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Nouvelles recherches sur le potentiel de décharge dans le champ magnétique

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00242474

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242474

Submitted on 1 Jan 1911

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champ magnétique

A. Righi

To cite this version:

A. Righi. Nouvelles recherches sur le potentiel de décharge dans le champ magnétique. Radium

(Paris), 1911, 8 (5), pp.196-204. �10.1051/radium:0191100805019601�. �jpa-00242474�

(2)

bilité de 7 à 1, le courant vertical varie seulement de 1 a 1,5. Il semble que l’on puisse conclure a une

constance relative dans la valeur moyennes de cet élé- ment.

Nous avons mentionné, au début de cet article, les

recherches sur l’électricité atmosphérique exécutées

par M. Rouch, dans l’Antarctidue 1, au cours de la

dernière expédition Charcot. Parmi les observations, figurent de nombreuses mesures de la conductibilité faites avec un appareil de Gerdien. Elles sont répar-

ties sur neuf mois pendant lesquels le champ était,

d’autre part, régulièrement enregistré.

M. Rouch a publié2 les moyennes mensuelles cor-

respondantes de ces deux éléments. Or, ces valeurs s’accordent mal avec la conclusion formulée plus haut.

En calculant, en effet, à l’aide de ces données, les

intensités du courant vertical, on trouve, pour l’en- semble des neuf mois d’observations :

Sous un champ moyen relativement fort, la conduc- tibilité conserve des valeurs très élevées, de sorte que l’intensilé du courant vertical est ici trois fois plus grande que la valeur moyenne des résultats précédents.

1. A l’ile Peterman (L ==63° 10’S. G = 06°34’ W) , due févl’icr à novembre 1909.

2. C. R., 18juillet 1910.

Il est possible que les valeurs trouvées pour la con-

ductililité soient trop fortes. M. Bouch a signalé les

difficultés de ces incsures dans les conditions Ol1 il

opérait, soit par le fait de l’isolement difficile à main- tenir, soit par l’influence de l’air glacé qui alimentait l’aspirateur. Néanmoins, toutes les précautions avaient

été prises pour assurcr autant que possible la valeur

des observations. Une différence considérable, mais dans un sens fréquemment consl,até en d’autres ré- lions, s’est toujours manifestée entre les conductibi- lités des deux signes, la conductibilité positive étant,

pour certains mois, dcux fois plus forte que la néga-

tivc. (Valeur moyenne du rapport : 1,62). I)’autre part, la marche annuelle de la conductibilité s’est montrée rigoureusement inverse de celle du champ.

S’il était permis de généraliser d’après le petit

nombre des données accluiscs, on pourrait supposer clue l’intensité du courant vertical, peu variable dans les régions tempérées, aurait tcldance a s’accroitre

aux hautes latitudes et, peut-être, à s’affaiblir aux

latitudes basses. Hâtons-nous de le dire, rien n’auto- rise aujourd’hui une pareille conclusion; mais, mal- gré les réserves qu’il comporte, le résultat des con-

sciencieuses observations de M. Houch doit être retente.

Peut-on prévoir, des à présent, ce que réserve à la

physique du globe, la solution du mystérieux pro- blème scientifique des régions polaires!

[Mamiscrit reçu le 27 avril 19111.

Nouvelles recherches sur Je potentiel

de décharge dans Je champ magnétique

Par A. RIGHI

[Laboratoire de physique de l’Université de Bologne.] 1

4. Circonstances qui influent sur le poten- tiel de décharge.

-

Ayant l’intention d’étendre

mes recherches aux tubes à grande raréfaction, j’en

ai tout d’abord employé un de la forme usuelle, c’est-à-dire un tube ayant deux électrodes circulaires

parallèles plus ou moins éloignées l’une de l’autre, placées entre les pôles de l’électr0-ctlnlallt de Ruhm- korff, de manière que les disques étaient soit paral- lèles, soit perpendiculaires, à la direction du champ magnétique.

