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La Chaux-de-Fonds, Mercredi 24 Août 1927.
Bureaux: rue de la Serre, 58. Quarante-deuxième Année — N- 66.
S U I S S E -
ORQRliE DE LR CHRMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CH«MBRE5 DE COMMERCE, DES BÜREMJX; DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PRTROIIHLK ET DE L' INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE i» „.<>*******,„. „ „ ^ PARAISSANT LE IEBCREDI ET LE SAHEDI A LA CHAUX-DE-FONDS i ... *** N °N C E i S *
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La réforme du calendrier
Un de ces problèmes qui revient périodique- ment « sur l'eau », pour la joie des raisonneurs et des niveleurs de tout poil. Il convient de l'abor- der ici avec franchise, avec un maximum de bon sens, avec le désir précis de s'en tenir à des solu- tions acceptables. Rien. n'a nui aux réformes utiles, comme les excès de zèle de leurs partisans. E t , puisque le Bureau International de Travail vient de consacrer à la réforme du calendrier — par la plume de M . J . - H . Richardson — quelques pages de sa « Revue Internationale du Travail », voyons en deux mots ce qui est véritablement fâcheux dans le calendrier actuel et ce qui est vraiment pratique dans les réformes propo sees.
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O n sait qu'avec les 365 V-t jours de l'année, il est impossible d'établir un calendrier qui soit par- faitement équilibré. L a nature, en fixant cette du- rée à la rotation de la terre autour du soleil, ne s est pas préoccupée de nos prix de revient, de nos statistiques et de notre manie des comparaisons.
P a s moyen de diviser en périodes égales cette longue série de journées. Prendre pour base d'un calendrier le mois lunaire, soit 29 xj% jours, ce n'est pas plus commode. Il a donc fallu établir des divisions arbitraires pour le mois civil, la semaine, voire l'heure usuelles.
O r , l imperfection fondamentale du calendrier gré- gorien consiste dans l'inégalité des divisions de l'an- née: mois, trimestre et semestre. L e premier et le second trimestre, l'un de 90, l'autre de 91 jours, sont toujours plus courts que les deux derniers, qui comptent chacun 92 jours, ce qui fait, aux années ordinaires, 181 jours pour le premier semestre de 1 année et 184 pour le second. D e même, les mois, trimestres et semestres renferment un nombre inégal de semaines et de fractions de semaines. D e plus, le calendrier n'est pas immuable, puisque le prem;er de 1 an ne tombe jamais, deux années de suite, le même jour de la semaine. L'année 1927 a com- mencé un samedi. L a prochaine commencera un dimanche, tandis que le premier jour de 1929 sera un mardi' l'année 1928 étant bissextile. Il est donc fort difficile de fixer les dates d'événements pé-
riodiques. Et, comme les différents jours de la semaine n'ont pas la même valeur pour la production industrielle — différence qui s'est accusée depuis l'introduction de la semaine anglaise — les sta- tistiques mensuelles de la production, des transports, des gains est faussée... Enfin, la date de Pâques est instable, ce qui entraîne divers inconvénients.
A cette imperfection, plusieurs remèdes ont été proposés. Qui n'a vu, dans les bureaux des grandes usines horlogères, circuler quelque mirifique « ré- forme du calendrier», envoyée là par un cher- cheur naïf! Sait-on que le comité de spécialistes institué par la Société des Nations a reçu près de
200 projets de réforme? En laissant de côté la date de Pâques, dont nous parlerons plus loin, ces pro- jets se ramènent à trois grands groupes.
L e premier n'implique qu'une réforme relative- ment simple du calendrier actuel. L'année conti- nuerait à compter douze mois, les 365 jours de l'an- née étant répartis de sorte que les trimestres et les mois auraient une durée plus égale. Les quatre trimestres compteraient 91 jours, sauf l'un à 92 jours. Cette réforme, qui ne léserait aucune habi- tude profonde, simplifierait la détermination du jour de la semaine, au cours de toute l'année, et présen- terait déjà de sérieux avantages d'ordre statistique.
