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Durée de vie du niveau 61P1 du mercure. Étude de la diffusion multiple cohérente de la lumière de résonance optique à 1 850 Å

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Submitted on 1 Jan 1968

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Durée de vie du niveau 61P1 du mercure. Étude de la diffusion multiple cohérente de la lumière de résonance

optique à 1 850 Å

D. Lecler

To cite this version:

D. Lecler. Durée de vie du niveau 61P1 du mercure. Étude de la diffusion multiple cohérente de la lumière de résonance optique à 1 850 Å. Journal de Physique, 1968, 29 (7), pp.611-618.

�10.1051/jphys:01968002907061100�. �jpa-00206696�

(2)

DURÉE

DE VIE DU

NIVEAU 61P1

DU MERCURE

ÉTUDE

DE LA DIFFUSION MULTIPLE

COHÉRENTE

DE LA

LUMIÈRE

DE

RÉSONANCE OPTIQUE

A

1 850 Å (1)

Par D.

LECLER,

Faculté des Sciences de Caen, Laboratoire de Spectroscopie Atomique (associé au C.N.R.S.).

(Reçu

le 22

janvier 1968.)

Résumé. 2014 Par

dépolarisation magnétique (effet Hanle)

de la lumière de résonance

optique

de la transition

61S0-61P1

du mercure

(1 850 Å),

on mesure la durée de vie

apparente (durée

de

cohérence)

du niveau

61P1

en fonction de la densité d’atomes de mercure dans la cellule de résonance. On compare les résultats obtenus avec la théorie de la diffusion

multiple

cohérente.

La limite de la durée de cohérence pour une densité d’atomes très faible

égale

à la durée de

vie du niveau

61P1

du mercure est 03C0 =

(1,36 ± 0,05)

10-9 s.

Abstract. 2014 The

magnetic depolarization (Hanle

effect or zero field level

crossing)

of

the

optical

résonance radiation

61S0-61P1

of mercury

(1 850 Å)

is used to measure the

apparent

lifetime

(cohérence time)

of the

61P1 level

as a function of the

density

of atoms in the résonance

cell. The results are

compared

with the

theory

of cohérence

narrowing (coherent light trapping).

The limit value of the coherence time for a very small density of atoms, which is the true life- time of the

61P1

level of mercury, is 03C4 =

(1.36 ± 0.05)

10-9 s.

I. Introduction. - Le niveau de resonance

6’Pl

du

mercure a

jusqu’a present

ete peu 6tudi6 en raison de la courte

longueur

d’onde

(1 850 k)

de la transi- tion

(61S0-61P1). Cependant,

A. Lurio

[1]

a

publi6

r6cemment des resultats concernant la duree de vie de ce niveau mesur6e par effet Hanle. Nous avons

repris

ces mesures d’une mani6re

qui

nous semble

échapper

a certaines

critiques

que l’on peut faire à 1’encontre de celles de Lurio. Nous avons

6galement

6tudi6 le

phenomene

de diffusion

multiple

de la

raie 1 850

A;

nous le comparerons aux resultats th6o-

riques pr6vus

par

J.

P. Barrat

[2].

La detection dans 1’axe du

champ magn6tique

nous

a

permis

en outre d’observer et d’etudier les modifi- cations des formes de courbes d’effet Hanle

qui

resul-

tent de 1’effet de la

dispersion

de la lumi6re de reso-

nance

optique

par la vapeur de mercure dans un

champ magn6tique (effet Faraday).

Les resultats et

la th6orie concernant cet effet seront

exposes

dans un

prochain

article.

II.

Principe

de la mesure. - II.1. CONDITIONS DE

L’EXPERIENCE. - Soit un tri6dre de reference

(Ox,

y,

z) ( fig, 1)

dont 1’axe Oz a la direction du

champ magn6- tique statique

H et 1’axe Ox la direction de propaga- tion de la lumi6re excitatrice

qui

n’est pas

polaris6e.

