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Démonstration optique de la diffraction des électrons
Jean J. Trillat
To cite this version:
DÉMONSTRATION OPTIQUE
DE LA DIFFRACTION DESÉLECTRONS
Par M. JEAN J. TRILLAT. Institut de
Physique
deBesançon.
Sommaire. 2014 On décrit
une méthode qui permet de matérialiser optiquement les divers types de
diagrammes de diffraction d’électrons, en utilisant des modèles de réseaux réciproques
convena-blement éclairés.
On indique ensuite quelques applications à des travaux antérieurs de l’auteur, sur la diffraction des électrons par les métaux. Les résultats confirment entièrement les hypothèses qui avaient été faites;
la méthode présente en outre un intérêt pour la démonstration et l’enseignement.
Principe
de la méthode. - Lephénomène
de ladiffraction des
électrons,
étudié maintenant dansde nombreux
laboratoires,
constitue certainement l’une desplus
bellesexpériences
de laPhysique
moderne. Sa mise en oeuvre nécessite
malheureu-sement un
outillage
assezcompliqué
etcoûteux,
etil est difficile de réaliser des démonstrations en
dehors du
laboratoire,
à moins d’utiliser des appa-reilsspéciaux
tels que celui que nous avons réalisé àl’occasion de
l’Exposition
internationale de1937
[1].
Il existe un autre moyen, moins direct il est
vrai,
de matérialiser en
quelque
sorte la diffraction des électrons par des substances cristallisées ouorientées;
ce moyen,qui
faitappel
à des notions decristallographie,
a été décrit en1 g36
part.
G.Burgers
et J. A. Ploos van Amstel
[2].
Résumons-en
rapidement
leprincipe :
On
sait,
et nous ne le démontrerons pasici,
quel’image
de diffraction obtenue sur lediagramme
électronique
estgéométriquement
semblable à laconfiguration
duplan
réticulaire(hkl)
du réseaupolaire,
agrandie
suivant lerapport
D~~,
lepinceau
d’électrons incident étantparallèle
à la direction(hkl)
du cristal examiné[3].
Ce résultat s’obtient àpartir
des considérations bien connues d’Ewald
[4],
deMau-guin [5]
et de V. Laue[6], qui
permettent
d’inter-préter
lesdiagrammes
de rayonsX,
enremarquant
que, pour les très courtes
longueurs
d’onde associéesà des électrons de 3o à
Cio kV
(o,06g
à0,o/~8
~),
la«
sphère
d’extension » de Lauepeut
êtreremplacée
par unplan, perpendiculaire
à la direction dufais-ceau
électronique
incident.Autrement
dit,
si lespoints
diffractants duplan (hkl)
du réseauréciproque
étaientvisibles,
etceux-là
seulement,
on obtiendrait uneimage
ayant
le caractère
géométrique
dudiagramme électronique
réel en
regardant
ceplan (hkl)
suivant une directionperpendiculaire.
On
peut
montrer cela d’unefaçon peut-être
plus
intuitive. On saitqu’étant
donnée lapetitesse
deslongueurs
d’onde associées aux électronsrapides,
l’angle
de réflexion intervenant dans la formule deBragg :
A = 2 d sin 6 est très
petit [environ
1 ~ pour lesréflexions sur les faces
(200)
d’un cube élémentairede Pt ou
Au].
Donc,
pourpouvoir
réfléchir des ondesassociées à des électrons de 3o à po
kV,
lesplans
réticulaires devraient être
parallèles,
ou presqueparallèles,
à la direction du faisceau incident.Considérons par
exemple
un cube élémentaire àfaces centrées
disposé
defaçon
qu’une rangée [200]
(arête
ducube)
soitparallèle
à la direction dufais-ceau incident. On voit
immédiatement,
sur lafigure
1’1que les faces
(020)
et(002)
du cubeparallèles
à cettedirection,
etperpendiculaires
auplan
de lafigure,
réfléchiront les électrons.
Fig. 1.
E, direction des électrons incidents.