D autres vont plus loin. Ils proposent de comp- ter l'année normale à 364 jours, le dernier (ou les deux derniers, dans les années bissextiles) étant un
« jour blanc ». E t l'on aurait, ou bien 13 mois de 28 jours, ou bien 12 mois, huit de 30 jours et qua- tre de 31 jours. Chacun de ces deux systèmes présente, sur la modeste réforme que nous venons d exposer. l'avantage de promettre l'établissement d'un calendrier perpétuel, invariable.
Mais, tout de suite, disons l'absurdité de cette année de 13 mois, dont rêvent quelques théoriciens épris d'uniformité. N'en déplaise à ces pauvres uto- pistes, 1 humanité n'a pas établi sans raison ces divi- sions par 3, 7, 12 qui se retrouvent partout, com- me les nombre sacrés. Un rythme profond l'a gui- dée dans ces choix, un rythme indéfinissable, non moins que certain. Voyez-vous cette année de treize mois qu on ne pourrait découper logiquement en semestres et en trimestres? Nous aurions, au lieu de douze, treize établissements de comptes par an- née. Belle simplification! E t cette suite de treize mois laisse à l'esprit la sensation d'une gêne, d'un déséquilibre. Mieux vaudrait, à tout prendre, l'au- tre réforme, soit donc la série de douze mois, 8 de trente jours et 4 de trente-un, avec un jour blanc.
Elle maintiendrait une continuité dans les séries sta- tistiques. Les semestres et les trimestres se compo- seraient d'un nombre exact de mois et de semaines.
E t le calendrier pourrait être établi de telle sorte que, les congés exceptés, chaque mois contiendrait le même nombre de jours ouvrables: 26. L a compa- raison des statistiques en serait facilitée.
S'il fallait choisir entre ces réformes, nous choi- sirions celle-là, la plus sensée.
Quant à la fixation définitive de la fête de Pâques, aucune Eglise, aucune organisation civile ne s y est opposée catégoriquement. Pour diverses in- dustries, la mode, la confection, le vêtement, la chaussure, l'industrie du cuir, le tourisme, cette réforme serait souhaitable. Elle introduirait une j meilleure stabilité dans l'organisation du travail et '. des ventes. Elle permettrait d'organiser mieux les
! trimestres d'études. Et, à bon droit, le Comité des spécialistes de la Société des Nations propose, pour Pâques, le dimanche qui suit le deuxième samedi
| d avril, ce qui vaut mieux — pour des motifs d'or- I dre religieux •— que le deuxième dimanche d'avril, . très souvent proposé. Il faut, en effet, éviter que la
; date de Pâques coïncide avec les fêtes de l'Annon- ' ciation ou de la Passion. V a donc pour cette solu-
tion qui, en l'absence d'un calendrier perpétuel, ferait osciller Pâques entre le 9 et le 15 avril, au lieu du flottement actuel, entre le 22 mars et le 25 avril.
' . . . ' ' * • • - . • i . ••'•;
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Il faut se garder, dans ce domaine aussi, de l'esprit de système, et de cette manje de nivellement qui nous vient d'Amérique. Pour l'amour de la statistique, allons-nous tomber dans cette hérésie:
une année de treize mois? Qu'on fixe la date de Pâques, si l'on veut, mais prenons garde, en réfor- mant tout le calendrier, de remplacer par d'autres, insoupçonnées, les irrégularités fort supportables d'aujourd'hui. « L e mieux est l'ennemi du bien», dit un vieux proverbe chargé de bon sens. Dans cette circonstance épineuse, méditons-le. P . D.s
A propos du projet de tarif douanier français
L a Journée Industrielle du 17 courant publie, en première page, un article dans lequel elle s'étonne de l'émotion causée, dans les milieux horlogers suisses, par la publication du projet de tarif doua- nier français qui, comme on le sait, augmente dans de notables proportions, les droits d'entrée sur les montres.
Sans vouloir reprendre point par point cet article, la Fédération Horlogers Suisse ne peut le laisser passer sans signaler son caractère tendancieux, qui n'est pas sans surprendre quelque peu de la part d'un journal comme La Journée Industrielle. ' • • •
Inutile de s'attarder aux inexactitudes contenues dans l'article mentionné plus haut, dont 1'aUteür fait flèche de tout bois pour prouver que les droits sur l'horlogerie, appliqués dans les principaux pays
(parmi lesquels la Journée Industrielle fait figurer sans sourciller La Grenade, La Guyane anglaise et hollandaise, le Honduras, la Jamaïque, Tanga- nyika, Terre-Neuve, Trinité, tout en « o u b l i a n t » l'Allemagne, l'Italie, la Chine, l'Espagne et tant d'au- tres encore qui, il est vrai, n'ont pas des droits aa Valorem, ce qui rend la comparaison bien difficile pour le chroniqueur bénévole de ce journal) sont plus élevés que les nouveaux droits figurant au tarif français.