On observe la lumiere de resonance

optique

dans

la direction Oz a travers un

analyseur

faisant

1’angle

«

(1)

Partie d’une these de Doctorat, ref. C.N.R.S.,

no A.O. 2436.

FIG. 1.

avec Ox. On se limite au cas de la transition

61S0-61P,

du

mercure dans le cas des

isotopes pairs

sans

spin

nucl6aire.

Dans ces

conditions,

le calcul montre que le

signal optique

est de la forme :

avec

pulsation

de

Larmor,

gip, = facteur de Lande du niveau

61-P,

du

mercure,

V-B =

magn6ton

de

Bohr,

T = duree de coherence du niveau

6’Pi.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002907061100

(3)

612

Aux faibles

pressions

de vapeur, T tend vers une

limite T,

duree de vie du niveau

61P1 [2].

Les termes

dependant

de H

repr6sentent

1’effet

Hanle.

On mesure l’intensit6 de la lumi6re de resonance

optique

en fonction du

champ magnetique

pour

a = ±

7r/4

et on construit la courbe :

avec

Ho

=

1 /2Y T; S(H)

est une fonction

impaire

de H

qui

admet des extrema pour H = +

Ho.

De la mesure de

Ho,

on deduit la duree de coherence

Dans la

pratique,

divers effets dus a

l’appareillage (polariseur imparfait, alignement...) (voir appendice) font

que la courbe

exp6rimentale

n’est pas absolument

sym6trique

par

rapport

a

l’origine;

le

signal

est la

somme d’une fonction

impaire

et d’une fonction

paire

de H :

la mesure de

Ho

est faite en

remarquant qu’a chaque

valeur de

ST correspondent

deux valeurs

Hl

et

H2

du

champ magnetique

telles que

(H, H2)1/2

=

Ho.

On

prend

pour valeur de

Ho

la valeur moyenne obte-

nue en traçant le diam6tre

geometrique

moyen de la courbe

Sr(H) ( fig. 2).

FIG. 2.

X est

proportionnel

au

champ magn6tique

H

III. 3

b).

De la mesure de

Ho

pour differentes valeurs de la

pression

de vapeur saturante de mercure dans la cellule de

r6sonance,

on deduit 1’evolution de la duree

de coherence en fonction du nombre N d’atomes de

mercure par cm3 et, par

extrapolation quand

N -->-

0,

la duree de vie du niveau

61Pl.

II.2. INTERET DE LA METHODE. - Le

champ Ho

est d’environ 40 gauss; il

suffit,

pour le determiner

avec une

precision

suffisante

(2 % environ),

de dis-

poser d’un

champ magn6tique

maximum d’environ

100 gauss, alors que pour determiner la

largeur

à

mi-hauteur de la courbe

paire

p en

(HIH I (H/H0) 2 + 1

+ 1 il faut

un

champ magn6tique

d’environ 10

Ho,

soit 400 gauss, que nous ne pouvons obtenir a l’aide des bobines sans

fer dont nous

disposons.

D’autre part, le flux lumineux issu de la source et

absorbe dans la cellule de

resonance,

donc l’inten- site

Io

de la lumiere de resonance

optique, peuvent

varier

en fonction du

champ magn6tique

par effet Zeeman

sur

l’absorption

de la vapeur de mercure contenue

dans la

cellule,

ainsi que sur la raie d’6mission de la

lampe qui

n’est pas tout a fait en dehors de l’action du

champ magn6tique.

En

effet,

la duree de vie du niveau

6’Pl

6tant courte, 1’effet Zeeman dans des

champs

de l’ordre de 5 a

1-OHO

n’est pas

n6gligeable

devant la

largeur Doppler

de la raie de resonance

61S0-61P1.

D’autre

part,

la

r6ponse

du

photomultiplicateur

peut varier

16g6rement (malgr6

le

blindage

en {i

metal)

en fonction du

champ

H. Nous pensons avoir elimine

au mieux les sources d’erreur en faisant le

rapport

III.

Dispositif expérimental.

