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De quelques cas de gangrène pulmonaire consécutifs à la grippe · BabordNum

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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE

IDE BOE.lDEA.XJX;

ANNÉE 1894-95 110

DE

QUELQUES CAS

GANGRÈNE PULMONAIRE

CONSÉCUTIFS

A

LA GRIPPE

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 31 JUILLET 1895

Joseph LAFFITTE

à Nogaro (Gers), le 23 décembre 1863.

EXAMINATEURS IDE LA THEi

MM. FERRE, PICOT,

AUCHÉ,

VILLA R,

professeur, président.

professent^ j agrégé,

agrege,

juc/es.

Le Candidat répondra aux questions qui lui serontfaitessur les diversesparties de l'enseignementmédical

—vi»

BORDEAUX

Imprimerie

Vve Cadoret

17 Rue Montméjan 17

1895

(2)

trriTC

DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

Clinique médu aie Clinique chirurgicale

M. PITRES Doyen.

PROFESSEURS :

MM, MKTÈ.

| professeurs honoraires.

MM. PICOT.

PITRES.

DEMONS.

Pathologie interne

Pathologie et thérapeutique générales Thérapeutique

Médecine opératoire Clinique obstétricale

Anatomie pathologique

Anatomie

Histologie et Anatomie générale Physiologie

Hygiène

Médecine légale Physique

Chimie

Histoire naturelle Pharmacie Matière médicale Médecine expérimentale Clinique ophtalmologique

Clinique des maladies chirurgicales des enfants.

Clinique gynécologique

AGREGES EN EXERCICE SECTION DE MÉDECINE

Pathologie interne et Médecine légale

LANELONGUE.

DUPUY.

VERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

MOUSSOUS.

COYNE.

BOUCHARD.

VIAULT.

JOLYET.

LAYET.

MORACHE.

BERGONIÉ.

BLAREZ.

GUILLAUD.

FIGUIER.

DE NABIAS.

FERRc..

BADAL.

PIÉCHAUD.

BOURSIER.

MOUSSOUS.

DUBREU1LH.

MESNARD.

CASSAËT.

AUCHÉ.

Pathologieexterne.

Accouchements

SECTION DE CHIRURGIE ET ACCOUCHEMENTS

l POUSSON.

DENUCE.

VILLAR.

i RIVIÈRE.

I CHAMBRE .ENT.

SECTION DES SCIENCES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES

A , f D, , |MM. princeteau.

Anatomie et Physiologie, j pq Histoire naturelle. N.

SECTION DES SCIENCES PHYSIQUES

Physique , MM. SIGALAS.

Chimie et Toxicologie DENIGES.

Pharmacie BARTHE.

COURS COMPLEMENTAIRES Clin, interne des enfants

Gliu. des mal. sypliil. el cutan...

Clin, des mal. des voiesurin....

Mal. dularynx,desoreillesetdunez.

II. A.MOUSSOUS DUBREUILH.

POUSSON.

MOURE.

Maladies mentales.... MM. RÉGIS.

Pathologie externe .. DENUCE.

Accouchements... RIVIÈRE.

Chimie DENIGÈS.

Zoologie BEILLE.

LeSecrétaire de la Faculté, LEMAIRE.

* Par délibération du 5 août 1879, la Faculté aarrêté que lesopinions émises dans les

» Thèses qui lui sontprésentées doivent être considérées comme propres à leursauteurs

% et qu'elle n'entend leur donner ni approbation ni improbation.»

(3)

A LA

MÉMOIRE

DE MON

VÉNÉRÉ PÈRE

A MA MÈRE

A MA FEMME ET A MA PETITE

JEANNETTE

A MA FAMILLE

A MON VIEIL AMI P. SAUBUSSE

(4)

'■--M

,

1

(5)

A MES MAITRES

l'école d'alger et de l'hôpital civil de mustapha

A mes amis

les Docteurs COUÉCOU et F. BASSÈRES

Hommagede gratitude.

A TOUS MES CAMARADES

du lycée et de l'école de médecine d'alger

(6)

*

m

-

*. £~r

/

(7)
(8)

,

<■: «■

Jt

m

Kv

. '

mi

.

(9)

Avant de commencer notre travail, nous avons un devoir à

remplir, celui de témoigner

notre

reconnaissance à

tous ceux de nos maîtres de l'École

d'Alger

et

de l'hôpital de Mustapha

qui nous ont

aidé de leurs leçons

et

de leurs conseils.

Nousdirons

plus particulièrement merci

à

M. leD1'Caussidou,

dans le service

duquel

nous avons

lait les premiers

pas

de

notre carrière

hospitalière

et

aussi

à son

vénéré prédécesseur,

le Dr Collardot.

M. le Dr A. Cochez,

professeur suppléant

à

l'École de méde¬

cine, nous permettra

de

lui

adresser ici l'hommage public de

notre reconnaissance pour

l'intérêt qu'il

nous a

toujours témoi¬

gné et

les

petites

leçons dont il était forcé de

se montrer trop

avare à notre gré.

