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Réalisation d'un discriminateur rapide utilisé en spectrométrie de neutrons rapides par la méthode du temps de vol

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(1)

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Submitted on 1 Jan 1963

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Réalisation d’un discriminateur rapide utilisé en

spectrométrie de neutrons rapides par la méthode du

temps de vol

Robert Barjon, Yves Flamant, Jean Lachkar

To cite this version:

(2)

RÉALISATION

D’UN DISCRIMINATEUR RAPIDE

UTILISÉ EN

SPECTROMÉTRIE

DE NEUTRONS RAPIDES

PAR

LA MÉTHODE DU TEMPS DE VOL

Par ROBERT

BARJON,

YVES FLAMANT et JEAN

LACHKAR,

Institut d’Études Nucléaires de l’Université d’Alger.

Résumé. 2014 Cet article décrit

un discriminateur

rapide d’impulsions

destiné à un ensemble de

spectrométrie par temps de vol de neutrons rapides de résolution totale inférieure à la nanoseconde,

la résolution propre du discriminateur étant inférieure à 0,3 nanoseconde (pour des neutrons de 14 MeV). Cet article expose aussi une démonstration directe de la formule donnant la fluctuation

de temps de transit dans un appareil à seuil. Abstract. 2014 A fast

pulse-amplitude discriminator is described which is a part of a time-of-flight

fast neutron spectrometer.

The resolving power of this discriminator is less than 0.3 nanosecond for 14 MeV neutrons. The formula giving the transit time in a threshold apparatus is derived by a direct method.

PHYSIQUE APPLIQUÉE 24, 1963,

Introduction. - La réalisation de

l’électronique

destinée à l’étude des réactions

(d,

n)

en faisceau

pulsé

avec un Van de Graaff de 3 MeV nous a

amenés à étudier .un discriminateur

d’impulsions

rapides

dans le domaine de la nanoseconde. Il est

destiné à

séparer

les

impulsions

de bruit de

fond,

de celles détectées par un

compteur

à scintillation.

L’appareil

délivre un

signal

calibré en

amplitude,

largeur

et front de montée pour toute

impulsion

supérieure

à un seuil

réglable

de

quelques

dizaines

de millivolts à

quelques

dizaines de volts. La réso-lution en

temps

de

l’appareil

est inférieure à

0,3

na-noseconde.

,

I. PERFORMANCES EXIGIBLES D’UN DISCRIMI-NATEUR RAPIDE. - La

détection des neutrons par

protons

de recul donnant un

spectre

de

signaux

continu en

amplitude,

le seuil de discrimination

doit

pouvoir

être fixé aussi bas que

possible.

Il faut

en effet

pouvoir

éliminer au mieux les

impulsions

parasites

et

compter

tous les neutrons.

L’appareil

doit donc avoir un

pouvoir

de résolution élevé.

- La détection des neutrons

par scintillateurs

°

rapides

donne des

impulsions

dont le front de

montée est de l’ordre de la nanoseconde. Aux fré-quences élevées

correspondant

à ces

valeurs,

les

capacités

interélectrodes

représentent

des

impé-dances en

parallèle

faibles.

- Pour éliminer les

impulsions

d’amplitude

non

négligeable

transmises par

capacité

grille

cathode de

l’étage seuil,

un

neutrodynage

s’avère

néces-saire.

- Les

expériences

de

neutronique

par

temps

de vol durant souvent

plusieurs

heures,

une très bonne

stabilité des

dispositifs

électroniques

est donc

pri-mordiale. Nous nous sommes attachés à cet effet à

alimenter les filaments par une tension fortement

régulée ;

à stabiliser au maximum les hautes

ten-sions continues 250 et 400 V par filtres RC et

régu-lateurs au néon

(13.201).

1 II. FLUCTUATIONS DE TEMPS DE TRANSIT : 1 DÉ-MONSTRATION DE LA FORMULE DE LA FLUCTUATION

DU TEMPS DE TRANSIT. -

L’appareil

faisant

partie

d’un

spectromètre

à

temps

de

vol,

le

temps

de transit dans cet

appareil

doit être aussi constant

que

possible ;

nous avons donc

porté

toute notre

attention sur les fluctuations de déclenchement.

Or dans un

discriminateur,

la fonction seuil est

remplie

par un élément dont la

caractéristique

possède

une

brusque

discontinuité. Il est assez

intuitif de penser que le

temps

de basculement mis pour passer d’un état à un autre

dépend

du

dépas-sement par

rapport

au seuil de

l’amplitude

du

signal appliqué

à l’entrée.

Il

faut,

d’autre

part,

noter que l’influence de la

charge

d’espace

sur le

temps

de transit est

plus

grande

pour les

impulsions

faibles que pour les

grandes impulsions.

Ces raisons

ajoutées

aux fluc-tuations d’émission

thermoïoniques

entrainent une

incertitude sur le retard au déclenchement et

sou-lignent

les difficultés

qui

se

posent

à propos de la

transmission d’informations destinées à mesurer le

temps.

