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7 - APPLICATIONS DIFFERENTIABLES
Exercice 1
a) Montrer que la diff´erentiabilit´e en un point d’une application entre deux espaces vectoriels norm´esE et F et la valeur de la diff´erentielle sont inchang´ees si l’on remplace les normes sur E et F par des normes ´equivalentes.
b) On consid`ere f :R2 →R d´efinie parf(0,0) = 0 et, si (x, y) 6= (0,0), f(x, y) = x2x+y3 2. Montrer que poura= (0,0),f admet une d´eriv´ee partielle enadans toute directionv∈R2\ {a}, mais quef n’est pas diff´erentiable ena.
c) Soient p, q ∈ N et f : R2 → R l’application d´efinie par f(0,0) = 0 et, si (x, y) 6= (0,0), f(x, y) =
xpyq
x2−xy+y2. Montrer quef est diff´erentiable si et seulement sip+q >3.
Exercice 2
Dans un espace vectoriel E 6= {0} muni d’une norme N, on consid`ere l’application x 7→ N(x). En raisonnant par l’absurde, montrer que N n’est pas diff´erentiable en 0 (on pourra regarder ses d´eriv´ees directionnelles).
Exercice 3
Soit (E,h·|·i) un espace pr´ehilbertien surR; on notek · kla norme associ´ee au produit scalaire.
a) Montrer queg:x7→ kxk2 est diff´erentiable surE et calculer sa diff´erentielle.
b) En d´eduire que f :x7→ kxk est diff´erentiable en tout point de E\ {0}, et calculer sa diff´erentielle.
D´ecrire Ker (Df(x)) pour toutx6= 0.
Exercice 4
Soita∈Rn etf :Rn\{a} →Rn d´efinie parf(x) = ||xa−−ax||2, o`uk · kest la norme euclidienne.
a) D´eterminerDf(x) pour toutx∈Rn\{a}.
b) Soit S : h7→ kx−ak2Df(x)·h. CalculerS(x−a), puis S(v) pour v orthogonal `a x−a. Comment appelle-t-onS?
Exercice 5
L’espaceMn(R) des matricesn×nr´eelles est muni de la norme d’op´erateurs. On ´ecritIpour la matrice identit´e.
a) Montrer que, sikHk<1, la matriceI−H est inversible, et que l’on a l’expression suivante (s´erie de Neumann) :
(I−H)−1= X∞ k=0
Hk o`u l’on poseH0=I.
b) Montrer que le groupeGLn(R) des matrices inversibles est un ouvert deMn(R).
c) Montrer que l’application f : GLn(R)→ GLn(R) d´efinie par f(A) =A−1 est diff´erentiable en tout A∈GLn(R) et queDf(A)·H =−A−1HA−1 pour toutH ∈ Mn(R).
Exercice 6
a) Pourk∈N, on consid`ere l’application A7→Ak d´efinie surMn(R). Montrer qu’elle est diff´erentiable, et calculer sa diff´erentielle.
b) Soit f : A 7→ detA l’application qui associe `a une matrice A son d´eterminant. Montrer qu’elle est diff´erentiable et en d´eduire que pour toutA∈ Mn(R),
∀H∈ Mn(R), Df(A)·H = lim
t→0
det(A+tH)−det(A)
t .
CalculerDf(I), puisDf(A) pourA∈GLn(R). En d´eduire, en utilisant un argument de densit´e, une expression deDf(A) pour toutA∈ Mn(R).
Exercice 7
Soitf une application diff´erentiable deR2 dans lui-mˆeme, propre (i.e. ||f(x)|| −−−−−−→
kxk→+∞ +∞), telle que pour toutx∈R2,Df(x) soit injective. On montrera quef est surjective.
Soienta∈R2 etg(x) =||f(x)−a||2, o`u k · kest la norme euclidienne.
a) Montrer queg(x)−−−−−−→
kxk→+∞ +∞.
b) En d´eduire qu’il existeM >0 tel que inf{g(x)|x∈R2}= inf{g(x)|x∈R2, kxk ≤M}. Montrer que gatteint sa borne inf´erieure en un pointx0 deR2.
c) Montrer queg est diff´erentiable et en d´eduire queDg(x0) = 0. Calculer explicitement la diff´erentielle Dget conclure.