Quant à M. le

professeur

Moreau, en

qui

nous avons

trouvé

à la fois le maître et l'ami,

qu'il veuille bien

nous

laisser dire

ici, pour tout

éloge,

que

le souvenir de

nos

bonnes causeries

du matin ne nous quittera pas

de sitôt.

Nous devons aussi un souvenir

particulier

à

M. le Dr Saliège

et à son interne M. Bourlier, qui ont

bien, voulu

nous

fournir

deux des observations

publiées dans

notre

travail.

Quenos maîtres de la

Faculté de Bordeaux

nous permettent

de leur témoigner notre

gratitude

pour

leur bienveillant

ac¬

cueil. Nous n'avons

qu'un

regret à

exprimer, c'est d'avoir

passé trop peu

de

temps près

d'eux

et

d'être obligé de

renon¬

cer si tôt à leurs savantes leçons.

Enfin que M. le

professeur

Ferré,

qui

a

bien voulu

nous

faire

l'honneur

d'accepter la présidence de

notre

thèse, veuille bien

agréer

l'hommage de

notre

profonde reconnaissance.

(10)
(11)

DE QUELQUES CAS

DE

GANGRÈNE PULMONAIRE

CONSÉCUTIFS A LA

GRIPPE

INTRODUCTION HISTORIQUE

Il suffit de

parcourir les innombrables travaux qui ont été

publiés durant

ces

dernières années

sur

la grippe, pour s'aper¬

cevoir bien vite que ce ne sont pas tant ses

manifestations

thoraciques que ses

complications extra-pulmonaires qui ont

occupé

l'esprit du monde médical.

En dehors des communications des

bactériologistes

sur

les

résultats divers de leurs recherches, nous trouvons une quan¬

tité de relations de faits et d'affections, qui tout

d'abord

semblent absolument étrangères à

la grippe, telle du moins qu'on l'avait envisagée jusqu'ici. Et cependant ces faits sont

si nombreux, ils

paraissent avoir été si sérieusement observés

qu'il est

impossible de

ne

point voir entre

eux

et la maladie

première un rapport

d'effet à

cause.

L'influenza n'est donc

plus le catarrhe broncho-pulmonaire banal,

ce

n'est plus seu-

(12)

lement une affection locale des voies

respiratoires, elle

devient une maladie infectieuseau même titre que la

typhoïde,

la variole, la scarlatine, etc., etc.; comme elles, elle peut donner lieu à des affections consécutives plus ou moins gra¬

ves et intéressant telle ou telle partie

de l'économie.

Partant de cette idée fournie par l'observation des faits cli¬

niques,

les bactériologues

se sont

livrés

à

de longues

et minu¬

tieuses recherches; et, si le résultat n'a pas été

identique

pour tous, les communications

de

MM. Roux, Pittion et Teis-

sier (de Lyon) et celles plus récentes

de

notrecamaradeet ami

le Dr Jarron, sur la nature et le polymorphisme de l'agent

pathogène de

l'influenza, viennent

jusqu'à

un certain point

expliquer la diversité des

opinions émises à ce sujet. Pour

nous, qui' avons suivi de très près

les

travaux

du

Dr Jarron

pendant les

années

1893-94, il

existe

bien

un

micro-organis¬

me pathogène de la

grippe

et ce

microbe

est

bien le diplo-

bacille

déjà

signalé par

l'Ecole lyonnaise.

La nature infectieuse de la grippe étant ainsi

hors de doute,

il n'y avait

plus

lieu d'être surpris de la variété de ses mani¬

festations ou des accidents que l'on voyait survenir

dans

son

cours ou dans sa convalescence. Pourquoi en

aurait-il

été

autrement pour cette maladie que pour

la typhoïde

ou

la

va¬

riole, par exemple? Non pas que nous

regardions chacune de

ces affections bizarres survenant dans le cours ou la convales¬

cence de l'influenza comme directement imputable à l'élément pathogène, non. Mais, comme le disait M. le

professeur

Bou¬

chard à la séancede l'Académie de médecine le 28janvier 1890,

à propos

des

pneumonies

grippales, il

se peut que

la

grippe,

comme tant d'autres circonstances

étiologiques,

ouvre la porte

à des microbes habituellement inoffensifs qui, sous son in¬

fluence, acquièrent une

virulence

qui ne

leur

appartenait pas

ou exaltent une virulence

jusque-là

restée

obscure.

(13)

io

Parmi les maladies

regardées

comme

infectieuses, il n'en

est point

dont les manifestations

se

soient

montrées

aussi

nombreuses et aussi diverses que

celles de l'influenza. Du

côté de l'appareil

cardio-vasculaire,

on trouve

des endocardi¬

tes, des

phlébites, des

gangrènes;

du

côté

du

poumon,

les

pneumonies,

les pleurésies; la grippe

à

forme gastro-intesti¬

nale est

classique, les troubles

nerveux,

les psychopathies,

les

néphrites, les

otites ne se comptent pas.

