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Une fonction f : V →F est diff´erentiable au pointa, de diff´erentielle (df)a ∈ L(E,F) si on peut ´ecrire f(a+h)− f(a

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Texte intégral

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MT242, Cours no 11, Lundi 13 Mars 2000.

Rappel. D´efinition de la diff´erentielle. On consid`ere deux espaces vectoriels r´eels de di- mension finie E et F, un point a ∈ E et un voisinage V de a dans E. Une fonction f : V →F est diff´erentiable au pointa, de diff´erentielle (df)a ∈ L(E,F) si on peut ´ecrire

f(a+h)− f(a) + (df)a(h)

F ≤ khkEε(h) o`u ε(h) tend vers 0 lorsque h →0E.

R´eparation d’un oubli.

Proposition 3.2.1.Si f est diff´erentiable au point a, alors f est continue au point a.

D´emonstration. On a vu au chapitre 2, proposition 2.2.1, que puisque (df)a est lin´eaire entre deux espaces de dimension finie, il existe une constante C telle quek(df)a(h)kF ≤ CkhkE pour tout vecteur h ∈E. Alors

kf(a+h)−f(a)kF ≤ kf(a+h)−(f(a)+(df)a(h))kF+k(df)a(h)kF ≤ khkEε(h)+CkhkE, quantit´e qui tend vers 0 quand h→0E.

Proposition 3.2.2. Si f et g, d´efinies dans un voisinage V d’un point a ∈ E sont diff´erentiables au pointa, alorsf+g est diff´erentiable au pointa, ainsi queλf pour tout λ∈R.

D´emonstration. Admise.

3.2.2. La classe C1 : fonctions `a valeurs r´eelles

On tire la cons´equence du dernier th´eor`eme de l’amphi pr´ec´edent (th´eor`eme 3.2.1).

Corollaire 3.2.1. Soient U un ouvert de Rn et f : U → R une fonction qui admet n d´eriv´ees partielles Djf dans U; si toutes les d´eriv´ees partielles Djf, j = 1, . . . , n sont continues dansU, la fonction f est diff´erentiable en tout point de U.

D´efinition 3.2.2. Soit U un ouvert de Rn; on dit que f : U →Rest de classe C1 dans U si elle admet nd´eriv´ees partielles continues dans U.

Une fonction de classe C1 sur U est donc diff´erentiable en tout point de U, d’apr`es le corollaire pr´ec´edent.

Un exemple abstrait de calcul de diff´erentielle. On consid`ere E = M3(R) et l’applicationf de E dans E d´efinie parf(M) = M2 pour toute matrice M∈E. La donn´ee d’une matrice M de taille 3×3 ´equivaut `a la donn´ee de 9 nombres r´eels, donc on peut consid´erer que E'R9, mais ce n’est peut-ˆetre pas le point de vue le plus ´eclairant sur la question.

On va munir M3(R) de la norme M→ kMkqui est le maximum des neuf coefficients de la matrice M. On peut voir quekABk ≤3kAkkBk pour toutes matrices A,B∈E (exercice).

On ´ecrit alors

f(A + H) = (A + H)2 = A2+ (HA + AH) + H2 =f(A) +`(H) + E(H),

o`u `(H) = HA + AH est lin´eaire en H, et E(H) = H2 v´erifie kE(H)k = kH2k ≤ 3kHk2 = kHkε(H). On voit donc que f est diff´erentiable en tout point A ∈ E et que (df)A(H) = HA + AH.

Avec les coordonn´ees, on aurait 9 fonctions coordonn´ees d´ependant chacune de 9 variables (une fonction coordonn´ee pour chaque coefficient de la matrice f(M) = M2), donc 81 d´eriv´ees partielles `a exploiter. . .

(2)

3.2.3. Plan tangent `a un graphe

On dira qu’un sous ensemble Γ de R3 est tangent `a un plan Π de R3 en un point A si A est un point de Γ∩Π et si

lim d(M,Π) d(M,A) = 0

lorsque le point M tend vers A en restant dans Γ. Avec des quantificateurs, cela revient

`

a dire que

∀ε >0, ∃δ >0,∀M, n

M∈Γ et d(M,A)< δ

⇒ d(M,Π) ≤ε d(M,A)o . Soit A = (x0, y0, z0) un point de R3; soient d1, d2 deux nombres r´eels. On leur associe un plan non vertical Πd1,d2 passant par A dont l’´equation est

z−z0 =d1(x−x0) +d2(y−y0).

