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Quelques remarques sur le principe de fonctorialit´e Laurent Lafforgue

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Quelques remarques sur le principe de fonctorialit´ e

Laurent Lafforgue

Institut des Hautes ´ Etudes Scientifiques, 35 route de Chartres, F-91440 Bures-sur-Yvette

Expos´e V (22 juillet 2006) : Des calculs g´eom´etriques et une conjecture dans le cas de l’induction automorphe de GL1`a GL2ou GLr

1. Le cas de l’induction automorphe quadratique de GL1`a GL2

2. Pr´eparation au calcul des int´egrales locales 3. Le cas o`u xest scind´ee etk1+k2= 0 4. Le cas o`u xest scind´ee etk1+k2= 1

5. Le cas o`u xest inerte et non ramifi´ee, ethx=1x

6. Calcul des coefficients de Fourier locaux

7. Une conjecture pour le calcul de la moyenne sur les ´el´ements rationnels, dans le cas de l’induction automorphe de GL1 `a GLr

(2)

Expos´e V :

Des calculs g´eom´etriques et une conjecture dans le cas de l’induction automorphe

de GL 1 ` a GL 2 ou GL r

Dans les six premiers paragraphes du pr´esent expos´e, on se place dans le cas non ab´elien le plus simple de la fonctorialit´e de Langlands entre groupes lin´eaires : l’induction automorphe quadratique de GL1`a GL2.

On calcule compl`etement dans ce cas les “noyaux locaux convol´es”

KhG

xρKhH,ψ0 x x

qui ont ´et´e d´efinis dans le pr´ec´edent Expos´e IV, puis les int´egrales locales IhG,H,ρ

x,h0xx(δ,(γ1, γ2)) = Z

GL2(Fx)/Fx×

dgx·qdegQ(gx)·(KhG

xρKhH,ψ0 x x )

δ,1;

γ1 0 0 γ2

· 0 1

1 0

·gx, gx

comme fonctions deδ∈Ex× et (γ1, γ2)∈(Fx×)2, puis les coefficients de Fourier de ces fonctions.

Il apparaˆıt que les coefficients de Fourier qui correspondent `a des caract`eres invariants par le plongement Fx× ,→(Fx×)2 :γ 7→(γ, γ−1) v´erifient de remarquables propri´et´es d’annulation (et de non annulation pour certaines fonctionshx eth0xbien particuli`eres).

Cela conduit `a formuler dans le dernier paragraphe une conjecture qui compl`ete la Conjecture IV.7 de l’Expos´e IV dans le cas de l’induction automorphe de G = ResE/FGL1 `a H = GLr via une extensionE deF de degr´erpartout non ramifi´ee (ou plus g´en´eralement dans le cas de tout transfert automorphe d’un groupe lin´eaire ab´elien partout non ramifi´eG= Q

i∈IG

ResEi/FGL1`a un groupe H = GLr).

Cette conjecture propose une formule explicite pour le calcul de la fonctionnelle X

χ∈Πaut,KG

0

(G(A)/AG) π∈Πaut,KH

0

(H(A)/AH) π=ρχ

Trχ(h)·Trπ(h0)

du cˆot´e g´eom´etrique.

Si cette conjecture ´etait vraie, elle r´eduirait la v´erification du transfert automorphe non ramifi´e de G`a H `a la v´erification d’une famille d’identit´es locales index´ees par toutes les places.

Dans le prochain expos´e, nous g´en´eraliserons cette conjecture au cadre de la fonctorialit´e de Langlands entre deux groupes alg´ebriques lin´eaires arbitraires sur un corps de fonctions.

Cela nous am`enera `a reprendre partiellement l’´etude que nous avons d´ej`a faite du cˆot´e spectral, pour d´evelopper une variante de notre premi`ere approche.

