R AYMOND
V ECTEN L HUILIER E NCONTRE L ABROUSSE F ERRIOT
R OCHAT
F AUQUIER
A JASSON
Démonstrations du théorème énoncé à la page 32 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 2 (1811-1812), p. 126-132
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deux
diagonales qui
lui est commune avec leparallélogramme EHFG,
peut prendre,
parrapport
à cedernier ,
la situationHK’GI’;
et, sil’on construit sur
celui-ci,
comme sur lepremier ,
on formera unnouveau
quadrilatère
A’B’C’D’qui,
sans êtreégal
aupreniier,
rem-plira
comme lui les conditions duproblème.
Quant
àl’impossibilité
de ceproblème ,
elle se manifestera par celle de la construction de l’un ou de l’autre desparallélogrammes
EHFG et HKGI.
Démonstrations du théorème énoncé à la page 32 de
ce
volume.
Par MM. RAYMOND , VECTEN , LHUILIER , ENCONTRE ,
LABROUSSE, FERRIOT, ROCHAT, FAUQUIER
etAJASSON.
QUELQUES-UNS
desgéomètres qui
se sontoccupés
de cethéorème,
en ont
donné,
a lafois,
desdémonstrations analitiques et
des démons- trationssynthétiques ;
d’autres se sont bornés à une démonstration de l’une ou de l’autre sorte ; enfin deux en ont donné des démonstrationsmixtes, c’est-à-dire, partie analitique
etpartie synthétique.
M.
Raymond, principal
ducollége
deCharnbery ,
a donné deuxdémonstrations
purement analitiques ;
et MM.Vecten, professeur
demathématiques spéciales
aulycée
deNismes, Rochat, professeur
denavigation
àSt.-Brieux,
etAjasson,
élève dulycée d’Angers,
en ontchacun donné une. Ces diverses démonstrations reviennent à peu
près
a ce
qui
suit.L’équation
d’unehyperbole équilatérale, rapportée a
sesasymptotes
prises
pour axes, est de la formexy=A2;
et,
si 03B1
et f3 sont les coordonnées de l’une des extrémités d’undiamètre
-03B1 et -f3 seront les coordonnées de son autre
extrémité ;
en sorte que, si par unpoint
dont les coordonnées sont x et y, on mène desRÉSOLUES.
I27droites à ces
deux-la 3
endésignant
par m et rnl lestangentes
tabu-laires des
angles
que feront cesdroites ,
d’un mêmecôté
avecl’asymp-
tote
prise
pour axedes x,
on auraMais comme on a
on a aussi
donc
et par
conséquent
les
angles
formés d’un même côté avecl’asymptote
par lesdeux droites,
sont donc
supplémens
l’un del’autre ;
ces deuxangles, pris
de diffé-rens
côtés,
sont doncégaux.
Ainsi,
Les droitesqui
vont d’un mêmepoint quelconque
d’unehyperbole équilatérale
aux deux extrémités d’un méme diamètre trans- verse, sontégalement
inclinées à l’unequelconque
desasymptotes.
Passons actuellement aux démonstrations
synthétiques.
M.Raymond
a déduit la sienne de ces deux
propositions
connues.I.° Dans
l’ellipse
et dansl’hyperbole,
les deux cordessupplémen-
taires
qui répondent
à un mêmediamètre 3 indiquent J
par leur direc-tion,
unsystème
de diamètresconjugués.
2.0 Dans toute
hyperbole, le parallélogramme
construit sur deux diamè-tres
conjugués quelconques,
a sesdiagonales dirigées
suivantlesasymptotes.
Il est évident
en effet,
par lapremière proposition,
que les droitesqui
vont d’unpoint quelconque
d’unehyperbole
aux deux extrémités d’un même diamètre transverse, sontparallèles
à deux autres diamètresconjugués
l’un àl’autre ;
ces droites sontdonc
en vertu de la secondeproposition, parallèles
aux droitesqui joignent
les milieux des côtesopposés
d’un certainparallélogramme
dont lesdiagonales
se confondentavec les
asymptotes
del’hypeibole;
si donc cettehyperbole
estéqui-
latérale ,
ceparallélogramme ayant
sesdiagonales rectangulaires
devientun
rhombe ;
les droitesqui joignent
les milieux de ses côtésopposés
sont donc
également
inclinées à unequelconque
desdiagonales ,
c’est-à-dire,
à une mêmeasymptote ;
il en doit donc être de même de deuxparallèles
à ces droites.Quoique
lapremière
des deuxpropositions
surlesquelles
M.Ray-
mond a fondé sa démonstration se trouve démontrée dans divers ouvrages
clémentaires,
on verra sans doute ici avecplaisir
la démonstration très-simple qu’il
en donnelui-même,
etqui peut également
êtreappliquée
à
l’ellipse.
