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prune, dans la gaine du tendon du muscle péronier antérieui

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contenant une masse incolore et filante et dont la paroi

examinée au microscope, était formée de tissu fibrillaire conjonctif et de tissu tendineux, mais nulle part on ne trou¬

vait de lésions de dégénérescence. Pour l'auteur, il

s'agissait

d'unkyste synovial, dont l'évolution était terminée.

Thorn décrit à la fin de son travail sur les ganglions, une néoformationkystique grosse comme un pois, observée dans

la gaine de l'extenseur de l'index. Macroscopiquement le

contenu avait le même aspect que celui que l'on trouve dans

leskystes synoviaux; quant à l'examen microscopique, il est

siincomplet, qu'on nepeutpas tirer de conclusions certaines.

Dans une communication ultérieure, Thorn parle d'une

tumeur semblable à un kyste synovial dans la gaine d'un

tendon. Après un effort violent, apparut sur la paume delà

mainungonflement limité qui, huit mois plus tard, lorsqu'on opéra lemalade, avait tout l'aspect d'un kystedéveloppédans

lagaine d'undestendons fléchisseurs des doigts.

Macroscopiquement

et microscopiquement, on trouvait des analogies avec le kyste synovial, mais aussi des différences essentielles, car l'examen des coupes décelait un processus de régénération et non point de dégénérescence.

L'auteurconclut quemalgré les ressemblancesavec lekyste synovial, on devait se trouver en présence d'une rupture partielle sous-cutanée du tendon, produite par le trauma¬

tisme.

Cette

interprétation

est la bonne, fort probablement.

Ce sont les seuls cas que l'on ait cités, en faveur de la théorie de

Ledderhose,

de kystes synoviaux se développant ailleurs que dans le voisinage d'une articulation, et l'on a pu

jugerde leur valeur.

La conclusion logique qui s'impose est donc que le kyste

synovial est

presque toujours dans le voisinage immédiat

dnue

articulation. Nous verrons tout à l'heure quels sont les

•apportsanatomiques des ganglions types avec leurs articu¬

lationsrespectives.

Avant d'étudier Je kyste synovial dans son ensemble,

rappelons brièvement

les

organes ou

les tissus

qui le fournis¬

sent.

Pour Gosselin, les membranes synoviales articulaires en

général, sont pourvues de prolongements ou de culs-de-sac, qu'il appelle cryptes ou follicules

synovipares.

Ces petits

organes auraient une structure

normale

et serviraient à augmenter l'étendue de la surface sécrétante.

L'oblitération pour une cause quelconque del'orifice deces cryptes et l'accumulation de la synovie dans leur intérieur

serait le point de départ des kystes ganglionnaires.

Onestencore divisé sur laquestion de savoir si ces corpus¬

cules synoviaux se rattachent à une disposition

régulière.

Le problème qui se pose estle suivant:

Y a-t-il une différence essentielle entre le follicule syno-vipare de Gosselin et l'évagination herniaire des autres

auteurs?

Nous ne le pensons pas et nous croyons que, comme

l'a

vu

Gosselin lui-même et beaucoup d'anatomistes, après

lui,

on peut trouver sur une capsule articulaire toute

la série des

intermédiaires entre un cul desac synovial à large

ouverture

et le follicule à orifice punctiforme.

A notre avis, le crypte serait un stade ultime

d'un

diverti-cule herniaire et à l'exemple de Richard

Barwell

nous

le

considérons comme anormal et résultant du travail

pénible,

du surmenage d'une jointure, car on ne trouve pas ce

petit

organeà fonction déterminée chez les enfants.

Enfin, l'école allemande incrimine le tissu

conjonctif

para-articulaire, comme générateur du kyste

synovial.

Au début de ce chapitre, nous avons décrit les

endroits de

l'article par lesquels le kyste se présente le

plus souvent,

nous connaissons les tissus supposés qui le

fournissent, il ne

nous reste donc en utilisant nos observations, qu'à

faire une

description d'ensemble de cette formation

pathologique.

La dissection d'un kyste synovial du dos

du pied nous

permet d'étudier une paroi propre, un

pédicule et un

contenu.

