FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX
ANNEE 1901-1902 Ko «H
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE
DES
Kystes synoviaux articulaires
DU DOS DU PIED
THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE
Présentée etsoutenue publiquement le 19 juillet 1902
PAR
Jean QUEYRON
Né à Saint-LouiS-de-Montferrand(Gironde), le 3 Juillet 1872.
MM. DEMONS, professeur, Président,
:la Thèse■{ MOUSSOUS, professeur. \ BEGOUIN, agrégé. Juges.
MONGOUR, agrégé. J
LeCandidatrépondraaux
questions qui lui seront faites surles diverses parties de l'Enseignement médical.
BORDEAUX
Imprimerie J. DURAND, 20, rue Condillac.
1902
FACULTÉ
DEMÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX
M. de NABIAS.. Doyen. | M. PITRES.... Doyen honoraire.
PROFESSEURS :
MM. MICE
DUPUY \ Professeurs honoraires
MOUSSOUS MM.
PICOT.
PITRES.
DEMONS.
LANELONGUE.
VERGELY.
ARNOZAN.
MASSE.
LEFOUR.
Physiquebiologique etélectri¬
cité médicale Chimie
Histoire naturelle....
Pharmacie Matière médicale
Médecineexpérimentale Clinique ophtalmolo¬
gique
Clinique desmaladies chirur¬
gicales desenfants Cliniquegynécologique Cliniquemédicale desmaladies
des enfants
Chimiebiologique ...
Physiquepharmaceutique...
Pathologie exotique..
AGRÉGÉS EN EXERCICE :
section de médecine(Pathologie interne etMédecine Clinique interne
Cliniqueexterne Pathologie et théra¬
peutique générales.
Thérapeutique
Médecine opératoire..
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PRINCETEAU.
LAGRANCIE.
garees.
LeSecrétaire de la Faculté:
LEMAIRE'
dans^
Par délibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêté que les opinions
°m^e^uteurs,
etThèsesqui lui sont présentées doivent êtreconsidéréescommepropres aleuis
qu'ellen'entend leur donner ni approbation niimprobation.
A M. le Colonel MARCY
du 2e génie Officier de laLégion d'honneur.
A M. le Docteur BUY
Médecin-Major de 71{ classe au 2e génie.
Chevalier de laLégiond'honneur.
A M. et M™ CHEVALIER
Hommage dema respectueuseetviveamitié
A M. l'Abbé CHABANNES
Curé Doyen de Portets.
Hommagede respect, d'admiration
etde vivegratitude.
J.-M. queyron.
A M. le Docteur COYNE
Professeurcl'AnatomiePathologique à la Faculté cle Médecine
DEBORDEAUX
Chevalier de laLégiond'honneur Officier de l'Instruction publique.
Hommage
deprofondrespect etdereconu.iiss.nice.
A M. le Docteur
RÉGIS
ihargédes Coursdes Maladies Mentales à la Faculté de Médecine
DEBORDEAUX
j.-M. Queyron.
A MON
PRÉSIDENT
DETHÈSE
M. le Dooteuh DEMONS
Professeur deCliniquechirurgicaleà laFaculté deMédecine
DEUOKDEACX
Officier dela Légiond'honneur, Officier de VInstruction Publique,
Membre correspondant del'Académie deMédecine,
Membrecorrespondantde laSociété dechirurgiedeParis.
J.-M. Queyron.
avant-propos et division du sujet
Les hasards de la clinique nous ont. fourni l'occasion
d'observer celle année, dans le service de notre maître, M. le professeur Démons, trois malades, porteurs d'une petite tumeur du dos du pied, fréquemmentobservée, étudiée
etdiscutée clans une région homologue de l'organisme (face
dorsale du carpe et du poignet), nous voulons parler de l'affection connue depuis longtemps déjà, sous le nom
impropre
et peu précis de ganglion.Aucune étude d'ensemble, n'ayant encore été laite, a notre connaissance, sur cette formation pathologique au niveau de la région précitée, notre maître, M. le professeur Démons,nousaconseil lé depratiquer de nouvelles recherches
etde choisirce sujet pour notre dissertation inaugurale.
Le terme vague de ganglion employé par les anciens
auteurs aeu jusqu'àcesdernières années une compréhension
assez vaste. Sous cette rubrique on avait groupé diverses formations du processus morbide, d'origine et de nature absolument dissemblables ; or, chacune d'elles diffère telle¬
ment des autres par sa forme, son pronostic et ses indica¬
tions
thérapeutiques
qu'il était irrationnel de ne pas chercheràles
distinguer
et de les englober sous la même dénomina¬tion.
