Bureaux : rue de la Serre, 58. Quarante-deuxième Année — N° 20

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La Chaux-de-Fonds, Samedi 12 Mars 1927.

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Bureaux : rue de la Serre, 58. Quarante-deuxième Année — N° 20

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S U I S S E -

ORGHNE DE LA CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DES BUREAU* DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES

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| Suisse Fr. 14.05 Fr. 7.05

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ET DE L'INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE

PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI A LA CHAUX-DE-FONDS Les Consulats suisses à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t le j o u r n a l ANNONCES: PUBLICITIES' S. R. suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert, La Chaux-dè-Fonds. — Succursales et agences en Suisse et à l'étranger.

A N N O N C E S

: suisses 30 c t . , offres e t d e m a n d e s d e places 20 e t . la ligne, é t r a n g è r e s 35 c e n t i m e s la ligne. ;

Les annonces se paient d'avance

Chambre suisse de l'Horlogerie

L e Comité Central de la Chambre suisse de l'horlogerie s'est réuni le mercredi 9 courant, à Ge- nève,' sous la présidence de M . Tissot, président de la Chambre.

Il a adopté les comptes de l'exercice 1926 accu- sant aux dépenses une somme de fr. 59,514.20. Ils seront soumis à l'adoption de l'assemblée des dé- légués.

Conformément au vœu émis à la réunion des délégués des banques de la région horlogère et des associations patronales de notre industrie, tenue à Neuchâtel le 10 février écoulé, la proposition de M. P a u l - E . Brandt, d'étudier une réorganisation des organes administratifs de l'industrie horlogère dans le sens d'une simplification, a été admise à titre de consultation.

L a Commission générale d'assainissement sera invitée à faire des présentations au Comité Central, (juant à la personne ou à l'instance neutre qu'il con- viendra de charger de l'étude du projet en ques- tion. U n e fois celle-ci terminée, le Comité Central verra la suite à y donner.

Il a été bien entendu que l'examen de la question de la Fiduciaire horlogère ne souffira de ce fait aucun retard, vu qu'elle pourra être poursuivie par la Commission générale d'assainissement, parallèle- ment avec l'étude de la réorganisation administrative.

Sur présentation- du Syndicat patronal des pro- ducteurs de la montre, le Comité Central a nommé M. Robert Ditisheim, à L a Chaux-de-Fonds, mem- bre de la commission générale de normalisation de la- Chambre suisse de l'horlogerie.

L e Comité a liquidé en outre un certain nombre de questions, relatives à la durée du travail dans les fabriques, à l'arrêté sur le plaqué or et diverses questions d'ordre administratif.

Il a fixé la prochaine assemblée des délégués au mercredi 27 avril prochain.

Dans le dîner qui suivit et auquel assistaient M M . le Conseiller d'Etat Bron, chef du Dépar- tement de l'Industrie et du Travail, Berthoud, vice- président de la F . H . , Section des Cantons de Genève et Vaud, et Maurice Colomb, Président de l'Association des fabricants et marchands d'hor- logerie du Canton de Genève, un intéressant échange de vues eut lieu au sujet de la situation de l'indus- trie horlogère suisse et genevoise et de la marche des associations horlogères genevoises.

Le tarif douanier français

L a Fédération Horlogère Suisse a indiqué, dans son dernier numéro, les droits minima de quelques positions, relatives à l'horlogerie, du projet de tarif douanier français. Comme ces droits sont calculés ad Valorem et que la plupart sont nettement prohi- bitifs, il n'y a pas lieu, pour le moment, de s'y arrêter longuement, d'autant plus que ce nouveau

tarif soumet l'horlogerie de petit volume et les fournitures d'horlogerie pour montres à une prohi- bit-on d'entrée formelle, qui pourra toutefois être éventuellement rapportée par voie de simple décret.