(3)

1 Le cas de l’induction automorphe quadratique de GL

1

` a GL

2

Nous nous pla¸cons dans la continuation de l’Expos´e 4, dont nous allons utiliser les notations. Notre but est de calculer dans le cas le plus simple de transfert automorphe non ab´elien les diff´erentes expressions g´en´erales qui ont ´et´e introduites dans l’Expos´e 4.

Consid´erons donc le cas de l’induction automorphe de GL1`a GL2 via une extension quadratique s´epar´ee EdeF, avec

G= ResE/FGL1 et H = GL2. En toute placex∈ |X|, l’isomorphisme de Satake pourH s’´ecrit

SxH :Hx,φH −→ C[X10, X20]S2.

Notons |X|+ l’ensemble des places x o`u l’extension E de F est scind´ee et|X| celui o`u l’extension E est inerte et non ramifi´ee. L’isomorphisme de Satake pourGs’´ecrit

SxG :Hx,φG −→ C[X1, X2] en les placesx∈ |X|+, et

SxG :Hx,φG −→ C[X2] =C[X,−X]S2 en les placesx∈ |X|.

Dans ce paragraphe, et avec les notations de l’Expos´e 4, nous voulons calculer les fonctions locales KhG

xρKH,ψ

0 x

h0x =KhG

x∗ρx(h0x)ρKH,ψ

0 x

1x

surG(Fx)2×H(Fx)2, en toute placexo`uE est non ramifi´ee, et pour toutes fonctions sph´eriqueshx∈ HGx,φ eth0x∈ HHx,φ. Il suffit de le faire dans le cas o`uh0xest l’unit´e1xdeHHx,φ.

On commence par le cas o`u la placexest d´ecompos´ee dansE :

Proposition V.1.– Soitx∈ |X|+ une place o`u E est scind´ee et o`u, de plus, la forme diff´erentielleωX est r´eguli`ere.

Soithx∈ HGx,φ une fonction sph´erique dont la transform´ee de Satake est de la forme SxG(hx) =X1−k2·X2−k2.

Alors la fonction

(KhGxρK1H,ψx

x )((t0, t); (g0, g)) des ´el´ements t= (t1, t2),t0 = (t01, t02)deEx×=Fx××Fx× etg=

1 u 0 1

·

µ1 0 0 µ2

·k, g0 =

1 u0 0 1

·

µ01 0 0 µ02

·k0 deGL2(Fx)ne prend des valeurs non nulles que dans la zone d´efinie par





 vx

t01t02 t1t2

+vx

µ01µ02 µ1µ2

=k1+k2, vx1)≥vx2),

vx01)≥vx02). Et dans cette zone, elle vaut suivant les cas

•ψx(u)·ψx(u0)−1·q

1 2vx

µ2µ0 2 µ1µ0 1

«

x si

vx t01

t1

+vx

µ01 µ1

=k1

⇔ vx t02

t2

+vx

µ02 µ2

=k2

,

(4)

et

vx

t01 t1

+vx

µ02 µ2

=k1

⇔ vx

t02 t2

+vx

µ01 µ1

=k2

,

12·ψx(u)·ψx(u0)−1·q

1 2vx

µ2µ0 2 µ1µ0 1

«

x si l’une de ces deux ´egalit´es est v´erifi´ee et pas l’autre,

• −12·ψx(u)·ψx(u0)−1·q

1 2vx

µ2µ0 2 µ1µ0 1

«

x si

vx t01

t1

+vx

µ01 µ2

+ 1 =k1

⇔ vx t02

t2

+vx

µ02 µ1

−1 =k2

ou bien

vx t01

t1

+vx

µ02 µ1

−1 =k1

⇔ vx t02

t2

+vx

µ01 µ2

+ 1 =k2

,

•0 dans tous les autres cas.

