopiques de masses, Vo est le

volume atomique, /i les fractions d’atomes i de

masse Mi et M ]a masse moyenne. On recherche alors les valeurs qu’il faut donner aux deux para- metres Bl + B 2 et B, l(Bl + B2) , associ6s aux inter-

actions phonon-phonon, pour que x soit en meilleur accord possible avec la courbe expérimentale. Les

valeurs ainsi a6termin6es de ces param6tres sont

par la suite conserv6es dans l’analyse des r6sultats

obtenus sur les 6chantillons irradi6s, resultats pour

lesquels les parametres A et L sont ajustés. Les

valeurs pour B1 + B2 et B1(Bl + B2) sont 2,8 X 10-23 s deg-3 et 0,07 respectivement. Les

valeurs calcul6es de

x

(courbes en traits pleins sur

la figure) correspondent aux valeurs suivantes des

param6tres A et L, estim6es A ± 10 a 15 %.

II faut noter, en ce qui concerne l’importance

relative du second terme B/,2 dans l’expression (1),

que pour le germanium le rapport B,2 /I, est d’envi-

ron 0,1, 1 et 4 aux temperatures respectives 800,

1600 et 300 OK.

Les valeurs de A obtenues apr6s irradiation peuvent difficilemedt etre compar6es directement A la valeur calculee pour le germanium non irradi6.

Si cette dernière est due uniquement a des fluc- tuations de masse d’origine isotopique, les pre- mi6res devraient etre associ6es pour la partie (AGe lrrad.

-

AGe) à des champs de contrainte de défauts de reseau.

En associant la diminution de L apr6s irradiation a la formation d’amas de défauts et en admettant que Ja section efficace de diffusion des phonons [12]

est 6gole a la section g6om6trique rcR2 des amas supposes spb6riques, de rayon moyen R, le

nombre n d’amas par cm3 serait n

=

I /7rR2 L. On peut voir qu’entre les deux flux 6 X 1017 et

1,2 X 1018 n cm-2, L a presque diminue de moiti6,

et par consequent, en supposant R constant, la densite des amas a presque double. Ce qui indique

que pour ces doses d’irradiation effectu6es à

N

70 oC, on ne saurait envisager une saturation

des amas de d6fauts [11]. L’estimation de la den- site de ceux-ci nécessite la connaissance de R. La determination des dimensions moyennes d’amas a ete effectu6e par differentes m6thodes (voir refe-

rence 13). D’apr6s les observations de microscopie 6lectronique par transmission effectu6es sur du ger-

manium irradi6 a la temperature ordinaire avec un

flux int6gr6 de 6,3 X 1017 neutrons rapides cm-2,

un diam6tre moyen d’environ 50 A est évalué pour les amas dont le nombre est trouve inférieur de

plus de 5 fois au nombre de primaires [13]. En prenant ainsi pour 2R une valeur de 50 A et pour la section efficace aux neutrons rapides pour le ger- manium 4 barns, le rapport N In du nombre de

primaires au nombre d’amas est 12,5 et 14 respec- tivement pour les doses 6 X 1017 et 1,2 X 10 18

n cm-2. Par ailleurs, pour le silicium irradi6 a 70 °C

avec un flux integre de 1,2 X 1018 neutrons rapides.

cm-2 [9], le parametre L est trouve 6gal à 1,1 X 10-3 cm. Si l’on consid6re le rapport LstILG,

relatif au silicium et au germanium soumis a la meme dose de 1,2 X 1018 n cm-2, il est pres du

double du rapport, NGe/Nsi, du nombre de pri-

maires de germanium au nombre de primaires de silicium ; ce dernier 6tant calcul6 en prenant pour la section efficace aux neutrons rapides une valeur

de 2 barns. L’observation pr6c6dente laisserait

supposer que la densite des amas de d6fauts cr66s a 70 °C par les neutrons rapides est plus impor-

tante dans le germanium que dans le silicium.

Compte tenu, cependant, des approximations con-

sid6r6es et des resultats exp6rimentaux limites à

80 OK, il est n6cessaire de faire une verification de cette observation par des mesures de

x

jusqu’à la temperature de I’h6lium liquide.

Manuscrit regu le 4 septembre 1964.

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paraître aux Comptes Rendus.

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