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Contribution à l'étude de la structure des solutions diluées de cobalt dans le cuivre

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00236660

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236660

Submitted on 1 Jan 1962

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Contribution à l’étude de la structure des solutions diluées de cobalt dans le cuivre

R. Tournier, J.J. Veyssié, L. Weil

To cite this version:

R. Tournier, J.J. Veyssié, L. Weil. Contribution à l’étude de la structure des solutions diluées de cobalt dans le cuivre. J. Phys. Radium, 1962, 23 (10), pp.672-676. �10.1051/jphysrad:019620023010067200�.

�jpa-00236660�

(2)

CONTRIBUTION A L’ÉTUDE

DE LA STRUCTURE DES SOLUTIONS DILUÉES DE COBALT DANS LE CUIVRE Par R. TOURNIER, J. J. VEYSSIÉ et L. WEIL,

Centre de recherches sur les très basses températures, Grénoble.

Résumé.

2014

On

a

étudié les propriétés magnétiques et la chaleur spécifique, à des températures

inférieures à 4 °K et pour les propriétés magnétiques jusqu’à quelques centièmes de degré, d’une série

d’alliages dilués de cobalt dans le cuivre (concentration inférieure à 3 %). L’utilisation de trempes énergiques

a

permis de maintenir

une

fraction importante du cobalt

en «

solution

».

Le dépouille-

ment des propriétés magnétiques permet de suggérer l’aspect général des précipités qui apparaissent.

Les valeurs de chaleurs spécifiques

ne

fournissent pas de renseignement complémentaire.

Abstraet.

2014

The magnetic properties and specific heat of

a

series of dilute alloys of Co in Cu

(concentration less than 3 at. %) have been studied at temperatures less than 4 °K, and down to about 0.01 °K for the magnetic properties. The use of strong quenchings allowed

an

important part of the cobalt to remain

"

in solution ". The magnetic properties suggest the general aspect

of the precipitates which appear under these conditions. The spécifie heat values give no

further information.

PHYSIQUE 23, 1962,

Nous avons déjà signalé antérieurement [1], [2]

que l’on pouvait interpréter les propriétés magné- tiques des Cu-Co par l’apparition d’un état d!ordre antiferromagnétique à des températures TN de

l’ordre de 10,DK ou 20 °K sèlon les pourcentages.

A des températures dix fois plus petites (tempé-

ratures de blocage TB), nous avons noté l’ap- parition de l’aimantation rémanente isotherme

(A. R. I.) et d’une thermorémanence.

Une interprétation de l’antiferromagnétisme des alliages, basée sur les états liés virtuels a été donnée par Friedel et Blandin [6]. On a également suggéré

pour les alliages de Cu et de Mn en particulier (Kouvel [9], Klein et Brout [10) que des agglo-

mérats (clusters) étaient susceptibles de se former, présentant un couplage antiferromagnétique rigide

à température suflisamment basse et couplés entre

eux de façon plus ou moins lâche ; le couplage rigide [9] aboutit à un moment résultant, suscep- tible de rendre compte des phénomènes

«

ferro- magnétiques » observés tant dans les Cu-Mn que

dans nos Cu-Co. Enfin, on peut adapter la théorie

de Néel [3, 4, 5] des grains fins antiferroma-

gnétiques qui met en évidence, en un schéma très simple, l’existence de rémanente et de saturation ainsi que de TN et TB [2].

Le modèle adopté conduit à un certain nombre de conclusions au point de vue de la chaleut spéci- fique et de l’entropie. La part magnétique de l’en- tropie, de la forme Nk log (2S +1) doit disparaître quand le désordre des spins est devenu total. Dans

le modèle de Néel, ceci aurait lieu vers Tx et l’excès

d’entropie de l’alliage sur le cuivre ne serait encore

à 4 OK qu’une faible fraction de cette valeur. Dàns le modèle de Friedel, Nk log (2S + 1) représente

l’écart d’entropie entre 0 et environ TB. N est

dans les deux expressions citées, le nombre de por- teurs de moments indépendants et S leur spin.