Soit d’autre part f une fonction r´eelle d´efinie sur un voisinage V du point a = (x0, y0) de R2. On consid`ere son graphe

Γ ={(x, y, f(x, y))∈R3 : (x, y)∈V} ⊂R3

c’est `a dire que Γ admet l’´equation z =f(x, y). On suppose que f(x0, y0) = z0, c’est `a dire que A∈Γ. On a les r´esultats suivants :

Si f est diff´erentiable au pointa, alorsΓ est tangent enA au planΠd1,d2 correspon- dant `a d1 = D1f(a), d2 = D2f(a).

SiΓest tangent enAau planΠd1,d2, alorsf est diff´erentiable au pointaetD1f(a) = d1, D2f(a) =d2.

D´emonstration de la premi`ere affirmation. On suppose f diff´erentiable au point a. On pose dj = Djf(a), j = 1,2. A chaque point M = (x, y, f(x, y)) du graphe Γ, on associe le point P = (x, y, z0+d1(x−x0) +d2(y−y0)) du plan Πd1,d2. Alors

d(M,Π)≤d(M,P) =|f(x, y)−f(x0, y0)−d1(x−x0)−d2(y−y0)|

Si on pose (x, y) =a+h, alorsh = (x−x0, y−y0) et l’expression pr´ec´edente est ´egale `a

|f(a+h)−f(a)−(df)a(h)|, qui peut se majorer parkhkε(h) puisque f est diff´erentiable au point a. Mais khk2 = p

(x−x0)2+ (y−y0)2 ≤ d(M,A) ; on voit donc que h tend vers 0 quand M tend vers A, et d’autre part M tend vers A quand h tend vers 0 parce que f est continue au point a; donc h tend vers 0 si et seulement si M tend vers A et l’expression ε(h) peut s’´ecrire ε1(d(M,A)). Finalement

d(M,Π) ≤d(M,A)ε1(d(M,A))

ce qui montre que Γ est tangent en A au plan Πd1,d2. L’autre direction (tangent ⇒ diff´erentiable) se montre de fa¸con analogue, mais il faut jouer avec l’in´egalit´e triangulaire de fa¸con un peu compliqu´ee.

Exemple. La surface d’´equation z = x2+y2 (parabolo¨ıde de r´evolution). On consid`ere la fonction f d´efinie sur R2 par f(x, y) =x2+y2. On v´erifie facilement que les d´eriv´ees partielles existent et sont continues sur R2, donc f est diff´erentiable en tout point de R2. Le graphe admet donc un plan tangent en tout point. Par exemple, sia = (1,2) on aura A = (1,2,5), D1f(a) = 2x0 = 2, D2f(a) = 2y0 = 4. L’´equation du plan tangent est z−5 = 2 (x−1) + 4 (y−2) c’est `a direz = 2x+ 4y−5.

(3)

3.2.4. Composition des diff´erentielles

Th´eor`eme 3.2.2.SoientE,FetGtrois espaces vectoriels r´eels de dimension finie,a∈E, V un voisinage de a dans E, W un voisinage de b ∈ F, f : V → W et g : W → G. On suppose que b=f(a). Sif est diff´erentiable au point a etg diff´erentiable au point f(a), la compos´ee g◦f est diff´erentiable au point a et

d(g◦f)

a = (dg)f(a)◦(df)a. D´emonstration. On ´ecrit

g(b+k) =g(b) + (dg)b(k) + E2(k), f(a+h) =f(a) + (df)a(h) + E1(h).

On pose k(h) = (df)a(h) + E1(h), donc f(a+h) =b+k(h) et

g(f(a+h)) =g(b+k(h)) =g(b) + (dg)b(k(h)) + E2(k(h)) = g(f(a)) + (dg)b((df)a(h)) + (dg)b(E1(h)) + E2(k(h)) et il reste `a montrer que

E(h) = (dg)b(E1(h)) + E2(k(h))

admet une majorationkE(h)k ≤ khkε(h). Comme (df)a et (dg)b sont lin´eaires entre es- paces de dimension finie, il existe C1et C2telles quek(df)a(h)k ≤C1khketk(dg)b(k)k ≤ C2kkk pour tous h, k. On sait que kE1(h)k ≤ khkε1(h) et kE2(k)k ≤ kkkε2(k). On a aussikk(h)k ≤C1khk+khkε1(h) (ce qui montre en passant quek(h) tend vers 0 quand h tend vers 0). Finalement,

kE(h)k ≤C2kE1(h)k+kk(h)kε2(k(h))≤

C2khkε1(h) + (C11(h))khkε2(k(h)) =khk C2ε1(h) + (C11(h))ε2(k(h)) et cette derni`ere expression est de la forme khkε(h), avec

ε(h) = C2ε1(h) + (C11(h))ε2(k(h)) qui tend vers 0 quandh→0E.

