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Sélection d’énergie de neutrons rapides par temps de vol
R. Ballini, L.G. Kuo
To cite this version:
47 A
LAMPES A MERCURE
POUR SPECTROSCOPIE RAMAN
Par Michel
DELHAYE,
C. N. R. S., Faculté des Sciences de Lille.
Nous avons cherché à améliorer les
techniques
despectroscopie
Raman dans le but de réduire letemps
nécessaire à
l’enregistrement
desspectres.
Leperfec-tionnement simultané des sources de
lumière,
desspectromètres
et des lecteursphotoélectriques
permet
d’envisager
l’extension de cetteméthode
à des études de mécanismes de réactions ou même decinétique
chimique [1].
Les
progrès
lesplus
récents et les moins connus en ce domaine ont trait aux sources de lumière. Nousavons
expérimenté
différentes formes delampes
àcathodes de mercure
liquide,
fonctionnant,
soit encourant
continu,
soit enrégime
d’impulsions,
ce dernierprocédé
associé à undécoupage
synchrone
dusignal
permettant
d’améliorerconsidérablement
lerapport
signal/bruit
durécepteur
non refroidi[2].
FIG. 5.
La forme finalement
adoptée
estreprésentée
sur lafigure
1.
Ils’agit
d’unelampe
annulaire entourantcomplètement
le tube Raman[3].
La très forte section du tubepermet
d’admettre des courants instantanés très intenses sans quel’élargissement
des raies émiseset
l’augmentation
de l’intensité du fond continu deviennentgênants
pour des travaux courants despectroscopie
Raman. Les variations trèsrapides
ducourant
pendant
le fonctionnement enimpulsions
donnent lieu auvoisinage
des électrodes à des effortsmécaniques
assimilables à des chocs violents. Lesrisques
derupture
del’enveloppe
de verre ou de silicesont évités en laissant aux traversées
métalliques
unecertaine
élasticité. Ceci est obtenu soit parl’emploi
d’électrodes
scellées où le verre a la forme d’un tubeannelé,
soit bienplus
facilement parl’usage
d’élec-trodes démontàbles refroidies où l’étanchéité et l’élasti-cité sont assurées par unjoint torique
ennéoprène [4].
Lalampe
est
réunie en permanence à une installation de pompage. Ceslampes,
refroidies par ventilationforcée,
peuvent
dissiper
unepuissance
moyenne de 5 000 watts. Le fonctionnement enimpulsions
estobtenu par la
décharge périodique
à travers le tube d’une batterie de condensateurs de 12 ou 24{iF chargés
sous 4 000 voltsenviron,isoit
100
ou 200 Joules pardécharge.
Lafréquence
derépétition
variable de 2 à100 éclairs par seconde est commandée par un
géné-rateur de
déclenchement
fournissant,
soit desimpul-sions de 20 kV à une électrode
d’amorçage capacitive,
soit desdécharges
d’environ 2 Joules à un «igniteur
»semi-conducteur
plongeant
dans le mercurecatho-dique.
Le fonctionnement deslampes
est doncassi-milable à celui des « Senditrons » ou des «
Ignitrons »
industriels.
L’utilisation de ces-
lampes
associées à unspectro-mètre
photoélectrique
permet
l’exploration cyclique
etl’enregistrement
cinématographique
desspectres
Ràman à des vitesses
atteignant
pour l’instant20 000 cm-1 par minute environ.
Lettre reçue le 17 mars 1959.
RÉFÉRENCES
[1] DELHAYE
(M.)
et DELHAYE-BUISSET(M. B.),
Coll.Spectrosc.
Intern.,Liège,
8-12septembre
1958.[2]
VALENTIN(F.),
Thèse, Bordeaux, 18 avril 1958.[3]
PLIVA,SCHNEIDER,
STOKR et ULBERT,Spectrochim.
Acta, 1957, 499.
[4]
DUPEYRAT(R.),
Coll.Spectrosc.
Intern.,Liège,
8-12septembre
1958.SÉLECTION D’ÉNERGIE
DE NEUTRONS RAPIDESPAR TEMPS DE VOL Par R. BALLINI et L. G.