Préparation des alliages.

-

a) La plupart des

échantillons ont été préparés à partir de cuivre et

de cobalt en poudre. Ces poudres de pureté 99,98 %

ont été préalablement réduites à l’hydrogène puis soigneusement mélangées. Les mélanges ont alors

été successivement :

- frittés sous hydrogène à 800 °C ;

- fondus sous vide dans un creuset d’alumine

préalablement nettoyé à l’acide nitrique ;

- coulées sous vide dans une lingotière en cuivre

refroidie par circulation d’eau.

Nous avons opéré sur du cuivre pur, et des

alliages de composition pondérale nominale 0,5 % ; 0,6 % ; 1 % ; 2 %. Les lingots ont été usinés en cylindres de diamètre 20 mm, de longueur 60 mm

et entaillés longitudinalement et transversalement

afin d’augmenter la vitesse de refroidissement dans

une trempe.

b) Deux échantillons de pourcentage pondéral 1,4 % et 1,7 % ont été préparés à partir de cuivre

massif de pureté 99,999 % et de cobalt 99,98 % puis fondus sous hydrogène pendant plusieurs

heures dans un creuset d’alumine. Ces échantillons ont été filés pour être utilisés uniquement en

mesures magnétiques.

c) L’alliage à 2 % 4 a été préparé par la

fusion décrite en a) et a été étiré en fil de 1 mm de

diamètre.

La plupart des autres échantillons utilisés pour les mesures magnétiques ont été prélevés dans la

masse de ceux destinés aux chaleurs spécifiques.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019620023010067200

(3)

673 Les uns (alliages à 1 % B 1, 2, 3) ont subi

les mêmes traitements thermiques que ceux dont

on a mesuré les chaleurs spécifiques. Les autres ont

subi des traitements. thermiques indépendants (0,6 % ; 1 % trempé ; 2 % 2 et 4).

Mesures effectuées.

-

A. Chaleurs spécifiques.

-

Nous avons mesuré les chaleurs spécifiques entre 1,2 oK et 4,5 oK d’échantillons trempés. Il s’agit

de Cu pur, de Cu-Co 0,5 %, de Cu-Co 1 % A et de

Cu-Co 1 % B (fig. 1) ; Cu-Co 2 % a été mesuré

Fm. 1.

-

Chaleurs spécifiques d’alliages Cu - Co.

entre 0,7 oK et 4,5 oR (fig. 1) puis de 4 oK à 20 oR

par J. Bougard [7]. Dans le domaine de tempé-

rature de 1,2 °K à 4°5 les chaleurs spécifiques ont

été mesurées à la fois sur les échantillons bruts de coulée et après trempe brutale à l’hydrogène. Nous

avons aussi étudié systématiquement l’influence de certains traitements thermiques sur les chaleurs

spécifiques de l’échantillon 1 % B : on trouvera (fige 2) les courbes de chaleur spécifique entre 1,2 oK.et4.5oK:

1) brut de coulée ;

2) après refroidissement sous hydrogène à partir

de 950 °C, à raison de 50° par heure ;

3) après refroidissement au taux de 2° par heure.

La chaleur spécifique de cet alliage a été aussi

mesurée après une trempe à l’eau.

B. Mesures magnétiques.

-

On trouvera ci- jointes les représentations graphiques des aiman-

tations à 1,3 OK des alliages à 0,6 % brut de coulée

et trempés à l’hydrogène (fig. 3), les valeurs de l’A. R. I. en fonction de la température pour les 2 % no 2 et 4 ( fig. 4) et les courbes d’aimantation à 300 oK, 77 -K, 20 oR et 4,2 °K du 1 % B ayant

subi les traitements thermiques indiqués précé-

demment 1, 2, 3. D’autres résultats de mesures

magnétiques entre Ofl09 et l’ambiante pour la

même famille d’alliages ont été déjà publiées

[1,2]

(4)

F’ IG. 2.