Exemple. On pose ϕ(x, y, z) = p

x2+y2+z2. C’est la compos´ee de f(x, y, z) = x2+ y2 +z2 et g(t) = p

|t|. La fonction f est clairement de classe C1, et si a = (x, y, z) et h= (r, s, t) on a

f(a+h) =f(a) + (2x r+ 2y s+ 2z t) +khkε(h).

On peut consid´erer que l’expression entre parenth`eses est un produit scalaire, produit scalaire du vecteur (2x,2y,2z) dont les coordonn´ees sont les d´eriv´ees partielles de f, et du vecteur h. Ce vecteur s’appelle le gradient de f au point a et on le notera (∇f)a. On exprime alors la diff´erentielle par (df)a(h) = (∇f)a. h (produit scalaire).

Le gradient de f en un vecteur quelconque a = (x, y, z) est donc ´egal `a 2a, et (df)a(h) = (2a). h. Supposonsa 6= 0, on ab=f(a) =kak22 >0, doncgest diff´erentiable au pointb, et sa diff´erentielle estk ∈R→g0(b)k=k/(2√

b). En appliquant le th´eor`eme de composition on obtient la diff´erentielle de ϕ en un vecteur non nul a,

(dϕ)a= (dg)f(a)◦(df)a

(4)

Alors

(dϕ)a(h) = (dg)b (2a). h

= 1

√b a . h= 1

kak2 a . h.

Ceci peut s’´ecrire aussi en terme de gradient sous la forme (∇h)a = kak21a pour tout a6= 0. C’est uneillustration du th´eor`eme 3.2.2, mais pas la m´ethode la plus courte pour r´esoudre l’exercice. Ici, il est plus simple de faire le calcul avec les d´eriv´ees partielles (exercice).

Cours no 12, Mercredi 15 Mars 2000.

Exercice d’´echauffement. Sif : E→F est lin´eaire, alorsf est diff´erentiable en tout point a∈E et (df)a =f pour tout a.

Rappel. Formule de composition des diff´erentielles, d(g◦f)

a = (dg)f(a)◦(df)a. Vecteur d´eriv´e

Supposons que γ soit une application d’un intervalle ouvert ]t0 −ε, t0+ε[ dans E, diff´erentiable au point t0. Il en r´esulte que

hlim0

1

h γ(t0+h)−γ(t0)

existe (c’est unvecteur de E), et vaut (dγ)t0(1). On appelle cette limite levecteur d´eriv´e au point t0. Si t repr´esente le temps, on parle aussi de vecteur vitesse. On notera ce vecteur d´eriv´e par l’une des notations

γ0(t0) ou dγ(t) dt |t=t0

.

Exemple. Si γ(t) = (cos(t),sin(t)), on obtient le mouvement circulaire uniforme sur le cercle unit´e de R2. Le vecteur vitesse existe pour toute valeur de t; il est donn´e par γ0(t) = (−sin(t),cos(t)).

Si V est un voisinage dea∈E,f : V→F diff´erentiable au pointaetγ : ]t0−ε, t0+ε[

diff´erentiable au point t0, et a =γ(t0), on a

(1) d

dtf(γ(t))|t=t0 = (df)γ(t0) dγ(t) dt |t=t0

.

Calculs en coordonn´ees

Soit f : V → F, avec V voisinage de a ∈ E, et f diff´erentiable au point a. Si on donne une base (w1, . . . , wp) de l’espace de dimension finie F, on pourra ´ecrire pour tout v∈V

f(v) =f1(v)w1+· · ·+fp(v)wp

o`u les fonctions f1, . . . , fp sont des fonctions r´eelles sur V. On a alors :

Proposition 3.2.3.La fonction f : V→F est diff´erentiable au point a si et seulement si les p fonctions r´eelles fj sont diff´erentiables au point a.

D´emonstration. Soit (w1, . . . , wp) la base duale de la base (w1, . . . , wp). Alorsfj =wj◦f.

Si f est diff´erentiable, chaque fj est diff´erentiable par composition, et de plus (∗) (dfj)a =wj ◦(df)a.

Inversement, si chaque fj est diff´erentiable au point a, il est facile de voir que chaque fonction vectorielle v→ fj(v)wj ∈F est diff´erentiable au point a et f est diff´erentiable comme somme de fonctions diff´erentiables.

(5)

Dans le cas o`u F =Rp, on choisit le plus souvent la base canonique et les fonctions coordonn´ees “naturelles”, qui correspondent `a l’´ecriture f(v) = (f1(v), . . . , fp(v))∈Rp.