J’ai tout de suite constaté que, même à des raré- factions très grandes, le champ dans certains cas pro- duit une diminution, dans d’autres une augmentation

1. Voir la première partie de ce mémoire dans Le Radium, 8 (1911) 135-139.

du potentiel de décharge; mais j’ai observé une grande irrégularité dans les phénomènes, en dehors des diffi- cultés signalées déjà autrefois. Souvent, et d’une ma-

nière plus marquée que dans les recherches anciennes,

j’observais le fait connu que, une fois que la décharge

commence sous certaines conditions, elle continue

lorsque ces conditions ont été modifiées de manière

qu’elles exigent pour initier la décharge une différence

de potentiel beaucoup plus grande que celle réelle-

ment appliquée aux électrodes du tube. Je me suis aperçu bientôt que les phénomènes changeaient sou-

vent, soit en touchant le tube avec le doigt, soit en y

approchant des conducteurs, soit en modifiant la pro-

priété isolante de la surface extérieure du tube de

verre. Enfin j’ai constaté, que les phénomènes variaient

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191100805019601

(3)

lorsque, sans changer la différence des potentiels des

électrodes, on changeait leurs valeurs absolues, par exemple en mettant en communication avec la tcrre l’un ou l’autre des pôles de la batterie d’accumulateurs.

Tout cela semble indiquer l’existence de charges électriques sur le verre des parois. En effet, ayant rendu conductrice la surface extérieure du tube en

collant sur clle une feuille d’étain qu’on maintenait

en communication avec la terre, les irrégularités et lcs

l’ig. 1.

incertitudes dans les mesures disparurent. L’influence des valeurs absolues des deux potentiels resta complé-

tement, et pour l’étuctier j’ai donné au tubc la forme indiquée par la figure ,1.

Ce tube est cylindrique et porte comme électrodes

deux petits disques A B, placés perpendiculairement

à son axe, dont la distance réciproque est d’environ

i5 cm. Commc le diamètre extérieur du tube est un

peu plus petit que celui du trou dont sont percés les

noyaux de fer des deux bobines de l’électro-aimant,

on peut faire entrer le tube dans ces trous. L’électro-

aimant est niobile sur des rails longitudinaux, ce qui

permet de varier sa position relative par rapport au tube.

Tn particulier on peut placer une des électrodes au

milieu de l’espace qui reste libre entre les pôles, et

alors l’autre électrode se trouve au dedans d’une des bobines, et précisément au milicu de sa longueur.

Cette deuxième électrode est alors soustraite à l’action du champ, au moins lorsque celui-ci n’a pas une intensité très grande.

Pour m’en rendre compte d’une maniére exacte,

j’ai jugé nécessaire de mesurcr l’intensité du champ correspondant à des intensités variées du courant

magnétisant, soit entre les pôles moitié distance,

soit au centre des noyaux des bobines, en employant

pour cela une petite bobine communiquant avec un galvanomètre balistique. Voici le résultat de ces mesures.

L’allure irrégulière des nombres des et 4me

colonnes est due vraisemblablement à une irrégularité

de structure du fer des noyaux.

Pour les expériences suivantes l’électrode A du tube se trouvait au milieu du champ entre les pôles, pendant que l’électrode B était au milieu de la bobine de droite. Le tube était recouvert extérieurement par

une feuille métallique en communication avec la terre.

Il est facile, avec une telle disposition de 1 expë-

rience, de niettre CIl évidence l’influence

) exercée par la valeur absolue du potcn-

tiel de chaque électrode, connue aussi

cellc des signes de leurs charges ; voici

une série d’observations laites avec une

pression de 0,02 mm.de l’air dans le tube.

La différence de potentiel V, appliquée aux élec-

trodes (environ 5000 volts), était beaucoup plus petite que le potentiel de décharge. En changeant les

communications et mettant à terre l’un ou l’autre des

pôles de la batterie, on pouvait réaliser les quatre cas

suivants :

Ilans les cas 2, 5, 4, il fallait un champ supérieure a 5000 gauss pour déterminer la décharge dans le

tube; dans le cas 1 un champ de 1250 gauss était suffisant pour obtenir ce même résultat’.

Laissant à part les cas 2 rt 4. dans lesquels le champ électrique près de l’électrode A est certaine- ment très faible, on doit remarquer la différence qui

existe entre 1 et 5. Cette différence peut être due principalement à deux circonstances : 10 au fait que dans le cas 1 la paroi de verre qui entoure A peut fonctionner comme cathode, et qu’ainsi on a une

cathode qui entoure l’anode tandis que dans le cas 5 c’est le contraire ; 2° à une manière différente de se

comporter de la part de cathodes de différente nature.

L expérience suivante parle contre une telle influencc

de la nature du corps sur lequel se terminent les

lignes de force électriques. Avec un tube semblable à celui de la figure 4, mais dans lequel, au lieu de la

feuille d’étain extérieure on a revêtu intérieurement la

paroi avec une lame d’aluminium communiquant avec

la terre, j’ai obtenu les mêmes résultats qu’avec le

tube fi,. 4.

