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guine, doit être considérée comme le primum movens de la dégénérescence kystique

La phase primitive de ce processus est un œdème et cet

œdème chronique peut occuper non seulement la paroi du kyste, mais aussi son voisinage immédiat qui lui aussi, à

causedes troubles de nutrition, est victime de cette dégéné¬

rescence; celle-ci peut s'étendre plus loin encore et alors le kyste, comme conséquence, s'unit d'une façon intime par

une large base avec la capsule articulaire.

11 est possible que la synovie mélangée au liquide de

l'œdèmeet à du tissu conjonctif ayant subi la dégénérescence

muqueuse, contribue à donner au contenu kystique son caractère propre.

Enrésumé, comme l'ont vu Thorn et Payre, Ernberg pense que le processus qui est suivi de la formation d'un kyste synovialest un processus d'inflammation chronique.

Nous savons que la clégénérescense muqueuse du tissu conjonctifse produit dans la plupart des processus patholo¬

giques, ilestdonc tout naturel que nous retrouvions dans la dégénérescence kystique, ce mode de transformation de ce tissu.

Le fait,qu'on rencontre des cellules géantes à la périphérie

despréparations, comme l'ont observé Payre et Ernberg ne doitpasétonner, car ce processus de dégénérescence s'expli¬

que par les troubles de nutrition occasionnés par le kyste bridésouvent

parun fort fascia aponévrotique.

L'inflammation

chronique est donc le lien qui relie l'éva-gination herniaireet le développement du kyste synovial.

Ledderhose n'a pas su voir ce chaînon, indispensable pour

expliquerladégénérescence muqueuse du tissu conjonctif de

ri hernie synoviale, aussi n'a-t-i 1 voulu assigner à son

kys-l(imeaucune connexion

avec la synoviale articulaire.

Lu présence presque constante d'un pédicule s'explique

"aturellement avec la théorie d'Ernberg.

Lct auteur

invoque comme causes de la hernie synoviale

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qui plus tard se transformera en kyste, un traumatisme chronique ou une faiblesse congénitale de la capsule oubien

ces deux facteurs à la fois.

Nous en avons fini avec l'anatomie pathologique du kyste synovial et par l'étude des dissections et des coupes histolo-giques nous sommes amené à conclure que sa pathogénie

est une et son origine exclusivement articulaire.

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Traitement.

Nousarrivons, enfin, au dernier point que nous avons à examiner, le traitement de ces kystes synoviaux

articulaires

dudos du pied.

Lepronostic decestumeurs estexcessivement bénin et

l'on

acité des exemples, très rares il est vrai, dans

lesquels

ces formations kystiques abandonnées à elles-mêmes et avec

le

temps ontsubi une régression spontanée.

Mais disons-le tout de suite, il nefaut pas compter sur un pareil mode determinaison.

Leplussouvent, c'est lecas des quatre malades dont nous

avons relaté l'observation dans notre travail, le kyste arrivé

àunecertaine période de son évolution contraint le sujet qui

enestporteur à demander au chirurgien une intervention.

Nous sommes même autorisé à ne pas attendre le vœu du patient et à conseiller le traitement qui nous paraît le plus approprié à chaque cas, en prévision de l'inflammation

de la

tumeurkystique et de son ouverture à la peau.

L'une manièregénérale, on doitintervertir pour peu que

le

malade demande à être débarrassé de sa tumeur devenue

gênante, parfois même douloureuse, à fortiori, lorsque à la

suite d'un traumatismeou d'une inflammation le kyste s'est

ouvert à la peau et expose le sujet à tous les

accidents

et complications des plaies infectées.

N'a-t-on pas vu des kystes provoquer de véritables accès

névralgiques?

Schwartz a publié une observation où un ganglion synovial soulevait comme un chevalet de violon un (lesrameaux

dorsaux du cubital.

Ernberg

cite le cas d'un étudiant en médecine porteur d'un kyste synovial de l'articulation tibio-péronière supérieure,

avec douleurs très vives dans le territoire du nerf cutané

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péronieret dont le pédicule croisait obliquementce nerîenle comprimant.

L'intervention chirurgicale sera doncsurtoutindiquéedans

les cas de tumeurs douloureuses ou même assez gênantes

pour empêcher le port de la chaussure.Le diagnostic anatomo-clinique a été nettement posé; à quelle méthode de traitement

aurons-nous recours de préférence ? Leschirurgiensde notre époque, en France principalement, préconisent l'injection de

teinture d'iode dans la poche kystique.

A l'étranger, depuis l'avènement de l'antisepsie, onestpar¬

tisan du bistouri plus rapide et plus sur. La

première

méthode employée pour la première fois par Velpeau a donné dans la période préantiseptique et donne encore aujourd'hui des résultats heureux. On l'emploie de

préférence

pour les kystes synoviaux du poignet où des raisons

d'esthé¬

tique, chez la femme surtout qui en est le plus

souvent

atteinte, peuvent faire abandonner un procédé

qui laisse

après lui, une cicatrice presque aussidésagréable que

l'affec¬

tion elle-même.

A la face dorsale du pied, nous n'avons pas à

faire entrer

en ligne de compte,pour le choix du procédé,

la question

d'esthétique eten ce qui concerne l'ouverture

d'une articu¬

lation et les dangers qu'elle présente, nous sommes

aujour¬

d'hui, grâce à l'antisepsie, à l'abri deces

complications.

Nous pensons que le procédé de choix, celui

qui expose le

moins aux récidives, c'est la cure radicale,

l'extirpation; ce

mode de traitement est employé exclusivement à

la clinique

de notre maître M. leprofesseur Desmons, et dans nos

quatre

observations il a donné quatre guérisonsrapides.

Avant de décrire ces deux procédés, jetons un

coup.dff''

en arrière et examinons quelle est l'évolution

qu'a subie la

thérapeutique de ceskystes.

Les procédés médicaux sont les plus anciens;

nous ne

parlerons que pour mémoire des vésicatoires, des

friction*

iodurées ou mercurielles, de la teinture d'iode, etc.,

mo\ens

tous insuffisants.

Avec Gerdy, Bayer, Jobert et

Velpeau,

on

demande à la

chirurgie la

guéri

son

de

ces tumeurs.

Onarecours à des moyens non sanglants; on

fait la

com¬

pression et l'écrasement.

Cette dernière méthode

a

été