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Utilisation de l'effet isotopique pour la détermination de la structure de rotation d'une bande incomplètement résolue (bande 0-0 du système visible de AuGa)

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Submitted on 1 Jan 1973

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Utilisation de l’effet isotopique pour la détermination de la structure de rotation d’une bande incomplètement

résolue (bande 0-0 du système visible de AuGa)

J.L. Bocquet, Y. Lefebvre, R. Houdart

To cite this version:

J.L. Bocquet, Y. Lefebvre, R. Houdart. Utilisation de l’effet isotopique pour la détermination de la structure de rotation d’une bande incomplètement résolue (bande 0-0 du système visible de AuGa).

Journal de Physique, 1973, 34 (4), pp.317-322. �10.1051/jphys:01973003404031700�. �jpa-00207386�

(2)

317

UTILISATION DE L’EFFET ISOTOPIQUE POUR LA DÉTERMINATION DE LA

STRUCTURE DE ROTATION D’UNE BANDE INCOMPLÈTEMENT RÉSOLUE

(BANDE 0-0 DU SYSTÈME VISIBLE DE AuGa)

J. L.

BOCQUET,

Y. LEFEBVRE et R. HOUDART Laboratoire de

Spectroscopie

des Molécules

diatomiques,

Equipe

de recherche associée au

CNRS,

303,

UER de

Physique Fondamentale,

Université des Sciences et

Techniques

de Lille

59650

Villeneuve-d’Ascq,

France

(Reçu

le 17 octobre

1972,

revisé le 13 novembre

1972)

Résumé. 2014 Dans les spectres

électroniques

des molécules

diatomiques

de masse réduite

élevée,

la structure de rotation est si

serrée, qu’il

n’est pas

question

de la résoudre au

voisinage

des têtes.

L’existence

d’isotopes

différents rend l’étude de telles bandes

plus

difficile encore, même

lorsqu’on s’éloigne beaucoup

de

l’origine. Cependant,

dans certains cas, par

exemple

pour la molécule

AuGa,

l’observation des zones de coïncidences entre les raies de rotation des deux

isotopes

permet de déterminer la valeur exacte de J

correspondant

à ces

raies,

et par suite une valeur extrêmement

précise

des constantes de rotation. D’autre part, dans le cas

particulier

de cette

molécule,

la distor-

sion centrifuge est assez

importante

pour provoquer des rebroussements de

dégradé

dans

quelques

bandes de la

séquence

039403BD = + 1. L’étude

numérique

de ce

phénomène

permet de calculer les constantes de rotation pour toutes les bandes du

système.

Abstract. 2014 In the electronic spectra of diatomic molécules with a

high

reduced mass, the rota- tional structure is

generaly

unresolved in the

neighbourhood

of the heads. The

study

of such

band is all the more difficult as there exist different

isotopes,

even if studied far from the

origin.

In some cases however 2014 for the molecule AuGa for instance 2014 the observation of coïncidences between the lines of rotation of the two

isotopes

enables us to determine the real value of J which

corresponds

to these lines and then an

extremely

accurate value of the rotational constants.

Moreover, in the case of that

molecule,

the

centrifugal

distorsion is

sufficiently important

to

cause reversals of

shading

in a few bands of the sequence 039403BD = + 1. The numerical

study

of this

phenomenon

enables us to calculate the rotational constants for all the bands of the system.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 34, AVRIL 1973,

Classification Physics Abstracts

13.31

1. Introduction. - La vapeur d’un

alliage

d’or et

de

gallium,

chauffé à 2 400 OK dans un four de

King [1 ], [2], [3],

émet un

spectre

de bandes

dégradées

vers le

violet dans la

région

5 400-5 800

A [4].

Les

séquences

étant nettement

séparées,

le classement des têtes de bande ne

présente

pas de difficulté

particulière.

La

structure de vibration met en évidence l’effet

isotopique

du

gallium

naturel

employé qui

contient

60,2 %

de

69Ga

et

39,8 %

de

71Ga [5].

On n’observe aucune

branche

Q

et la seule bande de ce

spectre

dont on

puisse distinguer

les raies - la bande 0-0 - n’est que

partiellement

résolue bien que le

spectrographe

utilisé

ait une résolvance de 110 000.

Néanmoins,

le dédou- blement

isotopique

des raies

explique parfaitement l’aspect

de moiré que

présente

cette bande. Nous

avons alors eu l’idée que, le

rapport isotopique

p

étant connu avec une très

grande précision,

on devait

pouvoir exploiter

ce

phénomène

pour numéroter exactement les raies de rotation de la bande 0-0

[6].

2. Effet

isotopique

du

gallium

naturel. Structure de rotation de la bande 0-0. - La structure de rotation de la bande 0-0

apparaît

bien nette dans trois

régions

distinctes

(Fig. 1),

en dehors

desquelles

elle n’est pas résolue. Notre

expérience

antérieure de ce genre de

spectres

nous a

enseigné qu’à

une certaine distance de la tête d’une bande

dégradée

vers le

violet,

l’intensité de la branche P est très faible : ce

qu’on

observe à cet

endroit est donc la

superposition

des branches R

correspondant

aux deux

isotopes

du

gallium,

et les

régions

nettes sont celles où les raies de rotation sont

en coïncidence.