Il n'y a pas à se le dissimuler, la France, comme au temps du régime Méline si néfaste pour elle, entreprend une nouvelle guerre de tarifs; heu- reusement que la Suisse ne se trouve pas désarmée, dans ce domaine, et qu'elle aura la faculté, si elle s'y voit obligée, d'user, dans une large mesure des représailles nécessaires et effectives, l'importa- tion de France en Suisse s'étant élevée en 1926 à peu près à un demi-milliard de francs, tandis que l'exportation de Suisse en France n'a atteint à peine que 150 millions.

Il faut bien se dire d'ailleurs que les exagérations constatées, signifient que le gouvernement fran- çais a l'intention, comme il l'a d'ailleurs déclaré dans son exposé à l'appui de la loi, de négocier avec les pays avec lesquels il a intérêt à le faire, parmi lesquels la Suisse doit figurer en bon rang, pour autant que nous sommés bien renseignés.

Si tel est le cas, il y aura lieu pour nos négo- ciateurs, avant toute discussion sur les droits eux- mêmes, de poser la condition sine qua non que l'horlogerie soit mise sur le même pied que les autres industries, c'est-à-dire qu'elle soit soumise au système des droits spécifiques et non à celui des droits ad Valorem.

Quels sont les motifs qui ont engagé le gou- vernement français à faire subir à peu près unique- ment à l'horlogerie un système, qu'il réprouve lui- même comme laissant un accès facile à toutes les fraudes? M . le député Girod pourrait évidemment nous renseigner bien exactement sur ce point. Heu- reusement que tous les députés français ne sont pas du même avis et nous croyons savoir que des protestations se sont déjà élevées dans certains milieux contre cette grave entorse faite au principe de la loi.

Cette exception est d'autant plus inadmissible qu elle est des plus préjudiciables au commerce honnête et qu'elle entraînera avec elle une foule de complications et d'entraves, qui rendraient ab- solument illusoires les compensations pouvant être accordées sur les droits eux-mêmes.

Il suffit de lire l'article 3 de la loi, pour s'en convaincre. Cet article est ainsi conçu:

La valeut à déclarer pour l'application des droits de douane ad valorem est celle que les marchandises ont dans le lieu et au moment où elles sont pré- sentées à la douane. Elle comprend la valeur d'achat de la marchandise, augmentée de tous les frais néces- saires pour l'importation jusqu'au lieu d'introduction

(transport, fret, droits de sortie, assurance, commis- sion, prix des emballages non taxables séparément, etc.) à l'exclusion des droits d'entrée.

Toutefois, la valeur ainsi calculée devra, s'il y a lieu, être rectifiée pour tenir compte des variations de prix postérieures à l'achat.

La déclaration doit être appuyée d'une facture léga- lisée par l'autorité diplomatique ou consulaire fran- çaise.

Le service des douanes peut exiger la production des marchés, contrats, correspondances, etc., relatifs aux opérations, sans que toutefois ces documents,

non plus que la facture, lient obligatoirement son appréciation.

L a première constatation à faire est donc que le gouvernement français, qui a protesté avec éner- gie contre l'intrusion des agents de la douane amé- ricaine dans l'exploitation des entreprises expor- tant de France en Amérique, entend pratiquer, elle aussi, le même système à l'égard des maisons étrangères exportant en France.

E n outre, toutes les tracasseries dont sont au- jourd'hui l'objet, importateurs et exportateurs, quant à l'évaluation des objets soumis à la taxe de luxe, peuvent nous donner l'idée des jouissances qui les attendent pour l'avenir.

Enfin, il n'est pas inutile de signaler q u e ' les visas consulaires exigés par la loi et qui coûtent très cher, constituent en définitive une surcharge des droits douaniers.

Dans tous les domaines, l'exagération va souvent à l'encontre du but poursuivi; nos concurrents d o u - tre-Doubs, qui ont inspiré le gouvernement fran- çais pour les droits relatifs à l'horlogerie, pour- raient bien l'apprendre à leurs dépens.

Informations

Avis.

Nous recherchons la maison

Uhag, G. m. b. H., ci-devant Französlschesirasse 52, â Berlin.

