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Sur les limites d'application de la loi de Raoult aux solutions idéales diluées

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00234913

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234913

Submitted on 1 Jan 1954

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Sur les limites d’application de la loi de Raoult aux solutions idéales diluées

Y. Doucet, G. Petit

To cite this version:

Y. Doucet, G. Petit. Sur les limites d’application de la loi de Raoult aux solutions idéales diluées. J.

Phys. Radium, 1954, 15 (4), pp.302-303. �10.1051/jphysrad:01954001504030201�. �jpa-00234913�

(2)

302

électrolyte fort, nous pouvons avoir une solution

« parfaite », c’est-à-dire idéale dans un très vaste intervalle de température, et dont la non-idéalité ne

pourrait pratiquement provenir que de l’entropie

de forme et de dimensions (compte non tenu d’un léger caractère covalentiel si l’on adopte les vues de Pauling), mais, cela n’empêche pas d’admettre l’exis- tance de solutions « régulières » par dissolution d’un

électrolyte fort dans un non-électrolyte si la solution

est portée à une température suffisamment élevée,

le caractère idéal n’existant que dans une zone plus

restreinte de température.

(De ce point de vue il est possible que des cryo-

scopies à très basse température puissent confirmer

la théorie de Bjerrum).

En particulier, le nitrate de potassium peut, à température assez élevée, donner une solution idéale, par exemple avec le nitrate d’argent, mais non en

solution aqueuse simple alors qu’il en donnera une

en milieu électrolyte fort aussi bien à la température

ordinaire qu’à basse ou haute température.

b. Quant à l’influence de la forme, elle n’intervient pas en solution diluée, du moins dans les cas étudiés

au laboratoire [3].

C’est ainsi que ’TiQ2 donne une solution idéale

dans la cryolithe [2]; or cet oxyde a une forme net-

tement différente des particules issues de ce solvant.

Il est en effet rectiligne, alors que si l’on admet la

structure (2)

.

on voit que l’ion complexe est octaédrique, F,Al a

la forme d’un triangle équilatéral, les ions simples

étant évidemment sphériques. Or, cette pluralité

de stéréostructures telle qu’elle est donnée par la théorie des valences dirigées ne se discerne pas en solution diluée, ce qui ne signifie pas qu’elle n’inter- vienne pas en solution concentrée.

Par contre, cette entropie de forme doit jouer un

rôle plus accentué en chimie organique où les stéréo- structures et les dimensions peuvent être très diffé- rentes.

c. Il est naturellement préférable de déterminer

l’idéalité sur une solution concentrée, mais celle-ci n’est rencontrée que dans des cas assez rares, la non- idéalité étant alors une résultante complexe de fac-

teurs malaisément discriminables. En toute rigueur,

en solution très concentrée, une interaction ne peut être étudiée que par dissolution dans un solvant ne

possédant avec le corps dissous que ce type d’inter-

action à l’état non commun, les autres propriétés

étant identiques.

Pratiquement ceci étant difficile à trouver il faut

simplifier le problème en diluant.

En dernière analyse la difliculté cryométrique tient

dans le choix du solvant (qui apportera toujours

lui-même d’ailleurs un facteur propre de solvatation),

et dans la création d’une gamme de ces solvants,

de types comparables, englobant une large zone de température.

Ces discussions ont, en tout cas, le mérite de mettre

en relief l’extrême difitculté des études cryométriques

~

et leur intérêt dans les investigations sur la structure des états liquides complexes.

Remarque.

-

Au sujet de la structure de la cryo- lithe fondue, le critère de Mlle Sutra [4] donne comme

structure

Il n’y aurait donc que peu ou pas de F3Al dans le milieu.

Manuscrit reçu le 2 février 1954.

[1] DOUCET Y.

-

J. Physique Rad., ~g53, 14, 733.

[2] ROLIN M.

-

Thèse Doct. Sc. Phys., Paris, 1951.

[3] PETIT G.

-

ReU. gén. 1951, 58, 324.

[4] SUTRA Mne.

-

Colloque d’Électrolyse du C.N.R.S., Paris, 1952.

SUR LES LIMITES D’APPLICATION DE LA LOI DE RAOULT AUX SOLUTIONS IDÉALES DILUÉES

Par MM. Y. DOUCET et G. PETIT.

Dans une récente « Lettre à la Rédaction » [1],

l’un d’entre nous à eu l’occasion de préciser le critère mathématique d’une solution idéale, qui est la loi

de Schrôder-Van Laar.

En solution diluée, nous pouvons prendre un déve- loppement en série du logarithme, limité au terme qui

est plus faible que l’erreur expérimentale.

C’est (pour une molarité 0,1) pratiquement le

second. Il s’écrit, d’après Haase [2] et Doucet [1],

A étant la constante cryoscopique;

, le nombre de particules du corps dissous non

communes avec le solvant;

T 0’ la température absolue de fusion du solvant pur;

M, la masse molaire du solvant;

rn, la molarité du corps dissous;

n, étant égal si l’on admet qu’il n’y a aucune par- ticule commune entre le solvant et le sel dissous à

’12 h

2 V - - nombre de particules du solvant).

vb

On a, par exemple, pour des sels fondus à haute

température, le tableau suivant obtenu, en admettant

une molarité maximum de I/Ioe et une valeur de égale à 4.

