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Production de courant continu par une décharge en haute fréquence. II.
M. Chenot
To cite this version:
M. Chenot. Production de courant continu par une décharge en haute fréquence. II.. J. Phys. Radium, 1957, 18 (6), pp.395-402. �10.1051/jphysrad:01957001806039500�. �jpa-00235676�
PRODUCTION DE COURANT CONTINU PAR UNE DÉCHARGE EN HAUTE
FRÉQUENCE.
II.Par Mlle M. CHENOT
École Normale
Supérieure
des Jeunes Filles, Paris.LE PHYSIQUE TOME 18, 1957,
L’étude détaillée de la force électromotrice con-
tinue et du débit de courant
correspondant
fournispar un tube à
décharge
en hautefréquence
a étéfaite dans un article
précédent [1]
pour unedécharge
excitée dansl’hydrogène,
sur la fré-quence de
7,69
MHz. Afin de déterminer l’influence de lafréquence,
lesexpériences
ont étéreprises
surle même
tube,
dans les mêmes conditions, avec lafréquence plus
élevée de 22MHz,
et étenduesensuite à d’autres
fréquences.
1. Résultats
expérimentaux
sur lafréquence
de 22 MHz.
1.1. La
figure
1 donne le réseau des courbesqui représentent
la variation de l’intensité i du courantFIG. 1.
continu en fonction de la
pression p,
pour diffé- rentes valeurs U de la tension d’excitation hautefréquence.
Le réseau a la même alluregénérale qu’4 fréquence plus
basse et montre encoreplusieurs
domaines de
pression correspondant
alternati-vement à des débits
positifs
etnégatifs ;
mais cesdomaines sont tous
déplacés
vers despressions plus
faibles : la zone de
grand
débitpositif comprise
entre 150 et
300 p. Hg
sur7,69
MHz estreportée
àdes
pressions
inférieures à 100 yHg.
A excitationégale,
le débit estbeaucoup plus
élevé quesur
7,69
MHz.Quelques particularités
doivent êtrenotées. Si l’on suit une courbe dans le sens des
pressions croissantes,
le passage des valeursnéga-
tives aux valeurs
positives
du courant se fait pro-gressivement ;
ladiscontinuité, qui accompagnait précédemment
lechangement
depolarité,
inter-vient ici entre deux valeurs
positives
de l’intensité.L’amorce d’un second maximum de courant
positif apparaît
sur lagauche
du maximumpositif prin- cipal.
Au delà de p =100 y Hg,
il n’étaitplus possible
dedépasser
une tension d’excitation de 150V, quel
que fût lecouplage
entre l’oscillateur et le résonateurréglé
à l’accord en l’absence dedécharge,
de sorte que la seconde zone des courantsnégatifs
est àpeine représentée ;
toutefoisquand
lapression
continue à augmenter etdépasse
600 y, onretrouve des valeurs élevées de l’excitation et de
petites pointes
de courantpositif
sedessinent,
alorsque la
décharge
a tendance à s’allumer sur uneseule
électrode ;
autotal,
sur certainesexcitations,
on a successivement trois inversions de
polarité
dutube.
1.2.
D’après
les résultats obtenus àfréquence plus basse,l’étât
de surface des électrodes internesA et B reliées au circuit extérieurjoue
un rôle trèsimportant.
Les courbesprécédentes
ont été déter-minées avec des électrodes
nettoyées
etpolies
avantusage. Il était intéressant de rechercher si le pas- sage de la
décharge
H. F. sur 22 MHzproduisait
aussi une
pulvérisation
de laparoi
dutube,
avecdépôt
de films de silice sur les électrodes internes.Un essai effectué avec une tension d’excitation U = 200 V et un courant d’intensité i = 156
[LÀ, pendant
une durée totale de 21heures,
a montréseulement la formation d’un film
jaunâtre
trèsmince sur l’électrode B
([1], fig.1)
et d’une ébauched’anneau coloré brun et bleu sur l’électrode A. Ces aspects sont les mêmes que ceux obtenus
sur
7,69
MHz dans la zone des couraritsnégatifs
à basse
pression,
c’est-à-dire pour despressions
demême valeur. Il semble donc que ce soit la
pression qui règle
ledépôt
desfilms,
et non la forme absolueArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01957001806039500
396
de la
décharge
H. F.qui,
dans une zone donnée depression,
peutcorrespondre
selon lafréquence
à undébit
positif
ounégatif.
