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Effet de la dispersion anormale sur les formes des courbes d’effet Hanle. Étude du cas de la raie 1850 Å du
mercure
D. Lecler
To cite this version:
D. Lecler. Effet de la dispersion anormale sur les formes des courbes d’effet Hanle. Étude du cas de la
raie 1850 Å du mercure. Journal de Physique, 1968, 29 (8-9), pp.739-746. �10.1051/jphys:01968002908-
9073900�. �jpa-00206711�
EFFET DE
LA DISPERSION ANORMALE SUR
LESFORMES DES COURBES
D’EFFET HANLEÉTUDE DU CAS DE
LA RAIE1850 Å DU MERCURE (1)
Par D.
LECLER,
Faculté des Sciences de Caen (14), Laboratoire de Spectroscopie Atomique associé au C.N.R.S.
(Reçu
le 22janvier 1968.)
Résumé. 2014 Des courbes d’effet Hanle anormales ont été observées dans l’étude du niveau
61P1
du mercure. Nous étudions ici ces anomalies observées et nousinterprétons
cephénomène
en calculant l’effet de ladispersion
de la lumière de résonanceoptique
par les atomes de mercure, dans la direction duchamp magnétique (effet Faraday).
Abstract. 2014 When the lifetime of the
61P1
level of the mercury atom is measuredby
theHanle effect method
(zero
field levelcrossing),
anomalous Hanle effect lineshapes
are observed.The
phenomenon
is attributed to thedispersion by
mercury atoms of theoptical
resonanceradiation emitted in the direction of the
magnetic
field(Faraday effect).
I. Introduction. - Dans un
precedent
article[1],
nous avons decrit des
experiences
consacr6es a lamesure de la duree de vie du niveau
61P1
du mercureet a 1’6tude de la diffusion
multiple
coh6rente de la lumi6re de resonanceoptique
a 1 850A (6’SO-6’P,).
Nous observions des courbes d’effet Hanle
(croise-
ments de niveaux en
champ nul)
dans les conditions suivantes[1, § II .1] :
soit un tri6dre de referenceOx,
y, z
( fig. 1),
la lumi6re excitatrice nonpolaris6e
sepropage dans la direction Ox et l’on observe la lumiere
FIG. 1
de resonance
optique
dans la direction Oz a travers unpolariseur
orient6 selon les directions 1 ou2,
bissectrices des axes Ox et
Oy.
Lechamp magn6- tique
H estparall6le
a Oz et l’on mesure le taux de(ij
Partie d’une These de Doctorat, reference C.N.R.S. :no A.O. 2436.
polarisation S = h - I2
de la lumi6re deresonance, 1 + 2
I,
et12
6tant les intensites mesurees pour lespositions
1et 2 du
polariseur.
On observe alors
[1, § IV . 2 . 2]
des courbes dedepolarisation magnetique
de forme anormalequand
le nombre N d’atomes de mercure par cm3 dans la cellule de resonance est éIevé. Nous etudions ici l’influence de différents
param6tres
sur la deformation des courbes que nous attribuons a 1’effet de ladisper-
sion de la lumi6re de resonance
optique,
par la vapeurde mercure, dans la direction d’observation. Nous 6tablissons des
expressions th6oriques
rendantcompte
de cettedispersion
que nous comparons aux observa- tions. A1’exceptioia
dequelques
modifications d6critesci-dessous,
ledispositif experimental
est le meme que celuiqui
a ete decrit dans la reference[1].
II.
gtude expérimentale.
- II.1. INFLUENCE DESCONDITIONS D’EXCITATION ET DE DETECTION SUR LA FORME DES COURBES D’EFFET HANLE. - Pour etudier 1’influence des conditions d’excitation et de detection
sur la forme des courbes d’effet
Hanle,
nous avonsplace
sur la cellule de resonancecubique,
de 3 cmd’arête,
des cachescomportant
desdiaphragmes
enforme de fente de 5 mm de
largeur ( fig. 2).