On obtiendra donc
quatre
faisceauxélectroniques
réfléchis,
dont les traces sur uneplaque
photogra-phique
située derrière le cristal seronta, b,
c, d. Lesplans
(022)
et(022)
(plans
diagonaux
perpendi-culaires au
plan
de lafigure)
réfléchirontégalement
les
électronsincidents,
en e,f,
g, h. Il est facile demontrer que, dans un réseau
cubique
à facescentrées,
les
plans
parallèles
auxplans
diagonaux
du cube étantplus
serrés que lesplans parallèles
aux faces ducube,
les taches de diffraction telles que e,f,
y,h,
serontplus
écartées que lesprécédentes,
etqu’elles
se
placeront
au sommet d’un carré dont les côtéspassent
par les taches a,b,
c, d. Le même raison-nement sera valable pour tous lesplans
parallèles
à la direction d’incidence des électrons.466
Le
diagramme
observé aura doncl’aspect
repré-senté sur la
figure
r ; un autreexemple
en est donnésur la
figure
2. Les résultats confirmentcomplè-tement cette manière de voir
(comparer
avec lesclichés A’ et
E’,
Pl.l).
Fig. 2.
~, direction des électrons incidents; A, axe de rotation.
Or,
lediagramme théorique
que nous venons deconstruire n’est autre chose que
l’agrandissement
géométrique
de laconfiguration
duplan
réticu-laire
(200)
appartenant
au réseauréciproque
duréseau réel.
-Cette idée a été réalisée par
Burgers
et van Amstel[2]
de lafaçon
suivante :Au moyen d’un
projecteur,
onproduit
unplan
lumineux dans une chambre
noire;
dans ceplan,
ondispose
unereprésentation macroscopique
d’un réseauréciproque
à trois dimensions formé depoints
réfléchissant fortement la lumière(fig.
3).
Dans la chambre noire
apparaissent
alors seulement lespoints
du réseau se trouvant dans leplan
lumineuxou le
traversant juste;
si le réseau estfixe,
cespoints
seront
fixes;
si au contraire le réseau estmobile,
par
exemple
s’il tourne autour d’un axecristallo-graphique,
lespoints
n’apparaîtront
qu’au
momentprécis
de leur passage dans leplan
lumineux. La totalité despoints
visibles,
observésperpendi-culairement au
plan
lumineux,
sera alorsanalogue,
au
point
de vuegéométrique,
audiagramme
électro-nique
réel obtenu avec un cristalayant
despériodes
d’identité en
rapport
avec celle du réseauréciproque
utilisé,
s’il estfrappé
par le faisceau d’électrons dans uneposition correspondant
à celui du modèlede réseau
réciproque.
,1 Q/
Fig. 3. - Schéma de
l’appareil.
Appareil.
-L’appareil
décrit parBurgers
etvan Amstel a été réalisé très
simplement
de lafaçon
suivante(fig.
3) :
Unelampe
à filament droit A estdisposée
à l’intérieur d’une boîte B en boisnoirci;
une fente
réglable
C délimite leplan
lumineux D.La boîte est fixée sur une
planche
Equi
peut
tournerd’angles
connus parrapport
à une secondeplanche
G,
Ces derniers sont construits au moyen de
tiges
parallèles
de 3o cm environ delongueur,
dont uneextrémité est fixée dans un bloc de bois ou
d’alu-minium circulaire
H,
leur autre extrémité étantmaintenue à l’aide d’une feuille
transparente
de celluloïd ou de verreorganique
«Plexiglas
». Lestiges
sontpeintes
en noirmat;
lespoints
du réseaueux-mêmes sont
figurés
par de lapeinture
blanche,
ou mieux par des
perles
de verreopalin.
Le modèle de réseau
réciproque
peut
tournerautour d’un axe horizontal
L,
le mouvement étantobtenu à la
main,
ou par un moteurélectrique.
Il est aisé de
comprendre
que le modèlepeut
être amené dans leplan
lumineux,
soit dans uneposition
fixe,
soit en tournantrapidement
autour de l’axeL,
et que son inclinaison
peut
être déterminée defaçon
que leplan
lumineux passe exactement à traversun
point
du réseauréciproque
se trouvant sur latige
centrale du
modèle,
cepoint
représentant
l’origine
du réseau.
J’ai cherché à utiliser cette méthode
élégante
dans un but de démonstration etd’enseignement,
etaussi en vue de vérifier certains résultats que
j’avais
obtenus antérieurement[3].
