HAL Id: jpa-00234913
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Submitted on 1 Jan 1954
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Sur les limites d’application de la loi de Raoult aux solutions idéales diluées
Y. Doucet, G. Petit
To cite this version:
Y. Doucet, G. Petit. Sur les limites d’application de la loi de Raoult aux solutions idéales diluées. J.
Phys. Radium, 1954, 15 (4), pp.302-303. �10.1051/jphysrad:01954001504030201�. �jpa-00234913�
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électrolyte fort, nous pouvons avoir une solution
« parfaite », c’est-à-dire idéale dans un très vaste intervalle de température, et dont la non-idéalité ne
pourrait pratiquement provenir que de l’entropie
de forme et de dimensions (compte non tenu d’un léger caractère covalentiel si l’on adopte les vues de Pauling), mais, cela n’empêche pas d’admettre l’exis- tance de solutions « régulières » par dissolution d’un
électrolyte fort dans un non-électrolyte si la solution
est portée à une température suffisamment élevée,
le caractère idéal n’existant que dans une zone plus
restreinte de température.
(De ce point de vue il est possible que des cryo-
scopies à très basse température puissent confirmer
la théorie de Bjerrum).
En particulier, le nitrate de potassium peut, à température assez élevée, donner une solution idéale, par exemple avec le nitrate d’argent, mais non en
solution aqueuse simple alors qu’il en donnera une
en milieu électrolyte fort aussi bien à la température
ordinaire qu’à basse ou haute température.
b. Quant à l’influence de la forme, elle n’intervient pas en solution diluée, du moins dans les cas étudiés
au laboratoire [3].
C’est ainsi que ’TiQ2 donne une solution idéale
dans la cryolithe [2]; or cet oxyde a une forme net-
tement différente des particules issues de ce solvant.
Il est en effet rectiligne, alors que si l’on admet la
structure (2)
.on voit que l’ion complexe est octaédrique, F,Al a
la forme d’un triangle équilatéral, les ions simples
étant évidemment sphériques. Or, cette pluralité
de stéréostructures telle qu’elle est donnée par la théorie des valences dirigées ne se discerne pas en solution diluée, ce qui ne signifie pas qu’elle n’inter- vienne pas en solution concentrée.
Par contre, cette entropie de forme doit jouer un
rôle plus accentué en chimie organique où les stéréo- structures et les dimensions peuvent être très diffé- rentes.
c. Il est naturellement préférable de déterminer
l’idéalité sur une solution concentrée, mais celle-ci n’est rencontrée que dans des cas assez rares, la non- idéalité étant alors une résultante complexe de fac-
teurs malaisément discriminables. En toute rigueur,
en solution très concentrée, une interaction ne peut être étudiée que par dissolution dans un solvant ne
possédant avec le corps dissous que ce type d’inter-
action à l’état non commun, les autres propriétés
étant identiques.
Pratiquement ceci étant difficile à trouver il faut
simplifier le problème en diluant.
En dernière analyse la difliculté cryométrique tient
dans le choix du solvant (qui apportera toujours
lui-même d’ailleurs un facteur propre de solvatation),
et dans la création d’une gamme de ces solvants,
de types comparables, englobant une large zone de température.
Ces discussions ont, en tout cas, le mérite de mettre
en relief l’extrême difitculté des études cryométriques
~