Ce n'est véritablement que dans ces dix dernières années
(lue ce
complexus pathologique, ce chaos, s'est éclairé a la lumière des recherches histologiques pratiquées systémati¬
quementà l'aide des nouvelles méthodes de coloration ; et si, (!es
découvertes
intéressantes ont été faites récemment,concernant l'anatomie pathologique et l'origine de cette espèce de kyste appeléganglion, dont la signification variait
1
avec les chirurgiens, cela est
dû,
sansnul doute, à l'intro¬
duction dans la chirurgie des
méthodes modernes du traite¬
ment des plaies et à
l'emploi de la bande d'Esmarch.
Les récentes recherches histologiques nous font aujour¬
d'hui mieux comprendre la
genèse et la nature de
cestumeurs.
Dans Ja période
préantiseptique, l'extirpation d'un kyste
ganglionnaire
était considérée et,
avecjuste raison, comme
une opération très
sérieuse,
car oncourait le risque d'ouvrir
une articulation et de voir survenir une arthrite
purulente
avec toutes ses conséquences.
C'est pourquoi, on avait recours
volontiers à des méthodes
de traitement moins dangereuses, mais
qui rendaient impos¬
sible une étude précise de la
formation kystique.
Aujourd'hui, grâce à
la méthode listérienne, les craintes
des ancienschirurgiens se sont
évanouies et la thérapeutique
des kystes synoviaux a été
définitivement fixée. L'opération
de la cure radicale qui avant
1875 était considérée comme
grave est devenue
actuellement
uneopération courante a
l'étranger principalement.
Notre modeste travail comprendra
plusieurs parties.
Dans un premier chapitre nous
ferons
unrésumé des
diverses théories les plus importantes
qu'on
aémises a
diverses époques sur la nature
intime du ganglion synovial.
Nous serons bref, en ce quiconcerne
l'ancienne littérature,
pour donner plus de
développement
auxidées modernes.
Dans un second chapitre, nous
rappellerons quelques
détails d'arthrologie de la
région dorsale du pied qui nous
serviront pour l'étude de
l'anatomie pathologique.
Puis dans d'autres chapitres, nous passerons
suecessi\e-
ment en revue l'anatomie pathologique,
Pédologie, la putlm-
génie et la
symptomatologie.
Enfin pour terminer, nous
indiquerons quelle doit è!i(
actuellement la ligne de
conduite du chirurgien dans la
thérapeutique de ces kystes
synoviaux.
Nous noussommes particulièrement attaché dans le cours de notre étude à mettre en évidence les derniers travaux parusà l'étranger sur la question, en Allemagne principale¬
ment, et qui sont encore peu connus en France.
Avec Ernberg (de Stockolm), qui en est l'auteur, nous donnonsune nouvelle théorie du processus pathologique du ganglionsynovial, théorie fondéesur desrecherches anatomo- palhologiques très précises et à laquelle nous n'avons pas de peineànous rallier.
Nous rendrons compte également de quelques examens
histologiques que nous avons pu faire au laboratoire d'ana-
tomie pathologique de M. leprofesseur Coyne.
En soumettant ce modeste travail à l'indulgence de nos
juges et en arrivant au terme de notre scolarité médicale, maisnon de nos études, un moment interrompues par les
circonstances,
qu'il nous soit permis de profiter de cet anti¬que usage nous fournissant l'occasion de remercier les maîtres qui nous ont prodigué avec largesse et bienveillance
les trésors de leur enseignement et qui nous ont initié à la pratiquesi difficile de l'art d'Hippocrate.
Merci doncà tous nos maîtres de la Faculté de Bordeaux, dont nous garderons toujours le meilleur souvenir.
Merci aux maîtres de la Faculté de Montpellier pour la bienveillance qu'ils nous ont toujours montrée.
QueM. le professeur agrégé Rozier, dont nous avons pu apprécier maintes fois les qualités si rares de clinicien consommé etadmirer la bonté et ledévouement, veuille bien croireà notre vive reconnaissance.
M. le professeur De.vions nous a indiqué le sujet de notre thèse
inaugurale
et il nous fait le grand honneur de présiderànos
derniers efforts. Nous lui en exprimons ici toute notre gratitude.
Kousremercions vivement M. le professeur Coyne dont la
inenveillance
à notre égard ne s'est jamais démentie. Nousrommes franchement heureux de le reconnaître publique¬
ment et nous le prions d'agréer en même temps, l'expression
denos
sentiments respectueux.
_ 4 —
Que M. le professeur agrégé Régis daigne accepter l'hommage de notre vive gratitude, pour ses conseilséclairés.
Merci à M. le docteur Verdelet, chirurgien des hôpitaux, qui nous a aidé de ses conseils et dont le concours nousaété
si précieux pour la rédaction de ce travail; il a droità toute
notre reconnaissance.
Merci enfin, à notre excellent camarade et ami M. le
docteur Menier, de l'amabilité avec laquelle il a mis à notre disposition son talent de polyglotte pour les traductions
allemandes et suédoises.