KUO,
S. R. N. B. E., C. E.
N.,
Saclay (1).
Pulsation du faisceau. -Le faisceau du Van de
Graaff de 5 MeV de
Saclay,
dont l’intensité continuepeut
atteindre 20{iA environ,
a étépulsé
à une fré-quence dequelques
megahertz
par déflexionélectro-statique
etdécoupage
par undiaphragme :
la durée desimpulsions
peut
être abaissée à 1 mys. La tension sinusoïdale induite dans unespire
est transformée en(1)
Deuxrapports
intérieurs détaillés traitent l’un dudécoupage
du faisceau(Ballini,
Moreau etPierre),
l’autre dudispositif électronique
et de la discussion des conditionsexpérimentales (Ballini
etKuo).
48A
un train de
signaux
dechronométrage
brefsayant
unretard
réglable
parrapport
auximpulsions
du faisceausur la cible.
Convertisseur de
temps
enamplitudes.
-L’inter-valle de
temps
entrechaque
impulsion
dudétec-teur à scintillations et le
prochain
signal
dechro-nométrage
esttransformée
en unsignal
d’ampli-tude
approximativement
proportionnelle,
l’étalon-nage étant effectué par un
temps
de vol connu etvariable,.
Cesignal
n’estenregistré
par un sélecteur àplusieurs
canaux que sil’impulsion
duphotomulti-plicateur qui
l’a déclenché estcomprise
dans une banded’amplitude
définie par un sélecteur à 1 canal.Résolution et taux de
comptage.
- Divers essaissur des neutrons T + p et T + d ont été effectués
avec deux sortes de
photomultiplicateurs
RCA :6 810
A
et 7 046. Lepremier
apermis
d’obtenir unelargeur
à mi-hauteur voisine de 3mlis
pour unpic
dû à des neutrons de
1,9
MeV.Les essais
préliminaires
du modèle àgrande
photo-cathode
n’ont pasapporté l’avantage
attendu d’un taux decomptage
plus
élevé pour une résolution donnée.C’est toutefois avec lui
qu’ont
été effectuées lesmesures
suivantes,
avec desimpulsions
defaisceau
de 3 à 4 mys
et
despics
de neutrons de 5 à 7 mp àmi-hauteur.
Réactions
(p, n).
- Lafigure
1représente
l’en-semble de l’installation. Deux faibles raies de neutronsFIG. 1. -
Projection
horizontale dudispositif
pour une
réaction
(p,
n),
schémaélectronique
deprincipe.
correspondant’ à ’Q
’:::!.. -1,4.
et- 1,7
MeV ont étéobtenues avec un
dépôt
électrolytique
de chrome-53 et desprotons
de3,7
MeV.Avec une cible de
vanadium
préparée
parévapo-ration
thermique
et desprotons de
3,7
MeV :Q’:!. -1,55, - 2,32
et- 2,72
MeV.Avec une
cible
demanganèse
demême
prépara-tion et des
protons
de3,95
MeV: Q
= -1,08,
-
1,47,
-1,97, - 2,35, - 2,55
MeV : la dernière valeur est trèsimprécise
(groupe
malséparé) ;
lesquatre
premières
sont à-4-
20 keVprès.
Lafigure
2FIG. 2. -
Spectre
de neutrons obtenu avec Mn + protons de 3,95 MeV.représente
un desspectres
obtenus. Les résultats avec le chrome-53 et lemanganèse
sont en accord avec des résultats récents deELwYrr,
LANDON,
OLEKSA et GLASOE(Phys.
Rev., 1958,
112,
1200).
FIG. 3. - Distribution
angulaire
des neutronsproduits
par Mn +protons
de 3,95 MeV avec :Q
= - 2,97MeV. Lemonitorage
est effectué parintégration
descharges
collectées par la cible :
l’inhomogénéité
de cetteder-nière,
les variations du nombre d’électrons secondairesqu’elle
émet et l’instabilité de l’efficacité de détection des neutrons sont des causes denon-reproductibilité
Des
distributions
angulaires
de
neutrons émis parV et Mn ont été déterminées : la
figure
3représente
un des résultats obtenus.