Cesdépôts
très mincesn’ont pas eu d’effet
appréciable
sur le courant dansles conditions de
l’expérience. Lodge
etStewart,
dans l’étude de
dépôts analogues
sur des lamesminces de verre
placées
dans un tube àdécharge
H. F.[2],
ont noté aussi l’évolution de leur aspect en fonction de lapression
du gaz et vuqu’à
bassepression
il ne se formaitplus de dépôt
sur les lames. Ils ont
indiqué
un mécanisme dedépôt
par diffusion desparticules
desilice, qui
estévidemment en relation directe avec la
pression
dugaz de la
décharge.
Une autre série de mesures du courant a été faite
avec les électrodes recouvertes au
préalable
d’unfilm épais
par unedécharge
sur7,69
MHz. La dimi-FIG. 2.
nution de débit a été considérable
(fig. 2)
et n’aentraîné
qu’un
faibledéplacement
du réseau decourbes par rapport à l’échelle des
pressions,
ceci enaccord avec les résultats déduits des réseaux
sur
7,69
MHz.1.3. La détermination de la force électro- motrice
Eo
dans les deux cas, en l’absence et enprésence
de films sur lesélectrodes,
a confirmé lesens des modifications notées sur la
fréquence pré-
cédente
(fig. 3).
Les valeurs de l’intensité i sanstension extérieure relevées simultanément corres-
pondent
d’une part à celles de lafigure
1 et, d’autre part, à des courbesd’amplitude
encoreplus
faibleque celles de la
figure 2 ;
mais entre les mesuresrelatives au courant seul ayant
permis
le tracé descourbés de cette dernière
figure
et les mesuressimultanées de i et de
Eo,
on avait laissé passer ladécharge pendant plus
de neufheures,
cequi
avaitlégèrement
modifié les couchesdéposées
sur lesélectrodes. La mesure de
Eo a
été encoreplus
délicate que sur l’autre
fréquence.
En outre, àplusieurs reprises, l’application
d’une tension con-tinue en série pour essayer de déterminer
Eo
aprovoqué
unchangement
derégime
de ladécharge,
si bien
qu’il
n’a pas étépossible
de mesurer i etEo
dans les mêmes conditions.
FIG. 3.
Le calcul de la résistance interne du
générateur
continu
équivalent
au tube conduit à une évolutionen fonction de la
pression comparable
à celleobservée sur
7,69
MHz.2. Influence
générale
de lafréquence.
- Nousallons examiner maintenant l’ensemble des résul- tats obtenus sur l’influence de la
fréquence.
Lesmesures du courant i étant
beaucoup plus rapides
que les déterminations de la force électromotrice
Eo,
par raison de
commodité,
ce sont les réseaux donnant l’intensité du courantqui
ont été tracéspour différentes
fréquences comprises
entre3,59
MHz et44,7
MHz.De
façon générale,
auxfréquences
inférieures à 15MHz,
les réseaux ressemblent à celui décrit pour7,69
MHz dans l’articleprécédent [1] ;
maisils se
déplacent
vers lesgrandes pressions
à mesureque la
fréquence
décroît. Lesfigures
4 et 5 montrentles réseaux
correspondant
auxfréquences 14,1
MHzet
4,78
MHz.Entre 15 et 30
MHz,
les réseauxprennent
desallures très diverses au
premier abord,
avec decurieuses
interruptions
descaractéristiques
sur lesfréquences 18,6
et24,5
MHz(fig.