Si les premiers

faits de

ce genre

surprirent

au

début le

public médical, il n'en est plus

de

même

aujourd'hui.

Néan¬

moins ces relations présentent

toujours

un

certain

intérêt.

C'est ce qui

s'est produit lorsque les

premiers cas

de

gangrè¬

nes consécutives à la grippe

furent signalés;

mais

les

contro¬

verses auxquelles ces

relations donnèrent lieu

sont

bien loin

de celles que suscita la communication

de

Bourgeois

(d'Etam-

pes), à propos

des

gangrènes

dans la fièvre typhoïde.

Il suffit de lire les

comptes-rendus des

séances au cours

desquelles elles furent discutées

pour

s'en convaincre.

Les premières

observations de

ce genre

furent

présentées à

la Société des médecins de la Charité de Berlin, le 23 février 1890, puis le 23

avril de la

même année à

la

Société

nationale

de médecine de Lyon.

Plus tard,

à

la

suite

d'une observation

rapportée par M.

Rendu, la

Société

médicale des Hôpitaux de

Paris s'occupa

de la

question en mars

1891

et en reprit

la dis¬

cussion le mois de juin suivant à la suite

de la

communication

de M. G. Duchesneau, interne des hôpitaux

de

Lyon.

Enfin le

7 décembre 1892, le Dr Mornet dans sa thèse

inaugurale,

réu¬

nit 28 cas de gangrènes

post-grippales recueillis dans les

diverses

publications

médicales ou

dans les hôpitaux de

Lyon.

Depuis la publication du

travail de

M.

le

Dr Mornet,

quelques

autres cas de gangrènes

consécutives

à

la grippe

ont

été

signalés

:

(14)

16

Gusaroff :

Symmetrical

gangr. as

sequelae of Influenza.

—•

In Med. pribaw K.

morsk. sborn. St-Pétersbourg, II, 402-410.

Laurenti (G.):Un caso

di

gangrena

simmetrica di origine spi¬

nal da Influenza. In Riforma

med. di Napoli, 1894, X,

pp.

399-401.

Yeil, Sous le titre de : Note sur un cas

de

grippe à

manifes¬

tations graves, a

publié l'observation d'un

cas

de phlegmon

gangréneux

du dos suivi de

mort,

dans la France méd. Paris,

1894, pp.

433-435.

Le résultat desdiscussions

qui

ont

lieu

sur ce

sujet

a été

de

faire admettre sinon la

fréquence, du moins la possibilité d'ac¬

cidents gangréneux

dans le

cours ou

la convalescence de la

grippe,

bien

que

le mécanisme n'en soit

pas

complètement

élucidé.

Comme nous le disions

plus haut,

on

s'est

surtout occupé,

dans ces quatre ou cinq

dernières

années,

des localisations extra-pulmonaires de l'influenza. 11

en a

été

un peu

de même

pour ses

complications,

et en

particulier

pour ses

complica¬

tions gangréneuses.

Tous les cas rapportés par

le Dl

Mornet sont en

effet des

cas de gangrènes

des membres,

gangrènes

symétriques

ou

non. Les relations des cas de gangrène

du

poumon survenant

à la suite de

pneumonies

ou

de broncho-pneumonies grippales

sont

plus

rares;

soit

que cette

terminaison de la maladie soit

peu

fréquente, soit

que

les cliniciens n'aient

pas

porté de

ce côté leur attention.

Cependant,

en

janvier 1892, M. le professeur Fraenkel

en

rapporte

cinq observations

à

la Société de Médecine interne

de Berlin. Nous ne pensons pas néanmoins

qu'il

ait été le pre¬

mier à

signaler

ce

mode de terminaison de la grippe.

Nous

trouvons en effet dans le Dictionnaire de Dechambre, àl'article

grippe, le

passage

suivant

:

(15)

17

« Une

épidémie de grippe remarquable

par ses

manifesta¬

tions

pneumoniques

a été

observée

à

Toulouse,

en

1874,

par

le

Dr Bonnemaison. Non seulement presque tous

les

cas

de grippe

se

compliquaient de pneumonies, mais à côté de

ces

grippes

et en même temps, on

observait

un

grand nombre de

pneumo¬

nies d'une gravité

insolite,

se

distinguant

par

la marche rapi¬

dement envahissante des lésions, la tendance à la gangrène,

l'adynamie profonde

et

la

mort

rapide

».

Malheureusement,

malgré

nos

recherches, il

nous a été

im¬

possible de

nous procurer

quelques-unes des observations auxquelles l'article précité fait allusion. Nous le

regrettons

vivement, car il eut été intéressant de

rapprocher

ces

faits de

ceux que nous avons

observés nous-même durant les der¬

nières

épidémies de grippe

à

l'hôpital civil de Mustapha.

Pendant les deux années 1893-94, 1894-95, nous avons pu observer dans le service de M. le

professeur

Moreau une série

bizarre de manifestations gangréneusesgraves survenant

dans

le décours de l'influenza, telles que gangrènes

du

poumon,

pleurésies

gangréneuses avec

pneumo-thorax,

etc.