Question purement horlogère mise à part, il con- vient de remarquer que La Journée Industrielle ou- blie de dire à ses lecteurs que la Suisse de son côté est un excellent client pour la France. A ce sujet, nous avons déjà publié dans ce journal des chiffres éloquents. Est-on certain, en France, qu'en élevant une barrière contre une de nos principales industries d'exportation, des répercussions ne se jferont pas sentir sur les importations françaises çn .Suisse?
U n e guerre douanière ne serait guère à l'avantage de la France.
L'assurance crédit
Ainsi que la Fédération Horlogère Suisse l'a pu- blié dans son numéro du 13 août, la question des
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crédits à l'exportation et des risques qu'ils com- portent, a fait l'objet des préoccupations des cer- cles économiques et gouvernementaux de divers pays;
on est même entré dans la voie des réalisations dans certains d'entre eux et il ne sera pas sans intérêt dö connaître le résultat des efforts accomplis. Nous som- mes à même de donner des renseignements, à cet égard, en ce qui concerne l'Allemagne.
Alors que, dans les différents pays où elle a été organisée en Europe, l'assurance crédit a été laissée aux soins d'entreprises privées, en Allemagne elle est entre les mains de l'Etat. Le système en vigueur de- puis le mois d'avril de l'année passée, vise avant
^tout au développement de l'exportation et à la di- minution du chômage. Le Reich a mis 10 millions de marks à disposition de cette assurance; il prend sur lui une partie des risques que les sociétés privées pourraient avoir à supporter.
II ressort dit premier rapport de l'Office d'as- surance des crédits, qu'on espérait au printemps 1926 obtenir, avec l'aide de cette assurance, une aug- mentation d'exportation de 100 millions de Mk jus- qu'à fin 1927. Mais jusqu'à présent, l'assurance-crédit n'a été mise à contribution que pour 56,6 millions de Mk.; il est vrai que jusqu'à la fin de l'année, le montant du crédit assuré pourra encore se rappro- cher du résultat escompté. Le montant assuré de 56,6 millions ne représente que le i/2 °/o de l'expor- tation totale de l'Allemagne; il ne semble donc pas, pour le moment, que l'assurance des crédits, à l'ex- portation ait eu une influence notable sur l'exporta- tion de ce pays. Il convient de remarquer que le mon- tant des factures présentées pour l'assurance était de 92 millions; l'Office, qui se montra d'une prudence excessive, n'assura que pour un montant de 56,6 millions.
L'assurance n'a eu d'influence heureuse que lors- qu'il s'agissait d'affaires solides, mais dont l'expor- tateur, qui n'avait pas encore une expérience suffi- sante, n'osait se hasarder à supporter seul les ris- ques, car il s'agissait, la plupart du temps, de nou- velles relations. La sévérité peut-être trop grande qui a présidé à l'octroi des assurances, n'a pas con- tribué- à donner de l'élan à la nouvelle institution.
De plus, seuls les deux tiers du montant de la fac- ture sont supportés par l'assurance, alors que l'ex- portateur doit supporter les risques pour le dernier tiers La prime de 2 o/0 pour les 3i/o premiers mois et de 1 c/o pour chaque trimestre constitue un sur- croît appréciable de frais pour l'exportateur. On a prévu cependant, toute une série d'améliorations; la prime de 2 0/0 est conservée, mais la première période qui, primitivement, était de 3 1/2 mois, a 'été prolongée d'un mois. Une autre amélioration qui pourra être d'une grande importance pour l'avenir de l'assu- rance des crédits, c'est le fait qu'on laisse tomber la définition « d'exportation supplémentaire » (zusätz- licher Export) et que l'on introduit une forme d'as- surance dite globale « Bündelversicherung ». De cette manière, on n'assurera plus chaque affaire séparément, mais l'assurance comprendra toutes les affaires d'ex- portations d'une entreprise pour un marché déterminé:
Il n'est pas possible d'évaluer exactement encore le montant des prestations de l'assurance, car la plus grande partie des contrats datent du deuxième se- mestre de l'existence de la nouvelle institution, ne sont pas encore arrivés à échéance. D'autre part, il s'écoule toujours un certain temps jusqu'au moment du remboursement des pertes par l'assurance, car l'exportateur doit préalablement entreprendre lui- même toutes les démarches pour obtenir le paiement de sa créance, et c'est seulement lorsque ces dernières ont été sans résultat qu'il a droit à recourir à l'as- surance.
