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Détermination de la structure de bande de MoTe2-x à partir de l'étude de phénomènes de transport

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00208519

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208519

Submitted on 1 Jan 1976

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Détermination de la structure de bande de MoTe2-x à partir de l’étude de phénomènes de transport

A. Conan, M. Zoaeter, G. Goureaux

To cite this version:

A. Conan, M. Zoaeter, G. Goureaux. Détermination de la structure de bande de MoTe2-x à par- tir de l’étude de phénomènes de transport. Journal de Physique, 1976, 37 (10), pp.1233-1240.

�10.1051/jphys:0197600370100123300�. �jpa-00208519�

(2)

DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE DE BANDE DE MoTe2-x

A PARTIR DE L’ÉTUDE DE PHÉNOMÈNES DE TRANSPORT

A.

CONAN,

M. ZOAETER

(*)

et G. GOUREAUX

Laboratoire de

Physique

du Métal et

d’Electronique, B.P.1044,

44000

Nantes,

France

(Reçu

le 5 mars

1976, accepte

le 20 mai

1976)

Résumé. 2014 Des mesures de pouvoir

thermoélectrique

et de résistivité électrique ont été effectuées dans un domaine étendu de température sur des échantillons massifs MoTe2-x. Les résultats expéri-

mentaux sont analysés en terme de conduction parallèle dans des états étendus et localisés. L’accord entre résultats théoriques et expérimentaux est très satisfaisant. Les composés étudiés sont de type n à basse température et de type p dans le domaine intrinsèque. Une représentation schématique de la

structure de bande des échantillons est déduite des résultats théoriques.

Abstract. 2014 Thermoelectric power and electrical resistivity measurements have been performed

over a wide temperature range on bulk MoTe2-x compounds. The experimental results are analysed

on the basis of parallel conduction in extended and localized states. The agreement between theore- tical and experimental results is quite good : The samples are found to be n

type

in the low temperature range and p type in the intrinsic domain. A schematic representation of the band structure is given.

Classification Physics Abstracts 8 . 138 - 8 .220 - 8 .228

1. Introduction. - Les

proprietes 6lectriques

de

composes

a structure lamellaire de type

MX2 (ou

M

est un metal et X un element du groupe VI B :

Se,

Te

ou

S)

ont 6t6 étudiées par de nombreux auteurs et la

plupart

des r6sultats obtenus ont ete resumes par Wilson et Yoffe

[1].

Dans bon nombre de ces travaux il a ete montre que la conductivite

6lectrique

d6croit

exponentiellement quand

la

temperature

augmente.

Les

energies d’activation,

d6duites des pentes des

graphes

Ln a =

f ( 1 / T),

croissent

r6guli6rement [2, 3].

Ce

phenomene

n’est pas

particulier

aux dichal-

chog6nures,

ainsi par

exemple

Harris et coll.

[4]

trouvent

jusqu’a

quatre valeurs distinctes

d’6nergie

d’activation pour des

composes

temaires

TI2Sex Te1-x

entre 77 K et 300 K. Les mesures de

pouvoir

thermo-

6lectrique (P.T.E.)

sont moins

fr6quentes, principale-

ment a cause de la difficult6 de mesurer de faibles tensions sur des mat6riaux fortement r6sistifs. Dans

un article recent

[5]

nous avons étudié le

pouvoir thermoélectrique (P.T.E.)

de

composes MoTe2_x

et

MoSe2 _x

de 130 à 300 K et

expliqu6

le comportement de nos 6chantillons en terme de semi-conducteurs

non cristallins. Pour pousser

plus

avant

1’analyse

nous avons

complete

ces r6sultats en

61argissant

le

domaine de

temperature

et en effectuant des mesures

de conductivite

electrique.

A basse

temperature

les

energies

d’activation obte-

nues a

partir

des courbes de thermoéIectricité sont

inferieures a celles d6duites des courbes de resistivite.

Plusieurs

explications

ont ete

propos6es

pour

expliquer

cette difference.