- III.1. CONDITIONS GENERALES. - La lumiere de resonance

optique a

1850

A (61S0-61Pl)’

totalement absorb6e par

l’oxygène

de

1’air,

n’est pas absorb6e par l’azote. Nous avons donc

place

tout le

dispositif optique

dans des caissons

(fig. 3) remplis

d’azote gazeux sous une

pression d6passant

la

pression atmosph6rique

d’environ 10 cm

d’eau. L’azote est obtenu en

6vaporant

a 1’aide d’une resistance

chauffante,

l’azote

liquide

contenu dans un

vase de Dewar de

cinq

litres et son debit est

r6gl6

par la

puissance dissip6e

dans la resistance. Des

gants

de caoutchouc et des passages etanches

permettent

d’ef- fectuer les differents

r6glages

sous

atmosphere

d’azote.

III .2. DISPOSITIF OPTIQUE

( fig. 4).

- III .2. 1. Cellule de résonance. - Nous

employons

une cellule

cubique

de 3 cm d’arete en silice fondue

(qualit6 suprasil)

transparente

a 1 850

A, remplie

de vapeur saturante de

198Hg

d’une

purete

de

99,8 %.

Afin de

r6gler

la

pression

de vapeur de mercure, le

queusot

de la

cellule,

ext6rieur a 1’enceinte sous azote, est

plonge

dans un bain de methanol dont la

temperature peut

etre

r6gl6e

entre + 10° et -

800,

avec une stabilité

de

quelques

dixiemes de

degr6,

a 1’aide d’un

dispositif

decrit

ci-apr6s.

(4)

FIG. 3. - Les traits hachures

delimitent la

partie

du

montage

sous

atmosphere

d’azote.

FiG. 4. - Les diff6rents elements

ne sont pas

representes

a 1’echelle.

Des caches

places

sur la cellule permettent de définir

avec

precision

les conditions d’excitation et de detection.

III .2.2. Illumination. - La

lampe

est constituée par

un tube a

d6charge

en

suprasil

excite en haute fr6-

quence et

rempli

de vapeur saturante de mercure

198Hg

avec une

pression d’argon

de 2 mm de mercure. On

forme

l’image

de cette

lampe

a 1’aide d’une lentille

en silice fondue de 7 cm de distance focale

(a

1 850

k)

sur une fenetre du cache

place

autour de la cellule.

III.2.3. Détection. -

a)

Polariseur : La fenetre de detection de la cellule est

plac6e

au

foyer

d’une lentille

et la lumi6re de resonance

optique

traverse, un

pola-

riseur a

pile

de

glaces compose

de deux groupes de 4 lames

(fig. 4)

en silice fondue inclin6es a 330 par rapport a la direction moyenne du faisceau. La

dispo-

sition

adoptee

6vite que le faisceau lumineux soit d6vi6 lors de la rotation du

polariseur.

Ce

polariseur

n’est

pas

parfait,

le

rapport

des intensités maximum et

minimum transmises pour un faisceau incident non

polarise

est

1min/1max

=

0,06.

L’orientation du

pola-

riseur est command6e de l’extérieur de 1’enceinte sous azote et des butees permettent de

pointer

avec

pr6ci-

sion les

positions

a 900 l’une de l’autre. Un autre

r6glage permet

d’assurer la

sym6trie

de ces

positions

par

rapport

a

Oy ( fig. 1)

de

faqon

que le

signal

d’effet

Hanle obtenu soit le

plus

voisin

possible

d’une fonction

impaire

du

champ magn6tique.

b)

Monochromateur : Pour isoler la lumiere de reso-

nance

optique

a 1 850

Á,

nous utilisons un monochro-

mateur a reseau

equipe

d’un reseau Bausch and Lomb a 2 160 traits par mm. Les fentes sont

largement

ouvertes

(3 mm)

et la fente d’entr6e est situ6e au

foyer

d’une lentille. Un tel

dispositif polarise partiel-

lement la

lumi6re,

aussi avons-nous

compensé

cette

dissym6trie

de transmission par une lame de silice inclin6e par

rapport

au faisceau et introduisant une

dissym6trie

d’effet contraire

( fig. 4) (1’effet

de 1’en-

semble

polariseur-monochromateur

est 6tudi6 en

appendice).