Il convient de remarquer qu'il n'est pas indiqué de faire usage de l'assurance lorsqu'il s'agit d'exporta- tions sans grande importance; c'est pourquoi les
« Bündel-Versicherungen » prévues risquent d'avoir un plus grand succès.
Le montant total des factures assurées, soit 56,6 millions de Mk., se répartit comme suit:
25,4 pour l'Europe (sans l'Angleterre)^
2,6 » l'Angleterre et ses colonies.
2,0 » les Etats-Unis.
20,6 » l'Amérique centrale et du Sud.
4,6 » l'Asie.
1,4 » l'Afrique.
Un certain nombre de pays ont été plus particu- lièrement intéressés, ce sont: Le Brésil: 5,5 millions de Mk.; la Roumanie: 4,1 millions de Mk.; le Portu- gal: 3,9 millions de Mk.; la Colombie: 3 millions de Mk. Parmi les différentes branches d'exportation, c'est la branche textile qui a fourni le plus gros montant des factures assurées, elle représente le 27 «/0 du montant total; viennent ensuite: le petite métal- lurgie 14 0/0 ; l'industrie des jouets 11,6 0/0, etc.
Les lignes qui précèdent, confirment que l'assu- rance-crédit, si elle est admirable en principe, se heurte dans la pratique à des difficultés très sérieuses qui rendent son utilité bien problématique, en tant que facteur d'expansion économique. Si on la consi- dère au contraire comme une affaire, au même titre que n'importe quel autre genre d'assurance, il est bien évident qu'elle devra se montrer difficile sur les contrats qui lui sont proposés par les clients; elle aura, par conséquent, la tendance à assurer les ris- ques les meilleurs et à laisser tomber ceux présentant trop d'aléas. Comprise de cette façon-là, elle présente malgré tout un certain intérêt, quoiqu'il soit infini- ment probable que les maisons d'exportation qui ont le privilège de n'avoir que des risques pouvant être qualifiés de bons, préféreront rester leur pro- pre assureur.
Informations
Avis.
Les maisons qui recevraient des demandes de IYTXZGY, Bâk,
feront bien de s'adresser à nous avant de répondre:.
L'Information Horlogère Suisse
La Chaux-de-Fonds Rue Leopold Robert 42.
Renseignements consulaires.
Le Consul de Suisse à Marseille, M. P. Leuba, se met à la disposition des industriels et commerçants suisses, le vendredi, 26 août, à l'Office suisse d'Ex- pansion commerciale à Zurich pour renseignements sur la situation dans son rayon consulaire (Bouches- du-Rhône, Gard, Var, Vaucluse et la Corse), et notam- ment sur les relations entre cette région et la Suissei.
Adresser demandes d'entretiens immédiatement au dit Office en indiquant la nature des questions à trai- ter. Les demandes de renseignements peuvent aussi être envoyées au même Office, qui transmettra ensuite la réponse du Consul.
— M. Karl Sutter, Consul de Suisse à Guadalafara (Mexique) se trouve du 17 août et jusqu'à avis ulté- rieur au Kurhaus Weissbad, Appenzell R. I. où les intéressés pourront obtenir tous renseignements con- cernant la circonscription consulaire en question.
— Le Consul de Suisse à Porto, M. P. Brand, sjj met à la disposition des industriels et commer- çants suisses, mardi le 30 août 1927, à l'O. S. E.
C. à Zurich, pour renseignements sur la situation dans son rayon consulaire (Minho, Traz-os-Montesi, Douro et Beira Alta) et notamment sur les relations entre cette région et la Suisse.