Cohen,

Fritzsche et

Ovshinsky [6]

ont

propose

un modele de bande

(C.F.O.) qui

fait

intervenir des 6tats localises aux extr6mit6s des bandes de valence et de conduction. Ces 6tats localises sont

supposes

etre suffisamment 6tendus pour

qu’il

y ait recouvrement des queues de bande conduisant a une densite d’6tats finie au milieu de la bande interdite. Ce modele assure

1’autocompensation

du

semi-conducteur et fixe le niveau de Fermi au voisi- nage du milieu de la bande interdite. Davis et Mott

[7]

supposent que les 6tats localises s’6tendent moins loin dans le cristal et proposent l’existence d’une bande de niveaux

compensateurs

au

voisinage

du milieu

de la bande interdite

provenant

de liaisons insatis- faites. Ces deux modeles sont tres voisins car tous deux utilisent le concept d’6tats localises dans les queues de bande. Plus

r6cemment,

Emin

[8]

a

propose

une

approche

diff6rente pour la

comprehension

des

propri6t6s 6lectriques

des semi-conducteurs non cris- tallins : la

presence

de desordre dans un materiau

non cristallin tendrait A ralentir un porteur, ce ralen- tissement

pourrait

conduire a la localisation de ce

dernier

et si celui-ci reste suffisamment

longtemps

a un site

atomique

pour

qu’un rearrangement

ato-

mique puisse

se

produire,

il induirait les

d6placements

d’atomes en son

voisinage immédiat,

cr6ant ainsi un

petit polaron.

Un certain nombre de r6sultats

exp6-

rimentaux

[9, 10]

ont pu etre

expliqucs

a l’aide de ce

modele.

(*) Attach6 de Recherche au C.N.R.S. Liban.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197600370100123300

(3)

1234

Dans cet

article,

nous avons cherche un modele de bande

susceptible d’expliquer

de

façon

satisfaisante les r6sultats

experimentaux

de mesures de conduc- tivity

electrique

et de P.T.E. effectuees sur trois

composes

de type

MoTe2-x

entre 100 K et 500 K.

2. M6thode

exp6rimentale.

- 21 PREPARATION. - La

preparation

des echantillons a ete d6crite

prece-

demment

[5].

Des

poudres

tres fines sont

melangees

dans des

proportions

bien d6termin6es

puis plac6es

dans des

ampoules

scell6es sous vide pour etre chauf- f6es a 680 °C

pendant plusieurs jours.

Le

produit

obtenu est alors

broy6,

enferme dans une

ampoule

scellee sous vide et a nouveau

porte

a 680 °C

pendant

trois semaines. Le

compose

est alors refroidi pro-

gressivement puis

fortement

comprime (103 bars/cm2)

sous forme de barreaux de I x 2 x 12 mm. La

compacit6

des 6chantillons est de 1’ordre

de

60 a 70

%.

Afin de mettre en evidence une eventuelle influence de

l’oxyg&ne

sur les

proprietes physiques

des echan-

tillons

fabriques,

nous avons

prepare

des

produits

de

meme

composition,

d’une

part

sous vide

primaire ( 10 - 2 torr), puis

secondaire

( 10 - 5 torr)

et d’autre part sous

atmosphere

inerte

(He, Ar).

Aucune diffé-

rence notable n’est apparue entre les

proprietes

de ces

echantillons

bien’que

1’etude du

systeme

Se-Te au

voisinage

du

point

de fusion

[12]

ait montre que des variations de densite d’etats dans le

pseudo-gap

de la bande interdite sont induites par des

impuretes d’oxygene.

Par contre, l’influence de la

temperature

a

laquelle

sont

prepares

les 6chantillons est tres

importante.

Les 6chantillons etudies dans cet article ont ete chauffes a une

temperature legerement supe-

rieure

(680 °C)

a celle citee dans

[5].

Ceci se

traduit,

par

exemple

pour le

compose stoechiometrique MoTe2,

par une variation du P.T.E. a basse

tempe-

rature de la forme

au lieu de

Des

analyses

de diffraction X et des mesures

gonio- metriques

ont montre que les echantillons

pr6sentent

une forte

anisotropie

cristalline

(comme

nous 1’avons

deja signale [5]

les cristallites ont tendance a orienter leur axe c

parallelement

a la direction de

pression).