Du cotede
1’excitation,
lediaphragme peut
avoir laposition E1, E2
ouE3,
et l’on observe la lumiere de resonanceoptique
a travers lesdiaphragmes places
enDl, D2
ou
D3 :
a)
Excitation enE1,
détection enDl.
- Les courbes d’effet Hanle observees sont normalesjusqu’a
desvaleurs tres elevees de la densite N d’atomes. L’obser-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002908-9073900
740
FIG. 2. - Les diff6rentes combinaisons : excitation, detection, d6crites
(§ II-1 )
sont réalisées avec descaches
s6par6s.
vation de l’affinement des courbes par diffusion mul-
tiple
n’est en fait limitee que par la diminution durapport signal
sur bruit. Pour effectuer les mesuresd6crites dans le
precedent
article[1],
nous nous som- mesplaces
dans ces conditions.b)
Excitation enE2,
détection enD1.
- On observeen fonction de la densite N d’atomes une evolution des courbes d’effet Hanle
repr6sent6e
par lafigure 3,
dans
laquelle
les « courbestheoriques »
sont desFIG. 3. - Les « courbes
th6oriques
»sont celles d’effet Hanle normal.
courbes d’effet Hanle usuelles. Les courbes
experi-
mentales sont normales pour les faibles valeurs de
N;
aux fortes
valeurs,
elles sont anormales.c)
Détection enD1,
excitation successivement enEl, E2, E3,
en maintenantfixe
le nombre N d’atomespar
cm3. - Si N( N 109)
estfaible,
la diffusionmultiple
estn6gligeable (T # -v),
les courbes sont sensiblementidentiques
et tresproches
de la formeth6orique
normale.
Si N
( N 101°)
estplus éIevé,
la diffusionmultiple
esttelle que T N
l,7r;
les courbes sont d’autantplus 6loign6es
de la formetheorique
normale que1’epais-
seur de vapeur travers6e par la lumi6re de resonance
optique
croit(de El
enE3) .
On observe que laposition
du maximum des courbes reste sensiblement fixe
(fig. 4).
FIG. 4. - La
grandeur
A est d6finie au § IV.1.d)
Excitation enE1,
détection enD1, D2, D3
successive- ment en maintenantfixe
le nombre d’atomespar
cm3. - Pour les faibles comme pour les fortes valeurs deN, lorsque 1’epaisseur
de vapeur travers6e par la lumi6re excitatrice croit deDi
aD3,
on note une diminutiondu taux de
polarisation Il + 2 ,
ph+I2
mais les courbesd’effet Hanle restent normales.
Il
apparait
donc que 1’anomalie de la forme des courbes d’effet Hanle est li6e a la travers6e d’une6paisseur optique
de vapeur par la lumi6re de fluo-rescence dans la direction de 1’observation
(qui
coin-cide avec celle du
champ)
et non par la lumi6re issue de lalampe
avant la zone d’observation.II.2. INFLUENCE D’UNE CELLULE D’ABSORPTION SUR
LE FAISCEAU D’EXCITATION OU DE DETECTION. - On
peut
controler cette conclusion enoperant
dans lesconditions d6crites au
paragraphe
II.1a) (excitation
en
El,
detection enD1),
et eninterposant
une cuved’absorption
contenant de la vapeur de mercure surle
trajet
du faisceau d’excitation ou ded6tection,
dansle meme
champ
que la cellule de resonance ou non :a)
Conditionsexpirimentales.
- La celluled’absorp-
tion est en silice fondue et a 1 mm
d’6paisseur
interne.Elle contient de la vapeur saturante de mercure
naturel sous une
pression
d6termin6e par latemp6ra-
ture de la goutte de mercure contenue dans le
queusot.
L’absorption
et ladispersion
a la travers6e de cettecellule de tres faible
6paisseur
seront assezimportantes lorsque
latemperature
duqueusot
sera voisine de I’ambiante(epaisseur optique
au centre de la raieDoppler
del’isotope 198 Hg
dans la celluled’absorption
voisine de
3).