HISTORIQUE
Pendant toute la première moitié du siècle dernier, avant
l'apparition du remarquable mémoire de Gosselin en 1851 (Recherches surles kystes synoviaux de la mainetdu poignet)
la compréhension du terme ganglion était, comme nous l'avons déjà dit, fort complexeet les chirurgiens désignaient
sous ce nom un groupe d'affectionsvariées, ayantentre elles
uncertain nombre d'analogies cliniques, mais dont l'origine
etlanatureétaient loin d'être les mêmes.
On pourra juger du vague decette dénomination si nous disons que toutes les tumeurs synoviales, articulaires ou
tendineuses, sauf l'hydarthrose, portaientlenom deganglions.
Nous allons passer rapidement en revue les diverses théories émises jusqu'à nos jours, sur la nature de cette formation pathologique. Nous en discuterons la valeur au
chapitrede la pathogénie.
Le terme de ganglion esttrès ancienetsemble avoirdésigné
à
l'origine
un nodule pathologique sur un tendon.La majorité des vieux auteurs admettentcependantcomme
démontré,
que les kystes ganglionnaires sont en relationgénétique
soit avec un tendon soit avec une articulation.Les uns sont pour une seule de ces deux origines, les
autrescroient à la possibilité des deux.
Ilya centcinquanteans,Eller, dans un Mémoireà l'Acadé¬
mie deBerlin, en 1746, édifie une théorie qui a été reprise à différentes époquespard'autres auteurs etqui s'est maintenue
jusqu'à
nos jours. Il considère les kystes ganglionnairesconnue desévaginationsherniaires de la membranesynoviale c'untendon ou d'une
articulation.
Le collet du sacherniaire, fait-il observer, peut plus tard
s'étrangler
et le kyste ainsi produit, augmente de volume8ruceaune sécrétion de synovie qui cependant modifie peu tlPeuson aspect et devientde consistance épaisse.
— 6 —
Cette théorie de la hernie synoviale articulaire ou tendi¬
neuse a été défendue par la suite par Begin (Dictionnaire de Médecine etde Chirurgie pratiques).
Il admet, comme El 1er, la double origine articulaire et tendineuse et il explique la formation du kystepar l'accumu¬
lation de la synovie, qui distend la synoviale. Celle-cis'engage
alors entre les légers intervalles des trousseaux aponévro- tiques ou même provoque quelques éraillures, au travers desquelles, la tumeur proémine au dehors et se trouve renfermée désormais pardes feuillets cellulo-fibreux varia
blet
dans leur épaisseur.
Il suppose donc l'existence d'un épanchement à l'intérieur
de lasynoviale.
Une deuxième théorie émise par quelques anciens chirur¬
giens, Jourdan entre autres, cité par Gosselin, donne comme origine au ganglion la rupture de la synoviale d'un tendonou
d'une articulation et l'infiltration consécutive de synovie
dans les tissus circonvoisins.
Dans cesdeux théories, la synoviale articulaireet lasyno¬
viale tendineuse sont en cause.
Parmi les auteurs qui font venir leganglion
exclusivement
d'un tendon nous pouvons citer :
Bérard et Denonvilliers (compendium) qui
regardent le
kyste ganglionnaire comme provenant
exclusivement des
tendons ou de leurs gaines synoviales.
Chelius qui parle de kystes àparois épaisses,dans
le voisi¬
nage des articulations et des gaines tendineuses,
lesquelles
renferment un liquideanalogue à la synovie etsont
le résultat
d'une distension partielle des gaines tendineuses.
Leguey, chirurgienmilitaire, désigne les
ganglions sous le
nom de d'unguinocèles et propose de reconnaître
l'unguino-
cèle sous-cutanée (hygroma) et l'unguinoccle
tendineust
(ganglion proprement dit) divisée en vaginale et
vésiculaiie.
Cloquet (Archives de
Médecine, 1820), Olivier donnent
cette appellation à
l'hydropisie véritable des membranes
synoviales nonarticulaires.
On ne fait pas de distinction entre la
tenosynovite
etle
kyste synovial.En 1851 paraît un mémoire du chirurgien
français Gosselin
quiajoué un grand rôle dans la pathogénie duganglion.
Suivant cet auteur, les ganglions synoviaux ou tumeurs synoviales sontdes espèces de kystes par rétention qui se sont produits par le fait, que de petits cœcums ou cryptes évaginés de la membrane synoviale d'unearticulation se sont étrangléset remplis de synovie.
Gosselin lui-même fait ressortir la différence qu'il y a entre
sathéorieet ceile de la hernie, mais, si nous allons au fond
des choses, on peut voir que ces deux opinions qui ont
chacune leurs défenseurs passionnés sont très proches
parentesetqu'il n'y a pasentreellesunedifférence deprincipe.