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Avant d'arriver sur la poche de la tumeur, la peau incisée

se laisse facilement détacher, elle n'est presque jamais adhérente, vient ensuite une couche de tissu cellulaire assez lâche,puis l'aponévrose de la face dorsale du pied. Cette lame aponévrotique incisée à son tour, apparaît

l'enveloppe

kystiquesous la forme d'une membrane fibreuse, résistante, d'aspect blanc nacré, quelquefois légèrement bleuâtre, d'épaisseur variable; tantôt elle est très mince, comme transparente, c'est le cas des kystes récents; tantôt au contraire elle est épaisse et d'apparence fibro-cartilagineuse.

La surfaceexterne est lisse, souvent bosselée, de telle sorte quepar endroits elle ressemble à une mûre. La poche est le plus souvent unique, parfois, elle est lobée, comme dans le

casde Poirier et dans une de nos observations.

Cet aspect polykystiq'ue de la tumeur est différemment expliquéparles auteurs.

Hochet pense qu'ilest dû à ce que la synovie s'est enkystée

àla fois dans plusieurs des logettes signalées dansl'anatomie

normale. Ces petits kystes pourraient même s'ouvrir les uns dans les autres et donner une petite tumeur blanche

multi-lobulée.

Bien différente est l'interprétation fournie par Ernberg. En effet, il a observé sur une coupe de la paroi d'un kyste

synovial carpien typique, des parties où la dégénérescence conjonctive avait fait de tels progrès qu'il en était résulté de petitescavités,depetits kystes dont le contenu était semblable

ilcelui du ganglion. Il admet que par suite de l'imbibition œdémateuse de la paroi et de la dégénérescence consécutive

du "ssu conjonctif, il puisse se produire dans les parties

pariétaleset même dans le voisinage immédiat du kyste où se

serait propagé le processus de dégénérescence, des petits L>stes secondaires à contenu offrant le même aspect géla¬

tineux.

'fansunautre cas de kyste synovial récidivant de i'articu-'a"°n péronéo-tibiale supérieure il a pu faire la même constatation.

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La description du pédicule du kyste ganglionnaire nous amène à traiter la question des rapports de cette formation

avec les capsules articulaires.

Ces connexions du kyste ne sont pas les mêmes dans tous les cas.Il peut être encontactintimepar sa face profondeavec

l'articulation et recouvrir lacapsule, de telle sortequel'extir¬

pation pourra parfois présenterdes difficultés insurmontables

et qu'on ouvrira l'article. En second lieu, le kyste peut être pourvli d'un pédicule et c'est ce que nous constatons dans la majorité des cas. Il est plus ou moins long, il se dirige vers

une articulation ou même ce qui est très fréquent il s'insère

sur la capsule articulaire et peut même communiquer avec la synoviale. Il est rectiligne ou quelquefois flexueux.

C'est un fait connu depuis longtemps et qui avait

amené

les anciens auteurs à penser que le kyste ganglionnaire

était

en rapport génétique avec une articulation.

La présence de ce pédicule pour ainsi dire constant est impossible à expliquer d'une manière satisfaisante avec

les

théories allemandes modernes.

Wollkmann distingue le kyste sessile et le kyste

pédicule:

« Si l'on dissèque le ganglion, dit-il, on voit que sa

base est

dans le voisinage d'unearticulation sans pédicule

particulier,

fixée à un tissu fibreux préexistant : ligament

capsulaire,

ligament quelconque, gaine tendineuse, même

périoste;

ou bien il a un pédicule que l'on peut poursuivre

dans

son

insertion jusqu'à la surface interne d'une capsule

articulaire,

plus rarement d'une gaine tendineuse. »

Cet auteur pense, cependant, que quand le

kyste

a

an

pédicule, il s'insère toujours sur une capsule

articulaire.

Des 13 cas, qu'a opérés Falkson, 6 avaient une

base large

qui les unissait à l'articulation; 7 avaient un

pédicule.

Sur 9 cas publiés par Ledderhose, 5 avaient un

prolonge¬

ment dans l'intérieur de l'article; dans 4 le kyste

était au

voisinagede l'articulation sans pédicule.

Payre décrit 13 cas. 4 avaient un cordon ou un

proton

gement quise dirigeait dans la profondeur vers

l'articulation.

Les autres avaient une large base attachée au

voisinage de

l'article.