Exercice 8
Soit (E,h·|·i) un espace pr´ehilbertien r´eel. Soit u∈ Lc(E) un endomorphisme continu que l’on suppose sym´etrique :∀x, y∈E, hu(x)|yi=hx|u(y)i.
a) Montrer que l’application x∈E 7→ hu(x)|xi est diff´erentiable surE et calculer sa diff´erentielle. En d´eduire que l’applicationx7→ kxk2est diff´erentiable.
b) Consid´erons φ: E\ {0} →Rd´efinie par φ(x) = hu(x)hx|x|ixi. Montrer que φ est diff´erentiable. Calculer ensuiteDφ.
c) Soita∈E\ {0}. Montrer queDφ(a) = 0 si et seulement siaest vecteur propre deu.
Exercice 9
SoitF un ferm´e de Rn muni de la norme euclidienne, et f :Rn →Rd´efinie par f(x) = dist(x, F). On rappelle quef est 1-lipschitzienne, et que pour chaquexil existey∈F tel que f(x) =kx−yk.
a) On suppose quef est diff´erentiable enx /∈F. Montrer que||Df(x)|| ≤1.
b) On consid`ere la fonctionϕ:t7→f((1−t)x+ty) d´efinie sur [0,1]. En calculantϕ0(0) de deux fa¸cons, montrer queDf(x)·||x−y||x−y = 1 et que||Df(x)|| ≤1.
c) En d´eduire quey est unique.
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Exercice 10
Soitg:R→Rune application de classeC2 et F:R2→Rd´efinie par
F(x, y) = g(y)−g(x)
y−x six6=y, F(x, x) =g0(x).
Montrer que pour tout (x, y)∈R2, F(x, y) =R1
0 g0((1−t)x+ty)dt. En d´eduire que F est de classeC1 en tout point deR2, et calculer sa diff´erentielle.
Exercice 11
Soit X = C([0,1]) muni de la norme uniforme, et soit ϕ une application de C1(R,R). On consid`ere l’applicationF:X→X donn´ee parf 7→ϕ◦f.
a) Montrer queϕ(x+t) =ϕ(x) +tϕ0(x) +tΨ(x, t) avec une fonction continue Ψ :R2→R.
b) En d´eduire queF est diff´erentiable et que pour chaquef ∈X,DF(f) est l’op´erateur lin´eaire continu de multiplication parϕ0◦f dansX :DF(f)·h=h(ϕ0◦f).
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8 - ACCROISSEMENTS FINIS
Exercice 1
a) Soit f :]a;b[→Rn une fonction d´erivable. Montrer quef0 est born´ee sur ]a;b[ si et seulement sif est lipschitzienne.
b) Montrer que l’´egalit´e des accroissements finis n’est pas vraie pour les fonctions `a valeurs vectorielles (consid´ererf(x) =eix).
Exercice 2
Soitf :R2→R2d´efinie parf(x, y) = (x2−y, x2+y2), etg=f◦f. a) Montrer quef etg sont de classeC1.
b) Calculer en tout point (x, y)∈R2 la matrice jacobienne def, not´eeJac(x,y)f. ExprimerJac(x,y)gen fonction de la matrice jacobienne def.
c) CalculerDg(0,0). Montrer qu’il existeδ >0 tel que pour tout (x, y)∈BF((0,0), δ),||Dg(x, y)|| ≤ 12. d) Montrer que la fonctiong admet un unique point fixe dansBF((0,0), δ) et le d´eterminer.
Exercice 3
On consid`ere l’applicationF :R2→R2 d´efinie par
F(x, y) = (x2+y2, y2).
Soit Ω ={p∈R2|Fk(p)−−−−−→p→+∞ 0} o`u Fk est l’applicationF compos´eek-fois avec elle-mˆeme.
a) V´erifier quep∈Ω si et seulement siF(p)∈Ω.
b) Montrer qu’il existe δ >0 tel quekDF(p)k< 21 sikpk< δ. En d´eduire queB(0, δ)⊂Ω.
c) Soitp∈Ω : montrer qu’il existekp∈Ntel quep∈ Fkp−1
(B(0, δ))⊂Ω. Montrer que Ω est ouvert.
d) CalculerF(tx, ty) pourt∈R. En d´eduire que Ω est connexe.
