HAL Id: jpa-00242230
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Submitted on 1 Jan 1907
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magnétique de la vapeur de sodium
R.W. Wood, L. Bloch
To cite this version:
R.W. Wood, L. Bloch. Analyse de la fluorescence et du pouvoir rotatoire magnétique de la vapeur de
sodium. Radium (Paris), 1907, 4 (3), pp.118-122. �10.1051/radium:0190700403011801�. �jpa-00242230�
vibration normale au champ, un doublet, il devrait d’après la théorie exister dans le spectre extraordi- naire unc bande possédant une longueurs d’onde com- prise entre les longueurs d’onde des deux composantes du doublet. Cette conclusion n’est pas vérifiée pour certaines bandes du xénotime.
Dans la suite du présent travail, nous étudierons
l’action de la température sur les phénomènes d’absorption. A la température de l’air liquide les
bandes présentent une netteté et une inten,ité tout à
f’ait remarquables, et en général se résolvent en plu-
sieurs composantes, Nous verrons que la periode du
mouvement propre des électi-oiis et que les change-
rnents de periode so2es l’action du champ ne
se1nblent pas influencés paî- la te1npérature, mais
que l’arnortissenlent D’ proportionnel à la résistance qu’éprouvent les corpuscules en vibration, résistance qui semble due à l’action mutuelle des molécules, aug-
mente et diminue en 1nênle tenlps que la temperature.
Ce phénomène nouveau, d"ailleurs absolument
indépendant des propriétés magnéto-optiques, permet de constater qu’un grand nombre de bandes sont
multiples, et cette comlalexité de bandes qui parais-
saient simples à la température ordinaire permettra, je pense, de justifier certaines anomalies observées pour les iiiodificatiotis dans le champ magnétique.
Toutefois les dernières observations que j’ai faitcs,
avec les cristaux plongés dans l’air liquide, ont donné
des résultats que la théorie, sous la forme précé- dente, est certainement impuissante à expliquer. Ainsi
la bande 522,15 dansle spectre ordinaire du xénotime,
bande qui reste unique à la température de -190°
donne sous 1 action d’un champ magnétique normal au
faisceau et a l’axe optique et pour la vibration normale
au champ, un triplet formé de lieu
ccomposantes
ftès for’les et très rapprochées et d’une cornposanfc faible. Ce type de nlodification montre la nécessité d’une théorie plus générale.
Je pense d’ailleurs qu’en appliquantau cas des corps
non isotropes des équations analogues a celles qui ont permis a M. Voigt de généraliser la théorie du phéno-
mène de Zeeman, on pourrait également rendre compte des effets plus complexes observés dans les cristaux.
(A suivre.)
Analyse de la fluorescence et du pouvoir
rotatoire magnétique de la vapeur de sodium
Par R. W. WOOD1,
Professeur de physique expérimentale à l’Univesrsité de Baltimore.
Mémoire résumé par L. BLOCH.
LES lecteurs de ce journal connaissent déjà’
2en partie les remarquables recherches de Wood
sur les propriétés optiques de la vapeur de so- dium. Ces recherches viennent de faire l’objet d’un
mémoire d’ensemble important complété par plusieurs
résultats nouveaux. La voie ouverte par M. Wood,
comme l’étude de la radioactivité, nous fait pénétrer
dans le mécanisme intime de l’atome. Mais, tandis
que les processus radioactifs s’accompagnent d’une désintégration de l’atome et ne nous permettent d’étu-
dier que des produits de destruction, les ébranlements
optiques, qui mettent en jeu une énergie moindre,
font vibrer l’atome autour d’une position d’équilibre
en respectant son intégrité. On conçoit que l’analysc
des vibrations émises sous des excitations différentes
(rayons cathodiques, lumière blanche ou monochro-
/1. Philos. Dlag.,
noo.1906.
2. Voir Le Radium. fév. 1906,
matiquc) donne sur la structure même de l’atome des indications que la radioactivité ne fournit pas.
La vapeur de sodium a toujours été préparée en
chauffant du sodium métallique dans des tubes de
porcelaine ou d’acier, généralement sous un vide
avancé. L’étude de la dispersion de la vapeur semhle
indiquer qu’on n’a pas affaire à des molécules simples,
mais à des complexes renfermant une certaine quan- tité d’hydrogène. Si on chauffc doucement un morceau
de sodiumplacé dans un tube horizontal, en ayant soin de refroidir la partie supérieure du tube, on observe
que la vapeur possède une densité optique énorme vers
le bas, et presque nulle vers le haut, l’ensemble se comportant comme un prisme. D’après :M. Wood, cette apparente exception à la théorie cinétique des gaz indi- que que la vapeur de sodium, au moment où elle quitte le métal, est formée de groupements complexes qui finissent par se résoudre en molécules simple.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0190700403011801
Spectre d’absorption,
M. Wood commence par décrire sommairement, les différents spectres dont il veut faire la comparaison
Spectre de rotation magnétique.