Chez

une

des

malades de la salle Cl. Bernard, qui avait présenté

des

acci¬

dents

méningitiformes durant la grippe, l'autopsie révéla

l'existence d'une

plaque de sphacèle très étendue

sur

la face

postérieure

de l'estomac

et

d'une plus petite du duodénum.

A la suite des premières

constatations de

ce genre, notre

maître avait conseillé à notre excellent ami. M. P. Haffner de recueillir ces faits et d'en faire l'objet

d'une publication.

La

mort vint réduire à néant les projets

de

notre

ami. L'intérêt

que ces observations

pouvaient

présenter,

les

encouragements

de M. le professeur Moreau nous

engagèrent à entreprendre le

travail que notre regretté

camarade n'avait

pu commencer

et à en faire l'objet de notre

thèse.

Nous en avons considérablement modifié le plan

primitif.

3 Laf.

(16)

Afinde lui donnerplus

d'unité,

nous avons

dû éliminer de notre

cadre un certain nombre de Faits, pour ne nous occuper que des cas de gangrène

du

poumon.

Quelques

observations

sont venues

s'ajouter à celles que

nous avionsrecueilliesdansnotre service. La

première, extraite

du Bulletin médical de VAlgérie, a

été publiée

par

M. Scherb,

interne des

hôpitaux,

et

recueillie dans le service de la cli¬

nique

médicale. Une autre nous a été communiquée par notre

maître. Nous en devons une

troisième, inédite, à l'obligeance

de M. M. Bourlier, interne

des hôpitaux

et une

quatrième à

son

chef de service M. le Dr

Saliège, qui l'a recueillie dans

sa clientèle privée.

Les autres ont été prises dans le service de

M. le

professeur Moreau.

Tels sont le sujet et

l'origine de notre travail. Nous aurions

voulu le rendre plus

complet

par

quelques recherches, tant au

point

de

vue

microscopique et anatomo-pathologique qu'au

point de

vue

de l'action des toxines sécrétées par l'agent

pathogène; le temps et aussi les moyens nous ont manqué.

Comptant sur

la bienveillance de nos juges, nous le donnons

dans sa forme la

plus réduite.

Notre

plan

sera

des plus simples. /Vprès avoir rapporté les

faits que nous avons

observés, ou qui nous ont été communi¬

qués, nous

dirons dans un premier chapitre quelques mots

des causes et du mécanisme

de la gangrène du poumon ; dans

un deuxième, de la

bactériologie et de l'anatomie patholo¬

gique

de la gangrène pulmonaire; enfin, dans le troisième et

dernier chapitre, nous

examinerons à ce triple point de vue les

faits rapportés

dans

nos

observations.

Le

diagnostic, le pronostic et la marche de cette affection

n'ayant

rien présenté de particulier lorsqu'elle survient dans

le cours de la grippe, nous

n'avons

pas

jugé à propos de nous

en occuper

d'une façon spéciale.

(17)

OBSERVATION 1

(Publiée dans le Bulletin médical de l'Algérie, par M. G. Scherb, interne des hôpitaux).

Le 1er décembre 1893 est entré à la salle Trousseau le nommé F.

L..., âgé de 47 ans. Ce malade était évacué d'un service chirurgical

pour une affection pulmonaire contractée dans les salles de l'hôpital.

Il était banquiste, chanteur ambulant et avouait avoir énormément bu.

Aucun antécédent héréditaire. Comme antécédents personnels, il

affirmait avoir eu à l'âge de 17, 18, 19 ans, trois affections pulmonaires

du côté droit. De plus, il avait été impalùdé en 1882 et en 1883, au

Fort-de-l'Eau; depuis cette époque, les fièvres l'avaient repris chaque

année.

Début : Il y a cinq jours, à neuf heures du soir, le 25 novembre, le

malade a ressenti un frisson subit qui a duré une heure, suivi d'un point de côté très violent à droite. Une fièvre intense l'a depuis obligé

à rester couché.

Etat actuel: Le corps, à l'examen, ne présente ni œdème, ni ictère.

L'artère radiale est dure et sinueuse. Le maladeparaîtplus âgé qu il ne l'est réellement. Il est très constipé et expectore des crachats visqueux

et adhérents, mais pas rouillés. La langue est opaline, brillante et humide, affectant cette teinte porcelainique signalée par M. Faisans,

l'an dernier, et queM. Raynaud a observée dans l'épidémie actuelle,

chez les Irois quarts des grippés. (Communication à la Société médi¬

cale des Hôpitaux, 2 février 1894).

A la percussion : submatité en arrière, à droite dans la région sca-

pulaire; au-dessous, matité absolue.%

A l'auscultation, le tiers inférieur du poumon droit donne du souffle

et des râlescrépitants à la fin de l'inspiration avec de gros

râles

bron¬

chiques.Plus haut, dessibilances. Bronchophonie,pectoriloquie aphone.