On

r6gle

l’inclinaison de cette lame en

plaçant

une

lampe

dans l’axe du faisceau de detection

et en faisant varier l’inclinaison

jusqu’a

ce que la rotation du

polariseur

soit sans effet sur l’intensit6 transmise par 1’ensemble.

c) Photomultiplicateur :

Le

r6cepteur place

devant

la fente de sortie du monochromateur est un

photo- multiplicateur

de

type

RCA 7200 dont

1’enveloppe

est transparente a 1 850

A.

11 d6bite dans

l’imp6dance

d’entr6e d’un millivoltmètre BEC type 98 A

qui

sert

d’adaptateur d’imp6dance

pour un

enregistreur

SEFRAM suiveur de

spot.

Des

capacités plac6es

en

parall6le

sur 1’entree du millivoltmetre

permettent d’ajuster

la constante de temps de 1’ensemble de

mesure.

III .3. CHAMP

MAGNETIQUE.

-

a)

Production : Deux bobines sans fer de 20 cm de rayon

(comportant

cha-

cune 1 100

spires)

branch6es en

parallèle

et

plac6es

(5)

614

en

position

de Helmholtz

produisent

un

champ magn6- tique homogene

dans la

region

ou est

plac6e

la cellule

de resonance. Le courant

magn6tisant

est fourni par

une alimentation stabilis6e a transistors.

b)

Mesure : Le courant

magn6tisant parcourt

un shunt

0,1

V-20 A dont la

temperature

est maintenue

a 0 OC par de la

glace

fondante. La tension mesur6e

aux bornes du shunt a 1’aide d’un

potentiom6tre

Leeds

Northrup

sert a mesurer le

champ magn6tique

en

unites arbitraires X

exprim6es

en mV. La

precision

relative de cette mesure est d’environ 10-4.

c) Étalonnage :

On utilise la resonance

magn6tique

du niveau

63Pl

dont le facteur de Lande est connu

[3].

On

opere

dans les conditions suivantes

( fig. 1).

La

lumi6re excitatrice a 2 537

A (61S0-63P1)

se propage

selon Ox et sa direction de

polarisation

est

parallèle

a Oz. Le

champ magn6tique statique

H est

parall6le

a

Oz,

et le

champ

de

radiofréquence parallèle

a

Oy.

La lumi6re de resonance est observ6e dans la direc- tion

Oz,

le monochromateur 6tant

r6gl6

sur 2 537

A.

L’axe de

sym6trie

du

signal

de resonance

magn6- tique correspond

au

champ HM

tel que

hvM

= g3p1

[1.HM ou vM

est la

frequence

du

champ

de

radiofrequence;

gspl le facteur de Lande du niveau

63P1

du mercure

(gaPl

=

1,4861) ;

{i le

magn6ton

de

Bohr;

on a mesure

HM

en unites arbitraires

XM

et on a trouve :

III .4. REFROIDISSEMENT DU QUEUSOT DE LA CELLULE

DE RESONANCE

( fig. 5).

- De l’azote froid obtenu par

evaporation

d’azote

liquide

a 1’aide d’une resistance

chauffante

parcourt

un

serpentin

de cuivre soude à

un

cylindre

de meme metal contenant environ 50 cm3 de methanol. L’ensemble de

l’appareillage

est soi-

gneusement

calorifug6.

La

regulation

de

temperature

se fait a

partir

d’un

thermocouple

solidaire du ser-

pentin

cote sortie de I’azote. La tension de ce thermo-

couple

est

compar6e

a 1’aide d’un

potentiometre

AOIP

a une tension de reference

pr6alablement

choisie

en fonction de la

temperature

d6sir6e. La tension de

d6s6quilibre

du

pont

est

reperee

sur un

galvano-

m6tre AOIP muni de deux cellules

photoélectriques

commandant par l’interm6diaire d’un relais le courant dans la resistance

qui

assure

1’evaporation

de 1’azote.