La
pression
de vapeur dans la cellule de resonance est maintenue constante a une valeur telle que les effets de diffusionmultiple
soientn6gligeables
et lesconditions d’excitation et de detection sont celles du
paragraphe
I I .1a).
b) Absorption
surle faisceau
d’excitation. -Que
l’onplace
la celluled’absorption pres
de la source lumi-neuse
(en
dehors duchamp magnetique)
oupres
dela cellule de resonance
(dans
lechamp magnetique),
1’allure des courbes d’effet Hanle n’est pas modifi6e.
Les modifications de la forme de la raie d’emission de la source lumineuse par suite de
l’absorption
dansla cuve ne sont donc pas la cause des anomalies observees.
c) Absorption
sur lefaisceau
ditecti. - La celluled’absorption
estplac6e
trespres
de la cellule de resonance et la vapeurqu’elle
contient est doncsoumise a 1’action du
champ magnétique.
On observealors, quand
on fait croitre lapression
de vapeur dans la celluled’absorption,
des courbes d’effet Hanle(, fig. 5) analogues
a celles obtenues dans les conditions d6crites auparagraphe
II .1b).
FIG. 5. - Les
temperatures indiqu6es
sont celles duqueusot
de la celluled’absorption
auxiliaire de 1 mmd’epaisseur.
11.3. CONCLUSIONS. - Les anomalies observ6es sur
les courbes d’effet Hanle sont tres faibles pour les
petites
valeurs du nombre N d’atomes par cm3 et n’affectent pas la mesure de la duree de coherence T eta fortiori
la limiter de T. Elles limitent 1’6tude de 1’evolution de la duree de coherence en fonction dela
pression
de vapeur et l’on doitprendre
lespr6cau-
tions d6crites au
paragraphe
II.1a)
pour faire cetteetude.
Les anomalies ne sont pas li6es
uniquement
aunombre N d’atomes par cm3 mais aussi a
1’epaisseur
1de vapeur travers6e par la lumiere de resonance
optique.
Nous pensons que lephénomène
est lie a ladispersion
anormale de la lumiere de resonanceoptique
par la vapeur
qu’elle
traverse dans la direction duchamp (effet Faraday).
CommeF absorption,
la dis-persion depend
de1’epaisseur optique
de la vapeur, fonction duproduit
N X l.On
peut
se demanderpourquoi
cephenomene
n’apas ete observe par d’autres
expérimentateurs
utilisant1’effet Hanle. 11 faut remarquer que tres souvent l’observation se fait dans une direction
perpendiculaire
au
champ magnétique.
D’autre part, cet effet n’estimportant
que dans la zone de 1’effet Hanle(effet
Zeeman de l’ordre de la
largeur
naturelle r duniveau)
et enpresence
d’unchamp magnetique
assezgrand
pour que 1’effetFaraday
soitappreciable (effet
Zeeman de l’ordre de
grandeur
de lalargeur Doppler).
Il faut donc que la duree de vie du niveau consid6r6 soit
petite (N
10-9s)
afin que r ne soit pas d’un ordre degrandeur
tres inf6rieur a lalargeur Doppler.
Ces effets ont
cependant
unegrande analogie
avecceux etudies et observes par
Corney,
Kibble etSeries
[4]
dans 1’6tude de la lumiere de resonanceoptique
« r66mise vers 1’avant »(«
forward scatte-ring »).
Nous comparerons leurs resultats et les notres dans la conclusion de cet article.III.
£tude theorique.
- III.1. On suppose danstout ce
qui
suit que la vapeur étudiée estcompos6e
d’atomes libres sans
spin
nucleaire(1
=0) identiques, places
dans le memechamp magnetique.
Onrappel-
lera d’abord la theorie de la resonance
optique
d’unatome isol6
puis
on 6tudiera 1’effet de ladispersion
anormale due a une
6paisseur
I de la vapeur sur la lumiere r66mise. Afin de tenircompte
de l’affinement par diffusionmultiple,
on admettra que la resonanceoptique
a lieu dans uneregion
limitee de la cellule de resonance et que lerayonnement
emis apartir
decette
region
est caractérisé par la duree de vie appa-rente T
(r’
=1 / T)
dans le niveauexcite,
due a ladiffusion
multiple isotrope.
