HAL Id: jpa-00206784
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Théorie de la pression osmotique des solutions diluées de 3He dans 4He
Joseph Seiden
To cite this version:
Joseph Seiden. Théorie de la pression osmotique des solutions diluées de 3He dans 4He. Journal de
Physique, 1969, 30 (2-3), pp.267-276. �10.1051/jphys:01969003002-3026700�. �jpa-00206784�
THÉORIE
DE LAPRESSION OSMOTIQUE
DES SOLUTIONS
DILUÉES
DE 3He DANS 4He ParJOSEPH SEIDEN,
Institut
d’Électronique
Fondamentale, Faculté des Sciences, 91-Orsay.(Reçu
le 7 août 1968, révisé le 22 novembre1968.)
Résumé. 2014 On détermine la
pression osmotique
03A0 des solutions diluées de 3He dans 4Hesuperfluide
par un calcul deperturbation
au second ordre enU(r), potentiel
d’interaction de deux atomes de 3He dans 4He. Pour des concentrationsatomiques
de 3He inférieures à 0,5%
et des
températures
inférieures à 0,1 °K, on montrequ’on peut
obtenir desexpressions
satis-faisantes de 03A0 dans
lesquelles U(r)
nefigure
que par ses second etquatrième
« moments »,Les valeurs
théoriques
etexpérimentales
de 03A0 semblent devoir concorder aux bassestempé-
ratures T ~ TF
(TF, température
de Fermi des3He).
Dans larégion semi-classique
T ~ TF,l’influence de
U(r)
sur 03A0 nepeut
être mise en évidence que par desexpériences
à destempéra-
tures inférieures à 0,1 °K.
Abstract. 2014 The osmotic pressure 03A0 of dilute solutions of 3He in
superfluid
4He is evaluatedby
a second orderperturbation
calculation inU(r),
the interactionpotential
between twoatoms of 3He in 4He. For concentrations of 3He below 0.5
%
andtemperatures
below 0.1 °K, it is shown thatsatisfactory expressions
of 03A0 can begiven
in whichU(r)
entersonly by
its second and fourth "moments". The theoretical and
experimental
values of 03A0 seem inagreement at low
temperatures
T ~ TF(TF,
the Fermitemperature
of the3He) .
In thesemi-classical
région
T ~ TF, the influence ofU(r)
on 03A0 canonly
be seen attemperatures
below 0.1 °K.
1. Introduction. - Dans ce
travail,
nous calculonsla fonction de
partition
d’unsyst6me
dilu6 d’atomes de 3Heplonges
dans 4Hesuperfluide.
La connaissance de cette fonction permet de d6duireth6oriquement
toute la
thermodynamique
des solutions diluees de 3He dans 4He. Nous nous limitonscependant
ici a ladetermination de la
pression osmotique
II de cessolutions.
Le
potentiel
d’interactionU(r)
entre deux atomesde 3He dans
4He, qui
intervient dans 1’evaluation deII,
est actuellement inconnu.Bardeen, Baym
etPines
[1] puis
Ebner[2],
utilisant differentes mesureseffectuées sur des solutions de concentrations ato-
miques comprises
entre 1 et 6%,
ont tent6 r6cemmentune determination
empirique
de la transformée de FourierUk
deU(r)
et ont calcul6théoriquement Uo.
Evitant
l’utilisation deUk
etsimplifiant
consid6-rablement les
calculs, Varoquaux [3]
et Rade-baugh [4]
ont 6valu6 II pour unspectre d’énergie
dePomeranchuk
[5]
des 3He : Ek =Jí2 k2 j2m
+ C13, lepotentiel U(r)
etant «incorpore »
dans la constante E03-Auparavant,
Ebner avait donne desexpressions
th6o-riques
de II en fonction deUk
auxtemperatures T >> TF (ou TF est
latemperature
de Fermi des3He)
et aT = 0 OK valables au
premier
ordre enUk
consid6r6comme une
perturbation.
Aucune de cesexpressions
de II ne s’accorde avec les valeurs
experimentales
pour T >
TF,
c’estpourquoi
nous avonsrepris
etapprofondi
la theorie.II est calcul6 ici pour des
temperatures T TF
et
T >> TF,
maistoujours
inferieures a0,10 OK,
etpour des concentrations
atomiques
c de 3He inferieures a0,5 %.