Cette

anisotropie

est due a la structure lamellaire du

compose MoTe2.

En

effet, MoTe2 pr6sente

une

structure en couches TeMoTe-TeMoTe... Dans

chaque couche,

les liaisons sont tres fortes

(elles

sont en

partie

covalentes et en

partie ioniques)

tandis

qu’il

n’existe

qu’une

faible

energie

d’interaction entre les couches : d’ou

1’anisotropie.

Les mesures de conductivite effec- tuees au laboratoire

parallelement

et

perpendicu-

lairement a 1’axe c ont confirm6 cette

anisotropie.

On constate que seuls les facteurs

pr6exponentiels

des conductivit6s sont modifies. Dans cet

article,

nous n’avons

reporte

que les r6sultats des mesures

effectu6es selon 1’axe c.

2.2 POUVOIR

THERMOÉLECTRIQUE.

- Le P.T.E. à basse

temperature

a 6t6 mesur6,i 1’aide d’une m6thode d6crite

précédemment [11]

et modifi6e

[5]

pour 1’etude d’6chantillons fortement resistifs. Pour des

tempe-

ratures

sup6rieures

a l’ambiante nous avons realise

une seconde cellule de mesure. La difference essentielle existant entre cette cellule et la

precedente

est que la difference de

temperature

entre les faces de 1’6chantil- lon est mesur6e a 1’aide d’un

thermocouple

cuivre-

constantan monte en diff6rentiel

(Fig. 1).

L’extremite du

thermocouple qui

n’est pas en contact direct avec

l’échantillon est situ6e du cote du four

regule (four haut) qui

maintient la face

superieure

de 1’echantillon a

temperature

constante

(To).

Un four auxiliaire

permet

de faire varier la

temperature

de la face inf6- rieure de 1’echantillon. Cette methode permet d’utiliser

une table tracante

qui

donne directement la variation de la f.e.m.

thermo6lectrique

de 1’echantillon par rapport au cuivre

(voie Y)

en fonction d’une E6.m.

proportionnelle

a la difference de

temperature (voie X).

La pente de la droite obtenue conduit a la valeur du P.T.E. cherché. Cette dernière

m6thode,

bien

qu’un

peu moins

precise

que la

premiere,

donne des resultats

tres satisfaisants

(1’ecart

observe entre les deux types de mesures n’excede

jamais

4

%).

FIG. 1. - (1) Fil de cuivre. (2) Fil de constantan. (3) Echantillon.

(4) Four regule a une temperature To. (5) Four a temperature

variable.

2 . 3 MESURE DE LA RESISTIVITE. - La resistance des 6chantillons a ete mesuree par une methode

classique.

Contrairement aux r6sultats obtenus en thermo-

electricity

les courbes obtenues

presentent

un

phe-

nomene

d’hysteresis

et les

propri6t6s

ne se stabilisent

qu’apres

de nombreux

cycles

de

chauffage.

II a donc

ete necessaire de recuire

plusieurs fois,

sous atmo-

sphere inerte,

les echantillons. Ces recuits ont ete effectués a des

temperatures

n’excedant pas 460 K

(par

crainte

d’6vaporation

de

"tellure).

De

plus,

la

resistance des 6chantillons

pastilles depend

fortement

(4)

de la

pression

exercee sur les faces de 1’echantillon.

Aussi est-il difficile de d6finir une valeur

precise

de la

conductivite

6lectrique.

On constate

cependant

que

quelle

que soit la

pression exerc6e,

les pentes des courbes Ln 6 =

f(1/7")

ne sont pas modifi6es. Toutes les mesures ont ete effectu6es sous la meme

pression (exercee

par un ressort sur les faces de

1’echantillon).

Les 6chantillons ne sont pas frittes mais constitu6s de

poudres

tres fines

(diametre

des

grains :

5-6

u)

fortement

comprimees.

La resistance de contact entre les cristallites diminue

lorsque

la

pression croit,

ce

qui

modifie le facteur

preexponentiel

de la conductivite.