D´emonstration.L’int´egrale qui d´efinit la fonction

(KhGxρK1H,ψx x)((t0, t); (g0, g)) est ´egale `a

Z

1|=1=|λ2|

1·dλ2·|λ1−λ2|2

2 ·λ−k1 1·λ−k2 2·Wx,λ(t0)·Wx,λ(t)·Wx,λ0 (g0)·Wx,λ0

(g), avec

Wx,λ(t0) =λvx(t

0 1) 1 ·λvx(t

0 2)

2 ,

Wx,λ(t) =λv1x(t1)·λv2x(t2), Wx,λ0 (g0) =ψ(u0)−1·q

vx(µ0 2 )vx(µ0

1 )

x 2 · X

n0 1+n0

2=vx(µ0 1µ0

2) vx0

1)≥n0 1,n0

2vx(µ0 2)

λn

0 1

1 ·λn

0 2

2 ,

Wx,λ0 (g) =ψ(u)−1·q

vx(µ2 )vx(µ1 )

x 2 · X

n1 +n2 =vx(µ1µ2 ) vx(µ1 )≥n1,n2vx(µ2 )

λn11·λn22.

Enfin, comme|λ1|= 1 =|λ2|, on a

1−λ2|2

2 = (λ1−λ2)·(λ−11 −λ−12 )

2 =2−λ1λ−12 −λ2λ−11

2 .

Par cons´equent, notre int´egrale est ´egale au produit de 1

2·ψ(u)·ψ(u0)−1·q

1 2vx

µ2µ0 2 µ1µ0

1

«

x

et de

2·#

















 (n1, n2)

(n01, n02)

n1+n2=vx1µ2) vx1)≥n1, n2≥vx2) n01+n02=vx01µ02) vx01)≥n01, n02≥vx02)

et

vx(t01)−vx(t1) +n01−n1=k1

vx(t02)−vx(t2) +n02−n2=k2

















(5)

−#

















 (n1, n2)

(n01, n02)

n1+n2=vx1µ2) vx1)≥n1, n2≥vx2) n01+n02=vx01µ02) vx01)≥n01, n02≥vx02)

et

vx(t01)−vx(t1) +n01−n1=k1+ 1

vx(t02)−vx(t2) +n02−n2=k2−1

















−#

















 (n1, n2)

(n01, n02)

n1+n2=vx1µ2) vx1)≥n1, n2≥vx2) n01+n02=vx01µ02) vx01)≥n01, n02≥vx02)

et

vx(t01)−vx(t1) +n01−n1=k1−1

vx(t02)−vx(t2) +n02−n2=k2+ 1

















 .

Ces trois cardinaux ne peuvent ˆetre non nuls que si vx

t01t02 t1t2

+vx

µ01µ02 µ1µ2

=k1+k2, et sous cette condition, le premier des trois par exemple est ´egal `a

#

 n1

n01

vx1)≥n1≥vx2) vx01)≥n01≥vx02)

et vx01)−vx1) +n01−n1=k1

 .

On conclut la d´emonstration en invoquant le lemme ´el´ementaire suivant : Lemme V.2.– Pour tous entiersm1, m2, m01, m02, la diff´erence des cardinaux

2·#

 n∈Z

m1≥n≥m2

m01≥n≥m02

−#

 n∈Z

m1≥n≥m2

m01−1≥n≥m02−1

−#

 n∈Z

m1≥n≥m2

m01+ 1≥n≥m02+ 1

 ne peut ˆetre non nulle que si m1≥m2 etm01≥m02. Dans ce cas, elle vaut

• 2sim1=m01 etm2=m02,

• 1sim1=m01 etm26=m02,

• 1sim16=m01 etm2=m02,

• −1sim01=m2−1,

• −1sim1=m02−1,

(6)

• 0dans tous les autres cas.

Passons maintenant aux placesxo`u l’extensionE est inerte et non ramifi´ee :

Proposition V.3. – Soit x ∈ |X| une place o`u E est inerte et non ramifi´ee, et o`u, de plus, la forme diff´erentielle ωX est r´eguli`ere.

Soithx∈ HGx,φ une fonction sph´erique dont la transform´ee de Satake est de la forme SxG(hx) =X−2k0.