Ces deux dernieresrestrictions,
tout en 6vi-tant l’utilisation du
potentiel empirique Uk, permet-
tent
n6anmoins,
a condition de limiter le calcul aupremier
ordre enU, d’exprimer
II defaqon
tresg6n6-
rale a l’aide de deux constantes seulement
U2 83
etU4 Ö5. Puisque U2 83
=VU014-;c (ou
Vest levolume), U(r)
n’intervient dans notre theorie que par une seuleconstante inconnue.
Aux basses
temperatures
ouT TF,
nous em-ployons
uneapproximation
du type de Hartree-Fockparfaitement 16gitime
dans ce domaine. Dans laregion
«
semi-classique »
ou T est de l’ordre deplusieurs
fois
TF,
nous introduisons une m6thodeplus rigoureuse
parce
qu’il
n’est pas evident apriori qu’un
calcul deHartree-Fock
(effectu6
parEbner) puisse
fournir a cestemperatures
un resultatparfaitement
correct.Nous avons d’abord effectue tous nos calculs a la
premiere approximation
de Born enU,
mais unediscussion
approfondie
ayant d6montr6 soninsuffisance,
nous donnons des
expressions plus pr6cises
de II r6sul-Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003002-3026700
tant d’un traitement
plus rigoureux
duprobl6me
dela diffusion mutuelle
isotrope
de deux atomes de 3Hepar le
potentiel U(r).
Lesexpressions
ameliorees deFt cependant,
font intervenir d’autres constantes carac-t6risant le
potentiel
dont nous donnons une valeurapproch6e
en fonction deU 233.
Enfin,
nouspr6sentons
une discussion des mesuresde II d’oii ressort essentiellement la necessite d’effec-
tuer les
experiences a
destemperatures
inferieures a0,10
OK pour mettre clairement en evidence l’in- fluence des interactions entre 3He sur lapression osmotique.
2. La
pression osmotique.
- Nous consid6rons unesolution diluee de 3He dans 4He.
Lorsque
cette solutionse trouve en contact avec de I’h6lium
superfluide
4Hepur par l’iDterm6diaire d’une
paroi semi-permeable
ne laissant passer que les atomes de
4He,
il existe entrela solution et le solvant pur une difference de pres- sion II - la
pression osmotique
- que l’onpeut
6valuer en6galant
lespotentiels chimiques L4
et L40 de 4Herespectivement
dans la solution et dans 4Hepur
[6] :
N3
etN4
sontrespectivement
les nombres d’atomes de 3He et 4He dans la solution consideree(N3 N4) .
P est la
pression hydrostatique
ext6rieure. Onpeut
écrire :Dans la differentielle
dL4 figurant
a droite de(2),
on maintient T et P + II constants. N varie de zero a
N3
etrepresente
donc le nombre d’atomes 3He dans les solutions « intermediaires »qui figurent
dansl’int6gration (2).
Le nombre totalNT
departicules
des solutions interm6diaires est maintenu constant tout au
long
de1’integration (2), NT
=N3
+N4.
Larelation de Gibbs-Duhem
[7]
donne :où V.3 est Ie
potentiel chimique
de 3He. De(1), (2)
et
(3),
on deduit par undeveloppement
deTaylor :
oii V est le volume. On a :
ou
K40
et V40 sontrespectivement
lacompressibilité
etle volume par atome de 4He pur. La differentielle à droite de
(4)
s’écrit :ou les accroissements dN et d V doivent etre corr6l6s de
faqon
a ce que lapression
demeure6gale
a P + II.On a pour le volume
d’6quation
d’6tat :V =
(NT
-N)
V40 +N(1
+OC)
V40(7)
cx est la variation relative de volume resultant de la substitution d’un 3He a un 4He
(oc
=0,28).
On sup- posera que a estindependant
de lapression,
donc que lacompressibilité
de la solution est6gale
a celleK40
de I’h6liUM 4He pur. On admettra
6galernent
que cx estindependant
deNINT,
cequi
est loisible aux faiblesconcentrations. La
quantite
d vfigurant
dans(6)
estdonc donn6e par :
L3 ne
depend
de N que par l’intermédiaire deNj v,
d’ou :
ou le volume constant Vest le volume
(7)
a la pres- sion P + II.Finalement, d6veloppant
enpuissances
deN/NT
et portant dans
(4),
on trouve1’equation implicite :
ou le volume constant V
figurant
dansa[L3laN
est levolume
(7)
sous lapression
P + IT.D’après
la déductionqui pr6c6de, 1’equation (10)
estrigoureuse jusqu’aux
termes du second ordre en
NINT
inclus.3. Hamiltonien du
systeme.