Adresser demandes d'entretien immédiatement à l'Office suisse d'expansion commerciale à Zurich, rue de la Bourse 10, en indiquant la nature des questions à traiter. Les demandes de renseignements peuvent aussi être envoyées par écrit au même Office, qui transmettra ensuite la réponse du consul.
Douanes
I t a l i e . — D é c i s i o n d o u a n i è r e . Les échappements complets pour montres de con- trôle, reliés avec leurs dispositifs d'enregistrements s,ont dédouanés selon position 504 comme fourni- tures d'horlogerie.
Les lubrifiants pour horloges et autres objets analogues, composés d'un mélange d'huile animale et d'huile minérale et vendus dans des flacons originaux comme « huile superfine pour pendules », sont dé- douanés d'après position 804, comme spécialités pour les arts et pour usages domestiques.
Commerce extérieur
E n m a r g e d u t r a i t é d e c o m m e r c e f r a n c o - a l l e m a n d .
La conclusion du traité de commerce franco-alle- mand est l'événement le plus saillant de toute la période d'après-guerre', au point de vue de la poli- tique commerciale. Et ses répercussions peuvent être, considérables, non seulement pour les Etats contrac- tants, mais pour toute l'Europe, et surtout pour la Suisse. On sait en effet que la Suisse est en train de régler ses rapports commerciaux avec la France et qtte cette dernière considère le traité franco-allemand comme la base des négociations pour la conclusion d'autres traités. On sait aussi que les pourparlers
entre la Suisse et la France, interrompus le 8 juillet dernier, doivent reprendre au cours du mois de septembre. Bien que l'entente ait pu, se faire sur certains points, d'autres, en revanche, — et des plus importants, sont restés en suspens, mettant nos négociateurs en mauvaise posture lors de la reprise des pourparlers. Et la conclusion du traité de com- merce en question ne sera pas pour améliorer leur position.
Il convient néanmoins, avant de prononcer un ju- gement définitif, d'attendre le texte du traité qui doit parvenir au Palais un des ces jours prochains;.
Nos représentants seront obligés d'en faire une étude approfondie, aux fins de voir quelles répercussions il peut avoir sur notre commerce avec la France. Quand les pourparlers reprendront-ils, c'est ce qu'on ne peut encore dire avec précision. Primitivement, il avait été question de la fin d'août, mais actuellement, il n'y faut plus compter.
Les chiffres du mois dernier concernant notre commerce avec la France ont montré une fois de
plus combien notre situation est défavorable. En effet la Suisse importe de France trois fois plus de mar- chandises qu'elle n'en exporte dans ce pays.
Autriche.
La balance commerciale autrichienne comporte un passif de 368,3 millions de shilling pour le premier semestre de 1927, soit une diminution de 36 mil- lions comparativement à la période correspondante de 1926. L'exportation en Suisse atteint 46 millions (46,7 millions en 1926) et l'importation de Suisse 59,7 (67 millions) de shillings.
F
. , - 1 •rance.
Pendant les premiers sept mois de 1927, la France a importé des marchandises pour une valeur de 31,186,393,000 fr. contre 34,327,510,000 fr.; elle en a exporté pour une valeur de 31,451,357,000 fr.
contre 32,037,562,000 fr.
Les importations ont fléchi, en valeur, de 3,141 millions de francs, soit d'environ 9 °/o, par rapport à la période correspondante de l'année dernière. Les exportations ont également diminué de 586 millions en nombre rond, ou de 1.80 0/0.
Le fléchissement des entrées est dû principalement à un recul de 4,258 millions et demi sur les matières premières; les importations d'objets fabriqués ont diminué aussi de 1,519 millions. En revanche, les achats de denrées alimentaires accusent d'une année à l'autre un accroissement d'environ 2,276.
La diminution des sorties provient exclusivement d'un fléchissement important — de 1,465 millions —
noté, d'une année à l'autre, dans les ventes d'objets fabriqués. Les exportations de matières premières et de denrées alimentaires se présentent, au contraire, en augmentation de 660 et de 219 millions respec- tivement.