Cerayonnement
traverse ensuitel’épaisseur
1 de la vapeur soumise auchamp.
On
appliquera
les resultats obtenus pour tracer des« courbes
theoriques »
d’effet Hanle avec effetFaraday,
que l’on comparera aux courbes observees dans les conditions d6crites au
paragraphe
II.III.2. RESONANCE OPTIQUE D’UN ATOME
ISOLE,
PLACE DANS UN CHAMP
MAGNETIQUE.
- On ne considèreque deux etats
d’énergie
de 1’atome : 1’etat fonda-mental If>
et un 6tat excitepossedant
des sous-niveaux
Zeeman [ m ) d’energie ko
+ mm(m = ± 1, 0) (on utilise,
comme il estfrequent,
unsyst6me
d’unit6sou Z = c =
1).
m est lapulsation
de Larmor de1’atome dans le
champ magnetique
H. Lesphotons
742
sont caractérisés par les indices
(k, X).
Dans le tri6drede reference
Ox,
y, z(Oz parallèle
auchamp magn6- tique H),
k est le vecteur d’onde duphoton,
sadirection est
reperee
par lesangles polaires
6 et rp ; X est l’indice depolarisation correspondant
a desvecteurs
champ electrique
de l’ondeplane
eA( fig. 6) perpendiculaires
a k dans leplan (k, Oz)
et per-FIG. 6.
pendiculaires
a ceplan (A = 1, x
=2) respective-
ment. On peut aussi utiliser une base constituee de vibrations circulaires droites ou
gauches correspondant
e1+
i82
aux vecteurs
e-4- = T- ý:2 .
1/2
,Les 6tats de 1’ensemble
atome-photon qui
inter-viennent sont :
- un
photon incident I ki Xi >
et l’atome dans 1’etatfondamental [ f ) (6tat I ki, X;, f >),
- 1’atome dans un des
etats I m >
et pas dephoton,
- un
photon reemis k, X >
et 1’atome dansl’ éta t If> (6tat I k, X, f >)
L’hamiltonien du
syst6me peut
etredecompose
enun hamiltonien
3£ diagonal
et un hamiltonien d’in- teraction3fi.
Le vecteurd’£tat [ § )
solution de1’e q uation
deSchroedinger 3Q [ § )
= idy dt dt ) peut
etre
d6velopp6
sur les 6tats de base dusysteme :
On
peut exprimer
les elements de matrice de 3Qentre les 6tats
( m ) et k, X, f >
en fonction de ceuxde
l’op6rateur
Dqui
est unop6rateur
vectoriel hermi-tique,
sansdimensions, norm6, proportionnel
aumoment
dipolaire electrique
de 1’atome :Ak est
une fonction de kdependant
des fonctions d’ondeelectroniques
de1’atome,
R est la distance de I’atome a
1’origine
des axes et,si l’atome se
deplace
avec une vitesse v : R =Ro
+ vt
[2].
Les elements de matrice de D sont :
u, v, w 6tant les vecteurs unitaires
port6s
par lesaxes
Ox, Oy,
Ozrespectivement ( fig. 1 ) .
En tenant
compte des
6tats virtuels intermediaires danslesquels
l’atome a r66mis unphoton quelconque,
la
probabilite
par unite detemps
que sous l’influence d’un flux lumineux excitateur constant 1’etat finalsoit IF >
est donnee par :ou :
avec :
r ==
1/T
est l’inverse de la duree de vie du niveauexcite ; a
et airepr6sentent
1’effetDoppler.
Les direc-tions d’excitation et de detection 6tant
perpendi- culaires,
lesprojections
de la vitesse v d’un atome surl’une ou 1’autre direction sont
independantes.
L’effetDoppler
sur 1’6mission dephotons
par l’atome estindépendant
de 1’effetDoppler
al’absorption.