On

repere

la

temperature

du methanol a 1’aide d’un

thermocouple

BTE-CTE dont la f.e.m. est mesur6e

avec un

potentiom6tre

Leeds

Northrup.

IV. Rdsultats

expérimentaux.

- IV .1. DUREE DE VIE DU NIVEAU

6’Pl.

- IV .1.1. Choix de

l’isotope 198Hg.

- Des essais

pr6liminaires

nous ont montre l’influence des

isotopes impairs,

dont le facteur de Lande est

diff6rent de celui des

isotopes pairs,

sur la forme des courbes d’effet Hanle. Parmi les

isotopes pairs,

nous

avons choisi

198Hg qui

peut etre obtenu tres pur

(99,8 %).

En outre, la composante de cet

isotope

dans

la raie de resonance

(61S0-61 PI)

a 1 850

A

est assez

isol6e des autres composantes, en

particulier

de celles

des

isotopes impairs [4].

Dans toutes ces mesures,

nous

op6rons

donc avec une cellule

remplie

de vapeur saturante de mercure

198Hg

excit6e par une

lampe

contenant

l’isotope

pur

198Hg.

FIG. 5. -

Dispositif

de refroidissement du

queusot

de la cellule de resonance.

(6)

IV. .1. 2. Mesures. - Pour différentes valeurs de la

pression

de vapeur saturante, on a trace les courbes

(fig. 6)

où X est le

champ

FIG. 6. - Les

temperatures indiquees

pour

chaque

courbe sont celles du

queusot

de la cellule de

resonance.

magn6tique exprime

en unites du

potentiometre

de

mesure du courant

(cf. §

III .3

b)

et :

Pour

chaque courbe,

on a determine le diametre

g6om6trique moyen Xo

=

(X1 X2)1/2.

Pour des

pressions

de vapeur de mercure inferieures a 5 X 10-8 mm

Hg,

la

position Xo

=

Xo,

du maxi-

mum de la courbe

S(X)

reste constante :

XOL

=

9,6

aux erreurs

expérimentales pres,

estim6es a envi-

ron 3

%.

IV .1. 3. Calcul de la durée de vie. - Nous avons

montre

(§ II.2)

que la

position Ho

du maximum de

la courbe

S(H)

était li6e a la duree de coherence du niveau par la relation :

De meme

III . 3

c),

la resonance

magn6tique

sur

le niveau

63P1

dont nous nous sommes servis pour 6talonner le

champ magn6tique

est telle que :

La duree de coherence du niveau

6’Pl

pour une

pression p

de la vapeur saturante s’6crit :

ou g3p1 =

1,4861 [3] ;

glPl =

1,020 [5];

XM

=

15,605, position

de la resonance

magn6tique

en unites arbitraires du

champ magn6tique,

vM =

134,1 MHz, frequence d’6talonnage

du

champ

H.

Pour les faibles

pressions

de vapeur de mercure, la duree de vie apparente T

(duree

de

coherence)

tend vers

la duree de vie r6elle du niveau

61P1 T(p),, - 0

= T

(fig. 7).

On trouve r =

(1,36 + 0,05)

10-9 s.

Ce r6sultat est tres voisin de celui de Lurio et de

ceux trouv6s par differents auteurs :

IV. 2. DURÉE DE COHERENCE ET DIFFUSION MULTIPLE.

- IV. 2.1. Risultats. - Les effets de la diffusion

multiple

coh6rente des

photons

de resonance

optique

de la raie

(61SO-63p,)

a 2 537

k

ont ete observes par diff6rents auteurs

[6]

et etudies

th6oriquement

par

J.

P. Barrat

[2],

A. Omont

[7]

et

Dyakonov

et

Perel

[8].

