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Submitted on 1 Jan 1934
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Au sujet des “ rayons de décharge ”
A. Dauvillier
To cite this version:
AU SUJET DES « RAYONS DE
DÉCHARGE »
Par M. A. DAUVILLIER.
Dans une
longue
sPrie depublications (’),
.11. (i.Re-boul a annoncé la «
production
de rayons X sans tube focus » et l’existence de «phénomènes
radioactifs de second ordre etd’origine
artificielle », de « rayons Xde
phosphorescence
», obtenus au moyen de ses « cel-lules de résistance » sous lapression atmosphérique.
Balinkill(1)
a montré que cette « activité » étaittransportée
par le gaz environnant la cellule.Il
apparaît,
toutd’abord,
que l’identification durayonnement
avec les rayons I~ et L des élémentslégers,
n’est paspermise,
les excitationsintra-ato-miques
dans ces niveaux étant instantanées et nepouvant
donner lieu aux effets dephosphorescence
observés. Ces radiations nesont,
enoutre,
observables que souspression
réduite(3).
Ces
phénomènes
sont,
à notre avis, d’uneexplication
beaucoup
plus
simple
et se rattachent à ceux danslesquels
E. Wiedemann(1)
avait cru découvrir des« rayons de
décharge
», en faisant éclater desétin-celles dans l’air à
proximité
de substancesthermolumi-nescentes recouvertes
d’écrans
dequartz
et despath.
(1) G. 1;~?~, t. 3, p. 20 eL 3il;1926, L. 7,p. 2j:J;
E. Boon, Thèse, 1926, Paris ; G. G. DECHENE et R JAcQuisssox, ./.
llhys.,
4927, t. 8, [). 199; G. IIEBOUL, .1. mars lJ3t, t. 2,p. 86-10U; février 193:1, t. 4, p. Î J.89; C. L. i89, p. 1256; t. 190, p. 31 1 ; G. REBOUL et G. C. t. 190, p. 1294.
(2) BAUMUN, l’hil. Mag., 19s1, ~. II, p. 315.
Les
étincelles,
lesaigrettes,
comme les c~ cellules derésistance », sont la source de gros
ions,
deLangevin,
qui
sonténergiquement
adsorbés par les substancesporeuses non conductrices ainsi « activées ». La poro-sité favorise
l’adsorption,
qui
est assezgrande
pours’opposer
audépart
desions,
même dpns le vide oudans un
champ
électrique.
L’isolement doit êtresuffi-sant pour assurer une vie assez
prolongée
aux ions. Ceux-cipeuvent
êtretransportés quelque
peu par contact. Une élévation detempérature
active leurrecombinaison.
Le
rayonnement
émis lors de la recombinaison des ions ne sauraitdépasser
leproche
ultraviolet. Il estprobablement analogue
à la luminescence de l’air tra-versé par deseffluve,
des rayons de Lenard ou deRC,ntgen (spectre
de bandes del’azote). L’opacité
du mica et latransparence
de lacellophane indiquent
que cet ultraviolet est voisin de 3000 À. Lacellophane
est totalement opaque aux rayons X mousjusque
vers 8 À. Les «radiographies
»présentées
ne sont donc que desombres attribuables à cette lumière.
A. DAuviLLjER, ,l.
Phys.,
191o, L. 7, p. â69-389.U) Z. Elektrochenaie, t 895, t. 2, p. 159; voir mussi : SELLA, Accad. Lincei, janv. 1902, p. 57; EDMO;vs, Proc. Cambr. Ph.
Soc., août 1U04; 11. v. Tit.AUBE.-,BFItG,
l’hysik.
Z., 1908, t. 9, p. 713; CEscuusER, Physik. Z., 19i3, t. 14, p. 815.Manuscrit reçu le 1. el’ février 1934.