Certains auteurs ont

publié

une formule donnant

le « retard au déclenchement o At.

où e est le

temps

de transit de

l’amplificateur

et

Y -

ho

est le

dépassement

du

signal

d’entrée sur

le seuil.

K1

et

K2

étant des constantes contenant le

gain

G.

Cette formule

représente

bien l’allure des courbes

expérimentales

donnant le

temps

de transit en

fonction de V -

Vo, dépassement

de

l’impulsion

au-dessus du seuil.

Démontrons cette formule dans le cas d’un

am-plificateur

à seuil

ho,

de

temps

de transit 0. A un

signal

donné à

l’entrée,

il délivre à la sortie une

impulsion

égale

au

produit

de la résistance de

charge

de

l’étage,

par la variation de courant

(3)

20 A

pondant. Supposons

que

l’amplificateur

soit doté d’une réaction

positive

de taux

B,

de constante de

temps

fonctionnant jusqu’au

seuil

directement lié à

Vo

par le

gain

G.

Chaque dispositif

à seuil est de ce

typë,

comme

le montre

la figure

1 donnant le

principe

de fonc-tionnement du

monostable,

de

l’amplificateur

à

seuil et de la diode

polarisée.

Dans ces trois cas : le

monostable,

l’ampli

à

seuil et la diode

polarisée,

nous voyons

apparaître

un

amplificateur

saturé ou non doté d’une réaction

positive g

possédant

une constante de

temps

0393.

Appliquons

à l’entrée de l’ensemble une

impul-sion carrée x

d’équation :

v(t)

étant la fonction de

Heaviside,

on obtient à la

sortie : soit :

FI G. 1. -Schéma fonctionnel des divers dispositifs à seuil.

Or

D’où :

a)

Retard au déclenchement. -

Commençons

par étudier le retard au déclenchement. La réaction

cesse pour y =

Vo,

la bascule revenant à son état

initial.

A cet instant :

b)

Forme de

l’impulsion.

- Pour

déterminer

complètement

la forme de

l’impulsion

de

sortie,

faisons

appel

au calcul

symbolique ;

soit

y(p)

l’image

de la fonction

y(t)

par transformée de

Laplace.

Nous pouvons

prévoir

la forme de cette courbe sachant

qu’à

la fonction :

Il

correspond

la fonction en t :

Fie. 2. - Forme de

l’impulsion de sortie.

La courbe

s’apparentera

donc à une courbe en

marches 6

d’escalier,

nulle

jusqu’à t

= 0 dont les

marches ont une

largeur

6.

Chaque palier

est une

exponentielle

de constante de

temps

0 donnée par

l’image

du numérateur de la transformée.

La réaction cessant

lorsque

y =

G V 0

au bout du

temps 6

+

At ;

K final est donc l’entier

immédia-tement

supérieur

à

(6

--f-

àt) J0

ou

L’impulsion

retombe ensuite à zéro avec la cons-tante de

temps

propre de

l’amplificateur

pour

t>to.

III. DESCRIPTION DE

L’ÉLECTRONIQUE.

- Les

(4)

21 A

FIG. 3. - Discriminateur

rapide,

partie

« trigger ».

FIG. 4. - Discriminateur

rapide, partie « mise en forme ».

du discriminateur est

remplie

par les tubes

V2

et

V3

constituant un

amplificateur à

cathodes

couplées.

Ces

lampes

sont suivies par des

étages

limiteurs

puis

par une mise en forme

possédant

un

seuil ;

mais celui-ci étant maintenu fixe il n’intervient

qu’au

second ordre.

Vu la

plage

de fonctionnement de

l’appareil

tant

au

point

de vue

temps

de montée

qu’au point

de vue

largeur

d’impulsions,

les

capacités

parasites

jouent

un rôle

considérable ;

nous avons donc

réalisé le

cablage

en grappe bien connu, et une

(5)

22 A

de

l’étage

à

couplage cathodique.

L’effet

de

cette

capacité

est contrebalancé par la

lampe h4

réali-sant un

neutrodynage

de

l’impulsion.

Sur les cathodes des

lampes V2

et V3 apparaissent,

d’une

part,

les

impulsions

transmises par capa-cité

parasite grille-cathode

de

V2 et

des

impulsions

déphasés

de 1t par

v4,

d’autre

part.

L’amplitude

recueillie sur la

plaque

de

V4

est

ajustée

par la

capacité

variable 3-30

pF

de transmission sur la

grille

de

V4.

Ce

dispositif

affaiblit fortement les

impulsions

obtenues à la sortie du

trigger correspondant

à des

signaux

d’entrée inférieurs au seuil. Il

présente

en

plus l’avantage

de maintenir fixe le

potentiel

des cathodes donc de diminuer le

temps

de transit dans

l’étage

et par là même les fluctuations de

temps

de transit.