8 et9).
Au delàde 30
MHz,
lechangement
de forme est encoreplus marqué ;
les courants observés sonttoujours posi-
tifs dans tout le domaine de
pression exploré
etdeviennent nettement
plus importants.
Lesfigures 10,
11 et 12 donnent les réseaux pour31,1 MHz,
37 MHz et44,7
MHz.FIG. 4.
FIG. 5.
La discussion des réseaux sera faite ultérieu- rement
lorsque
leprincipe
d’uneinterprétation qualitative
aura été donné. C’est ceprincipe qui
est exposé dans lesparagraphes
suivants.3.
Allumages
et extinctionsprimaires
et secon-daires de la décharge. - 3.1. Pour un tube
donné, rempli
d’un gazdéterminé,
la force électromotriceest fonction de la
pression
du gaz, de la tension d’excitation H. F. et de lafréquence
de l’exci-tation. D’autre
part, j’ai indiqué
àplusieurs reprises
que les différents domaines de débit corres-
pondaient
à des aspects lumineux différents de ladécharge.
Or la colonne gazeuse, limitée par les deux électrodes internes A etB,
peut être consi- dérée comme divisée en troisparties
par lapré-
sence des électrodes externes A’ et B’. Ce sont les conditions locales de
champ
et d’ionisationqui règlent l’allumage
ou .l’extinction de ladécharge
entre deux électrodes voisines. Le
problème
ressemble à celui que l’on rencontre dans l’étude des triodes à gaz et à cathode froide
[3].
FIG. 6.
Voyons
le cas d’unefréquence
déterminée. Dans ladisposition
d’électrodesadoptée (fig. 6),
la dis-tance A’B’ des électrodes externes est
beaucoup plus grande
que celle des électrodes A etA’, qui
est elle-même
supérieure
à celle des électrodes B etB’ ;
ces distances sontrespectivement dl
= 62mm, d2
= 22 mm etd3
= 6 mm. Latension d’excitation
U1
estappliquée
entre lesélectrodes A’ et
B’ ;
elle faitapparaître
des ten-sions
U2
entre A et A’ etU3
entre B etB’,
tensionsplus
faibles queU1.
Les électrodes A et B sont d’ailleurs mises en court-circuit aupoint
de vue dela haute
fréquence
par un condensateur decapacité grande
par rapport auxcapacités
mutuelles despaires d’électrodes,
de sorte queU1
=U2 + U3.
D’après
ce que l’on sait despotentiels
d’allu-mage Ua en haute
fréquence,
lespositions
respec-tives des courbes de
potentiel d’allumage
pour les troiscouples
d’électrodes sont tellesqu’à pression
398
convenable
VIa peut
être très inférieur à U2aou
U3a ;
donc ladécharge
s’allume d’abord entreles électrodes A’ et B’ ; des particules diffuser t
alors vers les extrémités du
tube,
mais ladécharge principale
est biencomprise
entre A’ et B’. Cetallumage
sans ionisation antérieure du milieu seradit
allumage primaire
del’espace
A’B’. L’ionisation du gazdérègle
l’accord du résonateur relié auxélectrodes externes et la tension
U1
baisse engénéral.
Si l’on augmente ensuitel’excitation,
on peut atteindre une valeur telle que la tensionU2
devienne suffisante pour provoquer une
brusque augmentation
de la brillance de ladécharge
entreles électrodes A et A’. Cette mutation de la
décharge s’accompagne
d’une chute de la tensionU2
et d’unediminution corrélative de la tension
U,
corres-pondante ;
bien quel’espace
AA’ soitdéjà
ionisépar les
particules qui
ont diffusé àpartir
de larégion A’B’,
c’est un véritableallumage
secondairequi
seproduit
entre A etA’ ;
il donne lieu enfonction de la
pression
à une courbe depotentiel explosif
secondairecomparable
à celle du poten-tiel
explosif primaire.
