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Nouvelles recherches sur le potentiel de décharge dans le champ magnétique

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242462

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242462

Submitted on 1 Jan 1911

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A. Righi

To cite this version:

A. Righi. Nouvelles recherches sur le potentiel de décharge dans le champ magnétique. Radium

(Paris), 1911, 8 (4), pp.135-139. �10.1051/radium:0191100804013500�. �jpa-00242462�

(2)

Nouvelles recherches sur le potentiel de décharge

dans le champ magnétique

Par A. RIGHI

(Université de Bologne.

-

Laboratoire de Physique.]

1. Compléments aux expériences sur les

tubes à raréfactions moyennes. - Dans une pu- hlication précédente j’ai étudié l’influence du champ magnétique sur la différence de potentiel nécessaire

pour que la décharge ait lieu dans l’air à raréfaction moyenne (pression dc quelques dixièmes de mm.) et

avec des électrodes ayant la forme de disques parallèles

entre eux. Lcs résultats de mes me- sures très nombreuses furent rehré-

sentés au m01 en de certaines courbes, ayant pour abscisses les intensités du

champ magnétique et pO:1r ordonnés les valseurs du potentiel de décharge.

Ces courbes donnent une idée très claire des (nets dus au champ, et en particulier elles rnontrent dans quelles

circonstances la création d’un champ magnétique fait apparaître la décharge,

si auparavant elle n’existe pas, on la fait disparaitre si elle existe déjà. Les

mêmes courbes montrent aussi l’exis- tence d’un champ optimum, c’est-à-

dire d’ une valeur particulière à laquelle correspond le moindre potentiel de dé- charge. Cc fait, qui n’est pas sans une

certaine importance, a été confirn,é

par M. Bloch’.

Dans le travail cité je me suis li- niité, non seulement à un certain ordre due grandeur de la raréfaction, mais

aussi à des petites valeurs de la dis-

tance entre les électrodes. Une partie

de mes nouvelles expériences, et prc-

cisément celles relatées dans ce pre- mier paragraphe, se rapportent au cas

ou la distance entre les électrodes est

plus grande que la distance critique.

La disposition expérimentale adoptée est la nnmc

que dans les expériences précédentes, sauf quelques

modifications de détail.

Comme mes expériences avaient montré que, dans certains cas, le champ produit une augmentation du potentiel de décharge, j’ai eu l’idée que peut-être, si

1. nend. dc l’Acad. noy. de Bolognc, 20 Mai t010. lié- sumé daiis le Radium, 7 (1910) 215.

2. Le Radium, 8 (1911) 52.

je n’avais observé que des effets très petits avec de grandes distances entre les électrodes, cela dépendait

du fait que je n’avais cherché que des dill1inutions de potcntiel. Il fallait donc reprendre l’étude des

phénomènes pour les grandes, distances. Mes non-

vellcs recherches ont montré, comme on

va

le voir,

que réellement, pour lcs distances plus grandes que la

distance critique, on observe surtout l’augmentation

du potentiel de décharge.

J’ai elnployé le même tube, ayant des électrodes circulaircs parallèles entre elles dont l’une est fixe et

l’autre mobile à volonté, avec lequel furent exécutées

les premières des expériences déjà publiées, et j’ai

mesuré le potentiel de décharge pour différentes va-

leurs de la distance entre les électrodes, et, poor

chaque distance, sous l’action de champs plus

ou

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191100804013500

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disques sont parallèles perpendiculaires à la

force magnétique.

La pression de l’air dans le tube, qui a été fermé depuis longtemps, est environ 0,68 mm.

Les résultats nun1ériqurs ci-dessus’, qui correspon- dent diverses séries assez complétes de mesures,

montrcnt l’allure des phénomènes, qu’on relève

mieux encore en observant les figures 1 et

Dans ces tableaux les colonnes C contiennent les

Fig. 1.

valeurs du champ en gauss; les P donnent en volts les potentiels de décharge.

Quelques éclaircissements sont nécessaires relative-

Fig. 2.

ment

au

dessin des courbes des deux ligures’, dont la

1. Voir page 133.

deuxième.

1)ans chaque ligure les courbes soiii marquées par

une des lettres de A à E, clui correspondent aux cinq valeurs, de 0,5 mm à 15 mm données à la distance

cntre les électrodes. Les courbes A et L se rapportent donc au cas de distances plus petites que la distance

critique., car celle-ci est égale à 6 mm environ; ce

sont donc seulement les courbes C, D, E qui corres- pondent au but des expériences auxquelles est dédié

ce paragraphe.