Dansla direction d’observation et d’incidence
respecti-
vement, la
probabilite
pour un atome d’avoir unevaleur de a
comprise
entre a et(a
+da)
est :avec u =
ko(2K0/m)1/2 (K
= constante de Boltz-mann, m = masse des atomes de
mercure).
La lumi6rede resonance
optique
de vecteur d’onde k estrepre-
sentee par :
et l’intensit6 lumineuse observee avec le vecteur
d’onde k et la
polarisation
X’ sera :Nous admettrons que vis-a-vis de la
largeur
natu-relle et de la
largeur Doppler
de la raie de resonance lespectre
d’emission de lalampe
excitatrice estprati-
quement
blanc et la bandepassante
du monochro-mateur de
detection,
infinie.Llintensit6 totale observee avec une
polarisation
X’est :
soit : o
Dans les conditions d6crites au
paragraphe II,
ontrouve ais6ment :
III.3. DISPERSION ANORMALE D’UNE VAPEUR. -
Pour tenir
compte
de lareabsorption
et de ladisper-
sion d’une couche de vapeur
interpos6e
sur letrajet
de l’onde
6mergente,
nousappliquons
au cas de 1’6tudede la transition
(6lSo-61P1)
du mercure la theoried6velopp6e
par A. Omont[3].
Comme enI I I . 2,
nous ne consid6rons que 1’etat fondamental
If)
etles sous-niveaux
Zeeman 1m)
de 1’6tat excite.Soit I p )
1’6tatrepr6sentatif
de l’onde lumineusequi
se propage dans la vapeur consid6r6e. 11 subit une
variation I dp ) quand
l’onde traverse une6paisseur
dlde vapeur. On definit un «
operateur
dedispersion »
Upar I dp )
=i U dl I y >. Apr6s
avoir traverse une6paisseur
l de vapeur, l’onde devient :l’onde
[ p (0) )
sed6veloppe
sur les 6tats debase k, X >.
Les elements de matrice de U sont :
n(k - ko
-mm) repr6sente
l’indice de la vapeur; sonexpression
est :III.4. EFFET DE LA DISPERSION ANORMALE DE LA VAPEUR SUR LA LUMIHRE DE RESONANCE OPTIQUE. -
a) Expression générale.
-Apr6s
travers6e d’une6pais-
seur I de vapeur, la lumi6re 6mise avec le vecteur
d’onde k
devient, d’après (2) :
et
1’expression
de l’intensit6 observee avec lapolari-
sation X’
devient,
en tenantcompte
deI’hypoth6se
faite au
paragraphe
111. 1 en cequi
concerne lafacon
dont on tient
compte
de la diffusionmultiple
enremplaçant
r= 1 /,r
par r’ =1 f T :
b)
Conditionsexpirimentales.
- On les a définies auparagraphe
II.Dans le tri6dre de reference
Ox,
y, z, u, v, w sont les vecteurs unitairespris
sur les axesOx, Oy, Oz, respectivement.
Avec les conventions faites au para-graphe III. 2,
la lumi6re excitatrice est lasuperposition
incoh6rente des vecteurs
champ éIectrique
el = vet e2 = w; la lumi6re de resonance
optique
observeedans la direction du
champ magnetique
est une super-position
..despolarisations et = =f V2 d2
et 1’onobserve a travers un
polariseur qui
laisse passer la lumiere depolarisation
ex, = u cos oc + v sin a.c) Expression
del’operateur
dedispersion.
- On s’int6-resse a la lumi6re de resonance
optique
dans la direc-tion
Oz,
et onexprime l’op6rateur
sur la base des etats depolarisations I + > et - >.
Les elements de matrice desop6rateurs 8::f: .
D et Uqui
interviennent sont :La raie de resonance
optique
est fine. Aussi commet-on une erreurn6gligeable
enrernplacant kn,
parkon,,
ce que nous ferons par la suite. Les
polarisations [ + )
sont des 6tats propres de
1’operateur
U :Cela signifie que
lespolarisations
a+ et a- de la lumiere de resonance ne sont pas modifi6es par ladispersion
dans la direction duchamp,
mais sont seule-ment
d6phas6es
l’une parrapport
a 1’autre.d)
lntensité de la lumihre de résonanceoptique.