Il faut remarquer que la courbed’allumage
secondaire serapporte
dans lecas
présent
à une ionisationpréalable qui
varie lelong
de la courbe. Un effetanalogue
peut être enfinobservé sur
l’espace
BB’.Quand
on diminue ensuitel’excitation,
on observe de semblable manière despotentiels
d’extinction secondaire pour AA’ et BB’et le
potentiel
d’extinctionprimaire
pour A’B’.Dans la
suite,
pour les intervalles AA’ etBB’,
ils’agira toujours
de cespotentiels secondaires,
saufspécification particulière.
3.2. Sur la
fréquence
de7,5 MHz,
à l’aide dedeux électromètres notés 1 et II, reliés respec- tivement à A’ et B’ d’une part et à A et A’ d’autre part, on a mesuré pour différentes
pressions
lespotentiels d’allumage U1a
etU2a,
ainsi que lespotentiels
d’extinctionU2e
etU,,.
Pour chacune de ces mesures, on a relevé aussi les valeurs corres-pondantes
U’ lues sur l’autre électromètre ; parexemple,
la valeurU1a
réelle est celle lue sur l’élec-tromètre
I,
et la valeurU’1a
est la valeurindiquée
simultanément par l’électromètre II. A défaut d’un troisième électromètre difficiles à
placer
dans le montageréalisé,
on s’est contenté de noter surl’électromètre 1 les valeurs
U’3a
etU’3e marquées
par cet électromètre au moment de
l’allumage
et del’extinction dans la zone BB’. Les résultats sont
portés
sur lafigure 6 ;
elle permet de suivre aisé- ment l’ensemble desphénomènes.
L’extinction
primaire,
àpartir
de p = 230 [£, sefait en deux temps : la
partie
droite de ladécharge
A’B’ s’éteintd’abc rd, puis
l’extinction totale se réalise à une tension un peuplus
élevée,d’où le dédoublement de la courbe
U,,.
Au vcisi-sinage
de la mêmepression, l’allumage
secon-daire AA’ se
produit
pour une tensionU2a,
lue surl’électromètre
I,
inférieure à la tensionU1a
corres-pondante
et serapprochant
de la valeur àlaquelle
la tension
U1
retombeaprès l’allumage primaire,
valeur
qui
est elle-même très voisine deUle.
Apartir
de ce moment, aussitôt que ladécharge
A’B’s’allume,
ladécharge
AA’ apparaît et augmente de brillanceprogressivement
si l’on fait croître la tersiQn d’excitation ; lesprolongements
des cour-bes
U2a
etU2e
se confondent doncpratiquement
avec une courbe très voisine de la courbe
U’1e.
Les courbes
d’allumage primaire
et d’extinctionprimaire
de larégion
AA’ du tube ont été déter-mir ées directement ; la courbe
d’allumage
nonreprc duite correspond
à des tensionsbeaucoup plus
élevées que la courbe
U 2a (par exemple
540 V pour p = 200 lL, au lieu de 140 V pourl’allumage
second-daire) ;
mais la courbeU2e
seplace
à peuprès
surla courbe d’extinction
primaire
del’intervalle
cor sidéré.
On constate enfin que le
rapport
des indicatiors simultanées en volts des deux électromètres U et U’est
irdépendant
de l’état de ladécharge,
de lapression,
et a même valeurqu’en
l’absence dedécharge.
4. Coordination des résultats
expérimentaux.
-Si l’on considère que l’existence des différentes
zones de débit de courant est en relation avec les
potentiels d’allumage
ou lespotentiels
minimumsd’entretien de la
décharge,
dans les diversesparties
du
tube,
un ordre s’introduit tout naturellement dans les résultats desexpériences.