Si l’on admet avec Zarzycki [4] une erreur minimum de 2 pour 100, on constate la légitimité, dans ces cas,

de son omission.

Il existe donc une zone de dilution où la loi limite de Raoult est pratiquement vérifiée pour une solu- tion idéale. C’est dans cette zone que l’on observe des chutes de courbes cryoscopiques qui ne peuvent,

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01954001504030201

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303

semble-t-il, s’expliquer que par une application de

la théorie d’Arrhénius [6], en tout cas ne se représenter

que par la symbolique mathématique classique qui en

est issue.

Il n’en est pas moins exact, et les auteurs sont absolument d’accord, que le critère d’idéalité dans le cas général de solutions de concentrations quelconques

est la loi de Van Laar.

Il n’y a donc pas désaccord entre la « Lettre à la Rédaction » de M. G. Petit [7] et celle de M. Doucet [1],

le premier utilisant une méthode cryométrique dans

des solutions diluées, le second la même méthode pour une étude fine de diagrammes thermiques.

Ajoutons que nous sommes de plus entièrement d’accord pour suggérer l’adoption systématique non point des molarités, mais des « fractions molaires »

qu’il serait peut être plus exact d’appeler des « frac-

tions particulaires ».

Manuscrit reçu le 2 février 1954.

[1] DOUCET Y. - J. Physique Rad., rg53, 14, 733.

[2] HAASE.

-

Z. Naturf., 1953, 8a, 380.

[3] ROLIN. - Thèse Doct. Sc. Phys., Paris, 1951.

PETIT G.

-

C. R. Acad. Sc., 1 95 1 , 232, r 555.

[4] ZARZYCKI.

-

Thèse Doct. Sc. Phys., Paris, 1953.

[5] PETIT G. et BOURLANGE M. - C. R. Acad. Sc., 1953, 237, 457.

[6] PETIT G.

--

Rev. gén. Sc., 1951, 58, 324.

[7] PETIT G. --~ J. Phys ique Rad., g53,14, 548.

DÉTERMINATION DES PARAMÈTRES OPTIQUES D’UNE LAME MÉTALLIQUE OPAQUE,

A L’AIDE DE MESURES GONIOPHOTOMÉTRIQUES

Par F. ABELÈS et Mlle S. CREIGNOU,

Institut d’Optique.

Nous avons indiqué il y a quelque temps une méthode nouvelle permettant de déterminer les

paramètres optiques d’une substance absorbante

par des mesures photométriques [1]. Cette méthode a été appliquée à l’étude d’une lame de chrome opaque

préparée par évaporation sous vide. L’appareil

utilisé était un,goniophotomètre qui a déjà été décrit [ 2]

Les mesures ont été faites en lumière monochroma-

tique (). = 5~6 m:~). Voici les valeurs des facteurs de réflexion que nous avons mesurés (R l et Ril désignent les facteurs de réflexion pour une vibration incidente respectivement perpendiculaire et parallèle

au plan d’incidence tandis que représente l’angle d’incidence).

Nous avons déterminé la valeur de « l’indice de réfraction complexe » du métal n-ik à partir des

valeurs de et RU mesurées pour 9 = 60, 65,

7o et 750.

Les résultats obtenus sont les suivants :

Ceci nous conduit à adopter comme valeurs

moyennes : n = 2,49; k ~ 2,30. Avec ces valeurs nous avons recalculé R_L et RU pour quelques inci-

dences. Voici les résultats du calcul :

L’accord avec les valeurs trouvées expérimentale-

ment est excellent, les écarts ne dépassant jamais

trois unités de la troisième décimale.

On sait [3] que, pour o == 45°, la théorie conduit

à prévoir que (R 1 )2 = Ril. Dans notre cas, puisque R1= o,55o, (RI)2 = o,3o2,, tandis que Rn = 0,304.

L’accord est encore très bon.

J?our 9 6oD, la détermination de n et k par notre méthode est très malaisée. En effet, au voisinage due 9 = 45°, la relation que nous venons de signaler

rend cette détermination impossible et au voisinage de q = oO, R 1 et RU sont trop rapprochés.

Nous avons mesuré aussi, sur un interféromètre construit d’après les plans de M. Françon [4], le déphasage que subit une ônde plane par réflexion

sur la lame de chrome, ainsi que l’épaisseur de cette

lame (mesures pour une incidence quasi nor- male, q 10°). Pour cela nous avons évaporé sur

une moitié de la lame de chrome une couche opaque d’aluminium. La lame avait l’aspect suivant (1), verre

nu; (2), chrome; (3), chrome recouvert d’alumi- nium ; (4), aluminium. Le déphasage entre les plages 3

et 4 nous a permis de déterminer l’épaisseur méca- nique de la lame de chrome, qui était de

Le déphasage entre les plages 1 et 2 était dû à la réflexion métallique et à l’épaisseur de la lame de

chrome. Compte tenu de la valeur obtenue pour cette

dernière, nous avons obtenu le déphasage S à la

réflexion sur chrome, 1 = - 30,6 grades. La valeur

de 0 calculée avec

L’accord est excellent; l’écart entre les deux valeurs de a étant de 4 grades ou ioo

100

On constate ainsi que la lame de chrome étudiée

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