Alors la fonction

(KhGxρK1H,ψx

x )((t0, t); (g0, g)) des ´el´ements t, t0 deEx× etg=

1 u 0 1

·

µ1 0 0 µ2

·k,g0 = 1 u0

0 1

·

µ01 0 0 µ02

·k0 deGL2(Fx) ne prend des valeurs non nulles que dans la zone d´efinie par





vx◦Nm t0

t

+vx

µ01µ02 µ1µ2

= 2k0, vx1)−vx2)∈2N,

vx01)−vx02)∈2N, et dans cette zone elle vaut

ψ(u)·ψ(u0)−1·q

1 2vx

µ2µ0 2 µ1µ0 1

«

x ·(−1)vx2µ02).

D´emonstration.L’int´egrale qui d´efinit la fonction (KhGxρK1H,ψx

x )((t0, t); (g0, g)) est ´egale `a

Z

0|=1

0·λ−2k0 0·Wx,λ0(t0)·Wx,λ0(t)·Wx,(λ0,−λ0)(g0)·Wx,(λ0,−λ0)(g) avec

Wx,λ0(t0) =λvx◦Nm(t

0)

0 ,

Wx,λ0(t) =λv0x◦Nm(t), Wx,(λ0,−λ0)(g0) =ψ(u0)−1·q

vx(µ0 2 )−vx(µ0

1 )

x 2 · X

n0 1+n0

2=vx(µ0 1µ0

2) vx(µ0

1)≥n0 1,n0

2vx(µ0 2)

λn

0 1

0 ·(−λ0)n02,

Wx,(λ0,−λ0)(g0) =ψ(u)−1·q

vx(µ2 )−vx(µ1 )

x 2 · X

n1 +n2 =vx(µ1µ2 ) vx(µ1 )≥n1,n2≥vx(µ2 )

λn01·(−λ0)n2.

Par cons´equent, notre int´egrale est ´egale au produit de

ψ(u)·ψ(u0)−1·q

1 2vx

µ2µ0 2 µ1µ0 1

«

x

(7)

et de

X

(n1,n2),(n01,n02)

(−1)n2+n02 o`u les (n1, n2) et (n01, n02) sont soumis aux conditions

n1+n2=vx1µ2), vx1)≥n1, n2≥vx2), n01+n02=vx01µ02)

vx01)≥n01, n02≥vx02), et

vx◦Nm(t0)−vx◦Nm(t) + (n01+n02)−(n1+n2) = 2k0.

On en d´eduit l’´enonc´e de la proposition.

2 Pr´ eparation au calcul des int´ egrales locales

Nous nous pla¸cons toujours dans le mˆeme cadre : celui de l’induction automorphe deG= ResE/FGL1 `a H= GL2 via une extension quadratique s´epar´eeE deF.

Nous allons continuer les calculs locaux en une placex∈ |X|o`uEest non ramifi´ee surF et o`u la forme diff´erentielleωX est r´eguli`ere. On rappelle quew0d´esigne la matrice de transposition

0 1 1 0

. On consid`ere une fonction sph´erique

hx∈ Hx,φG , et on s’int´eresse aux int´egrales locales

Z

H(Fx)/ZH(Fx)

dg·qdegQ(g)·(KhGxρK1H,ψx x)(δ,1;γ w0g, g) comme fonction deδ∈Ex× et de γ= (γ1, γ2)∈TH(Fx) =Fx××Fx×.

On a d’abord le lemme g´en´eral suivant :

Lemme V.4.– Dans les conditions ci-dessus, on a :

(i)Pour tous δ∈Ex× etγ= (γ1, γ2)∈TH(Fx) =Fx××Fx×, l’int´egrale Z

H(Fx)/ZH(Fx)

dg·qdegQ(g)·(KhG

xρK1H,ψx

x )(δ,1;γ w0g, g) est ´egale `a

Z

H(Fx)/ZH(Fx)

dg·qdegQ(g)·(KhGδ

xρK1H,ψx x)(1,1;γ w0g, g) sihδx:t7→hx(δ·t)d´esigne la fonction sph´erique d´eduite dehx par translation parδ.