Les personnes qui pourraient nous renseigner nous rendraient service.

L'Information Horlogère, Suisse

La Chaux-de-Fonds Rue Leopold Robert 32.

Douanes

Espagne. — Droits (Agio).

L'agio dû au cas où les droits de douane, payables en or, sont acquittés en monnaie d'argent ou en billets de banque, a été fixé, du 1er au 10 mars courant, à 14.43 »la (semaine précédente 14.43 o/o).

R o u m a n i e . — N o u v e a u t a t i f d o u a n e r . A teneur de renseignements reçus de la Légation de Suisse à Bucarest, le nouveau tarif douanier rou- main, dont l'application avait été prévue pour fin février, se trouve toujours à l'étude auprès de la délégation économique et de divers ministères et ne sera mis en vigueur que le 15 mars au plus tôt.

Cependant, d'après une note communiquée ces der- niers jours par le sous-secrétaire d'Etat de la Roumanie, le nouveau tarif ne pourra guère, pour des raisons d'ordre technique, être appliqué avant la fin du mois.

Commerce extérieur

A u t r i c h e . — L e t t r e d e V i e n n e .

La situation économique de l'Autriche est actuelle- ment manifestement plus mauvaise qu'il y a une année. D'après les dernières statistiques établies à mi-février 1927, le nombre des chômeurs est de nouveau un maximum, malgré qu'il ne comprenne pas les ouvriers sans travail qui ne sont plus au

198 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E

bénéfice de l'assistance-chômage. Ensuite des der- nières faillites de banques, un grand nombre d'em- ployés ont été mis sur le pavé. Bref, la situation économique du pays ne s'est pas améliorée pendant cet hiver, la légère reprise signalée l'automne der- nier ne fut que passagère et disparut en même temps que se termina la grève anglaise. Une aggravation de la balance commerciale est également à signaler;

l'excédent d'importation de janvier constitue un nou- veau record. La balance des payements est aussi devenue plus mauvaise, malgré l'amélioration de la situation financière de l'Etat. Les lourdes charges fiscales et sociales de diverses natures qui pesaient sur le contribuable n'ont pas diminué, sauf quel- ques réductions décrétées sur un certain nombre d'impôts pour des raisons d'ordre électoral. L'idée de l'Anschluss (rattachement à l'Allemagne) semble devoir jouer un certain rôle dans les élections pro- chaines.

La capacité d'achat de la population est un diapa- son de la situation générale. Les articles chers sont difficiles à vendre et les articles bon marché ne peuvent être vendus qu'à tempérament, ce système étant favorisé très activement actuellement par divers instituts de crédit.

La bijouterie a aussi à souffrir de la crise, le nombre des chômeurs dans cette branche peut être évalué au tiers des ouvriers qui y étaient occupés au temps de l'inflation. Les bons ouvriers ont été attirés dans les centres de production des Etats limi- trophes, sauf quelques rares ouvriers de première force, qui gagnaient suffisamment en Autriche, pour n'être pas tentés de s'établir ailleurs. A part ces derniers, il ne reste que des éléments qui ne sont ni particulièrement qualifiés, ni particulièrement per- tes au travail. Le bon ouvrier moyen n'existe plus.

Le marché viennois de la bijouterie se ressent beau- coup de la concurrence de Qablonz et de Pforzheim.

Alors que les produits de la bijouterie autrichiennei, qui sont faits à la main, sont plus élégants, l'in- dustrie allemande jette sur le marché l'article de masse, qui, ensuite de son poids inférieur peut être vendu bien moins cher. Autrefois, les acheteurs de bijouterie appartenaient à la classe moyenne et à la classe ouvrière; aujourd'hui, la classe moyenne, qui est encore plus appauvrie qu'à la fin de la guerre1, doit restreindre ses achats aux articles de première nécessité. Les articles de luxe sont également dé- laissés par la classe ouvrière, vu la crise qu'elle tra- verse. Les difficultés que connaît actuellement la fabrication autrichienne de bijouterie doivent aussi être attribuées au fait que les ateliers sont trop nombreux, surtout si l'on considère que le marché intérieur est un débouché représentant à peine le tiers de celui qu'offrait l'ancienne monarchie.