4.1. Aune
fréquence donnée, l’état
de ladécharge,
caractérisé par la
pression
P et la tension d’exci- {a{i( rU1,
est représenté par unpoint Mi
du dia-Fisc. 7.
gramme
U,
p(fig. 7), auquel
sont associés lespoints M2
etM3 correspondant
aux deuxparties
extrêmes de la colonne gazeuse. Le
point Ml
estr écessairement au-dessus de la courbe
Ule
dupotentiel
minimum d’entretien de cet état de ladécharge ; lorsqu’il
sedéplace
dans leplan,
si l’un399
des
points M2
ouM3
rencontre la courbe de poten-tiel
explosif qui
luicorrespond, l’allumage
secon-daire se
produit ;
il a naturellement desréper-
cussions dans tout le
tube,
lespoints représentatifs changent brusquement
deposition,
mais les varia-tions .sont
en faitpetites.
Supposons
alorsque,
pour l’excitationU1
main-tenue constante et assez
grande,
on augmentegraduellement
lapression.
A bassepression,
latension
U1
provoque seulementl’allumage pri-
maire
A’B’ ;
c’est la zone des faibles courantsnégatifs.
Apression plus
élevéeP1,
lepoint Ml
atteint la courbe
U2a
aupoint A,
et lepoint M2
arrive en
B,
sur la courbeU2a ; l’allumage
secon-daire entre A et A’ se
produit,
tandis quel’allumage primaire persiste
entre A’ etB’ ;
on a la branche decourbe des courants
positifs.
Apression
encoreplus élevée, l’allumage
secondaire entre B et B’ peutintervenir à son tour ; le
débit
devientnégatif.
Si l’on
opère
au contraire àpression
constante, la tension maximum réalisable à cettepression permet
parexemple l’allumage primaire
A’B’ etl’allumage
secondaire AA’ : le courant estpositif ;
c’est le cas
représenté
par lespoints A2
etB2
à la.pression P2.
En diminuantU,
lepoint B2
atteint lacourbe d’extinction secondaire
U ’2.e
aupoint B2,
ladécharge pâlit
subitement entre A et A’ et le courant devientnégatif.
Si la tension initiale était suffisamment élevée pour provoquer aussi l’allu- mage secondaire entre B etB’,
le courant seraitd’abord
négatif
et on reviendrait à un courantposi-
tif par diminution de U.
D’après la
forme des cour-bes d’extinction
secondaire,
dans les deux cas, la valeur de U donnant la discontinuité du courant est d’autantplus
faible que lapression
estplus
élevée. ,Sur, un réseau, l’absence d’une zone
particulière
de débit peut donc
correspondre
au fait que leréglage
de l’oscillateur utilisé ne donnait pas une tension suffisante pour permettrel’allumage
secon-daire nécessaire. Ainsi sur
8,22 MHz,
la zone desgrands
courantsnégatifsn’a
pas étéobservée,
alorsque sur
7,69
MHz([1], fig. 3),
elle était bienrepré-
sentée. Si l’on a pu obtenir des tensions
élevées,
les courbes d’extinction secondaire peuvent aussi
différer selon l’état du
tube ;
un réseau obtenu sur7,42
MHz[4]
combinait-les aspects des deux réseauxprécédents
pour lespressions comprises
entre 500et
1 000 y Hg.
4.2. Dans une zone
donnée,
la forme des courbesEo
=f(p)u
est facile àinterpréter.
Apression
cons- tante, parexemple P2,
si lepoint A2 s’éloigne
de lacourbe
VIe,
lepoint B2 s’éloigne
aussi decourbe
U2e ;
l’ionisation du gaz croît et la force électromotriceEo
augmente en même temps que l’excitation H. F. A excitation constante,Mi se déplace
sur uneparallèle
à l’axe despressions qui
coupe la courbe
Ule
en deuxpoints J 1
etJ2
où ladécharge s’éteint ; l’expérience
montre que le courantqui précède
l’extinction est trèspetit,
cequi indique
une ionisation faible auxpoints
J 1 etJ2 ;
dans
l’intervalle,
l’ionisation doit passer par un maximumqu’il
est raisonnable de situer à lapression
assurant le minimum de la courbeU,e,
d’où un maximum de
Eo à
cettepression.