Nous avons observe des effets

analogues

dus à

la diffusion

multiple

coh6rente des

photons

de la

raie

(61S0-61P1)

a 1 850

k

en ce

qui

concerne la duree

de vie

apparente (duree

de

coherence)

du niveau

61P,.

La

figure

7

repr6sente

1’evolution de la duree de coherence en fonction de

Log N (N

= nombre

d’atomes par

cm3).

FIG. 7.

(7)

616

Remarquons qu’il s’agit

de la duree de coherence pour des atomes

alignes [7],

la lumiere excitatrice n’6tant pas

polaris6e.

IV. 2. 2.

Comparaison

avec la thiorie. - La th6orie

61abor6e par

J.

P. Barrat

[2]

et A. Omont

[7]

permet de

pr6voir

pour le niveau

61P1

d’un

isotope pair

du mer-

cure

(I = 0; F = J =1 )

une duree de coherence

([2],

tableau

I )

:

avec

où :

0 est la

temperature

absolue de la vapeur, u la

largeur Doppler

de la raie

d’absorption exprim6e

en unites de

pulsation.

L est une

longueur

dont l’ordre de gran- deur est donne par les dimensions de la cellule de resonance

[2], [7].

La

quantité x

est tabul6e par Mitchell et

Zemansky [9, page 323],

pour des valeurs de KNL

4,5.

FIG. 8.

La

figure

8

repr6sente

la courbe

th6orique

en fonction de

(Log N) (N

= nombre d’atomes par

cm3)

et les

points T/7" expérimentaux.

Pour une densite d’atomes par cm3 assez

faible, 1’experience

est en assez bon accord avec les

pr6vi-

sions

th6oriques.

Pour les valeurs de N

plus 6lev6es,

l’accord est moins bon. Nous pensons que pour les

grandes

valeurs de N la diffusion

multiple

n’est

plus isotrope, particulièrement

pour des

champs magn6- tiques 6lev6s,

l’écartement des

composantes

Zeeman de la raie

d’absorption

n’étant pas

petit

devant la

largeur Doppler.

Nous avons pu mettre en

evidence,

d’autre part, la

dispersion

rotatoire

magn6tique

de la

lumiere de resonance par la vapeur de mercure. Ce

phenomene, qui

sera decrit et 6tudi6 dans un deuxieme article faisant suite a

celui-ci,

modifie la forme des courbes d’effet Hanle et est

important

aux fortes pres-

sions de vapeur

(cet

effet est visible sur la courbe de la

figure

6

correspondant

a N =

4,65

X

1011).

La

mesure de la duree de coherence T dans ce domaine

est par la meme entach6e d’erreur.

V.

Conclusion.

- Ces

experiences

nous ont

permis

de mesurer la duree de vie du niveau

61P1

du mercure.

Nos mesures sont en bon accord avec les mesures r6centes de A. Lurio et les valeurs de forces d’oscilla-

teur et de coefficients de

couplage

interm6diaire que l’on peut en d6duire sont en bon accord avec les

previsions theoriques [1].

L’affinement des courbes de

dépolarisation

est en

accord avec les

previsions

de la th6orie de la diffusion

multiple.

Appendice.

- A.1. DESCRIPTION MATRICIELLE DE LA POLARISATION DE LA LUMIERE. - A .1 .1. Formalisme.

- On decrit 1’6tat de

polarisation

de la lumi6re par

une matrice de

polarisation

7t introduite dans diverses

publications [10], [11].

Nous

envisageons

seulement

le cas d’ondes

planes;

l’extrémité du vecteur

champ 6lectrique

E decrit une

ellipse

et l’on

peut representer

1’etat de

polarisation

de la lumiere par un

vecteur [ e )

que l’on peut

d6velopper

sur une base orthonorm6e dans un espace vectoriel

complexe.

On

peut prendre

comme vecteurs de base des 6tats

particuliers

de la

polarisation.