- Avecles conditions
expérimentaIes pr6c6demment d6finies,
a 1’excitation les elements de matrice des
operateurs
v. D et w. D sont :
744
L’expression (9) devient,
en tenant compte de(10) :
L’expression (11) devient,
enrep6rant
lapolarisation
nonplus
par A’ mais par1’angle
a que faitle
polariseur
avec Ox :avec,
compte
tenu de(8) :
III . 5. CALCUL DE L’INTENSITE
Ia..
- Pour comparer les resultatsth6oriques
avec1’experience,
nousexpri-
mons
Ia.
.. en fonction duchamp magnétique
H ouplutot
en fonction duparam6tre [1, § 11.2] :
:a)
Notations. - Nous écrivons(11)
sous la forme :Compte
tenu de la remarque duparagraphe III.1,
nous introduisons r’ =
11T
dans les termesd6pen-
dant de 1’emission et r =
1/T
dans ladispersion,
c’est-a-dire dans l’indice
n (k - ko - mo) :
et en
posant
A =37rNrl/2k 0 2 It
:b)
Calcul de F. - On remarque par lechangement
de variable k’ = k
- ko T
w quec+
et C_ sontindependants
de m et que pour co =0,
c’est-h-direen
champ nul, C+
= C_ -(F)CJ) =0.
Nous 6crivons F =
Fo
+Fc
afin d’isoler le termed’effet Hanle
indépendant
de ladispersion.
Pourcela,
nous ecrivons :
l’int6grale Fo
se calcule ais6ment par la m6thode des residus :l’int6grale Fc
doit etre calcul6enumeriquement,
maisnous
simplifions
sonexpression
en introduisant lafonction Z de «
dispersion
desplasmas »
connue ettabul6e
[5],
d6finie par :1’expression (17) devient,
enposant
....
et :
s’ecrit :
avec :
L’int6grale :
a 6t6 calcul6e
numériquement
pour différentes valeurs duparamètre
A. En fonction duparamètre :
- T7
1’expression (15) devient,
enposant :
-
f ’ et f "
6tant des fonctions r6elles :et
1’6quation (15) :
c) Expression
deIa.
- Nous avonspos6 :
Compte
tenu de(21)
et(22) :
Bien
entendu,
si 1’effet de ladispersion
de la vapeurest
n6gligeable [ f (P, A)
=0],
l’intensit6 de la lu- mi6re de resonanceoptique
est de la forme :ainsi que le
pr6voit
le calcul usuel de 1’effet Hanle.IV.
Comparaison
des r6sultatsth£oriques
etexpd-
rimentaux. - IV .1. RESEAU DE COURBES EXPERIMEN-TALES. - Les courbes de la
figure
4(voir § II .2)
sontles résuItats
d’exp6riences
r6alis6es avec une densited’atomes N = 2 X 1011
Atjcm3
dans la cellule de resonance et desdiaphragmes El, E2, E3
a des dis-tances 11
=0,5
cm;12
=1,5
cm;13
=2,5
cm dudiaphragme
de detectionE,
cequi correspond
a desvaleurs
A1= 0,6; A2
=1,8; A3
=3,
du para- metre A =37tNri/2kÕu
introduit dans la th6orie.IV. 2. RESEAU DE COURBES
THEORIQUES.
- Nousrepr6sentons ( fig. 7)
les courbestheoriques :
pour
Ces courbes ont la meme forme que les courbes
experimentales ( fig. 4). Cependant,
elles en differentun peu pour les
grandes
valeurs duchamp magnétique.
IV. 3. MODIFICATION PAR EFFET FARADAY DES COURBES D’EFFET HANLE
SYMETRIQUES (FONCTION PAIRE).