Dans le domaine de

temperature etudie,

il ne se

produit

pas de

phenomene

de diffusion

intergranu-

laire. En

effet,

un tel processus serait

thermiquement

active et l’influence de la

pression

se traduirait par

une modification des pentes des courbes de conduc-

tivit6,

ce

qui

n’est pas le cas.

3. Resultats. - 3.1 CONDUCTIVITE ELECTRIQUE. - Le modele

propose

par Davis et Mott montre que trois m6canismes distincts interviennent dans le

pheno-

mene de conduction :

- A tres basse

temperature.

- Conduction par sauts entre 6tats localises au niveau de Fermi. Si les sauts n’ont lieu

qu’entre proches voisins,

la conduc- tivite

6lectrique

est alors donnee par une

expression

de la forme :

ag

est une

constante, k

la constante de

Boltzmann,

T la

temperature

absolue et

E3 1’energie

d’activation pour la conduction par sauts. Si la

temperature

est

abaiss6e,

les porteurs auront tendance a sauter a des distances

plus grandes

pour trouver des sites

6nerg6ti-

quement

plus proches

que ceux des voisins immediats et la

dependance

en

température

de la conductivite devient :

- A

température plus

elevee. - Conduction par sauts des porteurs localises dans les queues de bande.

Si,

dans les queues de bande

(Fig. 2)

on suppose une mobilite constante et une variation lin6aire de la densite

d’6tats,

on a pour une conduction par elec- trons :

il vient alors

FIG. 2. - Structure de bande des trois composes a : MoTe2, I = 0,45 eV; b : MoTe,,99, 1 = 0,40 eV; c : MoTel,98, 1 = 0,38 eV.

W est

1’energie

d’activation pour la conduction par sauts.

EF 1’energie

de

Fermi, Ec 1’energie

d’un electron

au bas de la bande de conduction et

EA 1’6nergie

d’un electron au bas de la queue de bande des 6tats localis6s.

- A des

températures

encore

plus

elevees. - Con-

duction des

porteurs

dans les 6tats 6tendus au-dessus de

Ec

ou au-dessous de

Ev.

On obtient alors :

pour une conduction par trous.

Des mesures

d’absorption optique

montrent que

EF - Ev

varie lin6airement avec la

temperature [13]

FIG. 3. - Variation de la conductivite electrique Q =

¡(103fT).

Les courbes theoriques sont en trait plein, les 0 d6signent les points exp6rimentaux. (1) MoTe2 ; (2) MoTe1,99; (3) MoTe1,9S.

(5)

1236

La pente de la courbe Ln a en fonction de

1 /T

peut

conduire,

a haute

temperature,

a la determination de

(EF - Ev)o.

La conductivite mesuree

experimentalement

est

la somme de ces trois contributions :

Les resultats

exp6rimentaux

relatifs a la conduc- tivite

electrique

des

composes MoTe2, MoTe1,99

et

MoTel,98

sont donnes

figure

3. Les courbes

th6oriques

de Ln a en fonction

103/T

sont trac6es en traits

continus et satisfont a des

expressions

de la forme :

ou Q1

repr6sente

la contribution des trous des 6tats 6tendus de la bande de valence et (J 2 celle des electrons localises dans la queue de la bande de conduction.

Les constantes

(EF - Ev)o, y, (EA - EF),

W et le

rapport

co/co

peuvent tous etre deduits des resultats relatifs au

pouvoir thermoélectrique.

3. 2 POUVOIR THERMOELECTRIQUE. - Les courbes du P.T.E. des trois

composes

etudies en fonction de la

temperature

sont

reportees figure

4. Les courbes

theoriques

satisfont a des

equations

de la forme :

S,

6tant le P.T.E. relatif aux 6carts 6tendus de la bande de valence :

FIG. 4. - Courbes experimentales S = f(10’IT). 0 MoTe2 ;

0 MoTe1,99 ; MoTel,9g.

S2

le P.T.E. relatif aux 6tats localises dans la queue de la bande de conduction :

4. Discussion. -

Composé st0153chiométrique MoTe2.