Malgré cela il m’a semblé qu’on ne pouvait pas exclure la possibilité d’une influence de la nature de la cathode, ou généralement des corps qui, recevant

des lignes de force, peuvent se comporter comme

cathodes dans un tube a décharge. Ainsi j’ai réalisé

1. Cette expérience; et quelques autres entre celles dont suit la description, ont été décrites déjà ailleurs (C. R., 30 jan-

,

vier 1911).

(4)

une expérience spéciale avec le tuhe, dont la ngure 5

montre la section transversale.

Dans ce tube (diamètre t cm environ) la cathode est

formée par une lame cylindrique d’aluminium C

appliquée contre sa paroi intérieure, tait- dits (lue l’anode est

une lame rectangu-

1,,tire A (3 cln sur 1,7). Cette lame est excentrique pour faire place à uoc

au lre L placée paral- lèlement longueur 5

et largeur 1,2 cm.,

Fig. 5. formée par dcux

lames juxtaposées,

l’une d’aluminium et l’autre d’une substance diffé- rente, par exemple de plomb. Cette double lame L

peut tournerautour d’un axe parallèle à l’aac du tube,

de manière qu’elle présente à l’anode A soit la l’acc

en aluminium, soit la face en plomb. Dans ce but

elle est fixée â un bouchon de verre travaille à l’é- l11erl.

Dans l’expérience ell’ectuée, l’air dans le tube avait la pression de 0,012 mm., la batterie fournissait aux

électrodes une dIfférence de potentiel de 1750 volts,

et, à un moment donné, on créait un champ d’environ,

2500 gauss dirigé colllme la flèclie de la ngnrc 3.

Voici ce que j’ai observé.

Le courant n’exibtait pas dans le tube, et il ne s’éta- blissait pas, en excitant le elianip, lorsque la face en

aluminium de la double lame L était tournée vers

l’anode A; mais si alors on tournait la lame jusqu’à

ce que le plomb fùt presque tout à fait. tourné vers

l’anode, le courant de décharge se montrait brusque-

ment. Par une rotation continue de la double laine la

décharge apparaissait toutes les fois que la face plomb

était tournée vers l’anode.

,

En remplaçant le plomb par le platine, j’ai observé

le même effet, mais d’une manière nloins accentuée ;

avec le verre, l’argent, le cuivre, le laiton, le zinc et

le bismuth, je n’ai pas obtenu de résultat sûr.

Donc, bien que la différence entre les cas 1 et 5 soit due surtout à la différence de forme des deux électro-

des, une attitude à favoriser la décharge existe certai-

nement pour le plomb, lorsque des lignes de force électriques aboutissent à sa surface. Ce fait pourrait

être attribué à une trace de radioactivité, ou à une tendance plus marquée à émettre des électrons sous

l’action du champ électrique. En tout cas il s’agit d’un phénomène étranger à ceux qui sont étudiés dans ce

travail.

J’ajoute toutefois, qu’une différence d’action entre des cathodes de nature différente pourrait peut-être a’expliquer aussi par une différence dans l’émission

des gaz occlus. Cette idée est suggérée par le (ait sui- vant, que j’ai maintes fois constaté . Si après avoir

détermine le potentiel de décharge pour un tuhe

donué, on eherehe il dépouiller les eteetro(tes des gaz adhérents ou occlus, par exemple en mettant de nou-

veau en action la pompe à air pendant qu on fait

passer des décharges, et puis on rétablit la pression

initiale, on trouve une nouvelle valeur du potentiel de décharge, qui cst plus élevée, et souvent beaucoup,

de la valeur primitive.

hes expériences décrites dans ce paragraphe on reçoit l’impression, que si vraiment le champ magné- tique peut ioniser le gaz, c’est principalement près de

la cathode que cela a lieu, ce qui concorde avec ce qu’on a dit 2. Mais on ne doit pas exclure que la

magnéto-ionisation ne puisse se produire aussi ailleurs ;

c’est pour éclaircir ce point que j’ai institue certaines des expériences qui seront décrites plus loin.

5. Mesures du potentiel de décharge dans

un champ magnétique, dans des cas de gi ande raréfaction.

-

En vue des inconvénients produits

par le verre des parois du tube à décharge, j’ai du adopter, pour les mesures, des tubes dans lesquels une

des électrodes est formée par une lame métallique appliquée contre la paroi du tube.

La figure 6 montre un de ces tubes

avec lequel j’ai fait beaucoup de

déterminations très coucordautes.

