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point rappelle le tissu conjonctif ayant subi la dégénérescence myxomateuse. Quelques-unes de ces cellules ont une affinité

remarquable pour la thionine, leur protoplasme et leur noyau deviennent rouge violet, tandis que les cellules du tissu conjonctif normal prennent une couleur bleu clair. Enfin

dans la capsule il y a des régions où la dégénérescence

est plus avancée et où l'on observe un liquide gélatineux

semblable à celui du kyste.

La préparation montre un kyste unique et une foule de petits kystes développés aux dépens du tissu conjonctif

de laparoi.

La face interne ne présente pas partout une couche de

cellules endothéliales.

A la périphérie de la préparation, on trouve quelques lésionsdedégénérescence, mais en général le tissu conjonctif

estnormal, il est pourvu de petits vaisseaux entourés d'un grand nombredeleucocytes ; il y a de la péri-vasculite.

Le pédicule a été examiné sur une coupe transversale, sa structure est la même que celle de la paroi, mais son tissu conjonctifprésente moins de parties dégénérées.

Cette préparation microscospique a le même aspect

histo-logique

queceluiqueLedderhose a décrit comme caractéristi¬

que du ganglion, mais l'explication fournie par Ernberg est bien différentede celle de l'auteur allemand, nous la donne¬

rons au chapitre de la pathogénie.

Ernberg

a encore décrit une autre coupe de kyste synovial, tlont

l'image histologique

se rapprochait beaucoup de celle d'un myxome. La partie interne de la paroi avait le même

aspect que dans le cas précédent, mais la partie externe pré¬

sentait de nombreuses modifications.

((Il y a à la périphérie une partie riche en cellules rondes

efen

vaisseaux,

et dans le voisinage le tissu conjonctifa subi

l'imbibition

œdémateuse. Nousavons l'aspect d'un œdème

et entre les fibrilles conjonctives on trouve des dépôts de

petites granulations amorphes ou bien une masse homogène eolorée en bleu.

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Quelques cellules ont subi le gonflement vésiculeux, avec noyau et protoplasme bien colorés. Enfin, on trouveçà et des cellules géantespolynuclééeset desleucocytes.Les parties plus excentriques secomposent en grande partie de muscles striés et en beaucoup de points, le tissu conjonctjf intermus¬

culaire a subi une dégénérescence semblable à celle décrite plus haut.

L'apect rappelle un néoplasme malin infiltrant. Les libres musculaires sont en voie d'atrophie ou de dégénérescence.

Les vaisseaux sont très nombreux et l'on voit des groupesde capillaires de néoformation ; l'on trouve également des

lésions de périartérite et d'endartérite. »

Dans cette dernière préparation, Ernberg fait ressortir la

ressemblance de l'image histologiqueaveccelle d'unmyxome, parce que le processus de dégénérescence s'étend dans le

tissu conjonctif intermusculaire et il se demande de quelle

nature est le processus pathologique qui aboutit à la forma¬

tion du kyste synovial ?

. Est-ce un processus néoplasique ou un processus

inflam¬

matoire banal ?

Ledderhose a décrit des préparations

microscopiques qui

ne diffèrent pasde celles d'Ernberg et cependant

l'interpré¬

tation que ces auteurs donnent à leurs coupes est

loin d'être

semblable.

Nous-même, avons pu faire quelques préparations

delà

paroi du kyste qui fait l'objet de l'observation III.

Il ne nous a pas toujours été facile de distinguerun

reve-tement cellulaire, l'endothélium plat et polymorphe

de

Sou-botkine, correspondant à la limite interne de la paroi, cependant, en certains points, ce revêtement

endothélialnous

est apparu avec assez de netteté, pour que nous

n'ayiom

point dedoute sur son existence.

Nos coupes étaient colorées à l'hématéine-éosine.

Nous avons cherché et trouvé dans la paroi

kystique des

points où le tissu conjonctif avait subi la

dégénérescence

muqueuse, signalée par Ledderhose et Ernberg ; ces

point*

secoloraient faiblement par l'éosine. Nous avons même pu suivre le processus de dégénérescence jusque dans le tissu

musculairequi setrouvait à la périphérie des préparations.

Nous croyons, avec Ernberg, qu'il s'agit là d'un processus inflammatoire chronique qui a transformé une évagination

herniairede la synoviale en un kyste synovial.

Thornet Payreontnoté sur leurs coupes ces lésions d'in¬

flammation chronique et l'infiltration œdémateuseque pré¬

sentela paroi par places, doit, d'après l'auteur suédois, jouer

un rôle important dans la production de la dégénérescence

muqueuse du tissu conjonctif qui se produit dans la plupart

desprocessus pathologiques.

Cette forme de transformation du tissu conjonctif découle¬

rait donc naturellement de l'inflammation chronique et on n'auraitpas besoin d'invoquer comme le fait Ledderhose une évolution anormale, en quelque sorte maligne, de ce tissu.

Payrea observé sur ces coupes des cellules géantes, mais

cela ne doit pas nous étonner, car c'est là encore un mode dedégénérescencequi s'expliquefort bien par les troubles de nutrition qui surviennent au voisinage et dans la paroi du kystesouventbridé par une forte aponévrose.

Un processus inflammatoire chronique amènerait donc la formation du kyste synovial.

En résumé, au point de vue anatomo-pathologique, le kyste synovial articulaire présente deux caractères princi¬

pauxqui permettront dans la majoritédes cas de le différen¬

cier nettement et de 1 isoler du groupe des ganglions.

Hsecontinuele plus souvent sous forme de pédicule ou

('eprolongement

jusqu'à une capsule articulaire, ou s'appuie

,nec une

large

base à l'articulation.

q T j,

himage

histologique

d'une coupe de la paroi montre un t'ssuconjonctif caractéristique, d'aspectœdémateux subissant

'a

dégénérescence

muqueuse,se désagrégeant en petits kystes

•emplis d'une masse

gélatineuse et confluants peu à peu en

'éstes plus volumineux.

Etiologie.

Le kyste synovial articulaire du dos du pied estraredans

la première enfance. Nous ne le trouvons pas signalé au-dessous de dix ans. D'après les quelquesfaitsque nousavons recueillis, il serait plus fréquent chez l'homme quechez la femme, ce qui est l'inverse de ce qu'on observe au poignet.

Il apparaît surtout à l'âge adulte entre vingt et quarante

ans.

Poirier qui a surtout étudié les kystes du poignetpense que, dans la majorité des cas, la tumeur apparaît à

la suite

d'une arthrite avec épanchement, chez les gens

dont les

articulations ont été surmenées par un travail quelconque

et

sont devenues spontanément le siège d'un

épanchement

léger.

Chaput déclare que d'après ses dissections, il a

remarqué

une relation constante entre les kystes

synoviaux et les

lésions d'arthrite sèche siégeant dans

l'articulation fournis¬

sant le kyste et dans les articulations qui sont

le siège de

prédilection de l'arthrite sèche.

Poirier, Hochet et Payre indiquent, comme cause

prédis¬

posante, une faiblesse, en certains points,des

ligaments qui

renforcent la capsule articulaire.

Au niveau du pied, ces ligaments sont plus

minces à

la face dorsale qu'à la face plantaire.

Nous avons décrit précédemment ces points

minoris

resis-tentiœ et voici comment nous envisageons

Pédologie du

kyste.