M. Wood a déja indiqué précédemment qtitin grand
nombre de vapeurs possédant des spectres d’absorption
Fig. 1.
dans ce mémoire (spectre d’absorption, spectre de fluorescence, spectre de rotation magnétique). Il se
limite à la région du bleu vert comprise entre 4600 et 5700.
Photographié au moyen d’un réseau concave de 12 pieds, le
spectre d’absorption donne une
multitude de raies fines (environ
1 500 dans la région étudiée). Son aspect est profondément modifié
par la présence de l’hydrogène ou
d’un autre gaz inerte. Son aspect
ordinaire est celui de la Fig. 1, g.
Il présente des cannelures qui de-
viennent très marquées en pré-
sence d’hydrogène (f et h) et dis- paraissent au contraire dans le vide avancé (b). Le spectre (d) est le spectre ordinaire fourni par une vapeur de sodium moins dense.
Il est à remarquer que le spec- tre d’absorption n’a pas grand rap-
port avec les spectres de il uores-
cence et du rotation magnétique.
Mais les raies communes u ces
trois spectres sont précisément
celles qui sont affectées par la
préscnce de l’hydrogène et des gaz inertes. Disons tollt de suite que ni le spectre de fluorescence ni le
spectre de rotation magnétique n’apparaissent quand la vapeur de sodium se trouve mélangée il
un gaz inerte.
a raies fines et nettes présentent la polarisation rota-
toire magnétique pour un certain nombre de ces raies.
Fig. 2.
Avec le sodium l’expérience se fait commodément en
plaçant le tube d’acier qui contient le sodium dans l’axe d’un fort électro-aimant entre deux Illcols à l’extinction. Si alors on chauffe le sodium, la lumière
reparaît d’abord an voisinage des deux raies D, puis
avec beaucoup d’éclat dans la région du bleu vert.
Chaque raie brillante correspond à une raie obscure du spectre d’absorption, lais c’est seulement une faible fraction de ces dernières qui subit la polarisation rota-
toire magnétique. Quelques-unes des raies les plus
1
Fjg. 3.
intenses du spectre d’absorption sont complètement
absentes du spectre de rotation magnétique. On peut conclure de là que les raies d’absorption ont au moins
deux origines très différentes.
Les photographies de spectres de rotation magne- tique sont données par la Fig. 2 (f et 1n). Les spectres
Fig. 1.
(l’absorption correspondants sont ceux de la fig. 1 (c et d). On ne trouve que 60 raies dans les premiers
au lieu de ’1500 dans les seconds. Les intensités des raies sont très variables. Elles coïncident souvent très sensiblement avec les lètes des groupes de raies
d’absorption. Il a été possible de dégager des séries de raies par comparaison avec le spectre de fluorescence.
Spectre de fluorescence.
III. Wood a déjà signalé précédemment les varia- tions d’aspect du spectre de fluorescence selon la nature
de l’excitation. Avec la lumière blanche on
al’aspect général de la fig. 5 (A). Il y a de plus une large bande
double a l’cndroit des raies D et un spectre rouge nrangé dni se résout en bandes quand la densité de vapeur est grande. Le spectre ne présente de régularité appa-
rente rlue pour la région au delà de L = 505, ou i I
prend l’aspect d’une série de bandes cannelées. Ces bandes n’existent distinctement que jusqu’à À = 540
environ (fig. l, C).
Si l’on remplace l’excitation blanche par une excita- tion monochromatique,
le spectre de tluores-
cence change entière-
ment (fig. 1, C). La
lumière e d’excitation
correspond a la lon-
gueur d’onde ilditiiée
par une flèclie. On ob- tientun spectre com- posé de bandes canne-
lées dans la région
d’excitation et dans une
région supérieure à
540 u, la partie inter-
1JzédiaiJ’e faisant com- plètement défaut.
Quand la longueur
d’onde de la lumière d excitation au-mente, le maximum d’intensité du spectre de fluorescence se déplace vers le vert. En
même temps les bandes cannelées changent d’aspect,
par suite d’un changement dans la distribution de l’intensité entre les bandes composantes. Cc phéno-
mène curieux s’expliquera mieux par la suite.