- L’hamiltonien dusyst6me
des 3He dans 4He serapris 6gal
a :m est la masse effective d’un atome isol6 de 3He dans I’h6lium
superfluide
4He pur. On a m =2,4mSHe (ou
M3H, est la masse d’un atome isol6 de 3He dans levide). U(r)
est l’interaction effective de deux atomesde 3He
(s6par6s
par une distancer)
dans la solution.Le
potentiel U(r) depend
de la concentration de la solution. Eneffet,
une fractionimportante
deU(r) provient
de l’interaction indirecte de deux 3He par l’interm6diaire desphonons
de 4He dont la loi dedispersion
ainsi que le libre parcours moyen sont fonction deN3/NT. L’approximation
faite ici den6gli-
ger cette
dependance
est valable pour les solutions tr6sdiluees,
mais ne permet en toute certitude d’obtenir led6veloppement
de II enpuissances (fractionnaires)
de
N3/NT
quejusqu’aux
termes d’ordre(N31N,)2
inclus
puisque
la nature dud6veloppement
deU(r)
n’est pas connue.
N6anmoins,
nous calculerons a l’aide de(10)
la contribution a II des termes en(1 2013 a) N/NT
et K H
(contribution qui
sera d’ordre(N3/NT) 8/3
pour
T TF),
cela nous permettra d’avoir une idee del’importance
des effets de volume d’exc6s etde
compressibilité
sur la valeur de II et constituera meme un resultatrigoureux
si lepotentiel U(r, N3/NT)
est
analytique
enN3/NT
auvoisinage
deN3/NT
= 0.De
meme,
nousn6gligerons
toutedependance
deU(r)
par rapport a la
temperature
T eu6gard
au fait que, dans les solutionsdiluees, TF est
tres faible devant latemperature T À
dupoint
À. Nous verrons en effetque II varie de
façon
tresimportante
entre 0 OK etTF,
alors que toutes les
grandeurs physiques significatives
se
rapportant
a 4Hesuperfluide
pur demeurent sensi- blement constantes dans ce domaine detemperatures.
L’interaction
U(r)
estsuppos6e isotrope et indepen-
dante des
spins
des 3He. Dans(11),
nous avons laissetomber un terme
qui represente
«1’energie
de liaison »des 3He dans la
solution,
cela estpermis
dans la mesureou l’on s’int6resse seulement a
83j8N
et ou l’on sup- pose que cette6nergie
estproportionnelle
a N. Notonsenfin que la
formulation (11)
même n’est licite queparce
que
pour T T À
on peutnégliger
lesprocessus d’absorp- tion,
d’emission et dediffusion
riels desphonons par
les3 He.
Dans la
representation
de secondequantification,
on
peut
r6crire(11)
sous la forme :8 est le
symbole
de Kronecker.c+
et cpcxd6signent respectivement
lesop6rateurs
de creation et d’annihi-lation d’un atome de 3He de moment
Ap
et despin
sz = a. Enfin :
4. Calcul du
potentiel chimique
aux bassestempd-
ratures. - Pour calculer lepotentiel chimique
auxbasses
temperatures,
nous aurons recours, eu6gard
ala faiblesse de l’interaction
U(r),
a une m6thode deperturbation
aupremier
ordre en Ucompl6t6e
par une
approximation
de Hartree-Fockdependant
de la
temperature.
Ce calcul sera 6tenduau §
9jusqu’au
second ordre en U. Aupremier ordre, l’hamil-
tonien
(12)
peut etre r6crit sous la forme :obtenue en collectant dans
(12)
les seuls termesdiagonaux
dans larepresentation
des nombres d’oc-cupation.
Notreapproximation
consiste arempla-
cer
(14)
par :ou :
est le nombre moyen de fermions
(q, y)
dans lesysteme
sans interactions
( U = 0). V.O(T) d6signe
lepotentiel chimique
dusysteme
sans interactions de meme den- sit6. La substitution de(15)
a(14)
revient anegliger
les fluctuations de
c+ c
dans(14)
et ne peut doncfournir des resultats corrects
qu’aux
tres basses tem-p6ratures. Ainsi,
dans led6veloppement asymptotique
de H en
puissances
deTIT,
que l’on peut obtenir a 1’aide de3£
seuls seront corrects le terme constant etle terme en
(T j T F) 2 (le
terme lin6aire estnul).
Les
energies
propres de(15)
seront notees :En raison de
l’isotropie
de notresysteme,
sp nedepend
quede p = p.