Une des électrodes est le cylindre

BCDE (hauteur 10 cnl., diamètre 3,5) ; l’autre est la lame plane A

(3 sur 1,7 cm.). Le tube peut être

tourné sur son axe de figure, et par

conséquent être place de manière

que l’électrode A soit, ou parallèle,

ou perpendiculaire à la direction du

chalnp magnétique, indiquée par les flèches dans la figure,

A cause de la difl’érencc de forme des électrodes et aussi de la circon-

stance que l’électrode A n’a pas unc . formc de révolution par rapport !l

l’axe du tube, on aura à considérer Fig. 6.

quatre cas distincts. En effet pour

chacune des deux orientations principales de la lame

A, celle-ci pourra être ou anode ou cathode.

Les efI’els produits par le champ sont différents

dans ces quatre cas, et l’on a à tracer quatre courbes

pour représenter le phénomène, si, comme toujours,

on prcnd le champ comme alocissc et le potentiel de décharge comme ordonnée. Voici les résultats obtenus dans un groupe de mesures, la pression de l’air à l’intérieur du tulo étant 0,056 mm.

Les nombres de ce tableau ont une disposition

un peu différcnte de celle des tableaux précédents.

(5)

Cela dépend du fait que j’ai modifié ma métlode

dans les mesures.

Au lieu de donner au champ une valeur particu-

lière et d’augmenter successivement d’une unité le nombrc des accumulateurs jus-

qu’à la production de la dé- charge, j’ai reconnu qu’il y a

avantage à opérer de la manière contraire, à donner précisément

une valeur déterminée à la diffé-

rCllCC de potentiel fournie par la

batterie, et alors faire varier len-

tement l’intensité du champ, au

moyen de rhéostats à curseur

insérés dans le circuit du cou- rant des hohines, jusqu’à ce que la décharge s’établisse t. Par

exemple, dans le cas de la pre-

mière des déterminations du ta-

bleau, après avoir établi entre les électrodes en différence de

potentiel de 550 volts, j’ai fait

croitre depuis zéro le champ, et

le courant dans le tube a pris

naissance brusquement lorsque

le champ a atteint l’intensité 153 gauss.

Mais souvent à une même valeur du potentiel de décharge

correspondent des valeurs différentes ( deux, quel- quefois trois) du champ. Après avoir trouvé la va-

leur J55 il fallait donc vomir s’il y en avait d’autres.

J’ai procédé de la manière suivante. J’ai donné au

champ une valeur très élevée, par exemple 2000 gauss, Pt ayant constaté qu’alors il n’y a pas de décharge

1. Je o’ai pas tenu compte des décharges momentanées

qui précèdent quelquefois l’établissement de la décharge

durable.

dans le tube, j’ai diminué 1 intensité du champ peu

peu. J’ai vu se rétablir la décharge pour 450 gauss, est j’ai enregistré cette valeur dans le tableau; et j’en

ai conclu qu’il y a décharge pour les valeurs du champ comprise entre 133 et 450.

Si j’avais remarqué que pour une autre valeur

plus grande due 430 gauss, on avait encore la dé-

clarge, j’aurais enregistrer cette troisième valcur aussi en correspondance au potentiel de 550 volts. 11

peut se faire que lorsque je n’ai enregistré (me deux valeurs pour le champ il en existe de même un

troisième qui est plus grand que le champ maximum

que je pouvais attcindre.

Aux quatre séries de mesures du tableau précé- dent, désignées par les lettres A, B, C, D, corres- pondent les quatre courbes, désignées par les mêmes

lettres, dans la figure 7.

L’allure des trois premières courbes ressemble li celle des courbes obtenues la plupart du temps avec

les raréfactions moyennes, mais la courbe D diffère

beaucoup des autres. En effet, avec des potentiels plus petits que le potentiel de décharge ordinaire (c’cst-à-

F ig. 7.

dire sans champ magnétique) le champ ne produit pas d"effet scnsible, et il faut avoir recours à dcs poten- tiels plus élevés pour constater que le champ fait augmenter la valeur du potentiel nécessaire pour la

production du courant.

6. Expériences avec des tubes de formes variées.

-

L’explication ordinaire, aussi bien que

l’explication nouvelle proposée ici pour la cviiipléter,

(6)

font prévoir une influence dl’ la forme dcs électrodes

sur l’allure des phénomènes. En cnet, la forme et la distribution des lignes de force électrique, aussi bien

que l’intensité du champ électrique près de la ca- thoâe, doivent être très différents dans des tubes de forlcs diverses.

Il y avait donc quelque intérêt il faire sur de nou-

veaux tubes des mesures analogues a celles qu’on a rapportées. Je mc limiterai à trois exemples.

a) Le tube à décharge est représenté parla figure 8,

et contient de l’air à 0,05 mrll. de pression. Une des

Fig. 8.

