SP´ ECIALE MP* : X MATH 1 2002
L’utilisation des calculatrices n’est pas autoris´ee pour cette ´epreuve.
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On attachera la plus grande importance ` a la clart´ e, ` a la pr´ ecision et ` a la concision de la r´ edaction
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La premi` ere partie est ind´ ependante des trois autres.
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Premi` ere partie
1. On consid`ere une suite (w n ) n ∈N de r´eels strictement positifs v´erifiant
+∞
P
n=0
w n = 1 et une suite (a n ) n∈ N de r´eels telle que
+∞
P
n =0
w n a 2 n < +∞.
V´erifier que la fonction x 7→ D a (x) =
+∞
P
n=0
w n (a n − x) 2 est bien d´efinie sur R et atteint son minimum.
On d´eterminera ce minimum ainsi que l’ensemble des points o` u il est atteint.
2. On consid`ere une fonction continue r´eelle de carr´e int´egrable f sur l’intervalle ]0, 1[.
V´erifier que la fonction x 7→ D f (x) = Z 1
0
(f(t) − x) 2 dt est bien d´efinie sur R et atteint son minimum.
On d´eterminera ce minimum ainsi que l’ensemble des points o` u il est atteint.
Deuxi` eme partie
Dans cette partie, on se donne une fonction r´eelle f sur l’intervalle I =]0, 1[, continue par morceaux et int´egrable.
3. V´erifier que la fonction x 7→ ∆(x) = Z 1
0
|f (t) − x| dt est bien d´efinie sur R . 4. a) Montrer que la fonction ∆ est continue et convexe.
b) D´eterminer les limites de ∆(x) lorsque x tend vers +∞ o` u −∞.
5. Montrer que ∆ admet un minimum, que l’on notera V , et que l’ensemble M des points ou ∆ atteint ce minimum est un intervalle.
6. Exemples. D´eterminer ∆, V et M dans les deux cas suivants : a) f (t) =
( 1 si t 6 1/2 0 si t > 1/2 . b) f (t) = t.
1
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Troisi` eme partie
On se donne `a nouveau une fonction f ayant les propri´et´es indiqu´ees dans la deu- xi` eme partie ; on suppose en outre que f est monotone par morceaux, c’est `a dire qu’il existe des nombres
t 0 = 0 < t 1 < . . . < t n = 1
tels que f soit monotone sur chaque intervalle ]t i , t i +1 [. Quitte `a rajouter des points, on peut supposer que f est continue sur chacun de ces intervalles et qu’elle se prolonge par continuit´e sur leur adh´erence sauf ´eventuellement en 0 ou 1.
Pour tout intervalle J de R , ´eventuellement r´eduit `a un point, on d´efinit une fonction χ J (f ) sur I par
χ J (f )(t) =
( 1 si f(t) ∈ J
0 sinon .
Lorsqu’il n’y aura pas d’ambigu¨ıt´e sur la fonction f , on notera plus simplement χ J cette fonction.
7. a) Soit h i (x) =
( f(x) si x ∈]t i , t i+1 [
0 sinon pour i ∈ [[0, n − 1]].
Montrer que χ J (h i ) est une fonction en escalier.
b) Soient i 6= j des entiers distincts de [[0, n − 1]]
Montrer que si 0 ∈ / J alors
χ J (h i + h j ) = max( χ J (h i ), χ J (h j )).
c) En d´eduire que la fonction χ J (f ) d´efinie par l’´enonc´e est continue par morceaux et int´egrable sur I .
On note λ(J) son int´egrale.
A partir de maintenant, ` f est fix´ee pour le restant de cette partie.
8. Etablir les propri´et´es suivantes de l’application ´ λ :
a) Etant donn´es des intervalles ´ J 1 , . . . , J n deux `a deux disjoints dont la r´eunion est encore un intervalle, on a
λ(J 1 ∪ . . . ∪ J n ) = λ(J 1 ) + · · · + λ(J n ) ; b) Etant donn´e une suite croissante d’intervalles (J ´ n ) n ∈N , on a
λ( ∪
n ∈N J n ) = sup
n∈ N
λ(J n )
(il est recommand´e de faire intervenir la suite u n = λ(J n ), de dire pourquoi on a
n→+∞ lim u n = sup
n∈ N
λ(J n )
puis d’utiliser le th´eor`eme de convergence domin´ee avec les fonctions χ J
n