(ii)Pour tousδ∈E×x,γ= (γ1, γ2)∈TH(Fx) =Fx××Fx× etγ0∈ZH(Fx) =Fx×, l’int´egrale Z

H(Fx)/ZH(Fx)

dg·qdegQ(g)·(KhGxρK1H,ψx

x )(δ,1;γ0γ w0g, g) est ´egale `a

Z

H(Fx)/ZH(Fx)

dg·qdegQ(g)·(KhG

xρK1H,ψx

x )(γ0δ,1;γ w0g, g).

(8)

D´emonstration.C’est imm´ediat sur la formule de d´efinition deKhG

xρK1H,ψx x dans la D´efinition IV.6.

Ce lemme permettra de limiter les calculs au cas o`u δ = 1 et o`u le support de hx est contenu dans {t∈Ex×|vx(Nm (t)) = 0 ou 1}.

Examinons maintenant l’int´egrale locale associ´ee ci-dessus `a hx,δet γ.

Les ´el´ementsg∈H(Fx)/ZH(Fx) s’´ecrivent sous la forme g=

µ 0 0 1

· 1 u

0 1

·k aveck∈GL2(Ox),u∈Fx,µ∈Fx×,

dg=dµ·du·dk , et

µ 0 0 1

· 1 u

0 1

=

1 µu

0 1

· µ 0

0 1

,

d(µu) =|µ| ·du=qdeg(µ)·du=qdegQ(g)·du , si bien que notre int´egrale locale est ´egale `a

Z

Fx×

dµ· Z

Fx

du·(KhG

xρK1H,ψx

x )

δ,1;

γ1 0 0 γ2

·w0· 1 u

0 1

· µ 0

0 1

, 1 u

0 1

· µ 0

0 1

.

Commew0= 0 1

1 0

∈GL2(Ox), on calcule γ1 0

0 γ2

·w0· 1 u

0 1

· µ 0

0 1

·w0=

γ1 0 0 γ2

· 1 0

u µ

=

γ1 0 γ2u µ γ2

. C’est encore ´egal `a

γ1 0 0 µ γ2

· 1 0

u µ 1

et donc, sivx(u)≥vx(µ), on a (KhGxρK1H,ψx

x )

δ,1;

γ1 0 0 γ2

·w0· 1 u

0 1

· µ 0

0 1

, 1 u

0 1

· µ 0

0 1

= ψx(u)·(KhGxρK1H,ψx

x )

δ,1;

γ1 0 0 µ γ2

,

µ 0 0 1

qui, d’apr`es les Propositions V.1 et V.3, ne peut ˆetre non nul que si vx(µ)≥ 0 et vx1) ≥ vx(µ γ2). On remarque que sivx(u) ≥vx(µ) ≥0, on a n´ecessairement ψx(u) = 1 puisque la forme diff´erentielleωX est r´eguli`ere enx.

Sivx(u)≤vx(µ), on ´ecrit au contraire 1 0

u µ 1

= µ

u 1 0 uµ

·

0 −1 1 µu

= 1 µu

0 1

· µ

u 0 0 uµ

·

0 −1 1 µu

d’o`u

γ1 0 γ2u µ γ2

=

1 µγγ1

2 · µu

0 1

· µ

u ·γ1 0 0 uµ ·µ γ2

·

0 −1 1 µu

=

1 γγ1

2u

0 1

· µ

uγ1 0 0 γ2u

·

0 −1 1 µu

,

(9)

si bien qu’on obtient dans ce cas (KhGxρK1H,ψx x)

δ,1;

γ1 0 0 γ2

·w0· 1 u

0 1

· µ 0

0 1

, 1 u

0 1

· µ 0

0 1

= ψx(u)·ψ−1x γ1

γ2u

·(KhGxρK1H,ψx x)

δ,1;