Dans la pensée de Gosselin, les culs-cle-sacs, les cryptes synoviaux, neseraient dus ni à unaccident, ni à unemaladie,
maisserattacheraient à unedisposition régulière et générale.
Le ganglion aurait donc pour origine l'oblitération et la dilatation consécutive de cequ'il a décrit au niveau des
arti¬
culations sous le nom d'appendices crypteux on folliculaires.
Gosselin penche pour l'origine exclusivement articulaire
etémet des doutes sur l'origine tendineuse.
Lathéorie folliculaire est née et elle restera jusqu'à nos
jours,
en Francedu moins, la théorie classique.Michon,
dansune thèse de concours en 1854, décrit à l'inté¬rieur des gaines tendineuses de petits kystes semblables à
ceux trouvéspar Gosselin dans les articulations.
Legouest dans sa thèse d'agrégation en 1857 se rallie à
la
théorieherniaire.Dvrwell,
en Angleterre (On synovial tumours, Lancel,^08),
émet la même opinion, mais à l'encontre de Bégin, ilcherche àdémontrerqu'il peutyavoir hernie d'une synoviale
sans épanclrement intra-articulaire.
Foucher, en 1854 (Bulletin de la Société anatomique),
démontre que des follicules analogues à ceux décrits par Gosselin serencontrent dans les synoviales tendineuses.
Ces follicules s'oblitèrent, se remplissent de liquide syno¬
vial, augmentent de volume et traversent les éraillures des ligaments et des aponévroses.
A la théorie.presque unitaire de Gosselin on vadonc subs¬
tituer une théorie dualiste.
Aussi Demarquay décrit-il les ganglions téno-synoviauxet arthro-synoviaux.
Vidal de Cassis, et Nelaton donnent le nom de ganglionà l'hydropisie des cavités closes péritendineuses.
Velpeau substitue à la dénomination clcganglions
celle de
kystes synoviaux, qu'il divise en kystes synoviauxarticu¬
laires et kystes synoviaux tendineux.
Il admet la production d'une herniesynoviale dont
le collet
se serait oblitéré pour une cause quelconque.
Cruveilher élimine de la classe des ganglions, les
kystes à
grains riziformes.
Chassàignac, dans le Dictionnairedes Sciences médicalesen 1869, assigne au kysteganglionnaire une triple
origine. Sous
le nom d'hygroma synovial, il décrit trois affections
diffé¬
rentes bien qu'ayant de grandes analogies
cliniques. I ne
tumeur synoviale a sa source soit dans la gaine séreuse
d'un
tendon, soit dans un diverticule de la synoviale,
soit enfin
dans le tissu cellulaire qui avoisine à la fois les
gaines des
tendons et les articulations, comme cela s'observe pour
les
kystes synoviaux du dos du pied.
Nous avons là en germe la théorie néoplasique à
laquelle,
plus tard, Ledderhose, en Allemagne, donnera de
plus amples
développements.
_ 9 —
Broca, dans son
Traité des Tumeurs, épouse la théorie de
Gosselin, et il sépare nettement ce
qu'il appelle les kystes
folliculaires qui proviennent
des follicules synovipares
oucryptes, des
kystes péritendineux qui
sedéveloppent dans les
gaines
synoviales tendineuses.
Il range les ganglions dans
la grande classe des tumeurs
progènes,dans la
variété des kystes
parrétention.
D'autres auteurs plus récents, Philippi entre autres
(Thèse
de Paris 1873), considérant qu'il
était cliniquement impos¬
sible de rattacher les kystes synoviaux
soit
àla synoviale
articulaire, soità la synoviale tendineuse leur
conservent le
nomdekystespéritendineux.
Aujourd'huilamajorité des chirurgiens
français admettent
l'originearticulaire du kyste synovial sans endiscuter la
nature.
MM. Reclus, Poirier, Lejars, etc., se rallient aux
deux
théories herniaire et folliculaire.
Hochet(Thèse deParis 1895) s'oppose fortement à
la théorie
allemandedeLedderhose, pour se ranger à
l'avis de Gosselin
avecquelques modifications insignifiantes.
Dans le Traité de Chirurgie de Le Dentu et
Delbet, 1896,
Lyotqui traite la question revient à
l'ancienne division de Velpeau;
ildécrit les kystes arthro-synoviaux etles kystes
téno-synoviaux.Schwartz conserve la même classification.
Kirmisson,
dans le Traité de Chirurgie, partage l'opiniondeGosselin.
Hs'est donc fait peu à peu un travail
d'élimination dans
ce groupe pathologique des kystes ganglionnaires.Gosselinavec sa théorie folliculaire a rendu la pathogénie
duganglion synovial presque unitaire.
