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Submitted on 1 Jan 1881
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Sur la théorie de la polarisation rotatoire
Er. Mallard
To cite this version:
Er. Mallard. Sur la théorie de la polarisation rotatoire. J. Phys. Theor. Appl., 1881, 10 (1),
pp.479-482. �10.1051/jphystap:0188100100047901�. �jpa-00237850�
très mince et
transparente.
Avec uneglace plane,
sil’argenture
est
opposée
àl’écran,
les deuximages
données parl’application
d’un cliché chaud sont
blanches ;
si l’on tourne la faceargentée
ducôté de
l’écran, l’image
réfractée esttoujours blanche,
mais l’i-rnage réfléchie est noire. Avec une lentille
convergente
de0m,30
à
0m,40
de distancefocale,
et dont la faceargentée
est tournéedu côté de
l’écran, l’image
réfractée est blanchie entre la lentilleet le
foyer
et noireaprès ;
si l’on retourne lalentille,
on nechange
pas le sens de l’éclairement. Tous ces effets
s’expliquent
d’eux-mêmes. Ces dernières
expériences
sontbeaucoup plus
délicatesque celles
qui
ont été décrites enpremier
lieu.SUR LA
THÉORIE
DE LA POLARISATIONROTATOIRE ;
PAR M. ER. MALLARD.
Si l’on superpose d’une
façon quelconque
n lames cristallines trèsminces,
unevibration, rectiligne
àl’incidence,
setransforme, après
avoirtraversé p - 1 lames,
en une vibrationelliptique.
Jedésigne
legrand
axe de cetteellipse
par cos IIp-l’ lepetit
axe parsin up-1,
le retard de la vibration par çp-1,l’angle
que legrand
axede
l’ellipse
fait avec la vibration incidente par (/)p-l,l’épaisseur
de la
pième
lame par sp, les retards que la traversée de cettelame
imprime
aux vibrationsprincipales
par op et ez,. Je poseepdp
-0- ep ; j’appelle j3p l’angle
quefait,
avec la vibration inci-dente,
la direction de la vibrationprincipale,
dont le retard estop;
je désigne
enfin pardiip, dçp, dwp
les variationséprouvées
par Il, ç, m
après
la traversée de lapième
lame.En
négligeant
les termes ene3p,
on obtient les relationsArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100047901
480
J’ai pu déduire de ces
équations
des formulessusceptibles
dedonner les
propriétés optiques
d’un cristal forlné par lemélange
de
plusieurs
substancesisomorphes,
en fonction despropriétés optiques
de ces substances. Ceséquations
fournissent aussi unethéorie de la
polarisation
rotatoire.Quelque complexe
que soit la structure d’une molécule cristal-line,
onpeut
la considérer comme formée par lajuxtaposition
d’unnombre
plus
ou moinsgrand
de milieuxbiréfringents homogènes.
Les
équations précédentes peuvent
doncs’appliquer
à unpareil assemblage, chaque
milieuhomogène pouvant
être considérécomme une lame cristalline. Si l’on fait tomber sur la molécules
une vibration
rectiligne,
on démontre que legrand
axe de lavibration
elliptique émergente
atourné,
parrapport
à la vibrationincidente,
d’unangle w, qui
est : i’ en raison inverse du carré de lalongueur
d’onde si l’onnéglige
l’influence de ladispersion
cris-talline propre à
chaque milicu ;
2°proportionnelle
àl’épaisseur
de la molécule et à une certaine
quantité qui
est du mêlme ordrede
grandeur
quel’épaisseur
de l’un des milieuxhomogène.
Cettedernière
quantité
est inférieure à la dimension de lamolécule,
etla
grandeur
dupouvoir
rotatoire de la molécule est, par con-séquent,
excessivement faible.Une
partie
de la rotation wchange
de sens avec l’azimut de lavibration,
mais une autrepartie
nedépend, quant
à lagrandeur
et au sens, que de la manière dont les milieux
biréfringents
homo-gènes qui composent
la molécule sontjuxtaposés.
Cette dernièrepartie
est nullelorsque
la structure de la molécule est tellequ’on
ne
peut
pas ydistinguer
un côté droit et un côtégauche.
Si l’on suppose dissélninées dans un
liquide
et orientées danstous les sens des molécules
identiques
entreelles,
une vibrationrectiligne qui
traverse leliquide
resterectiligrle,
car lesphéno-
mènes de double réfraction s’annulent par
compensation;
lapartie
de la rotation
qui dépend
de l’azimut de la vibration s’annule par la même cause, et il ne resteplus
que lapartie
de la vibrationqui dépend
de la structure de la molécule etqui
n’est pas nulle toutes les fois que celle-ci a une droite et unegauche.