Lepotentiel chimique u(T)
de notre
syst6me (15)
est donne par :d’où l’on tire en
soustrayant
ces deuxexpressions
de
NjV
et en effectuant Iechangement
de variablesEk
=Z2k2f2m :
On a 6crit
E(Ek)
= Ek. Onpeut,
enappliquant
lam6thode
d’int6gration
deSommerfeld,
6tendre a - 00la limite inferieure
d’int6gration
des deuxint6grales figurant
dans(20).
Faisons alors lechangement
devariables sO =
xlp
+tO, puis
au num6rateur et aud6nominateur de
(20) d6veloppons
lesquantités qui multiplient
le facteureX j (eX
+1 ) 2
enpuissances
de xjusqu’aux
termes du deuxi6me ordre en x inclus.Tenant
compte
de ce que :on tire de
(20) :
oii s’ et e" sont les d6riv6es
premiere
et seconde de epar
rapport
a sonargument
soqui devra,
dans(22),
prendre
la valeurVO(T).
Il fautmaintenant,
dans(22),
calculer
e(tO(T)).
Posons :ou
dsq
est l’élément de surface de lasphere
de rayon q et oul’int6gration
porte sur la surface de cettesphere.
Introduisons les fonctions p et F définies par :
p(EO)
est la densite des 6tats sO nonperturb6s
pour une direction despin
donn6e. On a :en
integrant
parparties. L’intégrale
a droite de(25)
se calcule par une m6thode
identique
a celleexpos6e
a propos des
intégrales (20).
Il vientainsi,
utili-sant
(17) :
Nous allons maintenant
porter (26)
dans(22).
Notrebut est d’obtenir pour
pL( T)
und6veloppement
asymp-totique
enpuissances
deT/TF jusqu’au
terme en(T/TF)2
inclus. Mais :où [1.0 = 0(0) d6signe
lepotentiel chimique
dusysteme
noninteragissant
a 0 OK. Dans le crochetfigurant
a droite de(22),
il suffira parconsequent
de
remplacer pO(T)
par-0.
Dans le terme enE(O(T))
a droite de
(22),
il faut par contre utiliser(27).
Ainsi :
et portant tout ceci dans
(22),
il vient finalement pour lepotentiel chimique jusqu’au
second ordre enT/TF :
5. Calcul de la
pression osmotique
aux bassestempdra-
tures. - Nous devrons maintenant 6valuerOtlaN.
On a :Nous avons admis que ni m, ni
U(r)
nedependent
de la concentration
N/NT.
Deslors, 1’expression (30)
de
pL ( T)
nedepend
de N que par l’intermédiaire de§i°,
donc :
8 6tant la
port6e
dupotentiel U,
nous consid6rons des solutions suffisamment diluees pour que :En ce cas, il est
judicieux
d’utiliser und6velop- pement
de(13) :
Introduisons,
pourabr6ger,
les « moments » definispar :
Utilisant alors
(24)
et(35),
il vient :Lorsque
la condition(33)
estsatisfaite,
on peut raisonnablement seborner,
dans lesd6veloppe-
ments
(34)
a(37),
aux termes enU2
83 etU4
85. Notrepotentiel
se trouve donc caractérisé par deux constantesU2
83 etU4
85 : c’est lal’avantage
fondamental sur la m6thode dupseudo-potentiel
deHuang,
Lee etYang
sous la forme habituelle d’unpotentiel isotrope.
A
partir
de(37),
onpeut
alors calculer les d6riv6esqui figurent
dans(32).
Les calculs sont fastidieux et nous ne donnons pas les details. On trouve :puis
en utilisant(31)
pourexprimer 11
et01-LOIaN
et en tenantcompte
de ce que :ou c est la concentration :
Dans
(39),
11 est lapression osmotique
a latemp6-
rature T et sous la
pression
P. V40 est le volumed’equilibre V40(T, P) :
Enfin,
on a :La formule
(39)
est valable a condition que :La seconde de ces conditions
exige
que, en utilisant la valeur de 3 donn6e par(69) :
Dans
(39),
nous n’avons pas inclus les termesen c2
Ul-0 qui
sont d’ordre c3. Nous discuterons lapremiere
condition(41) au §
9.Avec
K40 = 0,12
X10-7,
on trouve quefio K40jv40
est de l’ordre de 10-2 : le facteur
fio K40jv40
dans(39)
est donc
negligeable
devant le terme en(1- oc)/4.