Supposons de plus que f soit d´efinie sur V ⊂ Rn. Les p fonctions coordonn´ees fi

sont alors des fonctions r´eelles de nvariables. Si f est diff´erentiable au point a ∈V, on va exprimer sa matrice jacobienne (Jf)a au pointa, qui est par d´efinition la matrice de l’application lin´eaire (df)a :Rn →Rp, par rapport aux bases canoniques de Rn et Rp.

Par d´efinition de la repr´esentation matricielle, le coefficient (i, j) de la matrice est la i`eme coordonn´ee dans la base de Rp de l’image par (df)a du j`eme vecteur ej de la base canonique de Rn, donc

(Jf)a,i,j =ei((df)a(ej)) = (ei ◦(df)a)(ej) = (dfi)a(ej) = Djfi(a),

en appliquant d’abord la propri´et´e (∗) et ensuite le rapport entre diff´erentielle et d´eriv´ees partielles.

On notera que la matrice (Jf)a contient dans la ligne i l’expression en ligne de la diff´erentielle de fi. On retiendra : une ligne par fonction coordonn´ee f1, . . . , fp.

La formule de composition se traduit ainsi de fa¸con matricielle. Si V⊂Rn, W ⊂Rp, V voisinage dea ∈Rn,f : V →W diff´erentiable au point a, W voisinage de b=f(a) et g: W→Rq diff´erentiable au point f(a), on a

J(g◦f)

a= (Jg)f(a)(Jf)a

o`u le produit est le produit des deux matrices jacobiennes. La fonction h = g ◦ f est diff´erentiable d’apr`es le th´eor`eme de composition, donc ses fonctions coordonn´ees h1, . . . , hq admettent des d´eriv´ees partielles, qui sont les coefficients de la matrice jaco- bienne deh. On obtient ainsi

(∗∗) ∂hi

∂xj

(a) =

p

X

k=1

∂gi

∂xk

(f(a))∂fk

∂xj

(a).

Si γ : I →Rp est un chemin on exprimera matriciellement la formule (1). Soit Γ00 le vecteur colonne des coordonn´ees du vecteur d´eriv´e γ0(t0) ; alors le vecteur deRp ´egal au vecteur d´eriv´e de t→g(γ(t)) en t0 admet pour matrice colonne le produit matriciel

(Jg)γ(t0)Γ00

Dans le cas particulier o`ugest `a valeurs r´eelles, le r´esultat pr´ec´edent est une matrice de taille 1×1 dont le seul coefficient est la d´eriv´ee de la fonction r´eelle de variable r´eelle t→g(γ(t)). On retiendra cette formule importante

d

dtg(γ1(t), . . . , γp(t))|t=t0 = D1g(γ(t0))γ10(t0) +· · ·+ Dpg(γ(t0))γp0(t0).

Par exemple, sif est une fonction diff´erentiable surR2et siγest le chemin du mouvement circulaire uniforme, on aura

d

dtf(cos(t),sin(t)) = D1f(cos(t),sin(t)) (−sin(t)) + D2f(cos(t),sin(t)) cos(t).

(6)

La classe C1 : valeurs vectorielles

D´efinition 3.2.3. Soient U un ouvert de Rn et f : U → Rp; soient f1, . . . , fp les p fonctions r´eelles coordonn´ees de f; on dit que f est de classe C1 sur U lorsque les p fonctions coordonn´ees fi sont de classe C1 dans U. Cela revient exactement `a dire que toutes les d´eriv´ees partielles Djfi, pour i = 1, . . . p et j = 1, . . . , n existent et sont continues dans U.

Si f est de classe C1 dans U, alors f est diff´erentiable en tout point de U. En effet, on a vu qu’une fonction r´eellefi de classe C1 sur U est diff´erentiable en tout pointa ∈U (corollaire 3.2.1). Si f est de classe C1, il en r´esulte que toutes ses coordonn´ees sont diff´erentiables en a, donc f est diff´erentiable en a par la proposition 3.2.3.

Si f : U1 →U2 est de classe C1, o`u U1 est un ouvert deRn, U2 un ouvert de Rp, et si g : U2 →Rq est de classe C1 sur U2, il en r´esulte que la compos´ee g◦f est de classe C1 sur U1. En effet, on a dit que f et g sont diff´erentiables, donc g◦f est diff´erentiable en tout point a ∈ U, donc elle y admet des d´eriv´ees partielles qui sont calcul´ees par la formule (∗∗). Mais cette formule montre que toutes les d´eriv´ees partielles de h = g◦f sont des fonctions continues sur U1, donch est de classe C1 sur U.