Beaucoup d’autres séries de mesurcs, faites dans des conditions semblables, ont donné des résultats concordants. J’ni tenu devant moi les courbes corres-

pondantes, lorsque j’ai tracé celles des figures 1 et 2,

et cela a été très utile chaque fois que les points

déterminés expérimentalement se trouvaient être sur

une même courbe trop éloignés l’un de l’autre.

Par l’examen dcs courbes C, D, E, on voit que l’effet principal du champ est une augmentation du potentiel de décharge. Cela est particulièrement lnar- qué dans le cas de la figure 2, dans lequel le tube

est placé de manière que les électrodes soient paral-

lèles aux lignes de force magnétique.

La difficulté d’expliquer ces faits au mnyen de la théûric généralement admise est évidente.

2. L’explication admise jusqn’ici, et l’expli-

cation nouvelle proposée.

-

Jusqu’à préscnt on

a cherché à expliquer l’influence du champ sur le potentiel de décharge, au moyen du changement de

forme des trajectoires parcourues par les électrons.

Cette explication me parait insuffisante pour diverses

raisons.

En prelnier lieu, dans les cas de faible raréfaction, le chemin moyen parcouru par les électrons étant très

petit, l’action du champ sur leur mouvement entre

deux chocs successifs doit produire des effets pen

prononcés ; et en tout cas on ne voit pas de quelle

manière rendre compte des faits constatés, et particu-

lièrement des diminutions et augmentations de poten-

tiel de décharge, qui en général se présentent quelle

que soit l’inclinaison réciproque des lignes de force électriques et des lignes de force magnétiques.

Il faut observer aussi que, pour rendre compte des

cas où, la différence de potentiel employée étant plus petite que le potentiel de décharge, celle-ci se pré-

sente au moment où l’on crée le champ magnétique,

la théorie admise présuppose que, même lorsque le champ n’existe pas, il y a dans le tube un passage de courant inaperçu. Or, non seulement ce passage

est peu vraisemblable, mais tous ceux qui ont voulu

mettre ell évidence ce courant, préexistant u l’action

du champ, solt arrivés à des résultats négatil’s,

comme j’ai noté dans ma précédente communication.

Comme ce fuit est d’importance capitalc j’ai voulu

(4)

l’examiner moi aussi avant d’aborder les recherches nouvelles, et dans ce but j’ai réalisé l’expérience sui-

vante.

Ayant mis une des électrodes du tube en commu-

nication avec un électromètre à quadrants très sensible (et momentanément avec la terre) j’ai fait communi-

quer d’une manière fixe l’autre électrode avec un pôle

de la batterie d’accumulateurs, dont l’autre pùle était

à la terre. En isolant l’électromètre, je n’ai jamais

observé la moindre déviation, le potentiel fourni par la batterie étant, bien entendu, inférieur au potentiel

de décharge.

En restant dans le domaine des faits il faut donc convenir, que dans le tube il n’y a pas de courant sensible.

Cette constatation, que j’ai fait maintes fois et dans des conditions variées, et qui s’accorde avec celles

d’autres physiciens, nous met dans cette alternative,

ou d’abandonner la théorie usuelle, ou de s’obstiner à admettre une propagation d’électricité précédant

la création du champ, bien qu’on ne puisse réussir à

la démontrer par expérience.

Il ne faut pas toutefois oublier ce que j’ai énoncé

dans mon précédent travail, c’est-à-dire que, au

moment où le tube est introduit dans le circuit, on a

un courant de courte durée, révélé par le galvano- mètre, si cet instrument est inséré dans une des communications entre le tube et la balterie. Je pense que ce courant a pour cifet la production d’ions positifs accumulés près de la cathode et d’ions néga-

tifs près de l’anode.

Donc, bien qu’il n’existe pas encore de courant dans le tube, aux électrodes duquel est appliquée une

différence de potentiel moindre que celle qui est

nécessaire à la production de la décharge, il se

trouve toutefois dans des conditions différentes de celles qui existaient avant de le placer dans le cir-

cuit. Je reviendrai plus bas sur ce fait, qui selon moi

a une connexion intime avec les effets produits par le

magnétisme.

N’ayant pas de conliance dans la théorie ordinaire, j’ai voulu examiner si l’hypothèse avancée déjà dans

mon précédent travail, suivant laquelle le champ ma- .gnétique serait dans certaines circonstances une cause

d’ionisation, se prètait assez bien a l’explication des phénomènes.