-

Effets de traitements thermiques sur la chaleur scientifique d’un alliage Cu - Co 10/0.

Fic.3.

Remarques sur les résultats des mesures.

--

Alliage à 0,5 0/0. -Nous n’avons présenté (fige 1)

que les résultats pour l’état trempé. Ceux de

l’échantillon brut de coulée sont les mêmes et d’ailleurs quantitativement comparables aux cha-

leurs spécifiques de Crane et Zimmerman [8]. Les

courbes ( fig. 3) d’aimantation de l’alliage à 0,6 %

brut de coulée et trempé sont elles aussi peu diffé- rentes. Ces courbes ne montrent de toute évidence

aucune A. R. I. et les aimantations dans 20 000 oer- steds ne représentant qu’une très faible partie de

l’aimantation à saturation cs (0,98 u. e. m.) du

cobalt introduit. On peut donc penser que dans les

.

FiG.

deux cas il n’existe pas de précipités ferromagnétiques.

Alliage à 1 % (fig. 2).

-

Notre alliage 1 % qu’il

soit brut de coulée ou trempé à l’eau (résultats non représentés parce que très voisins), a une chaleur spécifique sensiblement égale à celle de l’échan- tillon de Crane et Zimmerman [8]. Après trempe à l’hydrogène sa chaleur spécifique devient nette-

ment supérieure (fig. 2). Au fur et à mesure du

traitement thermique de recuit de l’échantillon 1 % B sa courbe de chaleur spécifique entre 1,2 °K

et 4,5 OK tend vers celle du cuivre pur en même

temps que s’accentue son comportement ferro-

magnétique ( fig. 5).

,

(5)

675

L’application d’un champ magnétique de

4 500 Oe sur l’échantillon brut de coulée n’a pas modifié sa courbe de chaleur spécifique de façon

sensible (courbe non représentée).

Alliage 2 %. - L’alliage 2 % brut de coulée a

une chaleur spécifique nettement inférieure à celle des échantillons 1 % bruts de coulée. Après trempe

FIG. 5.

-

Effets de traitements thermiques sur l’aiman-

tation d’un alliage Cu - Co 1 o/..

à l’hydrogène elle lui devient supérieure et sensi-

blement égale à la chaleur spécifique de l’alliage de

Crane et Zimmerman [8]. La mesure effectuée entre

4 OK et 20 DK par J. Bougard [7] sur ce même alliage met en évidence une variation linéaire tout

au moins entre 7 OK et 14 °K de l’excès de chaleur

spécifique de cet alliage par rapport au cuivre. Au

delà de 14 DK l’accroissement observé doit être

précisé.

La seule différence de traitement thermique des

no 2 et 4 ( fig. 4), réside dans le traitement préalable

à la trempe. L’alliage no 2 recuit 4 heures à 8500

comporte des précipités, d’où sont A. R. I. à toute température dès 77 OK ; l’alliage no 4 recuit plus

d’un jour à 950° a une A. R. I. qui ne prend de

valeur notable qu’à partir d’environ 1,8 OK.

On peut remarquer que si ces résultats sont en

bon accord qualitatif avec les courbes publiées par

Crane et Zimmerman, ils soulignent cependant

l’importance d’écarts même minimes de trai-

tements thermiques et les divergences quanti- tatives qui en résultent.

Essai d’interprétation.

-

A. Alliages trempés.

-

Si l’on reporte pour le 2 % trempé, la quantité

Calliage

-

Ceuivre en fonction de T, le maximum

visible (fig. 1) vers 1°, 3 se trouve à 3,5 OK. Nous

venons de voir que l’A. R. I. apparaît vers 1°,8 ; enfin, un maximurn de susceptibilité initiale ( fig. 6)

FIG. 6.

-

Inverse de la susceptibilité 1 . xi

se place vers 20. Le maximum de chaleur spécifique

serait ainsi lié à la température de blocage TB.