µ uγ1 0

0 γ2u

, µ 0

0 1

qui ne peut ˆetre non nul que si

vx(µ)≥0 et

vx µ uγ1

≥vx2u), soit 2vx(u)≤vx

µ·γγ1

2

. En r´esum´e, on a prouv´e :

Proposition V.5. – Dans le contexte de ce paragraphe et du pr´ec´edent, on a pour tout δ ∈ E×x et tout γ= (γ1, γ2)∈TH(Fx) =Fx××Fx× :

(i)L’int´egrale locale Z

H(Fx)/ZH(Fx)

dg·qdegQ(g)·(KhG

xρK1H,ψx

x )(δ,1;γ w0g, g) est ´egale `a

Z

Fx×

dµ· Z

Fx

du·(KhG

xρK1H,ψx

x )

δ,1;

γ1 0 0 γ2

·w0· 1 u

0 1

· µ 0

0 1

, 1 u

0 1

· µ 0

0 1

.

(ii)Pour tousµ∈Fx× et u∈Fx, la fonction `a int´egrer (KhGxρK1H,ψx x)

δ,1;

γ1 0 0 γ2

·w0· 1 u

0 1

· µ 0

0 1

, 1 u

0 1

· µ 0

0 1

vaut suivant les cas :

•sivx(u)≥vx(µ)





 (KhG

xρK1H,ψx

x )

δ,1;

γ1 0 0 µ γ2

,

µ 0 0 1

si vx(µ)≥0,

et vx1)≥vx(µ γ2), 0 sinon,

•sivx(u)≤vx(µ)









ψx(u)·ψ−1x γ

1

γ2u

·(KhG

xρK1H,ψx x)

δ,1;

µ uγ1 0

0 γ2u

, µ 0

0 1

si vx(µ)≥0, et 2vx(u)≤vx

µ· γγ1

2

, 0sinon.

Le facteurψx(u)·ψ−1x γ

1

γ2u

qui apparaˆıt dans la derni`ere partie de la proposition ci-dessus conduit `a calculer :

(10)

Lemme V.6.– Soientmet v deux entiers.

(i)Pour tout ´el´ement γ∈Fx× de valuation vx(γ) =v, l’int´egrale Z

Fx

du·1(vx(u) =m)·ψx(u)·ψ−1x γ u

vaut suivant les cas :

• 1−q1

x

·q−mx sim≥0 etv−m≥0,

• −1sim=−1 etv−m≥0,

• −qx−(m+1) sim≥0 etv−m=−1,

• 0 sim6=v−met

m≤ −2 ou

v−m≤ −2

• la somme de Kloosterman

Kl(ψx, γ) = Z

Fx

du·1

vx(u) = v 2

·ψx(u)·ψ−1x γ u

siv= 2m etm≤ −1.

(ii)De plus, sim=v−m≤ −1 etχ:Fx×→C× est un caract`ere, l’int´egrale Z

Fx×

dλ·χ(λ)·1(vx(λ) =v)·Kl(ψx, λ) vaut suivant les cas :

zxq(χ)−1

x−1 sim=v−m=−1 etχ est non ramifi´e,

• 0 sim=v−m≤ −2et χest non ramifi´e,

1

1−qx1 ·ε(ψx, χ)·ε(ψx, χ)siχest ramifi´e de conducteur −m, etε(ψx, χ)d´esigne le facteurεde module 1 associ´e `aχ etψx,

• 0 siχ est ramifi´e de conducteur6=−m.

D´emonstration.Ce sont des calculs faciles. On rappelle que siχ est ramifi´e de conducteur−m≥1, ε(ψx, χ) =qxm2 ·

Z

Fx

du·1(vx(u) =m)·ψx(u)·χ(u)

est n´ecessairement de module 1.