Cette hypothèse ne me parait pas manquer de base. En effet, de mênie que lc champ magnétique

sous certaines conditions, peut augmenter ou dimi-

nuer la stabilité des couples tournants électron-

ion positif, que j’ai imaginés pour rendre compte des phénomènes présentés par les rayons l1lagnétocatho- diqucs (ou rayons magnétiques), il pourra modifier d’une manière analogue les trajectoires des électrons

qui font partie de la structure des atomes, et pré-

cisément les rendre plus larges, s’il agit suivant cer-

taines directions. Un exemple aidera à la clarté.

Considérons dans un atome un électron qui tourne circulairement, et créons un champ magnétique per-

pendiculaire au plan de sa trajectoire, et dirigé de

manière que la force électromagnétique qui agit sur

l’électron soit dirigée du centre de la trajectoire vers

l’extérieur. Cette force tendra évidemment à éloigner l’électron, et si elle a une intensité suffisante elle pourra, sinon le rendre libre, du moins lui permettre

de se séparer sous l’action d’une perturbation exté-

rieure même ’très faible. Un champ électrique qui

existe en même temps que le champ magnétique

pourra faciliter ce résultat, en dehors du cas parti-

culier ou la force électrique agissant sur l’électron

tend à le pousser vers le centre de l’atome.

Je n’ai pas du tout la prétention de croire que les faits déjà connus, et ceux que je vais décrire dans la suite de ce mémoire, donnent la démonstration de la vérité contenue dans cette hypothèse; mais il me

semble que ces faits présentent un accord assez satis-

faisant avec les conséquences qu’on peut en tirer.

En tout cas elle a été pour moi l’hypothèse inspira-

trice des nouvelles recherches.

Commc l’accumulation d’ions près des électrodes, dont j’ai parlé plus haut, crée près de leur surface

un chanlp électriquc, pendant que dans les autres

régions du tube le champ est très petit ou nul, il me parait vraisemblable que ce soit là surtout que le

champ magnétique expliquera son action ionisante.

Toutefois c’est surtout près de la cathode, que la supposée magnéto-ionisation tend à provoquel’ dans le tube la décharge durable. En effet, les électrons créés de cette manière, ou du moins ceux d’entre eux qui échappent à une neutralisation immédiate par union à des ions positifs, acquièrent bientôt une vi-

tesse considérable; ceux, au contraire, qui sont créés près de l’anode, sont bientôt absorbés par elle sans

coopérer à la décharge.

Ayant adopté à titre d’essai ce point de vue, il de-

venait nécessaire de s’assurer encore mieux de l’exis- tence de ces couches d’ions, et se rendre conlpte de

la manière dont elles se produisent, et des efiets aux-

quels elles peuvent donner lieu.

3. Courant ou décharge de polarisation.

-

La production d’ions, qui restent dans le tube pen- dant qu’une diff’érence de potentiel, moindre que celle nécessaire à la décharge, est établie entre

ses

élec- trodes,

a

été déduite de la constatation d’un courant

de très courte durée, qui se manifeste au moment

l’on établit les communications entre le tube et la batterie, et des caractères que présente ce courant.

Ces caractères sont les suivants. Si l’on illterrompt

le circuit pour

un

temps très court, pour le fermer aussitôt, ledit rourmot ne se reproduit pas; mais on

l’obtient si l’interruption n’est pas de courte durée,

(5)

ruption a duré plus longtcmps. Enfin, si l’on ren-

verse les communications au lieu de faire une simple interruption, on obtienc un courant beaucoup plus

intense qu’à la simple fermeture du circuit.

Il me semble que, pour l’explication de ces phéno- mènes, on doive raisonner colnme suit : les rares électrons libres, évcntuellement contenus dans le gaz, et ceux qui peuvent être émis spontanément par la cathode, déterminent, dès que le circuit est fermé,

un commencement de décharge, suivant le procédé

bien connu, en ionisant par choc des molécules,.

Parmi les ions positifs créés de cette manière, ceux qui ne restent pas neutralisés par des électrons se

portent vers la cathode, pendant que les électrons et les ions négatifs (produits par la réunion d’électrons

avec des atomes) se portent vers l’anode. Le champ électrique diminue dès lors dans le gaz, et finit par devenir nul (sauf sur les électrodes), avec suspon- sion des phénomènes, si la différence des potentiels

des deux électrodes est assez petite. Le passage du courant est donc promptement arrêté.