Cependant, à l'étranger surtout, tous les auteurs n'admet¬
tent pas sa manière de voir.
Le débat reste donc ouvert, et la lumière n'a pas encore été entièrement faite sur cette question, malgré de soigneuses recherches, bien qu'une tendance se manifeste de plus en plus à réserver le nom de kyste synovial à une formation pathologiquenettementcaractérisée au point de vueanatomo-
histologique.
il nous reste maintenant à parler, pour être complet dans
cet historique, des opinions qui sont particulièrement en faveurauprèsdeschirurgiensétrangers,enAllemagnesurtout,
où la théorie néoplasique de Ledderhose, comme la théorie folliculaire de Gosselin en France, représente l'orthodoxie de
la question.
En suivant l'ordre chronologique, nous voyons Teichmann (Dissert, de Gottingen, 1856) décrire des kystes semblables
à ceux de Gosselin, mais il est plutôt enclin à les considérer
comme des néoformations « ganglions kystiques ».
Virchow, dans sa Pathologie des Tumeurs, admet deux
variétés de ganglions. Dans l'une il fait rentrer de véritables
néoformations qu'il appelle « kystomes », « il y a
certains
ganglions de nouvelle formation à la place desquelsil n'y
avait aucunecavité préexistante », dans l'autre il
comprend
les hygromes des hourses séreuse (hygroma
bursal) et les
hygromes périarticulaires (hygroma tendineux).
Si nous ouvrons les traités de chirurgie
allemands qui
ont paru depuis 1870, ceux de Heineckeet de Vogt en
parti¬
culier qu'y trouvons-nous?
Pour Heinecke il y a trois variétés de ganglions:
l°Les ganglions kystiques de Teichmann qu'il
considère
comme des kystes colloïdes de néoformation ne
communi¬
quant pas avec l'articulation;
2° Des ganglions sur les articulations communiquant avec elles;
3° Desganglions communiquantavecles gaines
tendineuses.
Ainsi, àl'exemple de
Chassaignac,
enFrance, il
assigne une triple origineauganglion.
Le concept en est encore
plus étendu chez Yogt (1881).
Il parle des ganglions
tendinogènes, les plus fréquents
d'après lui, qui seraient
des évaginations herniaires des gaines
des tendons ou bien les kystes par
rétention de l'auteur
françaisMichon, ou bien enfin des hygromestendovaginaux (tenosynovites).
Puis il décritdes ganglions arthrogènes qui
seproduisent àla manièredécrite par
Gosselin et
entroisième*
lieu des ganglions bureaux
(bursites).
Nous voici doncen présenced'un grand
nombre de formes
del'affection dénommée ganglion, mais à une époque encore plus rapprochée de nous il va sefaireune
réaction qui tendra
àrétrécir de plus en plus ce cadre pathologique et
rendra la
compréhensiondu terme ganglion beaucoupplus
exacte.Ainsi Wolkmann et Schuchardt différencient nettement
l'hygromabursal (bursite) et l'hygroma des
gaines (tendova-
ginite, tenosynovite), du kyste
ganglionnaire.
Encequi regarde la pathogénie du ganglion,
Wolkmann
serange à la théorie herniaire, il admet cependant une autre explication dans quelques rares cas.
L'originede certains ganglions, dit-il, est due à ce que
l'on
trouve dans lesligaments capsulaires fibreux de
petits diver-
ticules synoviaux remplis de synovie qui peuvent
évoluer
vers le ganglion. Ces diverticules auraient pour cause une irrégularitédans la sécrétion de la synovie.
Falkson a étudié soigneusement laquestion au
point de
vueîles rapports anatomiques du kyste
ganglionnaire. Il fait
ressortir qu'en ce qui concerne leur genèse,
les ganglions
sont en rapport toujours avec une articulation,
jamais
avecunegaine tendineuse, mais cela ne veut pas dire que secon¬
dairement le kyste ne puisse adhérer à une ou
plusieurs
gaines tendineuses.
F ne se
prononce pas sur le point de savoir
si
c'est parle
mécanismede la hernie de la synoviale.ou par celui invoquéPurGosselin que se produisent les ganglions.
Ledderhose, enfin, en 1893, a présenté la question sousune autre face et a édifié une nouvelle théorie qui est devenue classique en Allemagne.
L'explication fournie par l'auteur n'est pas unedécouverte,
c'est la vieille théorie de Gérard rajeunie. Celui-ci en effet,
dans sa Lupiologie en 1775, pense que le ganglion se déve¬
loppe dans une cellule du tissu folliculeux qui sépare les
tendons des os.
a Voici quelle est en substance l'hypothèse de Ledderhose:
On ne trouve pas,dit-il, de points de repère certainsindiquant
que les kystes ganglionnaires viennent des capsules articu¬
laires ou des gaines tendineuses, par le mécanisme d'une évagination herniaire ou d'un étranglement, c'est pourquoi il
les considère comme des néoformations « kystomes » pro¬
duites par une dégénérescence gélatineuse, colloïde du tissu conjonctif et par la fusion progressive de nombreuses petites
cavités de ce tissu, remplies de gelée.