électrodes B est constituée par un tube en aluminium

en contact avec la paroi ; l’autre est un cylindre A de

même métal de 5 cent. environ de longueur ct

0,5 cent. de diamètre.

Dans les deux premières séries de mesures, le tube

a été introduit dans les noyaux de l’électro-aimallt, de

manière que le champ magnétique était dirigé suivant

son axe, et agissait presque exclusivement sur la por- tion entourant l’électrode A. Les faces polaires des

bobines se trouvaient, en effet, en M et N. Dans les deux

autres séries de mesures le tube était placé transver-

salement, c’est-à-dire que le champ avait la direction de la fléchc F.

Le tableau suivant donne les résultats obtenus,

avec lesquels on a construit les courbes de la ligure 91.

Pour distinguer les courbes de la fig.9, on a placé près d’elles les mêmes lettres qui désignent dans le

tableau les quatre séries de mesures.

1. Pour ne pas donner aux figures des dimensions excessives, les

portions de coul’hes correspondant aux plus grandes valeurs du potentiel et du champ n’ont pas été représentées.

J’aurai occasion plus loin de montrer une courbe analogue a la B, donnée par le iiièiiie tube avec de l’air un peu moins raréfié, ot alors on verra que la

Fjg. 9.

courbe, après avoir monté vers la droite, atteint une

ordonnée maximum et puis elle descend. Avec la raré- faclion employée ici pour arriver jusque-la il aurait

fallu réaliser des

.

champs magnétiques plus intenses que

ceux que je pouvais

atteindre.

b) Un deuxième

exemple est offert

par un tuhc à dc-

charge représenté en

section par la fig.10.

Au dedans du tube

en verre on Boit Fig. 10.

quatre lames d’alu-

minium appliquées contre la paroi, (p1Ï, sauf les petits intervalles qui les séparent forment par leur ensemble un cylindre. Deux de ces lames A, A, coni- muniquant entre elles, constituent une des électrodes;

les deux autres lames B, B, forlnent l’autre. On a

donc deux électrodes de forlnes identiques, qui toute-

fois couvrent la paroi (sauf dans lesdits petits inter- vailles) . Le champ agit dans la direction de la flèche F, c’est-a-dirc suivant la droite qui unit les centres des

deux lames d’une même électrode. Cette électrode était anode dans la première des séries de mesures suivantes,

et cathode dans l’autre. La pression était 0,01 mul.

(7)

Les courbes de la figure 11 ont été dessinées avec les

nombres du tableau, et les signes + et

-

qu’on voit près d’elles serrent à les distinguer.

, Pour ne pas occuper trop d’espace, non seulement on

a supprimé les parties des courbes correspondant aux

Fig. 11.

plus hautes valeurs du potentiel, mais on a dessiné

les deux courbes l’une dans l’autre avec un déplace-

ment convenable des axes.

La grande diversité entre les deux courbes est bien

remarquer. Dans le cas actuel cette diversité est, en

partie, dans le sens que fait prévoir la théorie ordi- naire.

Les deux exemples précédents a) et b) montrent eu

même temhs la variété des phénomènes, et quelques

caractères communs. On ne pourrait pas employer ces

résultats pour vérifier une théorie quelconque, en

raison des formes spéciales des électrodes; mais le

troisième exemple suivant pourrait s’y prêter.

c) Le tube employé diffère de celui représenté par

la figure 8, seulement en ce que l’électrode A est longue

comme le tube. Eu introduisant ce tube dans les noyaux de l’électro-,-timai-it, les conditions de l’expé-

rience seront sensiblement celles d’un champ élec- trique cylindrique el d’un champ magnétique uniforme

dont les lignes de force sont perpendiculaires aux lignes de force électriques. Dans ce cas particulier, on

connait la forme des trajectoires parcourues par les électrons émis par la cathode.

Je ne rapporterai que les résultats obtenus en pre- nant le cylindrique intérieur comlne cathode, mais

avec deux raréfactions différentes.

La figure 12 montre la courbe construite avec les données relatives à la pression 0/1 mm. Pour la pres-

sion plus faible 0,012 mrn, on obtiendrait une courbe semblable aux parties de la courbe figure 12 corres- pondant aux petits potentiels. On aurait donc une

courbe formée par deux porlions séparées.

La courbe figure 12 est, â ce qu’il parait, le type

plus général des courbes qui représentent la relations

entre champ et potentiel de décharge, au moins pour les tubes dont l’anode entoure la cathode1.