Les vibrations sont légèrement exagérées.

Dans le poumon gauche, râles sibilants et muqueux.

(18)

20

Le cœur est normal, le pouls est à 96. La température donne 38°,8.

Le maladeest dans uneprostrationextrême; il est anéanti; il ressent des courbatures dans tous les membres; l'asthénie dans laquelle il se trouve est certainement hors de proportion avec les symptômes thora- ciques.

Nous diagnostiquons une broncho-pneumonie grippale, et nous lui prescrivons une infusion de digitale à 0 gr. 50, de la quinine et des

cordiaux. On lui applique des ventouses scarifiées à la base droite en arrière.

La température reste entre 38°,5 et 39° jusqu'au 9 décembre, avec

une légère rémission matutinale.

Cejour-là, nous constatons que la matité à droite, en arrière per¬

siste. Absence complète de vibrationset de murmure vésiculaire. Tem¬

pérature locale beaucoup plus élevée à droite, à la base. Sous l'aisselle,

le murmurevésiculaire disparaît dans la station verticale; on le perçoit

faiblement dans le décubitus. Plus de râles crépitants ni de sous-

crépitants. Pas d'égophonie.

On songeà une pleurésie sèche ou suivie d'un faible épanchement,

mais on ne fait pas de ponction exploratrice.

La langue est toujours opaline. Il y a une gène croissante de la res¬

piration.

Le 8 décembre de nouvelles ventouses scarifiées sont placées sur le

côté droit en arrière. La médication quinique est abandonnée pour

l'antipyrine.

Le 9 décembre : L'état général s'aggrave, le pouls à 88 est petit et

misérable. Prostration et dyspnée. La température se maintient entre

38° et 39°. On pratique une injection hypodermique de caféine 0 gr. 50.

Le 11 décembre : Etat adynamique. Toux vive. Le malade a eu du

melœna et une épistaxis dans la nuit. À 10 heures, il est pris d'un

violent frisson et sa température monte à 10 heures et demie à 40°6.

Cette élévation thermique dure 2 heures et demie et la température

redescend à 37° 3.

Le 12 décembre : La sonorité semble revenue à droite; on note même du tympanisme. L'oreille décèle de gros râles muqueux, mais

(19)

- 21

aucun signe pleurétique. Les urines sont très

colorées.

Le

malade

se

sent mieuxet l'accès defièvre, que l'on supposealors malarique, semble

avoir eu une heureuse influence ainsi que l'hémorrhagie intestinale.

Caféine I gr., 1 gr. quinine.

Le 13 décembre : Le pouls est h 100, le faciès est terreux.

Enfin le 16 décembre, le malade est prisde vomiques depuis 3 heu¬

res du matin. C'est un liquide de nature purulente, d'odeur infecte, de

couleur café au lait. Nous remarquons de l'anxiété, de l'anhélation, et

de gros gargouillements, du souffle caverneux, des signes vacitaires,

de la pectoriloquie à la base droite.

On diagnostique une gangrène "pulmonaire par ouverture probable

d'un empyème dans les bronches.

La situation est trop grave et considérée comme désespérée, aussi

ne pratique-t-on pas de ponction ou d'ouverture de la plèvre.

Potion d'hyposulfite de soude, 4 gr.

Le malade meurt à 8 heures du soir.

La nécropsie est pratiquée le lendemain.

Le poumon droit présente de nombreuses et fortes adhérences avec le diaphragme et les parois costales. La plèvre contient un

liquide

purulent, fétide qu'on peut évaluer à un litre.

C'est un liquide de couleur café au lait avec des îlots de matière

noirâtre. Le sillon interlobaire inférieur est occupé par une caverne

gangréneuse, à bords anfractueux. Autour de cette sorte de poche principale, mais surtout dans tout le lobe inférieur, existentd'autres

cavernesà fonds mal limités, d'où s'écoule le même pusfétide. Il existe

à ce niveauuneperforation à sens vertical de deux ou trois

centimètres.

Ces cavernes, constituées par des noyaux de pneumonie

lobulaire

sphacélés du centreà lapériphérie, sontentourésd'unezone

pulmonaire

à l'état d'hépatisation grise, friable, presque fondue; plus loin et

plus

hautes se trouvent des zones de pneumonie eatarrhale.

Enfin le foie présente des adhérences diaphragmatiques par

inflam¬

mation de voisinage (Périhépatite).

Il faut noter l'aspect gris verdâtre, avec noyaux noirâtres

de

tout

le

lobe inférieur. Ce sont là des lésions de la gangrène diffuse.

(20)

Lepoumon gauche, très congestionné,est lisse à la coupeet

imprégné

de muco-pus qui vient des canaux bronchiques. Il présente un aspect splénique manifeste (Pneumonie épithéliale de

Charcot).

On ne signale ni tubercules, ni granulations grises. Le foie est sain.

Rien auxautres organes.

OBSERVATION II (personnelle).