Ce dernier est
faible,
pour les solutionsdiluees,
devantla contribution a II des interactions entre les atomes
de 3He comme nous le verrons
plus
loin. En fin decompte,
lorsque
les conditions(41)
sontv6rifi6es,
n estdonne a une bonne
approximation
par les termes enc-OIV40
a droite de(39).
6. Pression
osmotique
etpression
d’un gaz. -L’approximation
de Hartree-Fock utilis6eplus
hautaux
temperatures T TF
n’est pasth6oriquement
fond6e aux
temperatures
T >TF.
Nous allons intro-duire,
dans laregion
«semi-classique »
ou T >TF,
une m6thode
rigoureuse
de calcul de 11 en rattachantce calcul a celui de la
pression
d’un gaz a l’aide de«
d6veloppements
du viriel »[8], [9].
Nous consid6rerons un
syst6me quantique
d6finipar l’hamiltonien :
La fonction de
partition Q,N,
lagrande
fonction departition
q, lafugacité z
sont d6finies par les relations :A
partir
deq(z, V, T),
onpeut
calculer la pres- sion P du gaz caractérisé par les hamiltoniens(11)
et
(43)
et le nombre N departicules
de gaz au moyen des relationsclassiques :
Quelle
relation existe-t-il entre lapression
P d’ungaz, d6finie par
(46),
et lapression osmotique
dumeme
système
a la memetemperature
et pour la memedensite,
la loi d’interaction entre lesparticules
6tant
suppos6e
la meme dans les deux cas ? De(46),
on
tire,
compte tenu de(45) :
et
compte
tenu de(46) :
Reprenons
alors la formule(10), n6gligeons-y
lestermes en
(N/NT) 2
et en KIIqui
sont tous deux d’ordre c2.Compte
tenu de ce queNTv40
= V aupremier
ordre en cpr6s,
ilvient,
a l’aide de(48) :
Ainsi,
II = P à condition que dans le calcul de II on selimite aux termes du
premier
ordre en c.On a l’habitude de
développer log q(z, V, T)
sousla forme :
À =:
(27rh2/mx T) 112
est lalongueur
d’ondethermique
des
particules.
Pour un gazparfait
de fermions despin 1/2,
on trouvepour bn :
en
developpant (19)
enpuissances
de e3’° 0 et enidentifiant a
(50).
En éliminant z entre les deuxequations (50),
on trouve1’6quation
d’6tat :A haute
temp6rature,
on aura :Limitant alors les
d6veloppements (50)
au seulterme en
b1z,
on trouve immédiatement : c’est la loi de Van’t Hoff.La determination
rigoureuse
de nimplique
que l’ontire pL
=P-1 log z
de(50), puis
que l’on calcule lapression osmotique
a 1’aide de la formule com-pl6te (10).
IIapparaitra
ainsi sous la forme d’und6veloppement
a la fois enpuissances
de c et deÀ3/v (qui
est6galement proportionnel
ac).
Auxtemp6ra-
tures
oii a2 X3/v
est de l’ordrede c,
on ne pourra pas,en utilisant la relation
II = P,
obtenir correctementl’influence sur 11 de la
statistique (de Fermi)
et desinteractions entre
particules puisque
lastatistique
etles interactions fournissent alors a 11 une contribution du meme ordre que les effets de volume d’exces
n6glig6s
dans la relation(49).
Ce cas sera trait6au §
9.Par contre, aux
temperatures
ou :la relation
(49)
fournira uneapproximation
valablede II
statistique
et interactions incluses. La m6thode devientinapplicable lorsque x3jv
devient de l’ordre de un. Pour T =2TF, ?,31V !2-- 0,5. Ainsi,
les resultats obtenus ne seront bons que pour T >2 TF.
7. Calcul du coefficient
b2
Pour un gaz de fermionsde
spin 1/2.
- Le calculde b2
enM6canique quantique
du a Uhlenbeck et Beth
[9], [10],
a ete effectu6 pour desparticules
sansspin.
Nousgeneraliserons
ici cecalcul au cas ou les
particules possedent
unspin
s =
1/2. Reprenant
la methode(telle qu’elle
est expo-s6e par
exemple
dans le livre de K.Huang [11],
Statistical
Mechanics,
p.308),
on aboutit a :Les e,
d6signent
lesenergies
des 6tats lies dusysteme
defini par
1’equation
aux valeurs propres :g(k)
dk est le nombre d’6tats propres non localises dusyst6me (57)
dont les vecteurs d’onde k(St
=h2k2jm)
sont
compris
entre k et k + dk.g°(k)
dk est le nombrecorrespondant
pour lesyst6me
sans interaction( U
=0).