- La courbe de la

figure

5

represente

la variation du P.T.E. de

MoTe2

en fonction de

103/T.

A basse

temperature,

la variation du P.T.E. est lin6aire

(U2 >> a,)

et S ~---

S2.

La pente de

1’asymptote

a la

courbe a basse

temperature

permet de determiner la valeur de

(EA - EF)o

=

0,083 eV,

r6sultat que nous avions

pr6c6demment

annonc6

[5].

L’intersection de cette

asymptote

avec l’axe des ordonn6es permet de determiner la valeur de y de

1’expression (3)

car

C1/C c>5

2. 11 vient :

A haute

temperature, l’asymptote

a la courbe de thermoélectricité est donnee par

1’6quation (6)

L’ordonn6e a

l’origine

est connue

FIG. 5. - (1) Graphe du P.T.E. des electrons des etats localises 103 dans la queue de bande de conduction S2 = -

83 103

+ 628.

T

(2) Graphe du P.T.E. des trous de la bande de valence

(3) Contribution des etats localises. (4) Contribution des etats etendus. (5) Est la somme des graphes (3) et (4). Les 40 representent

les points experimentaux.

(6)

suffit de remarquer que si

S, = S2 1’equation (5)

montre

que S

=

Sl

=

S2.

Cette asymptote passe donc l’intersection de la droite

representative

de

S2

et de la courbe

exp6rimentale

donnant S. La pente de la droite passant par ce

point

commun et d’ordon-

n6e a

l’origine -

y +

k,

permet de determiner

Les

expressions th6oriques

de

81

et

S2

sont alors

connues.

En resume on trouve :

La courbe de la

figure

4 montre que le P.T.E. de

MoTe2

passe par une valeur maximale pour

Le

systeme d’6quations

et

permet de determiner la valeur moyenne de

1’energie

d’activation pour faire un saut

(W

dans

(1))

ainsi

que le

rapport

Nous avons trouve W =

0,074

eV.

Les valeurs de 61 et (J 2 n’intervenant que par leur rapport dans

(5),

nous avons calcule pour diverses valeurs de

103/T

les contributions

respectives

des

m6canismes de conduction par sauts

(dominant

à

basse

temperature)

et de conduction dans les 6tats etendus de la bande de valence. Les resultats obtenus sont donnes sur la

figure

5.

Pour calculer la conductivite

electriquc

Q on

determine

en choisissant une valeur

exp6rimentale quelconque

de la conductivite. En effet on sait calculer (6,(X)/(J"1(X) = oc(xl or

ce

qui

permet de determiner la valeur de

6°1

il vient :

L’accord entre les valeurs

theoriques

et

exp6rimen-

tales

(Fig. 3)

est satisfaisant.

Remarque.

- Pour effectuer ces

calculs,

nous avons

suppose

que les electrons de la bande de conduction

n’apportaient

aucune contribution a la conductivity

electrique.

En

effet,

des mesures

d’absorption optique [14, 15].

montrent que la

largeur

de bande de

MoTe2

est de

1,0

eV

(Eindirect

=

1,0 eV, Edirect

=

1,1 eV),

ce

qui

situe la bande de conduction a

0,55

eV au- dessus du niveau de Fermi. 11 est donc normal que cette contribution n’intervienne pas dans le domaine de

temperature

étudié.

Nous avons aussi

n6glig6

la contribution due aux

6tats localises dans la queue de la bande de valence.

Le bon accord des valeurs

exp6rimentales

et

theoriques

laisse supposer que ces etats s’etendent peu dans la bande interdite.

Si on

prend

pour

largeur

de bande

1’expression

de (J 2 est :

et le

rapport

des facteurs

pr6exponentiels

est

valeur en excellent accord avec les ordres de

grandeur proposes

par Mott

[13].

Le modele de bande que nous proposons pour le

compose stcechiometrique MoTe2

est donne

figure

2a.

Y est

représentée

la densite d’6tats des niveaux localises

au

voisinage

de la bande de valence

qui

s’6tendent

jusqu’a EB.