Les conditions des deux électrodes sont, sous un certain point vue, analogues à celles d’électrodes

plongés dans un électrolyte et polarisés par un cou- rant. Il faut donc s’attendre à ce que le tube donne

un courant de polarisation lorsque, ayant Ùté les communications entre la batterie et les électrodes,

on met celles-ci en communication avec le galvano-

mètre ; et c’est ce qu’on observe en effet.

Cc courant ou peut-être mieux cette décharge de polurÜation, a une durée très petite, et son intensité intégrale, c’est-à-dire la quantité d’électricité qui la constitue, dépend naturellement : 1° du temps t0 pen-

dant lequel le tube est resté en communication avec la batterie ; 2° du temps pendant lequel il est resté isolé avant d’être mis en relation avec le galvanomètre.

Pour une valeur constante de t, la déviation galva- nométrique est à peu près indépendante de to. Ainsi, dans une expérience, pour t0 égal à 1, ou à 15, ou à

60 secondes, la déviation a été respectivement de 24,

de 25 et de 25,8 mm de l’échelle de l’instrumenta On voit ainsi combien est rapide la formation des couches d’ions , ct l’on peut admettre que pour t0

=

50 sec. la polarisation due aux ions est complète.

D’autre part, la disparition de la polarisation, après

avoir isolé les électrodes, est lente et graduelle;

mais elle est pratiquement instantanée, si on établit

une communication métallique entre les électrodes.

Pour avoir une idée de la vitesse, avec latluelle

la quantité d’ions accumulés près des électrodes, diminue à électrodes isolées, il suffit de mesurcr la

décharge avec le galvanomètre, après que le tube a été isolé pour un temps plus ou moins long, et voici

1. Chaque miiiiinètre correspond a

un

courant conslant de 4,7). 10-10 ampère.

de mesures que j’ai effectuées. J’ai employé un tube (qui sera décrit plus tard) ayant une cathode cylin- drique constituée par une lame d’aluminium appli- quée contre la paroi, et unc anode d ’alun1inium,

cylindrique aussi et concentrique. Au temps 1, on donne successivement lcs valeurs numériques (en secondes), indiquées dans la première ligne du tableau suivant, dont la deuxième ligne contient It s dévia- tions galvanométriqucs correspondantes cl, Le temps 1, fut constamment 30 secondes.

La pression de l’air dans le tube était un centiénme de millimètre; la batterie donnait 2450 volts.

La courbe de la figure 5, qui a été tracée en pre- nant t comme abscisse et cl comme ordonnée, montre

Fi g. 3.

comment la provision des ions dans le tube diminue, d’abord très rapidement, puis de plus en plus lent-

ment. J’ai obtenu dcs courbes semblables avec des tubes d’autres fornlcs et dans des conditions variées.

La destruction graduelle des couches d’ions con-

tigues aux électrodes a lieu vraisemblablement par voie de neutralisations réciproques entre eux, cu entre les ions et les électrodes. Il y a donc lieu de

prévoir qu’un champ magnétique puisse expliquer

son influence, à cause par exemple du changement de

forme des trajectoires des électrons. Des expériences

instituées dans ce but ont confirmé cette inlïucnce. ,

J’ai employée un inverseur à cuves à mercure bien

isolées’, par lequel il était possible de faire commu- nicluer les électrodes soit avec les pôles des accumu- latcurs, soit avec lc galvanomètre. Généralement jc

tenais pendant une demi-minute le tube en connection

avec la batterie, puis je l’isolais pendant 10 sec. avant

1 . Dans toutes les expérience l’on emploie beaucoup

d’accumulateurs et

un

électromètre

ou un

galvanomètre très sensibles, il f’aut soigner minutieusement l’isolcmcnt des

ecii-

ductours qui

ne

doivent pas cetiiiiiuniquer

avec

la terre. EH particulier il faut appliquer à chaud

une

couche de cire a

url-

cheler

bur

la surface cxlericurc du tube tout autour des points

par oit sortent les conducteurs communiquant

avec

les électrodes.

(6)

de le faire communiquer avec l’instrument de mesure,

qui, par sa déviation, mesurait la quantité d’ions en-

core existants. Pendant cette période de 10 sec., alter-

nativement ou il n’y avait pas de champ, ou bien le champ 3gissait. J’ai toujours observé dans cette der- nière condition une déviation plus petite. Voici, par

exemple, quelques mesures, effectnées avec un tube

cylindrique ayant deux disques perpendiculaires à

l’axe du tube comme électrodes, dont le diamètre était à peine inférieur à celui du tube. Leur distance était 2 cm, et l’air avait la pression de 0,02 nim. Un champ de 3540 gauss dirigé parallélement aux disques pouvait èlre créé au moment désiré.