Proposition 3.2.4. Soient f et g deux fonctions r´eelles de classe C1 sur un ouvert U⊂Rn; les fonctions f +g, f g sont de classeC1 sur U. Plus g´en´eralement, si ϕest de classe C1 sur R2, la fonction v∈U →ϕ(f(v), g(v)) est de classe C1 dans U.

D´emonstration. D´emontrons le cas de f g; l’application F : U → R2 d´efinie par F(v) = (f(v), g(v)) est de classe C1 puisque ses deux fonctions coordonn´ees f et g sont C1. La fonction ϕd´efinie sur R2 parϕ(x, y) =xy est C1 (les d´eriv´ees partielles existent et sont continues), donc la compos´ee ϕ◦F est de classe C1, mais cette compos´ee est ´egale au produit f g.

3.2.5. Th´eor`eme des accroissements finis

Lemme 3.2.1. Soit γ une application continue de [0,1] dans un espace norm´e E de dimension finie. On suppose γ d´erivable en tout point de ]0,1[. Si kγ0(t)kE ≤ M pour toutt ∈]0,1[, il en r´esulte que kγ(1)−γ(0)kE ≤M.

D´emonstration. On d´emontrera le lemme dans le cas o`u E = R2 et o`u la norme est la norme euclidienne. Dans ce cas le r´esultat obtenu est intuitivement ´evident : si on se d´eplace `a vitesse ≤M, la distance parcourue entre les instantst = 0 et t= 1 est ≤M.

Par translation et rotation, on peut se ramener au cas o`u a = γ(0) = (0,0) et o`u b = γ(1) est de la forme (b1,0). Posons γ(t) = (γ1(t), γ2(t)). Alors kγ0(t)k2 = γ10(t)2+ γ20(t)2 ≤M2, donc|γ10(t)| ≤M pour tout t ∈]0,1[. Par la majoration des accroissements finis dans le cas d’une variable,

kb−ak=|b1|=|γ1(1)−γ1(0| ≤M (1−0) = M.

Norme sur L(E,F).

On a vu que pour toute application lin´eaire ` de E dans F il existe une constante C telle que

(∗ ∗ ∗) ∀v ∈E, k`(v)kF ≤CkvkE.

On d´efinit la norme de` dansL(E,F) comme ´etant la plus petite constante C telle que la propri´et´e (∗ ∗ ∗) soit vraie. Montrons pourquoi cette plus petite constante C0 existe. Sur

(7)

la sph`ere unit´e SEde l’espace norm´e E, on consid`ere la fonction continue f(v) =k`(v)kF. Puisque la sph`ere unit´e SE est compacte et non vide (si E 6={0}) on sait que f atteint son maximum sur SE en un point v0 ∈ SE. Il en r´esulte que k`(v0)kF ≤ k`(v0)kF = C0 pour tout v0 ∈ SE; si v 6= 0E on peut consid´erer v0 = kvkE1v, qui est dans la sph`ere unit´e SE, donc

kvkE1k`(v)kF =k`(v0)kF =f(v0)≤f(v0) = C0.

On a donck`(v)kF ≤C0kvkEpour tout vecteur de E, donc C0 v´erifie (∗∗∗). Inversement, si C convient pour (∗ ∗ ∗) on trouve en appliquant (∗ ∗ ∗) `a v=v0 que

C0 =k`(v0)kF ≤Ckv0kE = C donc C0 ≤C, et C0 est bien la plus petite constante possible.

Th´eor`eme 3.2.3.Soient U un ouvert de E,a etbdeux points de U tels que le segment ferm´e [a, b]soit contenu dans U; si f : U →Fest diff´erentiable en tout point de U, on a en posantM = sup{k(df)ckL(E,F) :c∈[a, b]}

kf(b)−f(a)kF ≤Mkb−akE.

D´emonstration. On introduit les chemins γ(t) = a+t(b−a), dont la d´eriv´ee est b−a, et ϕ(t) = f(γ(t)). Le chemin ϕ va de ϕ(0) = f(γ(0)) = f(a) `a ϕ(1) = f(γ(1)) = f(b), et ϕ0(t) = (df)γ(t)0(t)) = (df)γ(t)(b−a) pour tout t ∈ [0,1]. On a kϕ0(t)kF ≤ k(df)γ(t)k kb−akE. Puisque c=γ(t) est un point du segment [a, b] (lorsque 0 ≤t≤1), on ak(df)ck ≤M donc le lemme 3.2.1 donne le r´esultat.

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