Exercice 4
Soitf une application diff´erentiable de ]a, b[⊂RdansRn; on suppose qu’il existek >0 tel que
∀x∈]a, b[, ||Df(x)|| ≤k||f(x)||
Montrer que sif s’annule en un point x0 ∈]a, b[, alorsf est identiquement nulle sur ]a, b[ (commencer par montrer queE={x∈]a, b[|f(x) = 0} est ouvert).
Exercice 5
SoientE un espace norm´e de dimension (finie ou infinie) au moins ´egale `a 2,F un espace norm´e,a∈E, ret k des r´eels strictement positifs,B(a, r) la boule ouverte deE de centreaet de rayonr. Soitf une application diff´erentiable d´efinie surU =B(a, r)\ {a}, `a valeurs dansF, v´erifiantkf0(x)k ≤kpour tout x∈U. Montrer que pourx, y∈U l’on akf(x)−f(y)k ≤kkx−yk.
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9 - INVERSION LOCALE
Exercice 1
a) Soit U le plan priv´e de l’origine, etf(x, y) = (x2−y2,2xy). Montrer que f est un diff´eomorphisme local au voisinage de tout point deU mais n’est pas un diff´eomorphisme global.
b) Soitg l’application deR2 dansR2d´efinie parg(x, y) = (excosy, exsiny). Montrer quegest de classe C1surR2; queDg(x, y) est inversible pour tout (x, y) deR2; mais quegn’est pas un hom´eomorphisme deR2 surg(R2).
Exercice 2
Soitf d´efinie parf(x) =x+x2sinπx six6= 0 etf(0) = 0.
a) Montrer quef est d´erivable surR, et que f0(0)6= 0.
b) Montrer que pour toutn∈N∗,f
1 2n+1
< f 2n1
< f
1 2n+1/2
.
c) En d´eduire quef n’est inversible sur aucun voisinage de 0. Expliquer.
Exercice 3
Montrer que sia, bsont voisins de 1, on peut trouverx, y∈Rtels que y+exy =a
x+e−xy =b .
Exercice 4
SoitE=Mn(R) etIla matrice unit´e dansE. En consid´erantϕ:E→E telle queϕ(M) =M2, montrer qu’il existeα >0 tel que toute matriceAv´erifiant||A−I||< α admette une racine carr´ee.
Exercice 5
D´emontrer le r´esultat suivant (th´eor`eme d’inversion globale) :
SoitE,F deux espaces de Banach,U un ouvert deE et f :U →F une application de classeC1 surU. Alorsf est unC1-diff´eomorphisme deU surf(U) si et seulement si :
(i)f est injective ;
(ii)Df(x)∈est inversible pour toutx∈U.
Attention : cela ne montrepasquef :U →F est surjective.
Exercice 6
On consid`ere l’application ϕ de R3 dans lui-mˆeme d´efinie par (x, y, z) → (e2y+e2z, e2x−e2z, x−y).
Montrer queϕest unC1-diff´eomorphisme deR3sur son image que l’on pr´ecisera.
Exercice 7
a) Soitf l’application deR2dansR2d´efinie parf(x, y) = (x+y, xy). Trouver un ouvert connexe maximal U ⊂R2 tel quef soit un diff´eomorphisme deU surf(U).
b) Montrer que l’applicationϕ: (r, θ)→(x, y) = (rcosθ, rsinθ) est un C1-diff´eomorphisme de l’ouvert ]0,∞[×]−π, π[ sur le plan priv´e de la demi-droite R−. Si f(x, y) = g(r, θ) donner les formules de passage entre les d´eriv´ees partielles def et celles de g.
Exercice 8
SoientGun ouvert born´e deRn, etf :G→Rnune application continue dansGetC1dansG. Pour tout x∈G, on supposeDf(x) inversible. Montrer que l’applicationx7→ kf(x)k atteint son maximum en un point du bord∂G=G\G.
Exercice 9
Soitg:R→Rune application de classeC1, telle que|g0(x)| ≤kpour toutxr´eel, o`uk∈]0,1[. On pose F(x, y) = (x+g(y), y+g(x))
a) Montrer queF est unC1-diff´eomorphisme local au voisinage de tout point deR2.
b) En appliquant le th´eor`eme du point fixe `aφ(x, y) = (a−f(y), b−f(x)) pour (a, b)∈R2, montrer que F :R2→R2 est bijective. Conclure.