En utilisant la notation de

Dirac,

la

matrice

polarisation s’6crit 7r = I e > e I

et

1’energie

reçue par un d6tecteur est

proportionnelle

a :

A. 1.2. Choix d’une

base, changement

de base. - Dans

le tri6dre de reference

(0,

x, y,

z),

la lumiere se

propage dans la direction Oz et l’on

prend

comme

vecteurs de

base,

les

polarisations rectilignes parall6les

a Ox et

Oy, reperees par I À > (À

= 1 ou 2

respective- ment).

Les

composantes de I E: > son t À IE>

= et les elements de la matrice

polarisation

7T sont

x, 17 1 X" > = e,, ex".

On

peut

choisir une autre

base,

en

particulier

celle

obtenue par une rotation

d’angle

a autour de Oz.

La nouvelle base est :

ou :

est la matrice de

changement

de base.

Sur cette nouvelle

base,

les elements de la matrice

polarisation

sont :

(8)

Sur cette

base,

la

polarisation

de la lumi6re est

representee

par la matrice -rc =

R;.l7tRcx.

A .1. 3.

Superposition de faisceaux

incohirents. - L’in- tensite totale due a ]a

superposition

de faisceaux incoh6rents est la somme des intensités de

chaque faisceau,

ce

qui

conduit a poser :

ou 7t1’ 7t2’ ..., 7ri sont les matrices

polarisation

de

chacun des faisceaux.

A. 1.4.

Influence

d’un instrument

d’optique.

-

Lorsque

la lumiere traverse un instrument

d’optique (polari-

seur, lame

absorbante,

lame

anisotrope),

le vecteur

polarisation incident I e, >

se transforme en un vecteur

polarisation transmise I ET >

et l’on peut

representer

cette modification par une matrice M caract6risant l’instrument telle que

I ST > = M I El >,

ce

qui

entraine pour la matrice

polarisation

7tT =

M7rl M+,

7CI et 7tT 6tant les matrices

polarisation

de ]a lumi6re

incidente et transmise

respectivement.

Si l’on fait subir a l’instrument une rotation autour

de la direction de

propagation

de la

lumi6re,

la

matrice

qui

le caractérise devient

Mlf. == R;.l MRlf..

Si la lumiere traverse successivement divers instru-

ments caractérisés par les matrices

M1, M2,

...,

Mi...,

la matrice caract6risant 1’ensemble est :

A. 2. APPAREILLAGE DE DETECTION. - A . 2 .1. Pola- riseur. - Le

polariseur

a

pile

de

glaces

utilise est

imparfait,

le vecteur

champ 6lectrique

transmis a

une

amplitude

que nous

prendrons 6gale

a 1 pour

une vibration incidente dans le

plan

d’incidence des rayons lumineux sur les lames et a t dans un

plan perpendiculaire

a ce

plan

d’incidence.

Si la direction de

polarisation

est

parall6le

a l’axe Ox

du tri6dre de

reference,

le

polariseur

est caractérisé

par la matrice

et

apr6s

une rotation

d’un

angle

oc autour de Oz :

ou

Ta

est la transmission en

amplitude

d’un faisceau

non

polarise quand

le

polariseur

est dans la

position

oc

(malgr6

la

disposition adoptee

pour les

glaces

du

polariseur

et le soin

apporte

a son

alignement,

la

transmission d’un faisceau non

polarise depend 16g6-

rement de l’orientation du

polariseur).

A . 2 . 2. Monochromateur. - Pour la

longueur

d’onde

1 850

k,

le monochromateur a reseau que nous utili-

sons transmet de

façon privil6gi6e

les vibrations lumineuses

paralleles

a

Oy.