Un remarque dans cette courbe deux traits qui

diffèrent peu de droites verticales. Le trait qui corres- pond â des champs entre 200 et 500 gauss a montré quelquefois (comme dans la figure t4) une forme telle, qu’à une même valeur du champ devrait cor- respondre des valeurs différentes du potentiel de décharge ; mais cela est vraisemblablement l’effet de

quelque petite cause d’erreur systématique. Dans

1. Probablement si l’on disposait de champs assez intenses. et

si l’on pouvait ainsi prolonger la courbe iers la droite, on trou-

verait nue cette courbe, après avoir atteint encore unc ordonnée

minimum, deviendrait tle nouveau ascendante. S’il en est vrai-

ment ainsi, la courbe aura une f’orme semblable à celle de la

lettre M renversée.

(8)

des cas très rares on a trouvé la même chose pour le deuxième trait descendant.

Les portions de la courbe, qui sont presque des droites verticales, représentent des diminutions brus-

Fig. 12.

ques du potentiel de décharge vraisemblablement ducs à deux causes distinctes, que l’hypothèse de la magnéto-ionisation explique aisément. La première

descente de la courbe doit être attribuée à l’action du

champ sur la cathode; la deuxième à l’action sur le gaz loin dc cettc électrode.

7. Expériences suggérées par l’hypothèse

de la magnéto-ionisation.

-

On imagine facile-

ment la manière par laquelle on peut mettre a

l’éprcuve de l’expérience l’Interprétation précédente.

Il suffit pour cela de construire deux fois la courbe

caractéristique d’un tube du type figure 8, et préci-

sément lorsque l’électrode A, employée comme ca- thode, se trouve entre les pôles de l’tlcctro-aimant, puis, après avoir convenablement déplacé celui-ci, lorsqu’il se trouve au dedans d’une des bobines,

oà il est sensiblement soustrait à l’action du champ magnétique.

La première de ces courbes a été obtenue déjà :

c’est la B de la figure 9. Mais elle n’est pas complète, puisqu’elle manque de la deuxième partie descen- dante, faute de n’avoir pas atteint alors des intensités

asse grandes du champ magnétique. Il fallait donc déterminer aussi cette courbe une nouvelle fois.

Avant d’exposer les résultats de ces nouvellcs

mesures, il est bon d’éliminer un doute, qui peut

surgir, et précisément il est utile de vérifier d’abord que le champ ne produise son effet sur la cathode

lorsqu’elle est au dedans d’une des bobines.

Dans ce but, j’ai construit le tube de la ngurc 15, qui diffère du tube figurc 8 en ce que sa cathode A a

la forme d’un disque perpendiculaire à l’axe du tube.

En outre, à l’extérieur et en correspondance de la cathode, on a construit une petite bobine BU, en

entourant le tube avec un mince fil de cuivre bien

isolé clui fail dix tours, et dont les extrénlités, étroi-

tement tordues l’une sur l’autre, vont n un galvano-

mètre balistique d’assez grande sensibilité. Par la déviation qu’on obtient en fermant ou cn ouvrant le

Fig,. 13

circuit, des grandes bobines parcourues par un cou-

rait d’intensité connue, on pcut détcrlnincr l’inten- sité du champ dans la place occupée par la cathode.

Voici les résultats d’une expérience, choisic parmi

d’autres collcordantes entre elles, la pression dans le

tube étant 0,028 mn.

Ayant introduit le tube dans les noyaux de l’élcc-

tro-aimant, de manière que la cathode se trouvât entre les pôles et à demi-distance, j’ai reconnu qu’avec

une différence de potentiel de 2210 volts appliquée

aux électrodes du tube il fallait un champ d’au moins

5715 gauss, pour déterminer le passage de la décharge permanente. Apres avoir déplacé l’électro-aimant de manière que la cathode se trouvât à moitié longueur

et au dedans d’une des bobines, il fallut un champ

de 4829 gauss pour obtenir le même effet.

Pour décider si, dans ces dernières conditions, il s’agissait d’une action du champ sur l’air place entre

les pôles, ou sur la cathode, il fallait connaître à

quelle infeti ité de champ celle-ci était exposée. En employant la petite bobine clltourallt la cathode, j’ai

trouve que, pcndant qu’au milicu, entre les pôles, le champ avait ladite intensité de 4829 gauss, l’intensité autour de la cathode était de 276 gauss seulement,

c’est-à-dirc la quinzième partie environ de la valeur

(3713) nécessaire pour produire la décharge. Celle-ci

ne pouvait donc pas être attribuée à une action du

champ sur la cathode placée au dedans d’une des

grandes bobines.