Lepoint M2
subit undéplacement analogue
parrapport à la courbe
U2e,
d’où un nouveau maximumde
Eo. Rohde, qui
avait essayé de mesurer laconductibilité dans une
décharge
H. F.[5],
avaitdéjà
notéqu’on
observe laplus grande
conduc- tibilité pour lafréquence appliquée
à lapression correspondant
au minimum dupotentiel
minimumd’entretien.
Rotzeig,
dans le court résumépublié
sur ses recherches
[6],
a confirmé que le courant redressé à excitation constante en fonction de lapression
donnait une courbe directement inverse de celle dupotentiel minimum
d’entretien en fonc- tion de la même variable.Toutefois,
dans lesexpériences
décrites dans lesparagraphes précédents,
les maxima sedéplacent
dans le sens des
pressions
croissantesquand
l’exci-tation diminue. Or ce sont les minima des courbes d’extinction secondaire
U2e
etU3e qui
doiventrégler
lespositions
desgrands
maximapositifs
etnégatifs
de courant. Ledéplacement
de laposition
du maximum en fonction de l’excitation peut
s’expliquer
si l’on serappelle
la remarque faite sur la courbe d’extinctionsecondaire, § 3.1, qui
corres-pond
à une ionisationpréalable
variabledépendant
de
l’allumage primaire.
Considérons donc unpoint
tel que
A2 ;
la tension d’excitationU1
étantsupé-
rieure à la tension
U2e
dupoint A2
associé aupoint B2
sur la courbeU2e,
l’ionisation del’espace
AA’ par diffusion àpartir
de ladécharge primaire
estplus grande
que celle pourlaquelle
lacourbe
U2e
a été tracée ; l’extinction secondairedevrait donc se
produire
pour unpoint B2
d’ordon-née inférieure au
point B2.
Autrement dit,la courbe d’extinction secondaire relative à une
excitation constante
U1
serait en réalité unecourbe
[ U2e]
se détachant de la courbeU2e à
lapression Po,
aupoint Bo
associé aupoint Ao
d’ordonnée
U1
sur la courbeU2e.
PlusU1
estgrand, plus
lapression Po
estpetite
etplus
la courbe estabaissée, D’autre ,part, pour une distance donnée
d’électrodes, quand
unpotentiel caractéristique s’abaisse,
le minimum de la courbe sedéplace toujours
vers lespressions plus
faibles. Il en résulte que le maximum de la courbe de courant doit sedéplacer
vers unepression
d’autantplus
faibleque
U1
estplus grand.
Ceci est valable aussi vis-à- vis de la courbeU36.
5. Application à l’infiuence de la
fréquence
d’excitation.
5.1. De
façon générale,
les courbesd’allumage
et d’extinction secondaires évoluent en fonction de la
fréquence
de manièreanalogue
aux courbesd’allumage
et d’extinctionprimaires ;
elles se400
déplacent
vers les bassespressions
à mesure que lafréquence
augmente, et aussi vers despotentiels plus
faibles : d’où ledéplacement
général des zonesprivilégiées
de débit continu. Au cours de cetteévolution,
leurspositions respectives
semodifient,
si bien que les réseaux donnant le courant débité revêtent des aspects variés. Les différentes zones
empiètent plus
ou moins les unes sur les autres(comparer
les,réseaux sur14,1
MHz et4,78 MHz) ;
si les courbes d’extinction
U2e
etU3e
se rap-prochent,
on n’aplus
que desfragments
réduits descaractéristiques i
=f(p)U ;
c’est cequ’on
observedans la zone des courants
positifs
siir lesfréquences
de
4,78
et3,59
MHz.F’IG. 8.