Numérotons les raies par la convention

classique (m

= - J pour la branche

P,

et m = J + 1 pour la

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01973003404031700

(3)

318

FIG. 1. - Structure de rotation de la bande 0-0 du système visible de AuGa.

branche

R).

Les nombres d’ondes de la raie de rota- tion m seront

respectivement v(m)

pour

Au69Ga

et

v;(m)

pour

Au71Ga.

Dans

chaque région

de

coïncidences,

pour une même valeur de m, on a :

où k est un entier

positif,

et

I(m)

l’intervalle moyen

qui sépare,

dans l’échelle des nombres

d’onde,

deux

raies de rotation consécutives dans cette

région.

Cet

intervalle se mesure immédiatement sur le

spectre,

avec une

précision

relative de

quelques

centièmes.

En conservant aux constantes de rotation

(B’, B"0)

et de distorsion

centrifuge (D’, Do)

relatives à la bande

(0-0)

leur

signification classique [7],

posons :

D’autre

part,

soit p

= J-l/ J-li

le

rapport isotopique,

dont la valeur est connue avec une très

grande précision

(ici

p =

0,989

50 ± 3 x

10-5 [8])

le nombre d’onde de

chaque

raie de rotation s’écrit :

Pour une

région

de

coïncidences,

on

peut

donc écrire

d’après (2.1) :

(4)

319

Le terme

v(o) - v;(0) correspond principalement

au

déplacement isotopique

de

vibration,

de l’ordre de

1/2(1 - p) (OJ’ - co").

Comme p est voisin de

1,

le

terme constant du second membre de

(2.6)

a pour ordre de

grandeur t( 0J’ - co"),

donc le

quart

de la distance

qui sépare

deux bandes consécutives de la

séquence principale,

ici environ 2

cm-1.

Quant

au dernier terme, nous pouvons d’abord certainement

négliger dlm ;

d’autre

part,

les cons-

tantes D de distorsion

centrifuge

étant très

petites,

il

faut nous attendre à ce

qu’il

ne prenne une certaine

importance

que pour les valeurs élevées

de m ;

il

sera alors

positif

et nous

l’appellerons

E.

Pratiquement,

nous

pointons

les trois raies

particu-

lièrement fines a,

f3,

et y

qui

semblent le mieux corres-

pondre

à la coïncidence exacte des raies de rotation

appartenant

aux deux

isotopes (Tableau I).

De

part

et d’autre de chacune de ces raies nous mesurons les intervalles moyens

Ia, If)

et

Iy

et nous

calculons, d’après (2.6)

les valeurs de

v(m) - v(O) pour k

=

1, 2,

3 et 4. Parmi ces

nombres,

nous choisissons celui

qui

convient le mieux en nous basant sur les critères suivants :

0

v(m) - v(0) v(m) - v(mT),

mT étant le numéro de la tête de bande.

.

ka’ kp

et

kr correspondant

à des zones nettes

consécutives doivent

logiquement

être trois nombres entiers consécutifs.

Après

lecture du tableau

I,

il ne subsiste aucun

doute sur les valeurs de

ka, k16

et

ky qui

sont

respecti-

vement

1,

2 et 3. Nous avons donc la preuve que l’effet

isotopique

du

gallium

naturel

contribue,

dans une

large

mesure, à créer ces battements. En

outre,

nous

avons la certitude

qu’il

existe entre les numéros des raies

qui

coïncident les relations :

Pour déterminer avec

précision

les constantes de rotation de cette bande il est nécessaire de connaître le nombre de raies contenues dans les zones floues.

Pour

cela,

à

partir

des valeurs

qui figurent

dans le

tableau

II,

nous traçons la courbe

qui,

si la distorsion

centrifuge n’apparaît

pas, doit être une droite

[1].

Cette courbe

permet

en outre de déterminer

(B’ - B"0)

avec une bonne

précision

et de

numéroter les raies sans hésitation à

partir

d’une

origine

arbitraire.

Nous arrivons aux conclusions suivantes :

0 La distorsion

centrifuge

se manifeste nettement.

.

B’0 - B"0

=

1,80

±

0,03 millikayser .

Le

numérotage

relatif des raies étant

établi,

il nous faut alors déterminer la

position

de la raie zéro pour connaître une valeur

approchée

de

(B’

+

B").

Pour

cela,

nous avons fait

appel

à une méthode

préconisée

par J. Schiltz

[2] qui

a

remarqué

que, dans le cas d’un

spectre

dû à une transition

E-1.

la courbe d’intensité marque un

point anguleux

à

l’origine.

En ce

qui

concerne la molécule

AuGa,

l’effet est d’autant

plus apparent

que les têtes relatives aux deux

isotopes

sont

pratiquement

confondues

(Fig. 2).