Le spectre de fluorescence excité par la lumière blanche est un spectre com- plexe. Cc résultat avait déjà
été entrevu par 1B1. Wood pré- cédemment, mais il a pn de-
puis le mettre en évidence
avec une netteté absolue par
l’emploi d’excitations rigou-
reusemcnt monochromati- ques. Il a pu démontrer de la sorte que le spectre de fluorescence complexe est la supel’jJosition des spec- t l’es relativement si1nples ln’oeluifs pal’ chaque lu-
mière monochromatique isolérnent. Une source mo-
nochromatique, (comnle la raie 480 du cadmium dont il va être parlé en détail ici) donne lieu à un spectre de
Huorescence composé de raies équidistances clccns l’é- chelle norlnale. Ce spectre peut être produit par une
source de longueur d’onde égale à l’une quelconque
des longueurs d’ondes qui le composent a vee cette res-
triction que lorsque l’attaque a lieu en certains points,
il y a des raies qui peuvent manquer dans la série.
L’appareil employé (fig. 5) comporte essentielle- ment un tube d’acier refroidi a ses extrémités par du coton trempu dans l’eau. Dans la partie centrale se
Fig. ’).
trouve une petite cornuc d’acier contenant une quan- tité notable de sodium que l’on peut chauffer soit électriquement, soit au moyen d’un bec Bunsen. Les
parois latérales de la cornue sont percées de deux
trous. La lumière intense d’une lampe Heraeus (lampe
à métai sous quartz) est concentrée sur l’une des ouvertures, puis va rencontrer la
paroi opposée. De cette façon la tache
fluorescente apparait lumineuse sur
fond noir. On l’examine avec un
spectrographe puissant.
Comme les lampes Heraeus au
zinc, au cadmium et au thallium
s’éteignent parfois spontanément, et
comme on avait besoin pour les pho-
on constate qu’elles sont entourées de part et d’autre
de pénombres assez lumineuses, deux pénombres contiguës étant séparées par une ombre nette offrant
l’aspect d’une raic obscure. Cette apparence caracté-
ristique ne
seretrouve pas lorsqu’on emploie une
excitation rigoureusement monochromatiduc. Quand
la longueur d’onde de la lumière d’excitation varie
lentement, la pénombre apporait d’abord d’un côté de la raie brillante, puis de l’autre. Il semble que ces
pénombres correspondent à une excitation de l’élec- tron par des vibrations de période légérement supé-
ricure ou légèrement inférieure à sa période propre.
Dans le présent travail, M. Wood a employé commc
source d’excitation, outre les lampes Heraeus
aucad- mium, au zinc et au thalliunl, l’arc ordinaire au plomb,
u l’argent, au bismuth et au cuivre, les arcs au lithium,
au sodium et au baryum, des tubes de Geissier à
hydrogène et à hélium. Les spectres obtenus par ces différentes excitations sont rassemblés dans la Pl. II.
Tous ces spectres sont superposables, car on a pris
soin de repérer la raie D, qui se trouve pour chacun
Fig. 6.
_tographies de temps de pose très longs,
on aprévu un dispositif de rallumage automnatique par relai magné- tique (fig. 6).
Dans ses recherches de l’année passée, M. Wood avait
d’eux u l’extrême droite de la figure. Les flèches
indiquent les longueurs d’onde de la lumière d’exci- tation.
Caâmium. - Les spectres obtenus par l’excita-
Fig’. 7.
déjà employé une source monochromatique
aucad-
mium et observé que le spectre de fluorescence dû a à cette source diffère notablement du spectre obtenu
avec la lumière blanche. Ce dernier est reproduit dans
la fig. 7 avec le spectre de comparaison du fer. Il
se compose de raies nettes et fines assez régulière-
ment groupées. Si I’on examine ces raies à la loupe
tion au cadmium sont reproduits en h, i, j, et k. Les spectres i et à. sont dus à l’ensemble des trois raies du cadmium, le spectre lz est celui de la raie 4800, le spectre j celui de la raie 5086. On voit nettement dans tous ces spectres des séries de raies équidistantes
(si
onles rapporte au spectre normal). Ces raies se
retrouvent, au moins en partie, dans le spectre de
rotation magnétique,. Un trait remarquable est que la série excitée par la raie 4800 présente des lacunes
(raies très faibles) Elle offre l’aspect suivant : deux raies, lacune, quatre raies, lacune, deux raies, lacune, quatrc raies. Or si l’on excite la fluorescence
aumoyen de la raie 5207 de l’argent, qni est l’une des raies
précédentes, on obtient la même série sans lacunes.
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