Les conditions de crédit sont redevenues plus mau- vaises, pendant ces derniers mois et l'on se plaint particulièrement de la Roumanie, de la Pologne et de la Yougoslavie.

L'exportation de bijouterie en Pologne était autre- fois une branche florissante de l'industrie autri- chienne. Actuellement, maint exportateur viennois se- rait heureux s'il pouvait retirer le 40 q/o de ses créances. L'insécurité des relations est due pour une bonne part à la réglementation du marché des devises par le gouvernement polonais. La conséquence a été le retour à la vente au comptant; l'on ne vend plus que rarement à crédit, sauf à quelques maisons sérieuses. Seul l'étranger arrivant à Vienne paye encore comptant. Dans la province, la situation est, il est vrai, un peu moins mauvaise. Le commerce viennois n'y a pas fait autant de perte et les af- faires sont plus faciles et plus rentables que dans la métropole.

La situation dans le commerce de l'horlogerie autri- chienne ne s'est pas amélioré au cours de ces dernières semaines. Une modification dans la de- mande peut cependant être signalée, en ce sens qu'il y a peu de temps encore, elle se concentrait sur les produits bon marché, tandis que maintenant, on préfère l'article de marque, sérieux quoique encore toujours dans les genres les moins chers. On achète]

actuellement de préférence les montres suisses bon marché en nickel ou en argent.

Les ateliers d'horlogerie autrichiens travaillent nor- malement; ces derniers temps, ils ont reçu diverses commandes des pays limitrophes de l'Est. Le travail de ces ateliers consiste dans le remontage des pièces détachées qu'ils achètent en Suisse.

Le commerce de transit accuse un arrêt en ce qui concerne les montres. Quant aux articles de bijou- terie, on fait des affaires avec la Yougoslavie, qui achète des produits bon marché provenant de Pforzheim et de Qablonz. La Yougoslavie est, sous plus d'un rapport, un bon client, malgré que les conditions de payement y soient mauvaises, ensuite des mesures prises par le gouvernement pour contrô- ler le marché des devises. Le fait qu'il ' n'y a entre le royaume S. H. S. et l'Autriche aucun traité d'as-

sistance judiciaire ne contribue pas non plus à faciliter les choses. La halle de bijouterie de Buda- pest, fondée il y a deux ans qui, pendant les pre- miers mois de son existence, avait accaparé toutes les affaires yougoslaves et balkaniques, a perdu au- jourd'hui toute espèce d'importance. Le mouvement commercial de Budapest est très réduit; il est con- centré actuellement uniquement sur le marché inté-

rieur, l Le commerce viennois de transit avec la Turquie

n'est pas très important, actuellement; les affaires ne se font qu'au grand comptant, ce qui n'est pas pour attirer l'acheteur.

En général, on peut dire que les conditions ac- tuelles ne sont pas favorables, on attend cependant une certaine reprise et une certaine augmentation du mouvement commercial pour ces prochaines se- maines, vu l'approche des fêtes de Pâques.

Australie.

Les résultats des deux premiers mois de l'exer- cice 1926-1927 sont loin d'être aussi satisfaisants que ceux des mois correspondants de l'exercice précédent. Voici, en effet, comment se présente la balance commerciale pour les mois de juillet et août 1926:

1925 26 1926-27

•£, •£, 24,814,708 26,849,736

58,158 26,380 24,872,866 26,876,116

17,147,580 11,480,509 222,617 6,221,891 Importations :

Marchandises

Or

Total Exportations:

Marchandises Or

Total 17,370,197 17,702,100 Excédent des importations 7,502,669 9,173,716

Si l'on ne tient pas compte des importations et exportations d'or, on se trouve en présence d'un déficit de la balance commerciale qui n'est pas inférieur à £ 15,369,227, c'est-à-dire le double de l'excédent des importations pendant la période cor- respondante de l'année dernière.