(Recueillie dans le service de M. le D1- Moreau, salle Cl. Bernard).

La nommée B... (Marie Ve G...), âgée de 45 ans, profession de cou¬

turière, entre à l'hôpital le 16 nov. 1893. Elle occupe le lit n° 17 de

la

salle Cl. Bernard.

Rien à noter comme antécédents héréditaires ou personnels.

Maladie actuelle : La malade souffre depuis environ quatre semaines

d'une douleur assez violente, siégeant à la partie gauche du thorax, au- dessous du sein. Cette douleur a été précédée d'une lassitude générale pendantdeux jours, puis est survenu un violent frisson qui a duré une heure et demie ou deux heures. Depuis il y a de la toux, un peu de dyspnée, de l'insomnie.

À son entrée, le 16 novembre au soir, la température était de 38,4.

Elle est de 39,6 le 17 au matin.

Examinée à ce moment, on constate les signes suivants :

A la percussion, un peu de skodisme sous les clavicules, sonorité

normale en avant. En arrière, matité dans les deux tiers inférieurs du thorax, des deux côtés.

L'auscultation révèle à gauche en avant: gros râles sibilants au som¬

met, à la base, quelques frottements pleurétiques; à droite, quelques

râles sibilants disséminés et peu nombreux.

En arrière, aux deux sommets : respiration puérile; dans les deux

tiers inférieurs du thorax, surtout râles sous-crépitantsmoyenset souf¬

flebronchique. A la base gauche, broncho-égophonie.

Les vibrations n'ont pas subi au palper de modifications sensibles.

Les crachats sont muco-purulents, légèrement visqueux, bien aérés.

(21)

23

Ils ont été rouillés, au dire de la malade, pendant quelques jours au

début de l'aflection.

La dyspnée est trèsintense. La malade, très abattue,présenteun

léger

œdème des jambes.

Rien au cœur.

Pas de trace d'albumine dans les urines.

La langue est blanche, légèrement jaunâtre vers la

partie

moyenne.

La malade va bien à la selle; pas de diarrhée.

On diagnostique pleuro-pneumonie double

d'origine grippale.

Traitement:Ventouses. Potion aveckermès Ogr. 10, codéine0gr.05,

toniques, lait. *

18 novembre : Temp. 38°. La dyspnée est moindre.

L'état adynami-

que est aussi marqué que

la veille. Les signes stéthoscopiques

sont

les

mêmes.

Le lobe supérieurdu côté

gauche

est

envahi

par

des râles sous-cré-

pitants qui remontentjusque

dans la fosse sus-épineuse.

Même traitement.

19 novembre : L'exsudat se ramollit des deux côtés : la phlegmasie

s'étend à gauche vers la

ligne axillaire. La dyspnée reprend

son

inten¬

sité. Les bruits du cœur sont faibles et précipités. Les parties anté¬

rieures des poumons sont

relativement saines.

On ajoute au traitement une

injection de caféine 0

gr.

50.

21 novembre : Etat sensiblement le même. L'examen direct des

crachats permet d'y constater

la

présence

du

pneumocoque.

22 novembre : Le poumon gauche est totalement

envahi

sur

la ligne

axillaire par la

phlegmasie.

24 novembre : Adynamie extrême. Pouls très

petit. Subdélire. Râles

muqueux dans les

deux lignes axillaires. Une eschare

commence

à

se

former au sacrum. On donne à la place de la caféine du sulfate de spartéine en

injection

et on

adjoint de l'alcool

au

traitement institué.

26 novembre : Même étatgénéral; la

malade

a eu

plusieurs

syncopes.

L'eschare au sacrum a la grandeur d'une pièce

de cinq francs. La nuit

a été un peu plus calme. On

continue le traitemeet

par

la spartéine et

l'alcool.

(22)

24

27 novembre : La malade asphyxie, les ongles et les doigts sont

violacés. Au sacrum une nouvelle eschare, grande comme une pièce dé

un franc. L'œdème des jambesa légèrement augmenté. Pas

de change¬

mentdans l'état général.

28 novembre : Extinction de la phlegmasie à droite, en avant; en arrière, râles muqueux à très grosses bulles, crachats visqueux, puru¬

lents, quelques-uns bruns, noirâtres,

couleur de café, fétides.

30 novembre : L'expectoration présente les mêmes caractères ; la

malade a plusieurs faiblesses dans la matinée;

le pouls

est

insensible.

La mort arrive à 4 heures et demie du soir.

Autopsie. Le 1er décembre, à 9 heures et

demie du matin, à l'ou-

vertuie du thorax, nous trouvons des adhérences généralisées du pou¬

mon gauche à la paroi thoracique et au

diaphragme. A la partie infé¬

rieure en arrière, le cul-de-sac pleural renferme environ 150 à 200 gr.

d'un liquide purulent. Quelques

brides fibreuses

se trouvent

également

à droite.