Exercice 10
Soitf :Rn→Rn une application de classeC1 telle que
∀x, y∈Rn, ||f(x)−f(y)|| ≥k||x−y||
o`u k >0 est une constante.
a) Montrer quef est de classeC1et queDf(x) est inversible pour toutx∈Rn. En d´eduire quef est un C1-diff´eomorphisme deRn sur son image, et quef(Rn) est un ouvert deRn.
b) Montrer quef(Rn) est un ferm´e deRn.
c) En d´eduire quef est unC1-diff´eomorphisme deRn sur lui-mˆeme.
Exercice 11
Soient E un espace de Banach et φ l’application d´efinie sur Lc(E) par Lc(E) 3 u 7→ u◦u. Soit I l’application identit´e surE. Montrer queφest unC1-diff´eomorphisme local au voisinage deI.
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10 - FONCTIONS IMPLICITES ET SOUS-VARIETES
Exercice 1
1. Soitf la fonction deR2dansRd´efinie parf(x, y) =x3+y3−3xyetC={(x, y)∈R2|f(x, y) = 0}. En quels points peut-on appliquer le th´eor`eme des fonctions implicites ? Calculer la d´eriv´ee de la fonction implicite lorsqu’elle existe et ´ecrire l’´equation de la tangente `aC.
2. Montrer que l’´equationex+ey+x+y−2 = 0 d´efinit au voisinage de 0 une fonction impliciteϕde xdont on calculera le d´eveloppement limit´e `a l’ordre 3 en 0.
3. Montrer que les ´equationsx+y−zt=xy−z+t= 0 d´efinissent au voisinage dez= 0, t= 1 deux fonctions implicitesx=ϕ1(z, t), y=ϕ2(z, t) avecϕ1(0,1) = 1, dont on calculera les diff´erentielles en ce point.
Exercice 2
SoientMn(R) l’espace des matricesn×nr´eelles,Ila matrice unit´e. Le polynˆome caract´eristiqueF(λ, A) = det(λI−A) d´efinit une applicationF deR× Mn(R) dansR.
a) Montrer queF est de classeC1 (voireC∞).
b) On rappelle que les valeurs propres r´eelles deAsont les r´eelsλtels queF(λ, A) = 0 ; une valeur propre r´eelleλ0 de Aest simple si et seulement si ∂F∂λ(λ0, A)6= 0. Soit λune valeur propre r´eelle simple de A. Montrer qu’il existe un voisinage ouvert V de A et une application φ:V → Rde classe C1 telle queφ(A) =λ, et que pour toute matriceB∈V,φ(B) soit une valeur propre r´eelle deB.
c) SoitU le sous-ensemble de Mn(R) form´e des matrices ayant n valeurs propres r´eelles deux `a deux distinctes. Montrer queU est un ouvert de Mn(R).
d) Soient A ∈ U et λ1(A), . . . , λn(A) les n valeurs propres de A rang´ees dans un ordre croissant. On d´efinit ainsinapplicationsλ1, . . . , λndeU dansR. Montrer que ces applications sont de classeC1sur U.
Exercice 3
Soit f : R3 → R2 d´efinie par f(x, y, z) = (x2−y2+z2−1, xyz−1). Soit (x0, y0, z0) ∈ R3 tel que f(x0, y0, z0) = (0,0). Montrer qu’il existe un intervalleIcontenantx0et une applicationφ:I→R2 tels queφ(x0) = (y0, z0) etf(x, φ(x)) = 0 pour toutx∈I.
Exercice 4
On consid`ere le syst`eme d’´equations :
x2+y2−2z2 = 0 x2+ 2y2+z2 = 4 .
Montrer que, pourxproche de l’origine, il existe des fonctions positivesy(x) etz(x) telles que (x, y(x), z(x)) soit solution du syst`eme. On d´etermineray0 en fonction dex, yet z0 en fonction dex, z.
Exercice 5
Donner l’allure deC={(x, y)∈R2|x4+y3−x2−y2+x−y= 0}au voisinage des points (0,0) et (1,1).