L’excès d’entropie à cette température n’est qu’une

fraction de quelques % de Nk log (2S + 1) si N

est le nombre total d’atomes de cobalt, S étant de

l’ordre de 1"unité. Dans un modèle de Néel on

attribue l’excès de chaleurs spécifiques aux tempé-

ratures supérieures au désordre qui s’établit pro-

gressivement.

Dans le modèle de Friedel, N peut être substan-

tiellement inférieur car les atomes isolés de cobalt sont supposés n’avoir pas de moment. On attribue alors l’excès de chaleur spécifique au delà de TB à

une contribution électronique. Eff ectivement. C est proportionnel à T, par exe-nple jusqu’à 14°K pour l’alliage à 2 %. Mais la constante de proportion- nalité, comme l’ont déjà relevé C rane et al. [8],

varie sensiblement avec le carré c2 de la concen-

tration ; nous le verrons avec précision dans le cas

de l’alliage à 1 % ayant subi divers traitements

thermiques et où la quantité de cobalt réellement

dissoute varie de ce fait.

Enfin, notons que l’hypothèse d’un moment nul

des atomes isolés se heurte à une difficulté : la constante de Curie est élevée ; même dans l’alliage

à 0,6 % elle correspond à un moment effectif de 1,7 ;

ceci conduirait, si les atomes isolés ont un moment

nul, à admettre un groupement non par paires,

mais pa, nombres bien plus importants d’atomes

de cobalt.

(6)

Alliages comportant des précipités ferroma- gnétiques.

-

Nous avons déjà signalé ci-dessus

l’existence de cobalt non dissous (fige 4). Des

courbes comme celles de la figure 5 (fin. 2, 3) met-

FIG. 7.

tent en évidence, à la suite de revenus des fractions saturables même à 77 oR ou à 300 oR.

Nous avons évalué par une extrapolation linéaire

vers H

=

0 à 20 OK de l’aimantation dans les

champs élevés, les aimantations of de cette frac-

tion, où le cobalt se trouve dans le même état

magnétique que lorsqu’il est massif. 6s - af laf est

alors la fraction du cobalt réellement dissous, et la

«

concentration » de la figure 5 est

c

=

os - af la,. .1 /100.

En représentant alors les résultats de la figure 2

pour C/T à 4 OK par exemple, on vérifie ( fig. 7) que

Calllage

---

c cuivre varie bien pour nos alliages, comme

d’ailleurs pour ceux de Crane et Zimmerman

comme le carré c2 de la concentration.

Conclusion.

-

L’examen rapide que nous venons

de faire ne permet pas de prendre une décision quant au modèle susceptible d’expliquer l’en-

semble dés phénomènes. Le schéma qu’il semble opportun de retenir serait celui de

«

nuages » à interactions antiferromagnétiques, légèrement cou- plés entre eux. L’influence profonde du traitement thermique sur la migration des atomes de cobalt (fig. 5) justifie d’ailleurs a priori l’existence de

pareils

«

nuages » séparés par des zones de véritable dissolution.

BiBLIOGRAPHIE [1] TOURNIER (R.) et WEIL (L.), J. of. Phys. Soc. of Japan,

1962,17, Supplément B4.

[2] TOURNIER (R.) et WEIL (L.), J. Physique Rad. (à paraître).

[3] NÉEL (L.), C. R. Acad. Sc., 1961, 252, 4075-4080.

[4] NÉEL (L.), C. R. Acad. Sc., 1961, 253, 9-12.

[5] NÉEL (L.), C. R. Acad. Sc., 1961, 253, 203-208.

[6] BLANDIN (A.) et FRIEDEL (J.), J. Physique Rad., février 1959, 20, 160-168 et communication person- nelle.

[7] BOUGARD (J.), Thèse 3e cycle, Université de Grenoble

juillet 1962.

[8] CRANE (L. T.) et ZIMMERMAN (J. E.), Phys. Rev., 1961, 123, 1, 113-116.

[9] KOUVEL, J. P. C. S., octobre,1961.

[10] KLEIN (M. W.) et BROUT (R.), Bull. Ann. Phys. Soc.,

1952,11, 7, 263.

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