Nous voulons calculer les int´egrales locales Z

H(Fx)/ZH(Fx)

dg·qdegQ(g)·(KhGxρK1H,ψx

x )(δ,1;γ w0g, g)

= Z

Fx×

dµ· Z

Fx

du·(KhGxρK1H,ψx

x )

δ,1;

γ1 0 0 γ2

·w0· 1 u

0 1

· µ 0

0 1

, 1 u

0 1

· µ 0

0 1

. D’apr`es le Lemme V.4, il suffit de traiter le cas o`u δ= 1 et o`u la transform´ee de SatakeSGx(hx) a l’une des forme suivantes :

X1−k1·X2−k2 avec k1+k2= 0 et k1≥0, ou k1+k2= 1 et k1≥1, quand la placexest scind´ee dansE,

• 1 quand la placexest inerte et non ramifi´ee dans E.

(11)

3 Le cas o` u x est scind´ ee et k

1

+ k

2

= 0

On suppose donc queEx=Fx×Fx, et on cherche `a calculer les int´egrales Z

Fx×

dµ· Z

Fx

du·(KhGxρK1H,ψx x)

1,1;

γ1 0 0 γ2

·w0· 1 u

0 1

· µ 0

0 1

, 1 u

0 1

· µ 0

0 1

lorsqueSxG(hx) =X1−k1·X2−k2 aveck1+k2= 0 etk1≥0.

Nous allons prouver :

Proposition V.7.– Lorsque SxG(hx) = X1−k1 ·X2−k2 avec k1+k2 = 0 et k1 ≥0, l’int´egrale ci-dessus ne peut-ˆetre non nulle que si

vx1) +vx2) = 0.

Si cette condition est v´erifi´ee, et en posantv=vx1) =−vx2), elle vaut suivant les cas : (i)Si k1≥1 :

12· 1 + q1

x

·(qkx1+qx−k1)·qx−2v siv≥k1,

• −12· 1

1−qx1 ·(qx−k1+qx−3k1)siv=k1−1,

• 0 siv < k1−1.

(ii)Sik1= 0 :

• 1 +q1

x

·q−2vx siv≥0,

1−11 qx

·Kl ψx,γγ1

2

siv <0.

D´emonstration.La premi`ere assertion r´esulte de la Proposition V.1.

Sivx1) =v=−vx2), notre int´egrale est ´egale d’apr`es les Propositions V.1 et V.5 `a la somme de Z

Fx×

dµ· Z

Fx

du·1(vx(u)≥vx(µ))·1(0≤vx(µ)≤2v)·qx−v· 1

2[1(vx(µ) =v−k1) +1(vx(µ) =v+k1)]

et de

Z

Fx×

dµ· Z

Fx

du·1(vx(u)< vx(µ))·1(vx(µ)≥0)·1(2vx(u)≤vx(µ) + 2v) ψx(u)·ψ−1x

γ1

γ2u

·qxvx(u)−vx(µ)−v· 1

2[1(vx(u) =v−k1) +1(vx(u) =v+k1)].

Commek1≥0, l’encadrement 0≤vx(µ)≤2v´equivaut `av≥k1 sivx(µ) =v−k1ou sivx(µ) =v+k1. Donc la premi`ere int´egrale ci-dessus vaut

• q−vx ·12(q−v+kx 1+qx−v−k1) siv≥k1,

• 0 siv < k1.

Voyons maintenant la seconde int´egrale. Sivx(u) =v−k1, les encadrements vx(u)< vx(µ), vx(µ)≥0, 2vx(u)≤vx(µ) + 2v

´equivalent `a

vx(µ)> v−k1 et vx(µ)≥0. Et sivx(u) =v+k1, ils ´equivalent `a

vx(µ)> v+k1, vx(µ)≥2k1.

(12)

Supposons d’abord quek1≥1.