11 est

impossible

de

pr6ciser

1’etendue de ces

6tats dans le cristal

puisque

cette contribution est

n6gligeable

par rapport aux autres contributions.

On peut

cependant

affirmer que ces 6tats s’6tendent moins que les etats localises au

voisinage

de la bande de conduction. De

meme,

les valeurs des

densit6s

d’etats

N(Ec)

et

N(Ev)

ne sont pas connues car leur determination necessite la connaissance des mobilites des trous de la bande de valence et des electrons des 6tats localises au

voisinage

de la bande de conduction.

On peut

cependant

en donner un ordre de

grandeur.

En effet :

J.lh = mobilite des trous de la bande de

valence,

it, = mobilite des electrons localises au

voisinage

de

la bande de conduction.

Si on

prend

pour la valeur 12

cm2/V

trouvee

par Hicks sur

MoTe2 [16]

et ,ue ~

10-2 cm2/V

s

(6

x

10-3 CM2/V

s pour Se

[17]),

il vient :

(7)

1238

soit

Enfin,

etant donnees les

imprecisions qui

existent

sur toute mesure

exp6rimentale

et en

particulier

sur

celle du P.T.E. ou la

precision

est de l’ordre de 7

%, certaines valeurs,

et en

particulier

celle de

1’6nergie

W

de saut

(hopping),

ont dû être

légèrement

modifiées

pour

optimiser

au mieux les resultats obtenus tant en

thermoelectricite

qu’en

conductivite

electrique.

-

Composés

non

st0153chiométriques MoTel,99

et

MoTel,98-

- Les resultats

th6oriques

et

exp6rimen-

taux sont

reportes

sur les

figures

6 et 7. L’etude faite a tres basse

temperature [5]

a montre que le P.T.E.

103

FIG. 6. - (1) Graphe de S2 = - 83

103

+ 524. (2) Graphe de

T

S, = 397

103 _

103 610. (3) Contribution des etats etendus. (4) Con-

T

tribution des etats localises. (5) Est la somme des deux contri- butions (3) et (4), les 40 representent les points experimentaux.

103

FIG. 7. - (1) Graphe S2 = - 83 T + 452. (2) Graphe

(3) Contribution des etats etendus. (4) Contribution des etats localises. (5) Est la somme des deux contributions (3) et (4), les 0

representent les points experimentaux.

des 6chantillons non

stcechiometriques MoTe2 _x

est

de la forme :

Cette relation montre que la

position

des niveaux localises par rapport au niveau de Fermi est

identique

a celle du

compose stcechiometrique

et que seule la constante y, li6e a la variation du niveau de Fermi

avec la

temperature,

est modifi6e. Ces resultats ne

sont pas en contradiction avec le modele

propose

car

le niveau de Fermi est

épinglé

au

voisinage

immédiat

des 6tats localis6s. En outre, la variation du niveau de Fermi avec la

temperature

est liee a la concen-

tration en

impuret6s.

Les resultats

exp6rimentaux

ont donc ete

exploites

en red6terminant la constante y et en suivant le meme cheminement que pour le

compose stcechiometrique.

Les resultats obtenus sont :

MoTe1,99

les

energies

d’activation sont

exprim6es

en eV

Si on suppose que la

largeur

de bande

(Ec - Ev)

n’a

pas

change, 62

s’ecrit :

et le rapport des facteurs

préexponentiels

des conduc- tivit6s

6lectriques

est

Les

figures

2b et 2c

repr6sentent

les modeles de

bande

qui correspondent

a ces valeurs.

(8)

De

meme,

Q2 s’ecrit

et le

rapport

des facteurs

preexponentiels

est :

Ces resultats montrent un

16ger d6placement

du

niveau de Fermi

(0,05

eV pour

MoTe 1, 99

et

0,07

eV

pour

MoTel,98)

vers la bande de

valence,

du a 1’exces

d’atomes de

molybdene (ou

aux lacunes de

tellure).