Avec d’autres raréfactions et des valeurs variées de la différence de potentiel, j’eus toujours un résultat senlblable, d’une manière plus ou moins marquée.

L’exemple précédent correspond à celle de mes expé- riences, dans laquelle l’effet était le plus prononcé.

Après avoir fait cette constatation qui, à elle seule,

rend très probable la magnéto-ionisation de l’air, loin

de la cathode, j’ai procédé aux mesures nécessaires à la construction des deux courbes dont on a parlé plus

haut. J’ai employé le tube de la figure 8, avec une pression d’air égale u 0,088 mm. Voir les résultais obtenus dans le ta’bleau ci contre :

Les courbes A et B de la figure 14, construites sur ces donllées, montrent bien l’allure des phénomèr.cs.

On relève tout de suite de leur comparaison que, lors-

qu’on soustrait la cathode de l’action du champ, on

l’ait disparaître la partie descendante de la courbe

(9)

correspondant aux valeurs du champ, entre 200 et

500 gauss, pendant que la deuxième partie descen- dante, en correspondance des valeurs de hÙ00 gauss environ, reste dans la courbe. Cela me parait donner

Fig. 14.

une bonne confirmation de la prévision basée sur l’hypothèse de la magnéto-ionisation.

Il n’est pas superflu de décrire une autre expé-

rience qui, au fond, est une variante de la précé-

dente.

J’ai employé un tube semblable à celui de la figure 4, mais sans le revêtement extérieur de feuille d’étain (qui, toutefois, comme j’ai pu vérifier, ne changeait pas substantiellement le résultat). Les deux

électrodes du tube sont si éloignées l’unè dc l’autre que,

lorsque l’une est placée au dedans et à moitié longueur

d’une des bobines de l’électro-aimant, l’autre se trouve dans la position symétrique à l’intérieur de l’autre

bobine, En outre, pendant les mesures, on menait le

milieu de la batterie en communication avec la terre, de manière que les électrodes avaient des potentiels égaux en valeur absolue et de signes contraires. Cela tendait à rendre parfaitement longitudinal le chnmp électrique dans la portion du tube qui restait entre

les pôles.

Avec une pression de l’aie de 0,04 mm, j’eus les

résultats numériques suivants :

Je ne reproduirai pas la courbe qui en résulte,

parce qu’elle est semblable û laB de la figure 11, sauf

que la partie descendante est moins proche de la ver-

ticale. A part, cela cette courbe, comme la B figure 14,

me semble indiquer une action du chanlp sur l’air placé entre les pôles,.

Comme il arrive souvent pour une hypothèse sug-

gérée par certains faits connus, celle d’une action du

magnétisme tendant à favoriser la ionisation des gaz a

conduit, elle aussi, à trouver quelques faits nouveaux.

Ceux que j’ai décrits tendent évidemment a confirmcr

l’hypothèse que j’ai adoptéc.

Elle nie sembla nécessaire pour expliquer collllllent un champ magnétique puisse déterniiner la décharge lorsque la différence de potentiel employéc ne produit

aucun passage d’électricité démontrahle avant l’exis-

tence du champ. Comme les expériences décrites ne s’opposent pas à l’hypothèse, il me semble qu’on

doive la maintenir.

Toutefois, à elle seule, elle ne suffit pas, au moins

en ce moment, à expliquer tous les détails. Et comlne on ne peut pas nier les déformations des trajectoires

des électrons ducs au champ, qui sont la base de la

théorie ordinaire, l’hypothèse de la magnéto-ionisation

ne doit pas se substituer, mais s’ajouter à l’explica-

tion admise jusqu’ici de l’action du champ sur les décharges. La magnéto-ionisation fait comprendre quand et commcnt un mouvement d’électrons peut s’établir ; mais il f audra prendre en considération les mouvcmcnts que prennent ces électrons sous l’action du champ pour prévoir ce qui arrivera après, et pré-

cisément pour savoir si cette mise en mouveineiit d’électrons est destinée à avorter, ou à s’inteusiner

jusqu’à produire la décharge permanente.

La question d’une magnéto-ionisation probable,

outre l’importance qu’elle a pour l’explication des

(10)

phénomènes de décharge dans le champ magnétique,

en présente une bien plus grande au point de vue philosophique. En effet, la constatation de certains

phénomènes explicables seulement par une action du

magnétisme sur des électrons se mouvant en orbites

fermées daus ies atomes, constituerait une confirlna- tion expérimentale relnarquahle des idées, que les physiciens se sont formés sur les structures ato-

miques.