Au sommetgauche du poumon, nous constatons

la

présence

de quel¬

ques cavernules

de la taille d'un pois

ou

plus petites, remplies d'une

substance caséeuse à demi-solide, pas de tubercules paraissant en voie

d'évolution.

La partie du poumon

contiguë

au

diaphragme

est

creusée d'une

cavité, h parois irrégulières,

déchiquetées, paraissant formée

par

la

réunion d'une série de cavités plus petites. Le liquide qu'elle renferme,

de couleur foncée, est extrêmement fétide. La portion supérieure du

lobe inférieur, est à l'état d'hépatisation grise, avec çà et là desnoyaux

brunâtres, paraissant sphacélés.

Le poumon droit est simplement

congestionné

en avant

ainsi qu'au

sommet. Le lobe inférieurprésente un étatintermédiaire entre

l'hépa-

tisation rouge et l'hépatisation

grise.

La rate est légèrement

hypertrophiée.

Le foie atteint de péri-hépatite à sa face

supérieure

est très conges¬

tionné, sesvaisseaux béants.

Les reins sont petits, atrophiés.

Le cœur est à peu près normal comme

volume, la fibre cardiaque

est pâleetfragile.

(23)

- 25

Du côté des organes génitaux, nous trouvons une

dégénérescence

kystique de

l'ovaire gauche.

OBSERVATION III (inédite résumée).

(Due à l'obligeance de notre chef de service M. le DrMoreaxj).

Bronchite etparésiedes membresinférieurs, consécutives à une grippe. Faradi-

sationetsulfureux. Gangrènepulmonaire. Injectionsd'Eucalyptol. Mort.

Rob..., femme de 59 ans,habitant Paris, gibbeuse,fatiguée parletra-

vail (couturière), convalescente,

dit-elle, d'une fluxion de poitrine

sur¬

venue à la suite de la grippe et dont « elle a

failli mourir

».

23 décembre : Actuellement, toux, expectoration épaisse, jaunâtre le

matin surtout; aucune zone de matité dans la poitrine,maispartout des

râles sibilants, et quelques râles muqueux aux

deux bases

en

arrière.

Oppression.

Le symptôme dont se plaint surtout

la malade

est une

impuissance

fonctionnelle croissante des membres inférieurs, accompagnée de sen¬

sationsdouloureuses dans les jambes, à de certains moments.

Diagnostic : Bronchite chronique et

myélite, consécutives peut-être

h l'attaque de grippe survenue chez la

malade,

et au cours

de laquelle

il y aurait eu un noyau de

broncho-pneumonie simulant

une

pneumonie

lobaire franche.

Traitement : Eaux-Bonnes. Faradisationdes membresinférieurs pen¬

dant un quart-d'heure chaque jour.

Du 24 au 31 décembre : Amélioration des symptômes bronchiques.

Etat stationnaire de la paralysie.

Du 3 au 8 janvier. Recrudescence des phénomènes

pulmonaires.

Sensations douloureuses dans le lobe supérieur gauche, mais rien de perceptible ni à la percussion, ni à

l'auscultation.

Pas

de change¬

ment dans l'expectoration. Oppression considérable.

Un peu de fièvre, anorexie, langue chargée et sèche,

prostration

énorme. La malade ne peut plus quitter son lit.

Du9au 15janvier:Fièvrepersistante;même symptôme

queci-dessus,

4Laf.

(24)

de plus submatité

dans la fosse sous-épineuse gauche; œdème des mem¬

bres inférieurs; diarrhée, urines rares.

Diagnostic : Nouveau

point de broncho-pneumonie centrale du lobe

supérieur gauche.

Traitement : Teinture d'iode, loco dolenti. Tisane

pectorale chaude,

Eaux-Bonnes et faradisation ont été abandonnées. Lait.

Potion toni¬

que avec rhum et

quinquina.

Du 15au18 janvier : Moins de

fièvre, mais persistance des symptômes

locaux et généraux. Une

certaine fétidité

se remarque

dans la chambre

de la malade et est attribuée h sa diarrhée.

18janvier : L'entourage

de la malade

a

remarqué quelques crachats

noirâtres, mais ne les a pas signalés au

médecin. L'odeur fétide est tou¬

jours attribuée à la

diarrhée

et

peut-être à

une

eschare qui est en train

de se formerau sacrum.

20janvier : Crachats

noirâtres, abondants, d'une extrême fétidité, ne

laissant pasle moindre doute sur

l'origine de la mauvaise odeur

perçue

depuis quelques jours et

l'existence d'une gangrène pulmonaire.

Traitement : Toniques. Quinquina,

injections hypodermiques de

solution d'eucalyptol Roussel.

21-23 janvier : Aggravation

progressive. Même traitement.

23janvier : Mort.

OBSERVATION IV (personnelle).

(Recueillie dans le service de M.le Dr Moreàu, salle Cl. Bernard).

Plaquesgangreneuses etecchymotiques survenantà lasuite

d'une violente colère,

chez une malade atteinte de goitre exophthalmique. Grippe contractée durant son séjouràl'hôpital. Gangrène pulmonaire. Mort.