La notion
d’allumage
secondaire peut aussis’étendre à l’intervalle des électrodes A’ et B’. Ceci intervient dans le réseau
( fig. 8) correspondant
à lafréquence 18,6
MHz. Auxpressions
inférieures à40 u environ,
ladécharge
àl’allumage
entre A’et B’ est très peu
visible ;
mais en augmentantlégèrement
la tensionU,
on obtient unedécharge plus
brillante avecbrusque augmentation
deU ;
c’est ce
régime
que l’on maintientjusqu’à
destensions de l’ordre de 600 V et
qui
donne des courantsnégatifs
relativementplus grands qu’aux fréquences plus
basses. L’allure des courbessuggère
d’ailleurs un effet de résonance.
Quand
on diminuel’excitation,
on revient aurégime
à faible lumi-nosité,
avec discontinuité deU,
de sorte que le réseauprésente
unerégion
cù lescaractéristiques
sont
interrompues.
C’est le mêmephénomène
que celui quej’avais
décrit autrefois[7]
dans la vapeur de mercure à bassepression
excitée sur71,4
MHz etque
j’ai
euégalement
l’occasion d’observer dansl’hydrogène
àpression plus
élevée sur une fré-quence de l’ordre de
1
MHz. Apartir
de40 y Hg,
la
décharge
s’allume tout de suite entre A’ et B’sur le second
régime,
et, dèsqu’on
augmente unpeu la
tension,
elle s’allume entre A’ etA ;
lecourant devient
positif
et le désaccord du réso-nateur sur l’oscillateur est tel
qu’il
estimpossible
d’avoir des tensions
élevées ;
toutes les courbes de U == 450 V à U = 300 V sontbrusquement
arrêtées.FIG. 9.
D’es effets
analogues
s’observent sur lafréquence
de
24,5
MHz(fig. 9).
On a encore, d’une part, untrou dans le réseau et, d’autre part, toutes les
caractéristiques
de U = 450 V à U = 250 V sontinterrompues
àpartir
de lapression
p =15 fl Hg,
tandis
qu’on
observe un courantpositif
aux ten-sions
plus
faibles. Un fait nouveau intervient dans la zone des courantsnégatifs ; lorsqu’on
diminuel’excitation H. F. à
pression
constante, lerégime qui
succède à la .discontinuité de la tension d.’exci- tation donne un courantpositif ;
pour certainespressions,
deuxrégimes
sont d’ailleurspossibles,
ce
qui
corrobore les indications données par l’étude del’allumage primaire :
la tensionaprès l’allumage
tantôt retombe peu, tantôt subit une chute
impor-
tante, cequi
décèle deux états différents de ladécharge.
C’est seulement auxplus
faiblespres’sions qu’on
obtient un trèspetit
courantnégatif ;
on adonc à excitation constante en fonction de la
pression
un passagegraduel
d’un ccurantpositif
àun courant
négatif quand
lapression
décroît.Sur la
fréquence
intermédiaire de 22 MHz étudiéeau début de cet article
(fig. 1),
ce passagegraduel
a été couramment
observé,
mais les courantsétaient
plus grands
car les électrodes neportaient
pas de films et, dans ce cas, on n’a
jamais
eu degrandes
tensions d’excitation à bassepression ;
par contre, le réseau pour les électrodes recouvertes d’un film
(fig. 2), présente
desanalogies
évidentesavec le réseau sur
24,5 MHz ;
il faut noter ici que les courbes desfigures
8 et 9 ont été obtenues aucours d’une
longue
suite d’essais sur les différentesfréquences,
à un moment oùl’importance
de l’étatde surface des électrodes n’avait pas encore été reconnue ; il est très
probable qu’elles
serapportent
à des électrodes recouvertes d’un film. Aux pres- sions
plus élevées,
sur 22MHz,
la discontinuité du courant ramène d’unegrande
valeurpositive
à unevaleur
plus
faibleégalement positive.
Leproblème
est