Etats-Unis d'Amérique.

Le Département du chiffres suivants, par 1926 (en dollars) : Europe

Amérique du Nord Amériqtie du Sud Asie

Océanie Afrique

Commerce vient continents, d'e:

1925 2,608,749,000 1,138,354,000 402,605,000 486,591,000 189,489,000 89,056,000 4,909,847,000

de publier Ifs

<portations en 1926 2,309,705,000 1,176,833,000 443,308,000 564,543,000 212,7O3,OC0 101,118,000 4,808,465,000 Ces chiffres font ressortir une augmentation sen- sihle du commerce américain à destination des pays peu industrialisés notamment les pays d'Asie, d'Océa- nie et d'Afrique.

Italie.

Les chiffres globaux du commerce extérieur de l'Italie au cours des 10 premiers mois de 1926, sont les suivants :

Le total des importations est de lires 21,833 mil- lions 91 (-,734 qui, rapproché des chiffres de la pé- riode correspondante de 1925, 21,706,941,377, donne une différence en plus de lires 126,975,357.

Le total des exportations s'est élevé à lires 15 milliards 041,896,366 qui rapproché du chiffre de la période correspondante de 1925, lires 11,791 263,143, donne une différence en plus de 250 millions 633,223.

L'excédent des importations sur les exportations qui, pendant les 10 premiers mois de 1925 avait été de 0,915,678,231, est passé, pendant la même pé- riode de 1926 à 6,792,368.

Japon. — Commerce d'horloge ie.

Il résulte d'un récent rapport de la Légation de Suisse à Tokyo, que l'importation d'horlogerie en 1926, comparativement à l'année précédente, a enre- gistré une légère augmentation, duc probablement à une importation plus considérable de parties déta- chées de montres, avant l'entrée en vigueur du nouveau tarif japonais. Les prévisions pour une amélioration du marché intérieur ne sont pas du tout favorables; malgré les nouveaux taux de droits, partiellement plus élevés que les anciens, les prix des montres baissent constamment. La baisse subite des prix de vente en Suisse, le changement survenu dans la mode, ont aussi contribué à contrecarrer les spé- culations et prévisions. La conséquence inévitable en fût une dépréciation importante des stocks constitués

au Japon. Chose curieuse, malgré les prix bas, les montres ne trouvent pas d'acquéreurs. La situation économique générale, plutôt mauvaise, influence tout naturellement aussi défavorablement la capacité d'a- chat du public. La marchandise ne s'écoule que len- tement du vendeur au détaillant et les stocks passent de mains en mains sans être liquidés. Même de grands commerces d'horlogerie se trouvaient obligés à avoir recours à des opérations financières dange- reuses, uniquement pour maintenir leur crédit. No- nobstant les mises en garde réitérées de la Légation de Suisse à Tokyo, une partie des fabricants suisses d'horlogerie offre leur marchandise indistinctement à tous les petits magasins japonais, sans s'occuper des garanties nécessaires pour être payés. Il est donc compréhensible que le marché horloger au Japon en souffre et devient instable, les fournisseurs suisses enregistrent, en outre, des pertes importantes, les créances ne pouvant, le plus souvent, n'être récu- pérées que 1-2 années plus tard et avec grand peine, si toutefois encore elles sont payées.

Si le Japon doit demeurer, à l'avenir, un des plus importants débouchés de notre horlogerie suisse, celle-ci devra modifier ses méthodes de vente pour obvier par une organisation plus serrée à la situation chaotique actuelle. L'exportation de boîtes métal et argent ne semble plus devoir entrer en ligne de compte, en raison de la surproduction dans le pays, mais en ce qui concerne les parties détachées de la montre, un groupement des fabricants en question, dans le but d'arriver à une réglementation uniforme des prix d'exportation, serait très souhaitable.

Russie.