Et ces kystomes peuvent non seulement prendre naissance
dans le tissu conjonctif graisseux, dans les pelotons
cellulo-
adipeux para-articulaires, qu'il considère comme unterrain
très favorable pour une semblable dégénérescence
hystique,
mais encore, et en cela, Ledderhose est conséquent avec
lui-
même, ils peuvent se produire dans le même tissu
conjonctif
à une distance variable d'une articulation.
Comme on a pu le voir dans les lignes
précédentes,
Ledderhose n'est pas le premier qui ait
considéré les
ganglions comme des néoformations autonomes.
Virchow, Teichmann pour ne citer que ces auteurs,
ont
bâti une une hypothèse semblable,mais ils ne l'ontpas
étayée
comme Ledderhose, sur de multiples examens
microsco¬
piques. A partir de 1893 jusqu'à nos jours, nous
voyons
plusieurs auteurs allemands, tels que Ritchle,Thorn et
Payre, s'écarter parquelques détails des idées de
Ledderhose,
mais dans le fond se montrer partisans desa théorie.
Par exemple, Thornfaitjouerun rôle considérable,
dans le
processus dégénératif, aux lésions chroniques des
vaisseaux,
— 13 —
commeLedderhose il les a observées sur les coupes,
dans le
tissu conjonctif
immédiatement adjacent à la paroi hystique.
Voici quelle est son
explication concernant l'origine de
l'espace kystique du
ganglion
:Par suite des obstacles à la
circulation dus, d'après lui, à des lésions
de vasculite
chronique, apparaît de l'œdèmedans le tissu conjonctif
avecune prolifération des cellules
fixes de
cetissu. Ces cellules
néoformées auraient une faible vitalité et par suite subiraient
ainsi queles fibresconjonctivesunedégénérescencemuqueuse,
Dès que la stase sanguine cesse, grâce à
l'établissement
d'une circulation collatérale, le processus de dégénérescence
s'arrête.
Payre complète la théorie de Ledderhose et comme
lui nie
toute sorte de communication du ganglion avec une articu¬
lation.
La théorie néoplasique du kystome est
donc la théorie
classique en Allemagne, elle a cours dansla plupart des
manuels de pathologie externe. Ziegler,
d'après Ernberg,
n'indiquedans son livre que cettehypothèse.Enfin, pour terminer cet historique, il nous reste à
dire
quelques mots de la théorie émise récemment par le suédoisErnberg.
C'estun mélange, comme il le dit lui-même de
la vieille
théorie herniaire et de la théorie moderne du kystome.
Nous renvoyons auchapitre de la pathogéniepour
l'exposé
de cette nouvelle hypothèse qui grâce au
bistouri
et aumicroscope
semble mieux qu'aucune autre etd'une façon plus
en rapport avec nos connaissances actuelles en pathologie générale, expliquer la nature intime du kyste
ganglionnaire.
_ 14 —
Anatomie de la région
11 nous a paru utile de rappeler quelques détails d'arthro- logie de la région du dos du pied, pour faciliter la com¬
préhension de l'anatomiepathologiqueet de la pathogénie des kystes synoviaux, car plusieurs auteurs, Poirier et Hochet
entre autres, attribuent une grande importance dans la genèse du kyste aux points minoris resistentiœ des capsules
articulaires.
Trois articulations méritent d'attirer spécialement notre
attention :
1° L'articulation tibio-tarsienne ;
2° L'articulation astragalo-scalphoïdienne ; 3° L'articulation calcanéo-cuboïdienne.
1° L'articulation tibio-tarsienne ou du cou de pied nous offre à considérer deux surfaces articulaires ; d'un côté la
mortaise tibio-péronière à grand axe transversal, dont la paroi supérieure est constituée par le tibia, les parois laté¬
rales par les malléoles tibiale et péronière ; du côtédu
pied,
le tenon astragalien, segment de poulie, formé par
trois
facettes articulaires continues.
Ces deux surfaces osseuses sont maintenues en contact par plusieurs ligaments dont un seul nous intéresse
particu¬
lièrement.
Nous voulons parler du ligament capsulaire. Ce
ligament
revêt la forme d'un manchon dont la circonférencesupérieure
s'insère sur les deux os de la jambe, la circonférence
infé¬
rieuresur l'astragale. Très serrée endedans et en dehors,sur
les points où elle répond aux malléoles, la capsule est aucon¬
traire très lâche à sa partie antérieure et à sa
partie
postérieure.