De

meme,

la constante

6°1

de

(2) qui,

pour le modele

propose,

s’6crit :

ou a est la distance

interatomique

et

N(Ev) la

densite

d’etats, suppos6e

constante, de la bande de valence est divisee par 3 entre le

compose stcechiometrique

et

MoTel,gg, puis

semble ne

plus

varier

lorsqu’on

augmente le nombre

d’impuret6s.

Parallelement,

la densite d’6tats des niveaux loca- lises augmente

regulierement

de

M oTe2

a

MoTe1,9s’

Ceci conduit a une

augmentation

du facteur

prcexpo-

nentiel

de U2

et a une diminution de

1’energie

de

hopping (w oc 3 1 ). N(E)

Ces deux variations

agissent

dans le meme sens pour augmenter la contribution du terme U2 par rapport a 6 1. Ceci se traduit sur les courbes de la

figure

4

par un

deplacement

du maximum de la courbe de thermoelectricite vers les

temperatures

elevees. Le

terme

preexponentiel 62Z

est

proportionnel

a la

densite

d’etat dans la bande de conduction tandis que

1’energie

de

hopping W

lui est inversement

proportionnelle.

Nous avons donc form6 le

produit Q2

x W pour les trois

composes

etudies. Ces r6sultats sont

report6s

sur le tableau

ci-apres :

La loi de variation

ag

x W ~ Cte semble donc bien vérifiée pour les

composes

non

stcechiometriques qui

recelent un nombre

important d’impuretes.

11 est

normal de trouver une valeur

plus

faible pour la stoechiometrie

qui

tend vers

l’intrinseque.

Donc, plus

le nombre d’atomes de Mo en exces

croit, plus

le materiau se comporte comme un semi- conducteur a bande 6troite.

Cependant,

on ne

peut

alors

plus negliger

la contribution des niveaux localises

au niveau de Fermi. Cette contribution intervient

d6jd

a basse

temperature (103/T

>

5)

pour les

composes MoTci 99

et

MoTel,98

ou tant du

point

de vue de la

conductivite

6lectrique

que du P.T.E. les courbes

exp6rimentales

s’6cartent des courbes

th6oriques.

Comme le

signale Mott,

une telle contribution doit se

traduire par

1’apparition

d’un P.T.E. de meme type que celui que l’on observe pour les metaux

(lin6aire

en

T)

car il existe une

densit6

d’etats finie au niveau de Fermi. C’est un r6sultat que nous avions trouve

[5].

De

meme,

la conductivite

6lectrique

doit croitre

(addition

d’un terme 63 oc exp -

(AIT) 1/4).

On tend

vers un 6tat

quasi-metallique..

Conclusion. - Deux

hypotheses pouvaient

etre

envisag6es

pour etudier le comportement des

composes

6tudi6s.

Le modele d’un semi-conducteur cristallin

compens6

dans

lequel

se

produit

un

phenomene

de conduction par

impuretes.

Celui-ci nous est apparu insuffisant pour rendre compte de la valeur elevee de la resistivite de nos echantillons.

Le modele

(CFO-Mott) qui

conduit a un excellent

accord entre les resultats

theoriques

et

experimentaux

tout en

respectant

les ordres de

grandeurs respectifs

des constantes

préexponentielles

et des

energies

d’acti-

vation. Le choix d’une variation de la densite d’etats des niveaux

localises,

lin6aire en

6nergie,

s’est av6r6 le meilleur. Nous avons test6 deux autres

types

de variations :

et

La

premiere

forme conduit a une

6nergie

d’acti-

vation

(Ev - EF) ‘trop

faible tandis que la seconde conduit a une valeur trop 6lev6e. 11 est evident que les valeurs trouv6es ne sont valables que pour un modele donne. 11 est

cependant remarquable

de constater

que pour le

compose stcechiom6trique MoTe2

les

valeurs des

energies

d’activation d6duites des r6sultats

experimentaux

sont tres voisines de celles trouvees par d’autres m6thodes

exp6rimentales (mesures opti- ques).

La

precision

des r6sultats obtenus est essen-

tiellement due a la variation

rapide

des fonctions

exponentielles,

ce

qui

conduit a effectuer les calculs

avec un minimum de quatre d6cimales pour les

energies

d’activation.

(9)

1240

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