• Aucun résultat trouvé

Autour de l’inégalité de Hoffman-Wielandt

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Autour de l’inégalité de Hoffman-Wielandt"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

École des PONTS ParisTech, ISAE-SUPAERO, ENSTA ParisTech, TÉLÉCOM ParisTech, MINES ParisTech,

MINES Saint-Étienne, MINES Nancy,

TÉLÉCOM Bretagne, ENSAE ParisTech (Filière MP).

CONCOURS 2016

PREMIÈRE ÉPREUVE DE MATHÉMATIQUES (Durée de l’épreuve : 3 heures)

L’usage de l’ordinateur ou de la calculatrice est interdit.

Sujet mis à la disposition des concours :

Concours Commun TPE/EIVP, Concours Mines-Télécom, Concours Centrale-Supélec (Cycle international).

Les candidats sont priés de mentionner de façon apparente sur la première page de la copie :

MATHÉMATIQUES I - MP

L’énoncé de cette épreuve comporte 6 pages de texte.

Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur

d’énoncé, il le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les

raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.

(2)

Autour de l’inégalité de Hoffman-Wielandt

Dans tout le problème n désigne un entier supérieur ou égal à 2 . Soit

Mn

(

R

) l’ensemble des matrices carrées d’ordre n à coefficients réels et

A

un sous ensemble de

Mn

(

R

) . On dit qu’une matrice A

∈ Mn

(

R

) est extrémale dans

A

si pour tous M, N dans

A

et tout λ

∈]0

, 1[ , on a l’implication :

A = λM + (1

λ ) N =

A = M = N.

On note

Bn

l’ensemble des matrices bistochastiques de

Mn

(

R

), c’est-à-dire l’ensemble des matrices A = (A

i,j

)

16i,j6n

dont tous les coefficients sont positifs ou nuls et tels que

n

Ø

j=1

A

i,j

=

n

Ø

j=1

A

j,i

= 1 pour tout i

∈ {1,

2, . . . , n}.

On note enfin

Pn

l’ensemble des matrices de permutation M

σ ∈ Mn

(

R

) dont les coefficients sont de la forme :

( M

σ

)

i,j

=

1 si i = σ ( j ) 0 sinon,

pour tous i, j dans

{1,

2, . . . , n}, où σ est une permutation de

{1,

2, . . . , n}.

La partie A n’est pas indispensable à la résolution des parties suivantes.

A Un exemple

Soit J la matrice de

Mn

(

C

) définie par

J =

0 1 0 . . . 0 0 0 1 . .. ...

.. . . .. ... ... 0 0 . .. ... 1 1 0 . . . 0 0

c’est-à-dire par J

i,j

= 1 si j

i = 1 ou i

j = n

1, et J

i,j

= 0 sinon.

1. Montrer que J est une matrice de permutation. Calculer les valeurs propres

réelles et complexes de J, et en déduire que J est diagonalisable sur

C

.

2. Déterminer une base de

Cn

de vecteurs propres de J.

(3)

Dans les trois questions suivantes n désigne un entier naturel impair

>

3. Pour tout m

∈ N

, on note X

m

une variable aléatoire à valeurs dans

{0,

1, . . . , n

1}

telle que

X

0

= 0 avec probabilité 1 ;

si X

m

= k, alors ou bien X

m+1

= k

1 modulo n, ou bien X

m+1

= k + 1 modulo n, ceci avec équiprobabilité.

On note

U

m

=

P (X

m

= 0) P (X

m

= 1)

.. . P (X

m

= n

1)

.

3. Déterminer U

0

et une matrice A de

Mn

(

R

) telle que pour tout m

∈ N

, U

m+1

= AU

m

. On exprimera A à l’aide de la matrice J .

4. Déterminer les valeurs propres de la matrice A et un vecteur propre de

Rn

unitaire associé à la valeur propre de module maximal.

5. En déduire la limite de U

m

lorsque m

+∞.

B Théorème de Birkhoff-Von Neumann

6. Montrer que l’ensemble

Bn

est convexe et compact. Est-il un sous espace vectoriel de

Mn

(

R

) ?

7. Montrer que

Pn⊂ Bn

et que

Pn

est un sous-groupe multiplicatif de GL

n

(

R

).

Tout élément de

Pn

est-il diagonalisable sur

C

? L’ensemble

Pn

est-il convexe ? 8. Montrer que toute matrice de

Pn

est extrémale dans

Bn

.

Dans toute la suite de cette partie, on considère une matrice

bistochastique

A = (A

i,j

)

16i,j6n

qui n’est

pas

une matrice de permutation.

9. Montrer qu’il existe un entier r > 0 et deux familles i

1

, i

2

, . . . , i

r

et j

1

, j

2

, . . . , j

r

(4)

d’indices distincts dans

{1,2, . . . , n}

tels que pour tous k

∈ {1,2, . . . , r},

A

ik,jk ∈]0,1[

et A

ik,jk+1 ∈]0,1[

avec j

r+1=

j

1

.

10. En considérant la matrice B

= (Bi,j)16i,j6n

de

Mn(R)

définie par :





B

ik,jk = 1

k

∈ {1

,

2

, . . . , r

}

B

ik,jk+1 =−1

k

∈ {1,2, . . . , r}

B

i,j = 0

dans les autres cas,

montrer que A n’est pas un élément extrémal de

Bn

. En déduire l’ensemble des éléments extrémaux de

Bn

.

On dit qu’une matrice M

= (Mi,j)16i,j6n

de

Mn(R+), à coefficients positifs

ou nuls, admet

un chemin strictement positif

s’il existe une permutation σ de

{1,2, . . . , n}

telle que M

σ(1),1

M

σ(2),2· · ·

M

σ(n),n

>

0.