Cette disposition se voit très nettementsur les articulations injectées au suif, comme on peut s'en rendre compte sur
le
15 —
cadavre et sur les figures du
Traité d'Anatomie de Testut
auquel nousempruntons
cesquelques notions d'arthrologie.
A lapartie
antérieure du
coude pied, la capsule est
ren¬forcéeparoles fibresqui
descendent obliquement, de dedans
endehors, du tibia vers l'astragale.
Le faisceau principal plus
large en haut
qu'en bas
etparfois très fort,
vade la face
antérieure de la malléole interne, à la partie externe du col
de l'astragale.
D'après cette courte description,
il
estfacile de
serendre
compte, qu'il existe une zone de la
capsule articulaire dou¬
blant lasynoviale, située entre le bord externe
de
cefaisceau
etla malléole péronière, qui ne
possède
pasde ligaments de
renforcementet qui par suite, pourra
céder plus facilement,
sous l'influence d'une pression venue
de l'intérieur de
l'article.
La synoviale, qui s'attache au pourtour
des revêtements
cartilagineux, forme en avant et en arrière sous les
parties
lâches de la capsule deux culs-de-sac. Le
cul-de-sac anté¬
rieur est parfois subdivisé en deux ou trois gros bourgeons
par des fibres capsulaires profondes.
Quand
on ainjecté
l'article sur une pièce entière, il présente deux
bourgeons
latéraux répondant au bord antérieur des deux
malléoles,
l'externe est le plus volumineux, tandis que
la partie
moyenne est bridée et déprimée par les
tendons du jambier
antérieuret des extenseurs des orteils. On voit assez souvent
sur unearticulation injectée une hernie de
la synoviale dans
1angle que forme en s'écartant l'un de l'autre le ligament péronéo-calcanéenetleligament
péronéo-astragalien antérieur.
Ensomme, c'est à la partie antéro-externe
du
coude pied
(lUe la capsule articulaire est la plus lâche et
la moins
résistante.
-° L'articulation astragalo-scaphoïdienne est une
énar-
throse, elle est caractérisée par la réceptiond'une tête dans
miecavité. La tèteappartient àl'astragale, du
côté du scaphoïcle
011 trouveune cavité peu profonde destinée à
recevoir seule¬
mentlapartie antérieure de l'astragale.
— 16 —
Un seul ligament direct unit cescleux surfaces articulaires
il est situé à la face dorsale, c'est le ligament astragalo- scaphoïdien.
C'est un planfibreux largeet mince, étendu de la facesupé¬
rieure du col de l'astragale à la face correspondante du scaphoïde.
La capsule est donc renforcée à ce niveau, elle l'est égale¬
ment à la partie dorsale interne, mais indirectement. En effet,
le faisceau antérieur, tibio-astragalien du ligament deltoïdien
ou latéral interne de l'articulation tibio-tarsienne, vient recouvrir pardes fibres superficiellesen s'y insérant la partie
dorsale interne de l'articulation astragalo-scaphoïdienne.
Il n'y a donc qu'à la partie dorsale externe entre le
liga¬
ment as'tragalo-scaphoïclien et le ligament de Chopart qu'existe un locus minoris resistentiœ et c'est précisément à
cet endroit que la synoviale vient faire hernie quandon
l'in¬
jecte. On a mis aussi en évidence par l'injection de
petits
diverticules synoviaux qui s'engagent avec les lobules
grais¬
seux dans les interstices du ligament dorsal.
3° L'articulation calcanéo-cuboïdienne résulte del'unionde
la grande apophyse du calcanéum et de la partie
postérieure
du cuboïde.
Ces deuxos sontréunis par trois ligaments qui
n'ont
pasla
mêmepuissance et le même intérêt pour nous.
Le ligament dorsal, qui est le plus faible, est
étendu de la
grande apophyse calcanéenne à la facesupérieuredu
cuboïde;
il est mince et aplati etlaisse passer entre ses fibres
des por¬
tions de synoviale, prolongements ou logettes.
La capsule fibreuse qui s'insère immédiatement au
pour¬
tourcartilagineux sur la partie interne de
l'articulation, s en
éloigne vers la partieexterne où ses insertions sefont à 3 ou
4 millimètres del'interligne, tant sur le calcanéum
que sur
le cuboïde.
Donc serrée en dedans, l'articulation est lâche en
dehois
c'est en dehors aussi que la synoviale injectée
vient faire
hernie, elle dessine sasaillie sur le bord externe du
pied.
Au niveau des articulations inter-cunéennes et scaphoïdo- cunéennes, onvoit également aussi des culs-de-sac synoviaux
entre les divers ligaments. Le cuboïde s'articule en avant
avecle quatrième et le cinquième métatarsien et c'est à la partieexterne que la synoviale vient faire hernie.