La balance du commerce extérieur par les fron- tières européennes de l'U. R. S. S. pendant le mois de décembre a donné une plus-value de 41,8 mil- lioi.s de roubles contre 27,2 millions en novembre 1926 et 23,3 millions de solde passif ea décembre 1925

Le premier trimestre de l'exercice 1926-27 s'est soldé par une plus-value aux exportations, par les frontières d'Europe, de 76,4 millions, tandis que la période correspondante de l'année 1925-26 avait laissé un solde négatif de 29,6 millions de roubles.

En décembre 1926, l'exportation a atteint 76,5 millions contre 32,7 millions en décembre 1925, soit 133,9 o/n de plus.

L'importation en décembre 1926 a fléchi à 34,7 millions contre 56 millions en décembre de l'année dernière.

Le trafic général sur les frontières d'Europe en décembre 1926 s'est élevé à 111,3 millions contre 88,7 en décembre 1925 et 105,2 en novembre 1926.

Chronique financière et fiscale

Banque Nationale Suisse.

Le rapport de la Direction générale de la Banque Nationale Suisse, sur le dix-neuvième exercice 1926 vient d'être publié; il a été présenté à l'assemblée des actionnaires qui a eu lieu à Berne, dans la Salle du Conseil national, le 5 courant.

Après avoir rendu hommage à l'homme eminent qui suivit les destinées de la Banque dès le début, nousB voulons parler de M. l e . Dr. Paul Usteri, décédé le 1er février écoulé, le rapport émet quel- ques considérations générales sur la situation éco- nomique et financière, desquelles nous extrayons quelques passages parmi les plus intéressants relatifs' à la Suisse.

La dépression économique et la consolidation des finances publiques ont eu pour conséquence une mise à contribution extraordinairement faible du marché financier; la demande d'argent frais, sous forme d'émission d'emprunts, n'a atteint que 45 millions de francs, contre 273,4 millions et 325,1 millions les deux années précédentes. Le faiblie montant des émissions indigènes et le fort afflux, pendant la première moitié de l'année, de capitaux étrangers — surtout le reflux de capitaux suisses placés à l'étranger — fuyant les pays où sévissait la crise des changes, ont naturellement favorisé le mouvement de baisse des taux constaté l'année précédente. Toutefois, un revirement ne tarda pas à s e p r o d u i r s lorsque, eu faisant renaître la confiance, les mesures de déflation prises en France et en Italie mirent non seulement fin à l'exode des capi- taux de ces pays vers la Suisse, mais provoquèrent même un rapatriement partiel de ces fonds. La sortie d'argent découlant de ces opérations s'accen- tua ensuite par l'émission d'une série d'emprunts étrangers et par une participation plus forte du capital suisse à de nombreuses opérations financières internationales. L'effet de ce revirement sur notre propre marché ne se fit pas attendre, et la plupart

L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 199

des banques relevèrent de 4 i/s o/0 à 4 3/4 o/0 le taux d'intérêt de leurs obligations de caisse.

La Banque d'émission, dont l'une des tâches est de régulariser le marché de l'argent et des changea, ne pouvait demeurer indifférente à des émissions étrangères si rapprochées et aux conséquences qu'elles pouvaient entraîner. Aussi, de concert avec le Dé- portement fédéral des finances, a-t-elle suivi les événements avec la plus grande attention.

Lors des dernières émissions étrangères, la Banque Nationale a tenu à faire valoir tout spécialement) combien il était désirable, que l'on tînt compte des intérêts suisses, au cours des tractations avec les emprunteurs. De cette manière, l'exportation de ca- pitaux découlant des emprunts se réduit en propor- tion du chiffre des commandes. Parmi les émissions étrangères faites en Suisse, quelques-unes représentent la contribution de notre pays aux accords interna- tionaux pour la restauration financière et moné- taire de la Belgique. Pour autant qu'elle est compa- tible avec la situation de notre pays, la participation à des opérations de ce genre ne peut être que pleinement approuvée, car elle constitue un acte de la monnaie d'un pays européen est de l'intérêt général.