[Manuscrit reçu le l’r mai 1911]

Sur la présence de l’hélium dans les autunites

et sur Ja période de la vie de l’ionium

Par A. PIUTTI

[Laboratoire de Chimie de l’Université de Naples].

Dans ma note sur « l’hélium dans les minéraux récents » 1 je disais que l’on peut reconnaître facile-

ment l’hélium avec l’appareil que j’ai décrit ail-

leurs 2 dans 3 grammes de carnotite et de torbernite, tandis que dans la même quantité d’autunite de

Saint-Symphorib n (Saône- et-Loire, Les Riaux) et de

Saxe (Erzgebirge) cela ne m’avait pas été possible,

contraircmcnt aux recherches de E. P. Adam 3 et de F. Bordas 4.

Sur ce résultat négatif et sur l’absence du plomb

constaté par Markwald et Keetmann3, Soddy6 con-

clut que l’autunite est de formation si récente que le radium ne s’est pas encore mis en équilibre, de

sorte que si l’on suppose que l’uranium a l’origine

n’ait pas contenu des produits de désagrégation et

que ceux formés plus tard soient restés en entier

inclus dans le minéral, en déterminant dans le

même échantillon le rapport

Ra

et la quantité de

l’hélium et de plomb on aurait pu établir avec une formulc proposée par ce savant, non seulenient l’âge

de l’autunite, mais, ce qui intéresse davantage en ce

moment, la période de vie moyenne de l’ioniuin, qui

comme celle de l’actinium est encore inconnue.

Avec nne méthode très sensible, semblable à celte employée pour déceler l’hélium produit par l’ura- nium et par le thorium, basée sur l’absorption dcs gaz qui n’appartiennent pas à la série de l’argon, par

les vapcurs de calcium 7, M. Soddy a pu réussir à reconnaître et à déterminer la quantité de ce gaz

dégagée de quelques échantillons d’antunite du Por-

tugal. Et contrairement à l’expérience de DI. Piutti,

/1. Le Radium, 7 (1910) 178.

2. Gazz, chim. ital., 40 (1910) 447, Le Raclium, 7 (1910)

142.

3. Centralblatt, 76 (1905) 1490.

4. C. R., 146 (’1 90G) 1490.

5. Berichte 41 (1008) 49.

6. Le Radiuni, 7 (1910) 295.

7. Proc. Boy. Soc., 78 (1907) 429.

il dit 1 que dans un de ces échantillons, il trouva

une quantité d’hélium qui s’élevait li 5.5 mm3

par gramme, et en conséquence, en appliquant sa

méthode, on déduit que l’âge du minéral serait de 77000 ans et la période de la vie moyenne de l’ionilim de 132000 ans.

L’échantillon examiné par ce savant, qu’il avait reçu

directement des propriétaires de la mine et qui faisait partie d’une masse considérable de minéral, était en poudre et contenait seulement 40 pour 100 d’autu- nite et le reste était une matière insoluble dans l’acide

chlorhydrique.

Dans un autre échantillon qui donnait à l’analyse

46 pour 100 d’une matière insoluble avec un aspect

plus vieux et plus verdatre, il trouva que le rapport

au radium était de 44 pour 100 et la quantité

d’hélium de 0,0:3,5 111m3 par gramme d’uranium, c’est-à-dire une quantité qui pour se former aurait

exigé seulement 600 à 700 ans.

Enfin il ne pût même pas déceler une trace d’hé- liutn sur « un seul morceau de cristal presque pur,

pesant 2,5 gr. et d’un aspect si frais et si nouveau

qu’il semblait provenir directement de son eau more dans lequel le rapport au radium était de 70 pour 100.

En présence de ces résultats et convaincu que le résultat négatif que j’avais eu avec les autunites était exact, parce qu’à la suite de ceux obtenus avec la car-

notitc et la torbernite j’avais plusieurs fois répété la

recherche de l’hélium dans les échantillons qui parais-

saient n’en avoir pas, je priai le célèbre physicien

de l’Université de Clascovv de m’envoyer les mêmes

autunites qu’il avait examinées pour m’assurer si la méthode employée par moi ot1’rait une sensibilité suffisante.

Ce savant, avec une grande courtoisie, pour laquelle je le remercie vivement, m’envoya l’échantillon pul-

vérisé qui contenait 40 pour 100 d’autunite et qu’il

avait employé pour déleriiiiner la vie moyenne de

1. Le Radium, 7 (1910) 299.

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