Application
à l’étude des métaux.Rappel
des résultats antérieurs. - Dans untravail
publié
en193 2
[3], j’avais,
avec Th. vonHirsch,
étudié la
diffraction
des électrons par des feuillesmétalliques
minces d’or et deplatine.
Ces feuillesdonnent,
eneffet,
de belles diffractions dutype
« cristal
unique » ;
lesdiagrammes
obtenuspermettent
de montrer
qu’il s’agit
là d’une diffraction par des réseaux à trois dimensions.Les
expériences
consistent essentiellement enceci : on
prend
des séries de clichésélectroniques
en faisant varier
l’angle
d’incidence entre la feuillemétallique
et la direction dupinceau
d’électrons,
lafeuille tournant
toujours
autour d’un axe normal aupinceau électronique (fig. 4).
Le
procédé expérimental
est le suivant :l’appareil
étant en
marche,
on cherche avanttout,
endéplaçant
la feuille
métallique perpendiculairement
au fais-ceaud’électrons,
à trouver un cristal orienté defaçon
à avoir une direction[100] (arête
ducube)
normale à la feuille et une direction
[001
] (autre
arête ducube) parallèle
à l’axe de rotation durodage
supportant
lapréparation
(fig.
lediagramme
électronique
est alors celui de lafigure
i et ducliché A’
(Pl. 1).
Dans cesconditions,
larota-tion du film
métallique
se fait autour d’une directionparallèle
à l’arête du cube( fig.
4).
et c’est bientoujours
le même cristal
qui
se trouvefrappé
par lepinceau
d’électrons au cours de la rotation.
Les
positions
lesplus
intéressantessont,
en .premier
lieu. celles pourlesquelles
unerangée
duréseau cristallin est
parallèle
à la direction dufaisceau d’électrons.
Si la feuille a tourné par
exemple
d’unangle ce
=450
à
partir
de saposition
primitive (normale
au fais-ceaud’électrons),
une direction[110]
oudiagonale
Fig. 4. - Section du film
métallique avec disposition
du cristal frappé par les électrons (voir aussi fig. i). E, direction des électrons; A, axe de rotation [ooz].
de face va se trouver
parallèle
aupinceau
d’élec-trons incidents. Comme on l’a vu
plus
haut,
lediagramme
de diffraction sera alorsgéométrique-Fig. J. 2013 SecLion du réseau réciproque perpendiculairement-, L
à l’axe de rotation.
Les points noirs (noeuds des cubes) sont situés dans le plan
de la figure, les cercles (centres des cubes) sont situés au-dessus du plan de la figure à une distance aJ 2 (a = arête
du cube). Les lignes pointillées sont les traces des plans qui sont successivement amenés par rotation dans une
position normale au faisceau d’électrons E.
ment semblable au
plan
(110)
du réseaupolaire;
ce
plan
sera alors normal au faisceau d’électrons. Lafigure 5 représente
une section du réseaupolaire
perpendiculairement
à l’axe derotation;
les dia-grammes de diffractionreprésenteront
lesconfigu-rations
atomiques
desplans
normaux à lafigure,
468
La
figure
6 fournit lesdiagrammes théoriques
dediffraction pour
quelques angles « correspondant
auxprincipaux plans
réticulaires(partie
supérieure).
A lapartie
inférieurefigurent
lesdiagrammes théoriques
qui
seraient fournis pour les mêmes valeurs de a,si le réseau étudié était seulement à deux
dtmensions,
et ne secomposait
que des atomes contenus dans unseul
plan
réticulaire(ou,
d’unefaçon
plus
générale,
sil’épaisseur
du film était si faible que la troisièmecondition d’interférence ne
jouerait
pas).
Fig. G. -
Diagrammes schématiques d’un cristal unique (cubique à faces centrées) pour divers angies x de rolation à partir de la position normale.
Eii huut : I)iffraction par un réseau à trois dimensions. - En
bas : Diffraction par un réseau à deux dimensions.
La
figure
6 montre immédiatement la différenceentre les
diagrammes
donnésthéoriquement
par des réseaux à deux ou troisdimensions ;
on voit que pourles
seconds,
un nombreimportant
de taches adisparu.