Exercice 6
D´eterminer, parmi les sous-ensembles d´efinis ci-dessous, ceux qui sont des sous-vari´et´es : 1. {(x, y, z)∈R3| x2+y2+z2= 1 etx2+y2−x= 0}(fenˆetre de Viviani) ;
2. {(x, y)∈R2|xy= 0};
3. {(x, y, z)∈R3| x3+y3+z3−3xyz= 1}; 4. {(x, y)∈R2|y2=x3};
5. {(x, y, z)∈R3| x2+y2=λz2}o`uλ∈R; 6. {(x, y)∈R2|y3=x3}.
Exercice 7
1. Montrer que l’´equationxy+xz+yz+ 2x+ 2y−z= 0 d´efinit au voisinage de (0,0,0) une surface.
Donner l’´equation du plan tangent affine de cette surface `a l’origine.
2. Montrer que les ´equations 4xy+ 2xz+ 4y−z= 0 etxy+xz+yz+ 2x+ 2y−z= 0 d´efinissent au voisinage de l’origine une courbe. D´eterminer l’espace tangent de cette courbe `a l’origine.
Exercice 8
Montrer que Sln(R) ={A∈ Mn(R)| det(A) = 1} est une sous-vari´et´e deMn(R) de dimensionn2−1 dont l’espace tangent enIest
TISln(R) ={X∈ Mn(R)|tr(X) = 0}.
Montrer queOn(R) ={A∈ Mn(R)|tAA=In}est aussi une sous-vari´et´e de Mn(R).
Exercice 9
SoitE un espace vectoriel de dimension finie,a∈E etf :E→E un diff´eomorphisme de classeC1 ayant un point fixea. On suppose qu’il existen∈N∗ tel quefn =id.
1. Pour p∈N, calculer D(fp)(a). En d´eduire queu:=Df(a) est une application lin´eaire inversible.
Que vaut Du? 2. On poseϕ(x) =Pn
p=1u−p(fp(x)) pourx∈E. V´erifier queϕ◦f =u◦ϕ.
3. Montrer que ϕest un C1-diff´eomorphisme au voisinage dea. En d´eduire qu’il existe un voisinage ouvertU deasur lequelf =ϕ−1◦u◦ϕ.
4. SoitF l’ensemble des points fixes def : on a donca∈F∩U. Montrer que six∈U, alors x∈F ⇐⇒ϕ(x) est vecteur propre deupour la valeur propre 1.
En d´eduire que ϕ(F∩U) est un sous-espace vectoriel deE, puis que chaque composante connexe deF est une sous-vari´et´e deE.
5. Soit g : R2 → R2, g(x, y) = (x, y+y3−x2). Montrer que g est un diff´eomorphisme de R2. En d´eduire que 4) n’est plus n´ecessairement vrai si l’on supprime l’hypoth`ese fn=id.
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11 - DIFFERENTIELLES D’ORDRE SUPERIEUR
Exercice 1
SoientE1, E2et F des espaces norm´es etB:E1×E2→F une application bilin´eaire continue. Montrer queB est de classeC∞et d´eterminer les diff´erentielles DkB.
Exercice 2
SoientE et F des espaces de Banach etf :E→F une application de classeC2. 1. Soith∈E etφh:E→F l’application d´efinie par φh(x) =Df(x)(h). Justifier que
D2f(a)(k, h) =Dφh(a)(k) pour tout k∈E .
2. Supposons que, pour tous t∈Retx∈E,f(tx) =t2f(x). Montrer queD2f(0)(x, x) = 2f(x) pour tout x∈E.
Exercice 3
1. D´eterminer les extrema (locaux et/ou globaux) de : a) f(x, y) =x2−y2, (x, y)∈R2;
b) f(x, y) =x3−y3, (x, y)∈R2; c) f(x, y) =x3+y3−3xy, (x, y)∈R2; d) f(x, y) =x2+y2−2xy+ 1, (x, y)∈R2.
2. Discuter, suivant les valeurs du param`etre r´eelλ, la nature des extrema de la fonction f(x, y) =y(x2+y2−2λy).
3. Soit r, s, tdes r´eels et qla forme quadratique sur R2 d´efinie par q(v) =rv12+ 2sv1v2+tv22 pour v= (v1, v2). Montrer que
a) qest d´efinie positive si et seulement sirt−s2>0 etr >0 ; b) qest d´efinie n´egative si et seulement sirt−s2>0 etr <0.