La nommée L. Ern..., célibataire, âgée de 56 ans, entre

le 7 janvier

1894, dans la salle Cl. Bernard, où elleoccupe

le lit n° 16.

Les antécédents héréditaires sont inconnus.

Comme antécédents personnels, la malade nous

fournit les rensei¬

gnements ci-dessous :

(25)

27

Elle a été soignée, en 1884, à l'hôpital

de Mustapha, salle Bichat F

(Service de la clinique

médicale),

pour

œdème généralisé

et

affection

cardiaque. Elle y a fait, dans le même

service,

un

deuxième séjour

en 1885 pour la même maladie (goitre

exophthalmique, d'après le médecin

qui l'a soignée). Sortie fort améliorée,

elle n'ajamais

été

malade depuis

cette époque. Elle est excessivement nerveuse, très

impressionnable

et

accusequelques palpitations.

A un examen superficiel nous constatonsuneexophthalmieassez mar¬

quée et une hypertrophie légère

de

la

glande thyroïde.

La maladie actuelle a débuté il y a deux jours, le 5 janvier au soir,

et voici à peu près lerécit de la malade;

Le vendredi 5janvier, à la suite d'une violente colère, consécutive à

une altercation qu'elle a eue avec son

propriétaire, la malade s'est

aperçue, par hasard, que son nez

présentait

une

tache d'un noir vio¬

lacé. Le lendemain matin, cette tache s'estélargie en même temps que des taches semblables se montrent à la face dorsale des avant-bras et des mains. Ces taches vonts'élargissant, durant la journée du

samedi

; le dimanche matin, la malade rentre à l'hôpital, passablement effrayée.

Examen : Onconstate sur le nez une tache noire, deformerégulière,

presque symétrique par rapport à une

ligne médiane,

occupant

lelobule

du nez et empiétant légèrement sur les ailes.

Elle

remonte sur une

hauteur d'environ 2 centimètres, et tranche vivement sur le reste du tégument qui a conservé sa

coloration normale. Elle

en est

séparée

par

une étroite auréole de couleur rouge foncé de 1millimètre à 1 millimè¬

tre et demi de largeur. Les bords en sont

réguliers, continus,

sai s

sinuosités. Ils ne sont ni saillants ni déprimés par rapport aux parties

saines.

Au poignet gauche, des taches

noires

ou

couleur lie de vin

occupent

la face dorsale. On en constate également quelques-unes à la

face dor¬

sale de la main et des doigts. Ceux-ci présentent à

leur extrémité

une teinte bleuâtre, et au milieu d'une tache qui occupe toute la face

dor¬

sale gle lapremière phalange de

l'index,

on remarque une

petite phlyc-

tène arrondie, de la taille d'une grosse lentille, dont le contenu paraît

être du sang extravasé.

(26)

A la main droite et surtout aux doigts, toujours sur la face dorsale,

on voitdes tachesidentiques à cellesprécédemment décrites, mais plus

étendues et plus foncées. Tous les ongles sont

d'un noir violacé. Le

médius et l'annulaire portent des phlyctènes, à contenu noirâtre, de

forme à peu prèsovalaire à grand axe, dirigé

parallèlement

à

celui des

doigts. Celle du médius occupe

les deux premières phalanges

;

celle de

l'annulaire, la première seulement. A leur partie supérieure, elles se réunissent en une seule dirigée transversalement et s'étendant sur la

racine des trois derniers doigts, avec une largeurvariablede 1 à 2 cen¬

timètres.

Enfin des taches noires arrondies, mais plus petites se trouvent h

l'extrémité de la pulpe des doigts, presque sous l'ongle.

Iln'existe pas d'autres taches sur lecorps; rien aux mains, à la face palmaire, rien aux avant-bras du côté de la

flexion.

La température est

notablement abaissée aux extrémités supérieures. Le pouls radial est

petitet très rapide.

L'examen des différents organes ne révèle rien d'anormal.

A l'auscultation du cœur, on constate de la tachycardie. Les batte¬

ments cardiaques présentent dans leur succession un rythme bizarre

que notrechef de service compare au rythme respiratoire de Cheyme-

Stokes. Pasde bruits anormaux.

La glande thyroïde, bien qu'hypertrophiée, ne présente pas un volume considérable.

Peu d'exophthalmie, pas de tremblement; la malade est dans un état

d'émotivité marqué, que les symptômes qu'elle vient de voir apparaître

chez elle expliquent suffisamment.

Les fonctions digestives se font très bien, au dire de la malade.

Pas d'œdème. Pas d'albumine dans les urines.

Le diagnostic est laissé en suspens, on se contente de chercher à

calmer l'état nerveux de la malade. On prescrit bromure de potassium

4 grammes, et on fait appliquer des compresses résolutives sur les

mains et les avant-bras.

1Ujanvier : La partie la moins foncée des taches pâlit et disparaît

peu à peu aux mains et aux doigts, les phlyctènes persistent. Sur le

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