On pourraprendre Wi
t sous la forme d’unproduit :
TO
6tant lapartie
« orbitale » etT,
lapartie dependant
des
spins.
Mais :Yr(6, cp)
6tant lesharmoniques spheriques.
La fonctiond’onde relative
T,(r)
doit etreantisym6trique
lors de1’6change
des deuxparticules. Echanger
les variables orbitales ri et r2 revient achanger
r en - r, c’est-a-dire 6 en 7t -
6,
d’oii :Lorsque
I estpair, ’FS(SI, S2)
doit 6treantisym6trique
par
rapport
a1’6change de s1
et s2. Il existe un seul etat despin (etat singulet) r6pondant
a cetteexigence.
Par contre,
lorsque
I estimpair, ’Fs(SI’ s2)
doit etreune fonction
sym6trique
de ses deux arguments. 11 existe trois 6tats despin
distincts(etat triplet) r6pon-
dant a cette
exigence.
En l’absence dechamp magn6- tique,
lesquatre
6tats despin
dont il vient d’etrequestion possedent
la meme6nergie (1) .
On trouvedonc finalement :
La somme
E’
s’effectue sur tous les l’ entierspositifs
d’
pairs (zero compris).
La somme£"
s’effectue sur I"tous les l" entiers
positifs impairs. ’Yll(k)
est led6phasage
de l’onde
partielle
I et est d6fini par la forme asymp-totique
deukl(r)
dans(59) lorsque
r --->. oo.(61)
r6sultede ce que, en l’absence de
spin,
on a la relation de Friedel :ou la somme porte sur des I
pairs
ouimpairs
selon que l’on desire des 6tats orbitauxTO(r) sym6triques
ouantisymetriques.
8. Absence dldtats lids de deux atomes de 3He en
solution dans 4 He. Determination de
8, U2 83
etU4
35.- Pour 6valuer
b2,
il faut connaitre les 6tats lies dusyst6me
de deux atomes de 3He en solution dans 4He.Ð’après
le th6or6me de Levinson[12],
le nombred’états lies nl de nombre
quantique
azimutal I estdonne,
en faisant abstraction duspin,
par :Pour 6valuer
7(0),
nousremplaçons
lepotentiel
reel
U(r )
par lepotentiel U(r )
d6fini par :Le
déphasage
ro de l’onde l = 0 par le poten- tiel(64)
est donn6 par[13] :
r.
ou, pour k K,
on a :Bardeen, Baym
et Pines ont montre que(2) :
m4, masse d’un atome de
4He ; s,
vitesse du son dans 4He pur;N4/V,
densitenum6rique
de 4He pur. D’autre part, ces auteurs ont construitempiriquement
laquantite U,.
On deduit de la queU2kF =
0 pour unesolution de concentration c =
2,4
X 10-2(corres- pondant
akF
=2,5
X 107cm-1) .
Utilisant(34),
onpeut écrire :
pour
Les deux
equations (67)
et(68) determinent,
surla base des
approximations empiriques
deBardeen, Baym
etPines,
les deux constantesU2
83 etU 435.
Remplaçons maintenant,
dans(68), U(r)
parU(r)
d6fini en
(64).
Il vient :Ensuite,
on peut tirer U de(67)
et de la calculer K a 1’aide de(66).
Il vientainsi,
a l’aide de(69) : puisque K
87r/2.
Il n’existe donc pas d’6tat lie pour I = 0.D’autre part, a cause de
l’isotropie
dupotentiel U(r),
1’etat fondamental du
syst6me (57)
devrait etre unetat de
sym6trie sph6rique (I
=0).
On deduit alors de laqu’il
n’existe pas d’6tat lie dusysteme
de deux3He dans 4He.
9. Calcul de la
pression osmotique
dans laregion semi-classique.
- Nous sommes maintenant en mesured’6valuer
b2( V, T )
a l’aide de la formule(61).
Pourcalculer les
d6phasages,
nousemploierons l’approxi-
mation de Born du
premier
ordre :Nous discuterons
plus
bas la validite de cetteapproximation.
Bornons-nous a des valeurs de k telles quek 8 1.
Onpeut
alors utiliser pour les fonctions de Besselsph6riques jl(kr)
leur formeasymptotique
pour kr --> 0 :
Portant ceci dans
(71)
etprenant
lad6riv6e,
ilvient :
en introduisant les notations de
1’6quation (36).