D’apr`es le Lemme V.6, l’int´egrale ne peut ˆetre non nulle que si v−k1≥ −1. Siv≥k1, l’int´egrale devient

1 2 ·

Z

Fx×

dµ· Z

Fx

du·1(vx(u) =v−k1)·1(vx(µ)> v−k1)·qx−k1−vx(µ)

+ 1

2 Z

Fx×

dµ· Z

Fx

du·1(vx(u) =v+k1)·1(vx(µ)> v+k1)·qxk1−vx(µ)

= 1

2 ·

1− 1 qx

·qx−v+k1· qx−v−1 1−q1

x

+ 1

2 ·

1− 1 qx

·qx−v−k1· qx−v−1 1−q1

x

= 1

2 ·qx−2v−1·(qkx1+qx−k1). Et siv=k1−1, elle devient

1 2 ·

Z

Fx×

dµ· Z

Fx

du·1(vx(u) =−1)·1(vx(µ)≥0)·q−kx 1−vx(µ)·ψx(u)·ψx−1 γ1

γ2u

+ 1

2 · Z

Fx×

dµ· Z

Fx

du·1(vx(u) = 2k1−1)·1(vx(µ)≥2k1)·qxk1−vx(µ)ψx(u)·ψx−1 γ1

γ2u

= −1

2 ·q−kx 1· 1 1−q1

x

−1

2 ·q−2kx 1·qxk1· q−2kx 1 1−q1

x

= −1 2 · 1

1−q1

x

·(qx−k1+qx−3k1). Enfin, supposons quek1= 0.

Alors notre seconde int´egrale s’´ecrit Z

Fx×

dµ· Z

Fx

du·1(vx(u) =v)·1(vx(µ)≥max{v+ 1,0})·qx−vx(µ)·ψx(u)·ψ−1x γ1

γ2u

. Siv≥0, on obtient

1− 1

qx

·q−vx · qx−v−1 1−q1

x

=qx−2v−1, et siv≤ −1, on obtient

1 1−q1

x

·Kl

ψx1

γ2

.

Cela termine la d´emonstration de la proposition.

On d´eduit de cette proposition et du Lemme V.6(ii) :

(13)

Corollaire V.8.– LorsqueSGx(hx) =X1−k1·X2−k2 avec k1+k2= 0etk1≥0, et siχ1, χ2:Fx×→C× sont deux caract`eres multiplicatifs, l’int´egrale

Z

Fx×

1·χ11)· Z

Fx×

2·χ22)· Z

Fx×

dµ· Z

Fx×

du·

(KhG

xρK1H,ψx

x )

1,1;

γ1 0 0 γ2

·w0· 1 u

0 1

· µ 0

0 1

, 1 u

0 1

· µ 0

0 1

vaut suivant les cas :

(i)Si k1≥1 etχ1, χ2 sont non ramifi´es : 1

2· (qx−k1+q−3kx 1) 1−q1

x

·zx χ1

χ2

k1

·

1−zx

χ

1

χ2

−1

1−qx−2·zx

χ

1

χ2

. (ii)Sik1≥1 etχ1 ouχ2 est ramifi´e :

0. (iii)Sik1= 0etχ1, χ2 sont non ramifi´es :

1−1−zx

χ

1 χ2

−1

qxq12 x

1−q1

x

2

·

1−qx−2·zxχ

1

χ2

. (iv)Si k1= 0,χ1χ2 est non ramifi´e et χ1, χ2 sont ramifi´es :

1

1−q1

x

2 ·ε(ψx, χ1)·ε(ψx, χ−12 ). (v)Sik1= 0 etχ1χ2 est ramifi´e :

0. Remarque.On note que si χχ1

2 est le caract`ere trivial, l’expression de (i) s’annule et celle de (iii) devient 1

1−q1

x

2.

D´emonstration du corollaire.

(i) Si χ1, χ2 sont non ramifi´es, posons z = zx

χ1

χ2

. D’apr`es le Proposition V.7(i), notre int´egrale est la somme de

1 2 ·

1 + 1

qx

·(qxk1+q−kx 1)· (qx−2·z)k1 1−qx−2·z et de

−1 2 · 1

1−q1

x

·(q−kx 1+qx−3k1)·zk1−1. En mettant en facteur

1

2· (qkx1+qx−k1)

1−q1

x

·(1−q−2x ·z) ,

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