La moyenne du taux officiel de l'escompte en Suisse a été, en 1926, de 31/2 °/o, contre 3,90 »/0 en 1925 et 4 o/0 en 1924.

Comparativement à notre taux officiel d'escompte', celui des principaux marchés financiers accuse les moyennes suivantes en 1926:

Suisse, 3,50 <>/„ ; France, 6,59 o/0 ; Angleterre, 5 0/0 ; Allemagne 6,73 o/0 ; Belgique, 7,06 0/0 ; Pays-Bas, 3,50 pour cent; Autriche, 7,49 0/0; Italie, 7,00 o/0; New- York, 3,84 0/0 ; Espagne, 5,00 o/0 ; Suède, 4,50 0/0.

La couverture métallique des billets a été, en moyenne annuelle, de 66,96 o/0 (72.10 o/0 en 1925) du chiffre de la circulation. Elle a oscillé entre un maximum de 73,07 o/0 (79,63 o/0) et un minimum de 61,67 0/0 (63,53 0/0). La couverture-or seule a varié entre 61 0/0 et 51 »/0 (68 et 53 9/0 en 1925), et sa moyenne annuelle s'établit à 56 °/o (61 o/0).

Le chiffre des avances sur nantissement a oscillé entre 39 et 70 millions de francs, il était de 60 millions de francs en fin d'année.

La situation de la Banque a été d'une liquidité parfaite durant tout l'exercice. L'ensemble des enga- gements a été couvert dans la proportion des 80 "/0 environ par l'encaisse métallique et le portefeuille de devises or, et la circulation des billets, à elle seule, à raison de quelque 90 »/0.

Le compte de profits et pertes, arrêté au 31 dé- cembre 1926, s'établit comme suit:

Doit:

Frais généraux et d'administration Intérêts débiteurs aux administrations

fédérales et comptes de dépôts Amortissements sur mobilier Provisions pour confection de billets,

impôt fédéral de guerre, monnaie d'pr étrangère

Bénéfice au 31 décembre 1926

3,524,688.53 266,565.41 112,596.05

1,209,066.55 6,748,476.43 11,861,392.97 7,252,0631.50 3,590,221.32 246,780.86 750,048.04

22,279.25 l Avoir:

Produit du portefeuille Intérêts créanciers Commissions Divers

Rentrée de créances amorties ou pour lesquelles des réserves ont été'cons- tituées

11,861,392.97 Le Conseil d'Administration a proposé à l'Assemblée des actionnaires de répartir le bénéfice net comme

suit:

Prélèvement de 2 o/0 du capital effec- tivement versé, soit le montant maxi- mum autorisé par la loi, en faveur du fonds de réserve

Paiement d'un dividende de 5 0/0 sur le capital effectivement versé, soit Superdividende de 1 0/0

Vu les articles 14 et 97 de la loi du 19 brumaire an VI,

Vu l'arrêté de l'administration des monnaies en date du 19 nivôse an VI,

Vu les décrets du 26 mai I860, 18 juillet 1908 et 20 octobre 1926,

Vu l'article 37 de la loi du 8 avril 1910, Décrète :

Art. 1er. — Il est interdit d'insculper les termes

« plaqué » ou « doublé », complétés ou non par l'in- dication du métal précieux employé, sur des ouvrages de fabrication nationale ou étrangère qui ne sont pas effectivement recouverts d'une feuille de métal pré- cieux, ou qui ne laissent pas subsister une coquille après dissolution du métal commun.

L'insculpation des mots « plaqué » ou « doublé » doit dans tous les cas, être suivie de la désignation du métal précieux et du procédé de fabrication adopté;

Art. 2. — Un délai de dix mois à compter de la publication du présent décret, qui n'est pas applicable aux ouvrages fabriqués en France exclusivement en vue de l'exportation, est accordé aux fabricants et aux importateurs pour se mettre en règle avec les dis- positions de l'article précédent.