Cette rotation.lorsqu’elle
n’est pasnulle,
estproportionnelle
au nombre des mo-lécules traversées et à peu
près
en raison inverse du carré de lalongueur d’onde ;
elle est de sens contraire pour deuxmolécules,
d’ailleurs
identiques
entreellcs,
maissymétriques
l’une del’autre par
rapport
à unplan.
On retrouve donc toutes les lois dela
polarisation
rotatoire moléculaire.Si l’on oriente les molécules et si on les groupe
régulièrement,
de manière à en former un
cristal,
celui-ci manifestera la double réfractionordinaire,
mais ne montrera pas depolarisation
rotatoiresensible,
lepouvoir
rotatoire dechaque
molécule étant tellementfaible,
que le nombre relativementpetit
de moléculescompris
dans
1 épaisseur
d’uneplaque
cristalline ordinaire ne suffit pas à le mettre en évidence.Pour que les cristaux soient doués d’un
pouvoir
rotatoire obser-vable,
il fautqu’ils
soient formés par desgroupements
de molé- cules cristallinesqui peuvent
être elles-mêmes sanspouvoir
rota-toire,
maisqui
doivent être formées de telle sortequ’on puisse
ydistinguer
un côté droit et un côtégauche.
Dans ce cas, eneffet,
le
pouvoir
rotatoire estproportionnel
à unequantité qui
est del’ordre de
grandeur
de la moléculeelle-même,
et nonplus,
commeprécédemment,
de celui des atomesqui
lacomposent.
J’ai
donné,
dans un autretravail,
les loisauxquelles
sont assu-jettis
lesgroupements
moléculairessusceptibles
d’entrer dans lastructure d’un cristal. J’ai montré que ces
groupements, qui
nepeuvent
seproduire
que dans les substances à formelimite,
ontpour résultat de donner au cristal un axe de
symétrie.
Si l’axequi apparaît
ainsi estsimplement binaire,
il ne seproduit
pas de pou- voir rotatoire. Celui-ci nepeut
donc exister que dans les cristaux uniaxes ouuniréfringents : c’est,
eneffet,
ce que constate l’obser- ration.Lorsque
legroupement
est tcrnaire ousenaire,
comme dans lesgroupements
de lames micacées de 31.Reusch,
on démontre aisé-ment que la rotation de la
vibration,
pour une direction de pro-pagation
suivantl’axe,
estindépendante
de l’azimut de lavibration, proportionnelle
àl’épaisseur
du cristal et en raison inverse du carré de lalongueur
d’onde si l’onnéglige
ladispersion
cristalline de la moléculecomposante.
Pour des directions de
propagation
peu inclinées surl’axe,
eten se
restreignant
au cas où la rotation ta et laquantité
siii it(qui
est le
petit
axe del’ellipse vibratoire)
sont depetites quanti tés
dont on
peut négliger
lecube,
on démontre que, pour une vibra-482
tion incidente
dirigée
suivant l’une des sectionsprincipales
ducristal,
on awo étant la rotation suivant
l’axe,
El’épaisseur
du cristal et A la différence des retards des deux vibrationsparallèles
aux sectionsprincipales
du cristal.Cette
expression
de (ù se ramène à celle au moyen delaquelle Cauchy
areprésenté
lepouvoir
rotatoire duquartz
suivant des directionsobliques
etqui
a été vérifiéeexpérimentalement
par M. Jamin,.Il est aisé de voir que w
change périodiquement
designe
pour des valeurs de Agraduellement
croissantes et que sa valeur absolue s’annulepratiquement
d’une manière assezrapide.
Lesigne
de IIreste le même pour une même
vibration ;
il estopposé
pour les deux vibrationsprincipales, lesquelles
ont lemême w ;
M s’annuled’ailleurs aussi très
rapidement lorsque A
croît.Pour les cristaux
cubiques
doués dupouvoir rotatoire,
on aA = 0,
et parconséquent
w - Wo, pour toutes les directions depropagation
cequi
est conforme à Inobservation.CONTRIBUTIONS A LA THÉORIE DE L’AIMANTATION DE L’ACIER;
PAR M. A. RIGHI.
[Extrait par l’auteur (1)].
A. i11élhode des
expériences. -
Dans cesexpériences,
on doitmesurer l’aiu1antation
temporaire ( pendant
que l’hélicemabnétï-
sante est parcourue par un courant
constant),
et l’aimantation per-iiiaiiente
(lorsque
le courant estinterrompu).
La bobinemagnéti-
sante est fixée à demeure
perpendiculairement
au méridien et à unecertaine distance d’un
galvanomètre
deWiedemann, auquel
on aùté ses bobines. Une deuxième
bubine, placée
au delà de l’instru-(1) Dans cet extrait on a eu égard particulièrement à la partie expérimentale du
travail. Voir 4tti dell’ Accademia delle Scienze di Bologna, 4 série, t. I.