Nous avons mesuré :

v(o) - v(mT)

=

1,95

±

0,1 cm-1

ce

qui,

en calculant

Do

par la formule :

FIG. 2. - Profil de la tête non résolue de la bande 0-0.

a) enregistrement microdensitométrique, b) profil théorique d’après J. Schiltz.

nous

permet

de donner les valeurs

approximatives

suivantes des constantes de rotation de la bande 0-0 :

Nous trouvons d’autre

part

mT voisin de - 33.

En donnant à B et D des valeurs

proches

de celles-ci

et à

BoilBo et Do;/Do

des valeurs voisines

respective-

ment de

p2

et

p4,

nous calculons

v(m)

et

v;(m) (avec

m

300)

pour les deux

isotopes,

et nous associons

les résultats de

façon

à

respecter

les conditions

(2.8)

(5)

320

TABLEAU 1

TABLEAU II

(6)

321

et

(2.9).

La seule solution

qui

convienne entraîne les

valeurs des constantes B et D

consignées

dans le

tableau III.

TABLEAU III

DISCUSSION : ;

-

L’égalité Bi/B

=

p2 se

vérifie à

10-4 près

alors

que les

rapports DilD

s’écartent de

p4

de 3 x

10-4.

- D’autre

part,

nous trouvons, par le calcul

v(0) - v(mT)

=

1,996 cm-1.

Ce résultat est en

parfait

accord avec la mesure que nous avons faite de vo.

- Nous avons,

jusqu’à présent, supposé

que les

raies observées étaient des raies

R ;

or, à

partir

des

résultats

numériques

établis

ci-dessus,

on

peut

calculer les

positions

et les intensités des raies P. Nous arrivons à la conclusion suivante : la

superposition

des bran-

ches P et

P;

aux branches R et

Ri

est

parfaitement compatible

avec

l’aspect

de cette bande.

-

Remarquons également

que

(Bô - B"0)

étant très

petit,

si une branche

Q existait,

elle serait très ramassée et l’on

pourrait voir, près

de la raie

zéro,

un maximum d’intensité

appréciable.

Ce n’est pas le cas.

3. Distorsion

centrifuge.

Structure de rotation du

système

visible. - Si nous avons pu déterminer

Bo

et

Do

avec

précision,

nous ne sommes pas absolument certains des valeurs de

Be, De,

ae et

f3e

calculées à

partir

des formules

approchées

suivantes :

avec

avec

Or,

nous avons la chance

d’observer,

dans la

séquence

Ov = +

1,

des rebroussements de

dégradé

consécutifs à une distorsion

centrifuge importante (Fig. 1).

Pour connaître les numéros mT et

m*t

des têtes

respectivement

normales

(dégradée

vers le

violet)

et de

rebroussement

(dégradée

vers le

rouge)

d’une même

bande,

nous avons

programmé

la résolution

numérique

de

l’équation

du troisième

degré

dérivée de

(2.2)

en

utilisant les résultats

approchés

que nous venons de citer. Les ordres de

grandeur

de la somme et du

produit

des racines de cette

équation

nous

permettent

de conclure que c’est la branche P

qui

est à

l’origine

du

rebroussement de

dégradé.

A

partir

des valeurs de mT et

m* T,

nous calculons

v*(mT) - v(mT) et

nous compa-

rons aux résultats de mesure. La

première tentative, qui

s’était soldée par un

échec,

nous a

cependant permis

de remarquer que la moindre variation de

Bv

et

D,,

entraîne une modification

importante

de la

valeur de

v*(mT) - v(mT).

Nous avons donc

corrigé

ces coefficients de

façon

à faire coïncider les résultats du calcul et ceux de la mesure. Nous remarquons alors que, si la formule

(3.2)

convient

parfaitement

pour

représenter D,,

en

revanche,

nous devons

écrire :

Il en résulte pour les constantes de rotation les valeurs

indiquées

dans le tableau IV.

TABLEAU IV

DISCUSSION : :

e La bande 9-8 se

présente

sous la forme d’un

maximum d’intensité

dégradé

dans les deux sens. Il

s’agit

d’une bande en

flamme

pour

laquelle

la courbe

v =

f(m)

manifeste un

point

d’inflexion.

e Nous ne

séparons

pas, à une

exception près,

les

rebroussements de

dégradé

relatifs aux deux

isotopes.

Ceci est dû au fait que l’intervalle

vT

et

v*i

est très

(7)

322

faible. Le calcul et un

enregistrement micro-photo- métrique

nous confirment ce résultat :

4. Conclusion. -

Appelons :

De : l’énergie

de dissociation de la

molécule,

re : la distance internucléaire au repos,

ke :

la constante de

rappel

de l’oscillateur anharmo-

nique

pour des

déplacements

infiniment

petits.

Les résultats

numériques précis

que nous venons de

donner nous

permettent

d’écrire les

caractéristiques

des états observés des molécules AuGa :

Cette méthode a

également

été

appliquée

avec succès

à la molécule CuBi

[9], [10]

dont le

spectre

visible

présente

un

aspect analogue

à celui de la molécule

AuGa.

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301.

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