Si nous nous résumons, nous pouvons voir que c'est à la partie externe de la face dorsale du pied depuis le péroné jusqu'au cinquième .métatarsien que se trouvent presque toutes les zones faibles des capsules articulaires
Un autre lieu d'élection pour la hernie synoviale se trouve
sur la face dorsale à la partie médiane de l'interligne de Chopart.
Nous enaurions fini avec l'anatomie du pied si un kyste synovial trouvé par Poirier à l'amphithéâtre, ne nous obli¬
geaità dire encore un motd'une articulation du pied qui n'a
aucunrapport avec la face dorsale.
Nous voulonsparlerde l'articulation calcanéo-astragalienne
postérieure. 11n'existe pas, à vrai dire, de ligaments périphé¬
riques entre l'astragale et le calcanéum. La synoviale qui sépareces osest lâche et fait hernieà l'extérieur. Cette articu¬
lationest très mobile.
Pource qui est de la physiologie des principales articula¬
tions du pied, nous rappellerons que les mouvements de tlexion et d'extension ont pour siège l'article tibio-tarsien.
Uest dans l'articulation médio-tarsienne que se passent la plupartdes mouvements de rotation et de circumduction.
2
Anatomie Pathologique.
Dans le chapitre précédent, nous avons
essayé de voir à
la lumière de l'anatomie normale quels étaient les
points
faibles des capsules articulaires du dos du
pied, là où les
libres ligamenteuses de renforcement sont
absentes
ou éparses, et ménagent desorifices
auniveau desquels,
nor¬malement, la synoviale vient toujours
faire saillie.
Ces zones d'appel pour la hernie
synoviale occupent,
comme nous l'avons vu précédemment, trois sièges
princi¬
paux :
En allantde haut en bas, la première se trouve au
niveau
du cou de pied, à la partie antéro-externe
de l'article tibio-
tarsien. Il y a là une portion de la
capsule lâche et mince,
limitée par la malléole
péronière
endehors, le ligament
péronéo-astragalien
antérieur
enbas, le ligament tibio-
péronéen en haut et en
dedans le bord externe du faisceau
de renforcement qui part de la
partie antérieure de la
malléole tibiale pour s'insérer sur la face externe
du col de
l'astragale.
Une seconde est ménagée à la face
dorsale médiane de
l'interligne médio-tarsien.
Nous avons vu dans l'anatomie normale qu'il
existait des
prolongements
diverticuliformes de la synoviale, entre les
libres du ligament
astragalo-scaphoïdien
;de plus, à la face
dorsale externe del'article lacapsuleestlâche
et
nondoublée.
Dans une de nos observations (n° 4), le
pédicule du kys'e
était manifestement implanté sur cette
partie lâche de la
capsule.
Enfin, une troisième zone
d'appel
serencontre à la Partie
dorsale et externe de l'articulation
calcanéo-cuboïdienne.
On trouve à ce niveau un groupe de logettes
faisant sailhe
— 10 —
entre les fibres clairsemées du ligament calcanéo-cuboïdien
dorsal et, sur le bord externe, la synoviale dessine un cul-de-sac.
11 est un quatrième point faible qui peut donner issue à
unehernie de la synoviale et qui occupe le bord externe du pied, au niveau de l'articulation du cuboïde avec le cin¬
quième métatarsien.
Nous trouvons donc au pied, comme Poirier l'a si bien
démontré au poignet, des parties de capsule lâches, des
culs-de-sac synoviaux, des cliverticules herniaires en des pointstoujours identiques, siégeant à la face dorsale externe.
On peut lire dans nos observations, que la dissection opératoire de ces kystes synoviaux nous les montre se per¬
dant par leur pédicule au niveau d'une capsule articulaire
en des points qui sont précisément ceux où i'anatomie
normale etl'expérimentation nous font voir des culs-de-sac, des diverticules de la synoviale par suite de faiblesse ou d'absence de revêtement ligamenteux en ces points.
Mais il nefaudrait pascroire, comme le fait si bien observer Hochet, que l'on va toujours trouver le kyste synovial, immédiatement au-dessus des lieux d'élection que nous venons
d'indiquer.
Dans son évolution, il choisit la voie la plus facile et la plus libre qui mène des parties profondes à lasuperficie.bans quelques cas anciens, on aura affaire à un véritable kyste migrateur, ayant perdu toute connexion avec son
articulation d'origine et alors avec Ledderbose on sera tenté davoir recours à
l'hypothèse du « kystome ».
Le kyste synovial en augmentant de volume et sous 1 in- Huence des pressions et des mouvements qui se produisent
àson
niveau,
passera entre les interstices cellulaires des tendons des muscles de la région, contractera des adhérencesavecleursgaines, d'où la pensée d'une origine tendineuse. Il
pourra également se frayer un passage à travers les fascia conjonctifs