I,es résultats
expérimentaux
montrent un accordparfait
avec lesdiagrammes théoriques
donnés parles réseaux à trois
dimensions,
ainsiqu’il
ressort de lacomparaison
des clichésélectroniques
A’ B’(7,
D’ de laplanche
1 avec lesreprésentations
théoriques
de lafigure
6.D’autres essais ont
également
entièrementcon-firmé cette conclusion. En
prenant
cette fois uncristal orienté
toujours
avec l’arête[100]
du cubeperpendiculaire
à la surface de lafeuille,
mais avecla
direction
[011]
(diagonale
deface) placée
suivant l’axe de rotation(fig.
~),
on obtient les dia-grammesE’, F~,
G’(planche
1 etII), qui
coïncidentégalement
exactement avec lesdiagrammes
que l’onpeut
trouverthéoriquement
dans ce cas.Dans toutes ces
expériences,
lesimages
dediffrac-tion
apparaissent
brillamment sur l’écran au sulfurede zinc
lorsque l’angle
« a la valeurthéorique prévue,
et
s’éteignent
dès que cetangle
estdépassé.
Utilisation de la méthode du réseau
réciproque
éclairé. -- Les résultatsprécédents
peuvent
être confirmés et étendus en utilisant la méthode deBurgers
et vanAmstel;
l’intérêt de cette étude résideégalement
dans sa valeurdémonstrative,
qui
permet
de matérialiser les
diagrammes électroniques
devant tout un auditoire.Les métaux examinés
(Pt,
Au,
Ni,
Al, Cu,
...)
étant
cubiques
à facescentrées,
le réseauréciproque
est un réseau
cubique
centré. Ce réseau estcon-struit,
comme il a étéindiqué plus
haut(fig. 3),
aumoyen de
tiges
noirciesportant
desperles
translu-cides,
celles-ci étantdisposées
defaçon
à réaliserun réseau
cubique
centré,
ayant 5
cm de côté.Les
planches
1 et II(clichés
A, B, C, D,
E,
F,
G)
donnent
quelques exemples
desfigures
obtenues enphotographiant
directementl’image optique
pré-sentée par le modèle dans différents cas,
l’appareil
étant
disposé
dans une chambre noire. Lesphotos
sont obtenues
simplement
en inclinant le modèlede réseau
réciproque
parrapport
à son axe,d’angles
oc convenablement choisis pour amener unplan
réti-culaire à se trouver en
entier,
avec sesperles
trans-lucides,
dans leplan
lumineux vertical.La Planche I
représente
lesprincipaux
types
dediagrammes
obtenus àpartir
d’uneposition
définiepar le cliché
A,
danslaquelle
leplan (100)
du modèlede réseau
réciproque
estphotographié
normalement à la direction del’axe,
les boules translucides formantun carré
avant
ses côtés horizontaux et verticaux.Ceci
correspond
dans la réalité à un cristalcubique
à facescentrées,
orienté parrapport
au faisceau d’électrons comme il estindiqué
sur lesfigures i
et
~F,
c’est-à-dire avec une direction100]
parallèle
au faisceau d’électrons et une direction
[001]
servantd’axe de rotation.
Les clichés
B, C,
D sont obtenus en inclinant lemodèle
d’angles
oc = 18°1/2,
~6~1/2
et45°,
cequi
a pour effet d’amener dans leplan
lumineux lesplans
(310), (210)
et(110)
du modèle(fig. 5
et6).
Les
diagrammes
réels,
représentés
enA’, B’, C’,
D’C’est donc là la preuve absolue
qu’il
s’agit
bien d’unediffraction par des réseaux à trois
dimensions;
onpeut
en effetdistinguer,
sur certains clichésopti-ques
(B, C),
de faiblespoints
dus à l’intersection destiges
noircies avec le faisceaulumineux;
cespoints,
joints
aux autresplus
lumineux,
repré-sentent la
figure qui
serait observée s’ils’agissait
seulement d’un réseau à deuxdimensions,
cequi
n’est pas le cas ici.
.
Les clichés
E, F,
G et E’ F’ G’ sont relatifs à uneautre orientation
initiale,
le cristalpouvant
tourner autour d’une direction[011
J verticale.