Hongrie. '--' ' | Pour le premier trimestre de 1927, les importa- tions hongroises se sont élevées à 251,1 millions de pengôs, les exportations à 176,2 millions, soit un pas- sif de 74,9 millions. Les exportations sont restées stagnantes, les trois premiers mois de 1926 ayant accusé 177,4 millions de pengôs, par contre, les importations se sont accrues fortement, l'excédent s'é- levant, pour ce trimestre à 39 millions. L'accroisse- ment des importations est imputable aux achats con- sidérables de bois bruts et travaillés, cuirs, etc.
Italie.
Pendant le premier semestre de 1927, les importa- tions se sont abaissées à 11,900,000,000 de lires, alors qu'elles étaient de 14,200,000,000 de lires au premier semestre 1920. C'est une ample compensa- tion de la légère diminution des exportations, qui, de 8,500,000,000 de lires sont descendues à 8 mil- liards. Les importations ont donc diminué de 16,2 pour cent et les exportations de 5,8 0/0.
Norvège.
La valeur totale de l'importation norvégienne at- teint pour le premier semestre de 1927 443,618,000 couronnes, contre 333,704,000 couronnes aux expor- tations. L'excédent des importations s'élève donc a 109,914,000 couronnes, contre un excédent de 136 millions. 345,000 couronnes pendant la période corres- pondante de 1926,
— 1 — — • • - , I I
L A F E D E R A T I O N H O R L O G È R E SUISSE 627
Chronique financière et fiscale
L e s f i n a n c e s d e l a C o n f é d é r a t i o n . IV.
Nous arrivons maintenant au bilan général de la Confédération.
Si l'on tient compte des cautionnements, ce bilan se totalise, à fin 1926, au passif .
par:
L'actif réel est de
de sorte que le déficit restant tir : est de
fr. 2,826,527,000
» 1,304,905,000 a amo-
fr. l,521j,622,000 Il y a donc, sur 1925, une amélioration de 45 millions de francs, provenant exclusivement de l'a- mortissement prélevé sur le produit partiel du
vel impôt de guerre. nou-
composee
une surtout A fin 1913, le bilan fédéral accusait encore fortune nette de 102,513,000 fr.
d'éléments productifs.
A fin 1926, le bilan financier de la Confédération s'établit comme suit :
i Actif.
Immeubles fr.
Disponibilités » Participation de la Confédération
à des entreprises créées pour la
prospérité du pays » Capitaux d'exploitation productifs
d'intérêts (établiss. en régie) » Provisions et avances non productifs
d'intérêts » Débiteurs divers » Compte de l'inventaire (improductif) »
Placements de fonds spéciaux et
capitaux placés (portefeuille) » Services fédéraux de ravitaillement » Placement des cautionnements
déposés » Soldes actifs (improductifs) »
J plus (Actif fictif)
Mobilisation de guerre » Diverses dépenses à amortir » Déficit du compte ordinaire »
Total Passif.
Dette fédérale
Obligations et coupons non acquittés Créanciers divers
Cautionnements
Avoirs des déposants Fonds spéciaux et dépôts Compte d'amortissement Soldes passifs
Réserves
118,289i,000 62,644,1,000 4,696,000 298,931,000 34,815,000 235,267,000 175,181,000 196,616,000 49,943,000 111,722,000 16,801,000 268,249,000 732,671,000 520,702,000
La situation de la Caisse d'assurance des fonc- tionnaires, employés et ouvriers fédéraux, qui, étant indépendante, ne figure pas dans le compte d'Etat de la Confédération, n'est guère plus enviable que celle de la Caisse de pensions et de secours des C. F. F . En 1926, cette caisse a de nouveau bouclé avec un excédent de dépenses de fr. 4,381,511.
Le bilan est loin d'être réconfortant, puisqu'il ac- cuse un découvert de près de 300 millions de francs.
C'est inquiétant.
** *
La situation des finances fédérales, si satisfaisante avant la guerre, est encore loin d'être redevenue nor- male, mais elle se compare avantageusement avec celle de tous les pays européens. Elle est en sérieuse voie d'amélioration. Les régies fédérales couvrent leurs frais; l'équilibre budgétaire est à peu près reconquis, et il le sera définitivement si le nouveau statut des fonctionnaires qui vient d'être voté par les Chambres fédérales ne le compromet pas de nouveau.