Exercice 4
Etudier les extrema (globaux) des fonctions suivantes surR3:
f(x, y, z) = 1
2x2+xyz−z+y etg(x, y, z) =x3+ 3xy2+ 3z2+ 3xy.
Exercice 5
Soitf : (R+)3→Rd´efinie parf(x, y, z) = (x+y+z)xyz 2 si (x, y, z)6= (0,0,0), etf(0,0,0) = 0.
a) Montrer quef est continue, et quef est de classeC∞(voire C∞) sur (]0,∞[)3. b) Soita >0. Montrer quef atteint son maximum sur
K:={(x, y, z)∈R3|x≥0, y≥0, z≥0, x2+y2+z2=a2}, et d´eterminer ce maximum.
c) D´eduire de ce qui pr´ec`ede que, pour tousx, y, z∈Ron a
|xyz| ≤ 1 9√
3(|x|+|y|+|z|)2p
x2+y2+z2.
Exercice 6
Dans chacun des cas suivants, d´eterminer les points critiques de f puis les points critiques de f|M o`u M =h−1({0}) :
1. f(x, y, z) =x2+y2−z2 eth(x, y, z) =x+y+z−1 ;
2. f(x, y) =ex+ey eth(x, y, z) =x3+ 3x2+ 3x−y3+ 3y2−3y+ 5 ; 3. f(x, y, z) =x+ 2z eth(x, y, z) = (x2+y2−z, x+y+z−161) ; 4. f(x, y, z) = cos(xyz) eth(x, y, z) = (xy−1, y3−z2).
Exercice 7
Soitf(x, y, z) = (x+y+z, x2+y2+z2−1) etg(x, y, z) = 5x+y−3z. On noteM =f−1({0}). Montrer par un argument topologique queg|M admet un maximum global et un minimum global. En d´eduire les extrema globaux deg|M.
Exercice 8
D´eterminer les extrema de la fonction f(x, y, z) = 2x+ 3y+ 2z sur l’intersection du plan d’´equation x+z= 1 avec le cylindre d’´equationx2+y2= 2 dansR3.
Exercice 9
SoitS:={(x, y.,)∈R3|xyz= 1}.
1. Montrer queS est une sous-vari´et´e de dimension 2 deR3.
2. Montrer queS poss`ede 4 composantes connexes hom´eomorphes `aR2.
On consid`ere la fonctionf(x, y, z) =xy+yz+zx. On noteS+la composante connexe deS `a laquelle le point (1,1,1) appartient.
1. Montrer que la fonction f restreinte `aS+ est propre.
2. Montrer quef poss`ede un seul point critique sur la surface S+. En d´eduire que f restreinte `a S+
atteint sa plus petite valeur et d´eterminer cette valeur.
3. SoitS0 une composante connexe deSdistincte deS+. Montrer que sup{f(x, y, z)|(x, y, z)∈S0}= +∞ et inf{f(x, y, z)| (x, y, z)∈ S0} = −∞. En d´eduire que l’ensemble Γ = f−1(0)∩S0 est non vide, ferm´e et non compact.
4. Montrer que Γ est une sous-vari´et´e de dimension 1 deR3.
2
5. V´erifier qu’il existe un seul point sur Γ qui minimise la distance de l’origine (0,0,0). En d´eduire que Γ est connexe, hom´eomorphe `a R.
Note : On pourra, pour la derni`ere affirmation, utiliser le th´eor`eme suivant : Une sous-vari´et´e connexe de dimension 1 deRn est hom´eomorphe `a Rou au cercleS1. La preuve est un exercice bas´e sur les deux observations suivantes. Soit M une sous-vari´et´e connexe de dimension 1 de Rn; si J1 et J2 sont deux ouverts deM hom´eomorphes `a deux intervallesI1et I2 deRalors
– J1∩J2 poss`ede au plus deux composantes connexes ;
– siJ1∩J2 est connexeJ1∪J2 est hom´eomorphe `a un intervalle deR;
– siJ1∩J2poss`ede deux composantes connexes alorsJ1∪J2=M etM est hom´eomorphe au cercleS1. (Cf. Appendix : Classifying 1-manifolds dans : J.W. Milnor, Topology from a differentiable viewpoint, Princeton University Press, 1997.)