Dans cescondi-tions,
le faisceau d’électrons serait encoreperpen-diculaire à une face
cubique
ducristal,
mais cettefois le
cristal
tourne autour d’unediagonale
deface,
suivant le schéma de lafigure
2.On a de
plus représenté
Planche I I deuxdiagranmnes
optiques
(clichés
H etI)
qui
n’ont pu être trouvésexpérimentalement,
maisqui
n’en existent pas moins certainement.On voit par ces
quelques exemples
l’intérêt quepeut
présenter
la méthodeoptique
pour l’interpré-tation immédiate desdiagrammes électroniques.
Les
clichés
A, J,
K etA’,
J’,
K’ mettent enévidence la formation de
diagrammes
de fibres etd’anneaux de
Debye-Scherrer.
On sait
qu’une
structure fibreuse est constituée depetits
cristaux orientés parexemple
suivant unedirection
cristallographique
déterminée;
prenons
le casde cristaux
cubiques
tournant autour d’un axe[001]
(arête
ducube),
celui-ci étant en outreparallèle
aufaisceau d’électrons incidents. Dans ces conditions
les seuls
plans
réticulairescapables
de donner lieuà une réflexion seront ceux
qui
serontparallèles
ouà peu
près parallèles
à cet axe(ceci
du fait que laréflexion des électrons se fait
toujours,
pour desélectrons
rapides,
avec desangles
extrêmementfaibles)
(1) ( fig. 7).
Ce cas d’une structure fibreuse idéale
peut
égale-ment s’obtenir en faisant tourner d’une
façon
continue,
durant la pose, le cristal autour d’une directionparallèle
à la fois à l’arête du cube et aufaisceau d’électrons. Les
plans
réticulairesqui
donneront lieu à réflexion seront enpremier
lieules
plans (200)
et(220), puis (240),
etc.L’expérience
peut
être réalisée trèssimplemenl
en faisant tourner
rapidement,
dans leplan
lumineux,
le modèle de réseau
réciproque,
et enphotographiant
la
figure
obtenue,
l’objectif
restant ouvert uncertain
temps.
Lafigure
A,
Planche 1 est relative’
(1) Il n’en serait plus de même pour les rayons X, dont les longueurs d’onde et les angles de réflexion sont beaucoup
plus grands.
au modèle immobile et la
figure
K,
PlancheII,
aumodèle animé d’un vif mouvement de
rotation;
les boules éclairées
correspondant
aux taches(200)
et
(220)
décrivent alors deux cercles. Ce seront lesanneaux
(200)
et(220),
effectivement trouvés dansle
diagramme
réel K’. Lafigure 7
montre clairementce
phénomène.
Fig. 7.
E, directiuWdes électrons et axe de libre. .Au lieu de taches isolées, on observe des anneaux complet.
Entre les deux cas extrêmes : cristal
unique,
cristal en rotation
(structure
fibreuseparfaite)
existe toute la gamme des structures fibreuses
inter-médiaires,
caractérisées par une oscillation ducristal autour d’une
position
moyenne. Ce caspeut
être
également
obtenu en faisant osciller à lamain,
d’un
angle
dequelques degrés,
le modèleéclairé;
on obtient alors le
diagramme optique
J(Pl.
II),
correspondant
exactement audiagramme
réel donnépar une feuille d’or battu
(cliché
J’).
Conclusion. -- La méthode
optique
décrite danscet article
permet
donc de matérialiser trèssimple-ment les
diagrammes
de diffractionélectronique;
ellepermet
en outre de les rendre visibles à toutun
auditoire,
et aussid’apporter
une aideprécieuse
pour lesinterprétations.
Ellepeut apporter
également
une confirmation directe des théories : c’est le cas ici.D’autres
exemples
d’applications
ont été donnés parBurgers
et van Amstel[2],
et nousn’y
insisteronspas ici. Je
rappellerai simplement
que cette méthodea
permis
de vérifier entièrement leshypothèses
que nous avions faites sur l’orientation des molé-cules grasses sur certaines
surfaces,
et sur la réalitéd’une diffraction intramoléculaire par les atomes de carbone
régulièrement
disposés
des chaîneshydro-carbonées
[7].
Manuscrit reçu le er mars
BIBLIOGRAPHIE.
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d’Électr.,
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