L'amortissement de la dette a été repris dès 1926.
Le crédit de la Confédération est intact; il compte parmi les meilleurs.
Mais le fardeau fiscal actuellement supporté par le peuple suisse au bénéfice de la Confédération, des cantons et des communes, est manifestement excessif et constitue un obstacle sérieux au développement économique de notre pays; c'est sur l'allégement de ce fardeau, que devrait se concentrer-toute l'attention de nos autorités.
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1,521,622,000 2,175,265,000 15,502,000 173,566,000 111,722,000 15,342 000 204,234,000
39,240,000 35,575,000 56,081,000
Les Sonneries de Montres, Pendules et Horloges, pratique et théorie, par Emile James, 2e édition revue et augmentée, avec 60 figures dans le textef.
Editeur: E. Magron, Bienne. Prix: fr. 4.—.
L'auteur dit dans sa préface qu'il a voulu décrire quelques types de sonnerie de façon à bien faire res- sortir les fonctions qui se retrouvent, complètement ou partiellement, dans tous les mécanismes de la même catégorie.
Ce manuel se compose de deux parties dont la pre- mière contient des descriptions de sonneries avec des indications pour la mise en. place des mobiles, la deuxième donne une analyse des différents méca- nismes et montre la manière de construire telle ou telle pièce, pour qu'elle fonctionne exactement.
Registre du commerce
Paris 17 août Platine 56.000 Or 17.400 Argent 520
Londres
Or 84/10 «/.
Argent 25 '/B
New-York
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55,7/3j 62J/.
289»/16
22«/, 27 ' / , 18 août 56.000 17.400 520 84/10 •/.
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5 4 ' / , . . fr.
22 août 55 «Va»
62'/, 284 »/„
23'/8
27'/.
20 août
56.000 17.400 520 84/J1 25 — 54'/.
20.25
Total »fr. 2,826,527,000
ittitulé dépenses à l'amortissement de A l'actif figure le gros poste
amortir, actif fictif, qui, après
fr. 45 millions effectué grâce à l'affectation partielle du produit des impôts de guerre, se trouve ramené à fr. 1,521,622,464.
Pour la première fois, ce poste accuse donc une modeste diminution.
Rappelons ici que le total net des dépenses de mobilisation a pu être graduellement ramené de fr. 1,160,000,000 à fr. 228,364,388, grâce au grand effort fiscal du peuple suisse.
Les principaux postes qui ont contribue à l'ac- croissement du déficit du compte extraordinaire, sont les déficits des services fédéraux pour le ravi- taillement (332,597,291 fr.), les mesures prises contre le chômage (fr. 128,578,726) les livraisons de den- rées alimentaires à prix réduits (fr. 59,886,942), les troupes de surveillance (fr. 44,724,422), les services d'ordre lors de la grève générale (fr. 39,609,417), les diverses actions de secours (fr. 36,452,000), la part de la Confédération à ^electrification accélérée des C. F. F. (fr. 30,000,000) et les frais d'émission d'emprunts (fr. 16,999,996).
Le principal chapitre du passif est représenté par la dette de la Confédération. A la fin de 1926, la dette globale s'élevait à fr. 2,175,264,743, soit 560 fr. environ par habitant.
** *
Les fonds spéciaux accusaient, à fortune de fr. 204,233,787, contre à fin 1925. Cette forte progression de la création du nouveau fonds de
lesse et survivants, auquel a été affecté, pour la pre- mière fois en 1926, la somme de fr. 18,725,739 pro- venant des droits d'entrée sur les tabacs.
Le Département fédéral des finances gère 75 fonds spéciaux, y compris les fonds déposés.
Faillites.
Ouvertures de faillite.
10/VIII/27. — Rober' Mariaux, fabricant de pierres d'horlogerie, Perles.
Délai pour productions: 19 septembre 1927.
Assemblée des créanciers: 30 août 1927.
Clôture de faillite.
17/V1 11/27. - - Albert Rittener, q. v. horloger, Place v.
des 22 Cantons, Genève,
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Avoir à vue sur l'étranger . Avances sur nantissements Titres
Correspondants Autres actifs
Ponds propres . . . . Billets en circulation . Virements et de dépôts Autres passifs . . . .
35.079.000,—
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