On démontre par récurrence sur n, et on

admet

le résultat suivant : si M est à coefficients positifs ou nuls et si toute matrice extraite de M ayant p lignes et q colonnes avec p

+

q

=

n

+ 1

n’est pas la matrice nulle, alors M admet un chemin strictement positif.

11. Montrer que A admet un chemin strictement positif.

On note σ une permutation de

{1

,

2

, . . . , n

}

telle que A

σ(1),1

A

σ(2),2· · ·

A

σ(n),n

>

0

et on pose λ

0= min

j (

A

σ(j),j)

et A

0= 1

1−

λ

0(

A

λ

0

M

σ)

M

σ

est la matrice de permutation associée à σ.

12. Montrer que A

0

est bien définie, et que c’est une matrice bistochastique contenant au moins un élément nul de plus que A.

13. En raisonnant par récurrence, démontrer que A s’écrit comme une combinai- son linéaire d’un nombre fini de matrices de permutation M

0

, M

1

, . . . , M

s

:

A

=

λ

0

M

0+

λ

1

M

1+· · ·+

λ

s

M

s

où les coefficients λ

i

sont tous strictement positifs et de somme

qsi=0

λ

i= 1.

(5)

14. Soit ϕ une forme linéaire de

Mn

(R). Montrer que inf

M∈Pn

ϕ(M ) existe. En déduire que inf

M∈Bn

ϕ(M) existe et est atteint en une matrice de permutation.

C Inégalité de Hoffman-Wielandt

Dans cette partie, on munit

Mn

(R) de la norme euclidienne

ë · ë

associée au produit scalaire défini par

éA, Bê

= tr(

t

A

·

B). On note

Sn

(R) le sous-ensemble de

Mn

(R) des matrices symétriques et O

n

(R) celui des matrices orthogonales.

15. Montrer que pour tous A

∈ Mn

(R) et P, Q dans O

n

(R) , on a

ë

PAQ

ë

=

ë

A

ë

.

Dans la suite de cette partie,

A

et

B

désignent deux matricessymétriques réelles.

16. Montrer qu’il existe deux matrices diagonales réelles D

A

,D

B

, et une matrice orthogonale P = ( P

i,j

)

16i,j6n

telles que

ë

A

B

ë2

=

ë

D

A

P

P D

Bë2

. 17. Montrer que la matrice R définie par R

i,j

= (P

i,j

)

2

pour tous i, j dans

{1

, 2 , . . . , n

}

est bistochastique et que

ë

A

B

ë2

=

Ø

16i,j6n

R

i,j|

λ

i

( A )

λ

j

( B )|

2

λ

1

( A ) , . . . , λ

n

( A ) désignent les valeurs propres de A et λ

1

( B ) , . . . , λ

n

( B ) celles de B.

18. En déduire que min

σ

Øn j=1

|

λ

σ(j)

( A )

λ

j

( B )|

2

A

B

ë2

où le minimum porte sur l’ensemble de toutes les permutations de

{1

, 2 , . . . , n

}

.

Soit (Ω,

A

, P) un espace probabilisé et V l’ensemble des variables aléatoires

définies sur cet espace admettant un moment d’ordre 2. Pour tout X de V , on

(6)

note X

P

X

si X suit la loi P

X

. Pour tout couple (P

1

, P

2

) de lois, on pose d

2

(P

1

, P

2

) = inf

X,YV X∼P1,Y∼P2

E(|X

Y

|2

).

Soit (a

1

, . . . , a

n

) et (b

1

, . . . , b

n

) deux familles de réels. On note P

1

la loi uniforme sur

{a1

, . . . , a

n}

et P

2

la loi uniforme sur

{b1

, . . . , b

n}.

19. Montrer que

d

2

(P

1

, P

2

) = 1 n

Øn

i=1

|a(i)

b

(i)|2

où l’on a noté a

(1) 6 · · · 6

a

(n)

et b

(1) 6 · · · 6

b

(n)

les suites (a

1

, . . . , a

n

) et (b

1

, . . . , b

n

) ré-ordonnées par ordre croissant. En déduire que pour toutes matrices symétriques réelles A, B de valeurs propres respectives (a

1

, . . . , a

n

) et (b

1

, . . . , b

n

) , on a l’inégalité :

n d

2

(P

1

, P

2

)

6ëA−

2

.

Fin du problème

Références

Documents relatifs

— Pour toute variété riemannienne compacte, homogène ou globalement harmonique, nous montrons que la première valeur propre non nulle du laplacien est plus petite que la

Pour tout point m de M, désignons par À-i (m, r, g) la première valeur propre du problème de Dirichlet pour le laplacien A de (M, g) et la boule métrique B (w, r) de centre m et

[r]

Dans la suite, on identifie les matrices carr´ ees (respectivement les matrices colonnes) et les endomorphismes (respectivement les vecteurs) canoniquement associ´ es dans C n :

Dans la suite, on identifie les matrices carr´ ees (respectivement les matrices colonnes) et les endomorphismes (respectivement les vecteurs) canoniquement associ´ es dans C n :

Il existe une base hilbertienne de H formée exclusivement de vecteurs propres de T , l’ensemble de ces vecteurs associés à une valeur propre non nulle de T étant au plus

E.2 On suppose r´ eciproquement l’existence d’une telle base : en particulier, il existe des nombres complexes λ

Ces vecteurs (vus comme vecteurs de E) sont aussi des vecteurs propres de f , et, en les compl´ etant par une base de E λ , on obtient bien une base de E de vecteurs propres pour