Sur la base des vec-

teurs I À),

le monochromateur

peut

se

representer

par :

oii r est le coefficient de transmission en

amplitude

pour une vibration lumineuse

parall6le

a Ox. Afin de compenser cette difference de

transmission,

nous

pla-

çons une lame de silice inclin6e par

rapport

a la direction moyenne du faisceau lumineux de sorte

qu’elle

transmette de

façon privil6gi6e

les vibrations

paralleles

a Ox. Nous

repr6sentons

cette lame par

une matrice L’ensemble lame-mono-

chromateur est caractérisé par :

En

reglant

l’inclinaison de la lame de

façon

que

sa transmission pour une vibration

parall6le

a

Oy

soit r’ = r, 1’ensemble ne

pr6sente plus

de direction

privil6gi6e

vis-a-vis des vibrations

polaris6es.

A. 3. SIGNAL OPTIQUE. - A. 3 .1. Matrice

polarisation

de la lumière de résonance

optique.,

- L’onde lumineuse 6mise par un atome lors de la resonance

optique peut

etre

representee

par le vecteur d’etat :

où bk.À repr6sente l’amplitude

de

probabilite qu’un photon

soit 6mis avec un vecteur d’onde k et une

polarisation

X.

Sur la base de

polarisation h

= 1 ou 2 d6finie

ci-dessus,

la matrice

polarisation

de la lumi6re de resonance

optique peut

etre

representee

par :

En

appliquant

les m6thodes

d6velopp6es

par

J.

P. Barrat

[2]

pour calculer l’intensit6 de la lumiere de resonance

optique

6mise par un atome

place

dans

un

champ magn6tique,

on trouve que la matrice

polarisation

de la lumiere dans la direction du

champ

magnetique

est :

(9)

618

A. 3.2. Action du

polariseur, signal optique.

-

Apr6s

avoir traverse le

polariseur

decrit en A.

2 .1,

la lumi6re

peut

etre

representee

par : 1tD =

9 R£P£.

Le

signal optique

detecte par un

photomultiplica-

teur est donc de la forme :

A. 4. INFLUENCE DE DIVERS PARAMHTRES SUR LES COURBES D’EFFET HANLE. - Pour

plus

de

clart6,

nous

traiterons

séparémen les

causes

d’erreur,

etant en-

tendu que toutes peuvent se

presenter

simultanément.

A. 4.1.

Imperfection

du

polariseur.

- Nous supposons que nous traçons les courbes :

en donnant au

polariseur

les

positions

exactes :

le

polariseur

6tant

imparfait

mais sa transmission

globale Tx

=

To ind6pendante

de oc, nous obtenons :

Les courbes relev6es

repr6sentent

donc bien une

fonction

impaire

et

l’imperfection

du

polariseur

n’af-

fecte pas la forme des courbes

expérimentales

d’effet

Hanle

qui

nous

permettent

donc de mesurer la duree de vie du niveau

6’Pl

du mercure.

A . 4 . 2.

Impricisions

sur l’orientation du

polariseur.

-

Soient

h

et

I2 les

intensités mesur6es pour des

positions

du

polariseur respectivement

à

el et E2 6tant des

angles petits positifs

ou

n6gatifs.

Dans

I’hypoth6se

ou

T (X

=

To independant

de a :

au

premier

ordre par rapport

à El

et Ez.

Nous observons :

oU e est une combinaison lin6aire de el et e2.

La courbe

repr6sente

la somme de la fonction

impaire

S que nous cherchons et d’une fonction

paire qui

d6forme la courbe

expérimentale.

Nous 61iminons

cette cause d’erreur en construisant la courbe :

A.4.3.

Difaut d’alignement

du

polariseur.

- Nous

supposons que les

positions

du

polariseur

sont

reperees

exactement, mais la trans- mission

globale

du

polariseur

differe dans chacune de

ces

positions.

les intensités observ6es dans chacune de ces

positions

sont :

Le rapport est tres

petit,

et au pre- mier

ordre,

par rapport a p, les courbes

S(X)

sont de

la forme .

ce

qui

revient a un

changement d’origine

sur l’axe des

ordonn6es.

Lh encore, en construisant la courbe

SI(X),

nous

eliminons les erreurs

possibles

sur la mesure de la

duree de vie

qui

seraient dues a ce d6faut

d’alignement.

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