- Nous avonssignal6
auparagraphe
11.1les raisons pour
lesquelles
nous n’avons pas utilise les746
courbes d’effet Hanle
symétriques
en(XIX 0)2 +
pour mesurer la duree de vie du niveau
61p 1
du mercure.Nous avons
cependant
observé 1’effet de ladispersion
anormale sur la forme de la courbe. Pour ce
faire,
nous avons trac6 les courbes
Y(X)
=7r/2 - 10 Tt/2
+A) expe-
rimentales dans les conditions d6crites au para-
graphe
IV et les courbestheoriques :
pour les valeurs de A du
paragraphe
IV. 2. Les résuItatsth6oriques
etexperimentaux
concordentcomme ceux du
paragraphe
IV. 2.FIG. 7.
V. Conclusions. - Dans le calcul
th6orique
de1’effet de
dispersion
anormale de la vapeur de mercuresur la lumi6re de resonance
optique,
nous avons fait deshypotheses simplificatrices,
enparticulier
sur lafaçon
de tenircompte
desph6nom6nes
de diffusionmultiple
ainsi que sur le fait que l’on consid6re lephenomene
d’emission lumineuse auvoisinage
de lazone
d’excitation,
la lumiere 6tant ensuite soumise à ladispersion
par une6paisseur
I de vapeur que nous consid6rons comme fixe.11 faudrait aussi tenir compte de la modification des raies
d’absorption
de la vapeur de mercure conte- nue dans la cellule et d’6mission de lalampe
excita-trice en fonction du
champ magnétique,
cette raied’emission n’etant pas assimilable a un spectre blanc
comme nous 1’avons
suppose
pour faire ces calculs.On
comprend qu’il
nepuisse
y avoir coincidenceexacte entre les courbes
th6oriques
et les courbesexperimentales
dont 1’alluregénéraIe
permet cepen- dant d’affirmer que lephenomene
observe est bien uneffet de la
dispersion
anormale de la vapeur de mercuresur la lumi6re de resonance
optique.
Ce
phénomène
est bienanalogue
a la « diffu-sion vers 1’avant » observee par
Corney,
Kibble etSeries
[4],
mais dans nosexperiences,
cequi joue
lerole de « source lumineuse » ce sont les atomes de la cellule de resonance
elle-m8me,
excites par le faisceau lumineux incident etqui
sont soumis au memechamp magnetique
que les atomesqui
« diffusent vers1’avant ». Il est alors
impossible,
comme le fontCorney,
Kibble et
Series,
deseparer
le rayonnement direct decette « source » situee a Finterieur de la cellule du
rayonnement
« diffus6 vers 1’avant » par les autres atomes. D’autrepart,
lerayonnement
de cette« source » n’a pas de
polarisation
bien definie maisest une
superposition
coh6rente despolarisations
cir-culaires a+ et 6_. Le resultat
theorique
que nous obtenons(notre
formule(11))
ressemblebeaucoup
auresultat
(34)
deCorney,
Kibble etSeries,
mais on ne peutrepr6senter
la « Source » par une distribution d’intensitep(k),
fonction de lafrequence,
maisplutot
par une « distribution
d’amplitude
enfrequence
»pour
chaque
6tat depolarisation.
C’estpourquoi
nousavons
repris
les calculs en utilisant un formalismedifferent,
voisin de celuiemploy6
par Barrat[2]
etOmont
[3].
Nos resultats sontplus g6n6raux
en cesens
qu’ils
sont donnes pour une orientationquel-
conque de
l’anaIyseur,
mais nous ne consid6rons que l’observation dans la direction duchamp magnétique.
Nous tenons a remercier M. le Professeur Pham et
le
personnel
du Laboratoire de CalculNum6rique
de la Faculte des Sciences de Caen sans
lesquels
nous n’aurions pu mener ce travail a son terme.
BIBLIOGRAPHIE
[1]
Précédent article.[2]
BARRAT(J. P.),
Thèse, Paris, 1959 ;J. Physique
Rad., 1959, 20, 541, 633, 657.[3]
OMONT(A.), J. Physique,
1965, 26, 576 ; Thèse, Paris, 1967.[4]
CORNEY(A.),
KIBBLE(B. P.)
et SERIES(G.),
Proc.Roy. Soc., 1966, A 293, 70.