La

lampe V,

amplifie

des

petites impulsions

en vue

d’augmenter

la stabilité du seuil et le

pouvoir

de résolution de

l’appareil.

Le

point

de

fonction-nement de la

lampe

a été choisi de

façon

à

aug-menter la bande

passante

de la

lampe

(une

D 3 a

Siemens)

par inductance de

compensation

dans le

circuit

plaque

et contre réaction sélective par circuit R. C.

série,

en

parallèle

sur la résistance de

cathode.

Les

impulsions

de sortie du

trigger

sont

ampli-fiées et

allongées

par les

étages

limiteurs

V5, V 6,

V 7.

Chaque étage

se compose soit d’un élément de

lampe

triode

(1/2 CCa)

soit d’une

pentode

à

grande

pente

(D

3

a)

donnant un

gain

et une bande

pas-sante

acceptables

avec des

capacités

interélectrodes

minima afin de ne pas détériorer le front de

montée de

l’impulsion.

Sur l’anode

V?

les

impulsions

qui

ont déclenché le

trigger

ont toutes la même

amplitude

et

atta-quent

un circuit de mise en forme par

ligne

à

retard sur circuit d’anode.

L’impédance

de

charge

de l’anode est celle de

son câble. Celui-ci étant en court-circuit à son

extrémité pour les

impulsions,

est traversé deux fois par

l’impulsion

en

changeant

de

signe

au retour. La somme

algébrique

des deux

signaux

donne deux

impulsions

de

largeur égale

à deux fois la

longueur électrique

du câble dont l’une est

éli-minée par la diode en

parallèle

sur celui-ci.

Enfin une anode follower fonctionnant

près

du cut

off,

du fait de la résistance de cathode de 390 03A9 délivre une

impulsion

de 8 V sous une

charge

de 185 03A9. Une diode

rapide

à faible résistance directe

15Pi

élimine les rebondissements

positifs

à la sortie.

IV. RÉSULTATS Expérimentaux

a)

Caracté-ristiques

électriques

du circuit :

Les

caractéristiques

essentielles du circuit sont

les suivantes :

-

gamme de discrimination :

0,2

à 3 volts et 3

à 20

volts ;

niveau de sortie 8 sons

185 03A9 ; temps

de montée : 4 ns ; durée de

l’impulsion

de sortie : 20 ns ; stabilité du seuil à

long

terme : 40

mV ;

temps

de restitution : 67 ns

(fonction

du

dépas-sement) ;

résolution en

temps :

0,3

ns.

b)

Courbes

expérimentales.

- Les

figures 5,

6 et 7

montrent,

d’une

part,

la courbe

d’étalonnage

pour diverses

largeurs d’impulsion,

la

caractéristique

du retard au déclenchement at =

f [( v

-

vo) Ivo]

et la

Fie. 5. -- Courbe

d’étalonnage du discriminateur.

FIG. 6. -

Caractéristique

de retard au déclenchement.

courbe

expérimentale

de la résolution en

temps

obtenue comme le montre le schéma.

Remarquons

que cette dernière courbe

pourrait

d’ailleurs se

dé-duire par

intégration

de la

précédente.

Cette courbe donne une résolution de

0,3

ns de l’ensemble

(6)

FIG. 7. -

Mesure de la résolution en temps du dispositif.

montre que la résolution propre du discriminateur est inférieure à

0,3

ns.

V. Conclusion. - Nous

avons réalisé un

appa-reil très

adapté

à notre

problème

de discrimination

des

impulsions

produites

par des neutrons

rapides :

Dans le domaine des discriminateurs à tube de ce

type

[2,

3],

il nous semble difficile d’obtenir un

temps

de résolution très inférieur. L’effort doit maintenant être

porté

sur les circuits à base de semi-conducteurs et de diodes tunnel.

L’étude des

caractéristiques

de retard au

déclen-chement et de

temps

de restitution

soulignent

l’importance

des fluctuations de

temps

de transit. Si l’on voulait encore réduire ces deux facteurs on

pourrait

utiliser une sélection latérale : il suffit de

régler

le seuil du discriminateur de la voie lente

à une valeur

légèrement supérieure

à celui de la

voie

rapide.

C’est ce

qu’on

fait de nombreux

expéri-mentateurs.

VI. Remerciements. -

Nous tenons à

exprimer

toute notre reconnaissance à M.

Mey,

Chef du

Service au Centre

d’Études

Nucléaires de

Grenoble,

pour nous avoir très

aimablement

communiqué

une

étude non encore

publiée (ré.[4]).

Nous remercions

M.

Herry

du soin avec

lequel

il a effectué le

câblage

et les

essais,

et enfin M. le Pr

Suzor,

Directeur de l’I. E. N. pour les conseils et l’aide

qu’il

nous a

apportés.

Manuscrit reçu le 25 mai 1962.

BIBLIOGRAPHIE

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Électronique

rapide pour la physique

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