’l’andis quc sa.ns champ magnétique la déviation

était 25,9, elle se réduisait à 6,9 lorsque pendant

les 10 sec. d’ïsolement le champ était en action.

J’ai fait dcs expériences semblables successivement

avec cinq autres tubes, ayant des formes très dine- rentes, avec des pressions variées de l’air intérieur,

et le résultat, bien que rarement aussi marqué que dans le cas rapporté, a été substantiellement le méme, c’est-à-dire que j’ai toujours constaté que le champ

accélère la neutralisation des ions dans le tube. J’ai constaté la diminution de la déviation même après

avoir fait tourner de 90° la direction du champ.

Admettant cc résultat comme général, on voit tlu’il

n’est pas toujours d’accord avec la prévision hastée

sur les déviations, ducs

au

champ, des électrons en

mouvement, car, dans c rtains cas, ces déviations devraient retarder la neutralisation des charges.

On explique, au contraire, assez bien la plus rapide disparition des ions sous l’action du champ, si l’on

admet l’hypothèse nouvelle que j’ai proposée, c’cst-à-

dire l’ionisation duc

au

champ particullèrelnent près

de la cathode.

Je donnerai prochainemcnt la seconde partie de ce

travail

[Manuscrit reçu le ’1 cr AB’ ril 1911.]

Sur des rayons de longueurs d’onde extrêmement grandes

émis par la lampe à mercure en quartz

Par H. RUBENS et O.

von

BAEYER [Université de Berlin.

-

Laboratoire de Physique.

La pénétration dans le spectre, du côté des grandes longueurs d’onde, est très difficile par l’emploi de

sources dont le rayonnement est purement thermique.

Si la source de chaleur ne possède pas de propriétés sélectives, t’intensité du rayonnement dans l’étendue du spectre infra-rouge décroît avec la quatrième puis-

sance de la longueur d’onde. Cette intensité de rayon- nement croît, il est vrai, proportionnellement u la température de la source, niais l’énergie totale du

corps rayonnant, duquel on sépare ce rayonnement partiel, croît beaucoup plus vite, proportionnellement

à la quatrième puissance de la température absolue.

Il y a, par suite, à peine avantage à élever la tempé-

rature de la source.

Dans le spectre de grandes longueurs d’onde, le

manchon Auer s’est comporté comme la source de

chaleur la plus avantageuse, parmi celles de carac-

tère purement thermique, à cause de ses propriétés

sélectives très favorables. Mais avec le manchon Auer,

on n’est pas arriBé, jusqu’à maintenant, li séparer

des rayons de longueur d’onde notablement supé-

rieure à 100 p..

Dans ce qui suit, nous exposons les recherches que

nous avons faites pour étendre la connaissance du domaine infra-rouge, en nous servant de sources

lumineuses où le rayonnement est émis par un gaz incandescent. De telles sources lumineuses sont extrè- nlell1ent sélectives, même si leur rayonnement est purement thermique. Mais il faut, en outre, compter

avec la possibilité d’un rayonnement luminescent

infra-rouge.

La méthode que nous avons employée est absolu-

ment identique à celle employée récemment par M. Wood et l’un de nous, pour isoler des rayons de

grandes longueurs d’onde, et qui a été décrite dans Le Radiuni, 1911, p. 44. Cette méthode repose sur

l’emploi de lentilles de quartz qui, par suite de l’extraordinaire différence diiid;ees pour les rayon

calorifiques de chaque côté du domaine d’absorption

dans le quartz (1,50 au lieu de 2, 14), peuvent être, disposées de manière à concentrer le rayonnement a grande longueur d’onde

sur

un diaphragme donné,

les rayons caloriciques ordinaires étant dispersés. La

méthode s’appuie,

en

outre,

sur

l’absorption sélcctive

du quartz et sur l’effet de certains écrans placés au

centre du faisceau. (Pour avoir plus de détails sur

les particularités de la méthode et des appareils employés, se reporter au mémoire cité plus haut.)

Comme sources, nous avions d’abord employé de

puissantes étincelles condensées entre électrodes de

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faut une différence de potentiel beaucoup plus considérable que pour percer la même épaisseur d’air; le potentiel explosif dynamique. d’un excitateur terni sera donc