Lacontribution
principale
auxint6grales
sur kfigurant
dans
(61) provient
de laregion
ouph2k2jm a(l), 6(L)
6tant un facteur de l’ordre de unpour l
3.Pour que l’on
puisse
utiliser(73)
dans(61),
il fautdonc que
a(l) p-h2/M
82. Cette condition 6tant sup-posee satisfaite, portons (73)
dans(61)
etint6grons.
Compte
tenu de[14] :
on trouve :
ou,
parconvention, (2l -1 ) ! !
= 1pour I
= 0.fio = xTF.
La sommation E’ dans(75) porte
sur18
tous les entiers
positifs pairs (zero compris),
la som-mation 2:" sur tous les entiers
positifs impairs.
Commeprecedemment,
nous nousbornerons,
dans les seriesinfinies
(75)
et(76),
aux termes /’ = 0 et I" == 1.Il
apparait
ainsi de nouveau les deuxparametres U2
33et
U4 Ö5
pour caract6riser lepotentiel
d’interac-tion
U(r).
On trouve0-(1)
=1,5,
la condition de validite de(75)
et(76)
devient :en utilisant la valeur
(69)
de 8. Mais pour que led6veloppement
du viriel ait un sens, il faut par contre que T >2TF.
Ainsi,
pour que notre m6thode de calcul soitvalable,
il faut que
TF fi2j3mx
82. Utilisant la valeur(69)
de 3 et
exprimant TF
en fonction de c, on trouvefinalement que ces deux conditions
peuvent
etre veri- fi6essimultan6ment,
pourvu que :Il est evident que les valeurs
num6riques
limites(77)
de T et
(78)
de c doivent etre consid6r6es commeapproximatives puisqu’elles dependent
de la valeurde a.
Lorsque
les conditions(77), (78)
et(55)
sont satis-faites,
lapression osmotique
pourra etre calculee a l’aide de(49).
Eliminons z entre les deux6qua-
tions
(50).
Utilisant(52),
on trouve :tgalant les
coefficients des termes en z et z2 dans les deux membres de(79),
il vient :en utilisant la valeur
(51) de b°
=b1.
Il vient fina-lement pour la
pression osmotique
a lapremiere approximation
deBorn,
en posant v =V/N3 :
Le
premier
terme a droite de(81)
est le terme clas-sique
de Van’t Hoff. Le second termeX3/27/2 v represente
la deviation de la
quantite llvlx T,
relativement à savaleur de Van’t
Hoff,
due a 1’action seule de la statis-tique
de Fermi dans laregion semi-classique X3/V
1.Les termes renfermant
U2
etU4 repr6sentent
la contri-bution des interactions entre les atomes de He3. Il est ais6 de voir maintenant que la contribution a
IIvjxT
du terme en
(1- oc) NjN T qui figure
a droite de(10)
doit etre
6gale,
dans laregion semi-classique,
à(1 - ce)cj2 puisque
lacomparaison
de(10)
et dupremier
terme a droite de(81)
montre que :aP.3laN
oc N-1a
l’approximation
de Van’t Hoff. Nous nous sommesainsi
affranchis
des restrictions(55)
et del’approximation
II = P
qui
n’ont servi que d’intermidiaires de raisonnement.Dans
(81), les
termes en KII ont etenégligés.
Examinons maintenant la validite de la
premiere approximation
de Born. De(67)
et(68),
ontire,
pour c =
0,4
X 10-2 :Le
d6veloppement
enpuissances
dek, 3
utilise toutau
long
est donc satisfaisant pour c0,4
X 10-2.Nous avons v6rifi6 que la
premiere approximation
de Born est suffisante pour le
dephasage
des ondesI =
1,
2... Par contre, il estpreferable,
pour le calcul de YJoqui
domine1’expression
de II aux faibles concen-trations,
d’allerjusqu’au
second ordre en U :’o B
est la valeur dud6phasage
a lapremiere approxi-
mation de Born
(71)
et :r et r> sont
respectivement
laplus petite
et laplus grande
des deuxlongueurs
r etr’; n,(kr) =
coskrlkr.
On peut calculer la limite de
ðo(k) pour k
--->0,
il vient :Il est
impossible d’exprimer rigoureusement
cettequantit6
en fonction de deux constantesU2 83
etU4 a5.