Art. 3. — Le décret du 20 octobre 1926 est abrogé.

Art. 4. — Le président du conseil, ministre des finances, est chargé de l'exécution du présent dé- cret, qui sera publié au Journal officiel.

Fait à Paris, le 5 mars 1927.

Gaston Doumergue.

Par le Président de la République:

Le Président du Conseil, ministre des finances, Raymond Poincaré.

Registre du commerce

500,000.—

1,250,000,—

250,000.—

fr. 2,000,000.—

L'excédent de fr. 4,748,476.43 est à verser à la Caisse d'Etat fédérale pour ré-

partition entre la Confédération et les Cantons, conformément à l'article 28, 4<= et 5= alinéa, de la loi sur la Banque.

Chronique des métaux et diamants

G a r a n t i e f r a n ç a i s e .

R é g i m e d e s b o î t e s d e m o n t r e s p l a q u é e t d o u b l é . Le Président de la République Française, Sur le rapport du Président du Conseil, Ministre des finances,

2/111/27. — St-Gall C.

Raisons sociales.

Enregistrements:

3/III/27. — Ernest Weber, (d'Unterstammheim), re- présentations générales d'articles en argent, etc., Kronenstr. 44, Zurich 6.

2/111/27. — Fritz Out (Friedrich-Edouard G., de Zurich), orfèvrerie et argenterie, Marktgasse 7, St-Gall C.

Modifications:

2/111/27. — Ubor S. A., soc. an. cap. soc. fr. 60,000 nom., fabrication de boîtes de montres or, re- prise de l'actif et passif de la soc. « Ed. Eggimann et Co.». Cons. Adm.: Edouard Eggimann, Charles Grossenbacher, Auguste Voelin, originaires de La Chaux-de-Fonds. Siège: Rue de la Serre 61, La Chaux-de-Fonds.

28/11/27. — La soc. n. coll. «Racheter et Sengstag», Montres Zora et Rexora (Zora et Rexora Watch)», fabrication, achat et vente d'horlogerie, La Chaux- de-Fonds, supprime de sa raison « Rexora Watch » et s'intitule dorénavant Racheter et Sengstag Mon- tres Zora (Zora Watch);

Radiation:

Ernst Stäheli, orfèvrerie et argenterie,

Faillites.

Ouverture de faillite.

23/11/27. — Hans Spahr, horlogerie, Granges.

Délai pour productions: 4 avril 1927.

Assemblée des créanciers: 10 mars 1927.

Etat de collocation:

Failli: Frank Pochelon, bijoutier, Place St-François, Lausanne.

Délai pour action en opposition: 15 mars 1927.

Dessins et /Modèles

Radiations:

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No. 33111. 25 novembre 1921. — 1 modèle. — Médaillon.

No. 33112. 26 novembre 1921. — 2 modèles. — Organes de remontoir, pour montres d'automobiles.

No. 33113. 26 novembre 1921. — 2 modèles. — Montres pour automobiles.

No. 33114. 26 novembre 1921. — 1 modèle. — Pendulette.

No. 20290. 18 décembre 1911. — 1 modèle. — Crochets de brides pour barillets Roskopf.

No. 20303. 29 décembre 1911. — 1 modèle. — Ca- libre de montre.

No. 32967. 21 octobre 1921. — 3 modèles. — Calibres de montres.

No. 33008. 31 octobre 1921. — 1 modèle. — Ca- libres de montres en toutes grandeurs et hauteurs.

No. 33020. 2 novembre 1921. — 10 modèles.

Calibres de montres et ponts de calibres montres.

No. 33059. 12 novembre 1921. — 1 modèle.

Calibre de montre avec mécanisme de remon et de mise à l'heure.

No. 27585. 1er décembre 1916. — 2 dessins.

Fonds et lunette de boîte de montre décorée.

No. 27589. 2 décembre 1916. — 3 modèles.

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No. 27631. 11 décembre 1916. — 3 modères. - Calibres de montres.

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