Mais l’on a une bonne
approximation,
en sortant unfacteur r-1 de la
premiere int6grale
double et unfacteur r’-’ de la seconde
int6grale
double a droitede
(85)
et en lesremplaçant
tous deux par 8-1(ou
8est defini par
(64), (66), (67)
et(68)) :
L’expression (86)
deYJojYJ,
valable a la secondeapproximation
deBorn,
est, en utilisant les valeursnum6riques (69),
de l’ordre de1,25. Reprenant
alors1’ensemble de nos
calculs,
on constate que, pour tenir compte de la correction(86),
il suffitd’operer
partoutet en
particulier
dans lesexpressions (39)
et(81)
de IIla substitution
(3) :
Ce
procédé
revient enfait
a substituerpartout
lalongueur
de collision
plus correcte fournie
par la deuxièmeapproximation
de Born a celle utilisie auparavant et
qui
n’etait valablequ’au premier
ordre en U[15].
On remarquera que toute ditermi- nationempirique
deUo
basée sur unecomparaison
àl’expe-
rience des valeurs
théoriques
résultant d’uneapproximation
decollisions binaires
(telle
que lan6tre)
donnera directement lalongueur
de collision exacte et non celle a lapremière approxi-
mation de Born
(c’est-a-dire Uo
et nonUo).
En touterigueur,
c’est pourUo (et non Uo)
que vaut la relation
théorique (67).
Ce fait nechange cependant
aucunedes conclusions atteintes au cours de ce travail.
10. Discussion des rdsultats
expdriinentaux
et conclu- sion. - Lespremi6res
mesures de II[16, 17]
ont 6t6effectuées aux hautes
temp6ratures
et ontpermis
dev6rifier la loi de Van’t Hoff. En
1967, Wilson,
Edwardset
Tough [18]
ont mesur6 II pour des solutionsde concentrations entre
La valeur
experimentale
du rapportH vlx T,
pour ces valeurs de T et de c, est1,02 ± 0,01.
La valeur th6o-rique
de cerapport
pour unsyst6me
sansinteractions,
obtenue en faisant U = 0 dans
(81),
est, avecm =
2,4mHe3 [19], HvjxT
=1,01.
L’ordre de gran- deur de la contribution des interactionsU(r )
aTIvjxT,
6valu6 a 1’aide de
(81),
est- 0,02,
en desaccordformel avec le resultat
experimental
+0,01 ± 0,01.
En
fait,
a0,32 -K,
11 est encore tropproche
de savaleur de Van’t Hoff et les erreurs
expérimentales
d’Edwards sont
probablement
sous-estim6es. Dans laregion semi-classique,
la contribution des interactions aTIvjxT
varie avec latemp6rature
sensiblementcomme
T-1;
elle est doncplus
facilement observable atemperature plus basse,
parexemple 0,10
OK.R6cemment,
H.London,
D.Phillips
et G. Tho-mas
[20]
ont mesure H sur la courbe deseparation
de
phase (repr6sentant
la limite de solubilite de 3He dans4He) jusqu’à
T =0,03
OK et ontextrapol6
leurs
résultats,
obtenant ainsi a 0 OK et c =6,3
X 10-2:II =
17,2 =:t 0,5
mm deHg.
Pour unsysteme
sansinteractions, (39)
donne a 0 OK : II =20,4
mm deHg.
Enpresence d’interactions, (39)
n’estplus
valablepour d’aussi fortes
concentrations;
tentonscependant
le calcul en utilisant la valeur
th6orique (67)
deU283
et en faisant
U4(k, 3)5
= 0. Il vient 11 =15,9
mmde
Hg.
Les valeursth6orique
etexpérimentale
de lacontribution de
U(r)
a 14 sont doncrespectivement - 4,5
et- 3,2
mm deHg
a0oK;
l’accord estremarquable
du fait queregression th6orique
utilis6epour II ne contient aucune constante
ajustable.
En
resume,
tenantcompte
de ce queU(r)
est unpotentiel
à courte
portée
et de ce queU2 83
est donni par lathiorie,
nous avons obtenu ici des
expressions explicites
de H pourT TF
etT >> TF,
valables aux bassestempératures
et basses concentrations
jusqu’au
second ordre en U et nefaisant
intervenirU(r)
quepar
la seule constante inconnueU4 85. L’influence
des interactionsU(r)
sur rl nepeut
être clairement mise en évidence que par des mesureseffectuées
ades
températures infirieures
a0,10
OK. L’accord de la thiorieavec
l’ expérience
semble devoir êtresatisfaisant pour T TF.
Dans la
region semi-classique,
de nouvelles mesuresseraient n6cessaires.
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