Soient
HBK ( ng. 10 )
l’une des branches d’unehyperbole,
Cson centre , AB l’un
quelconque
de ses diamètres transverses MA et MB des droites menées aux deux extrémités de cediamètre,
d’unpoint quelconque
de lacourbe ; si,
par le centreC,
on mène desparallèles
àMA et
MB, coupant
ces droites en E etD ;
parce que C est le milieu deAB, E
sera le milieu deMB ;
le diamètre CE coupera donc en deuxparties égales
toutes les cordesparallèles
àMB ;
sonconjugué
seradonc
parallèle
à cettecorde,
et sera parconséquent
CD.Voici
présentement
la démonstration de M. Lhuilier.« Soit C le centre d’une
hyperbole équilatère ( fig.
11).
Soit ACA’» un diamètre transverse de cette
hyperbole, dont
les extrémités soient» A et A/. Soit M un
point
de cettehyperbole auquel
soient menéeso les droites
A NI,
A’M. Par M soit menée une droi teparallèle
à l’une» des
asymptotes;
et, surcetté droite,
soient abaissées lespcrpendi-
» culaires
AB ,
A’B’. J’affirme que lesangles AMB,
A/MB/ sont»
égaux
entre eux.»
Soit ,
eneffet,
menée par C l’autreasymptote , qui
rencontre en» P la droite
BB’;
et, surCP ,
soient abaissées lesperpendiculaires
»
AD,
A’D’.» On a, par la
propriété
fondamentale del’hyperbole rapportée
à» ses.
asymptotes ,
de là
I29
» de là
» ou, à cause de
AD=A’D’=B’P,
et deCD=CD’
» les deux
triangles rectangles
MBA et MB’A’ sont donc semblables» entre eux ; et , par
suite , les angles
AMB et A’MB’ sontégaux
» entre eux.
»
Application.
Soient deuxpoints A,
A’ donnés deposition ,
et» soit une droite BBI
qui se
meutparallèlement
à elle-même dans un même»
plan passant
par ces deuxpoints.
Dans chacune despositions
decette
»
.droite,
soitdéterminé,
surelle ,
lepoint
M dont la somme des» distances aux
points A,
A’ est laplus petite;
le lieu de cepoint
» M est une
hyperbole équilatère
dont AAI est un diamètre trans-» verse, et dont une
asymptote
estparallèle
à BB/.» Ce
point
est aussi lepoint
d’incidence des rayonsqui , partant
de Fun» des
points A, A’,
sont réfléchis à l’autrepoint,
par la droite BB’.»La démonstration de
M. Encontre,
Professeurdoyen
de la faculté des sciences de l’académie deMontpellier,
suppose, outre lepremier
desdeux
principes employés
parM. Raymond,
les deux autresprincipes
quevoici ;
i.° latangente
àl’hyperbole ,
terminée auxasymptotes ,
a sonpoint
de contact à sonmilieu;
et elle estégale
auconjugué
du dia-mètre mené par ce
point
de contact ; 2.° deux diamètresconjugués quelconques
d’unehyperbole équilatérale
sontégaux
entre eux.Ces
principes posés,
soientC ( fig. 12 )
le centre d’unehyperbole équilatérale,
AA’ undiamètre, MA ,
MAI des droitesjoignant
unpoint quelconque
M de la courbe aux extrémités de cediamètre,
etsupposons que ces droites
coupent
l’une desasymptotes
en B et D.Soit EF une
tangente parallèle
àMA,
soient E lepoint
de contact decette
tangente
et F lepoint
où elle coupel’asymptote ;
en menantle diamètre EEI il aura pour
conjugué
le diamètreparallèle
à EF ouMA ;
ce diamètre EE’ seradonc ,
par lapropriété
des cordes sup-plémentaires , parallèle
àMA’;
les deuxtriangles
CEF et DMBseront donc
semblables ; mais ,
sil’hyperbole
estéquilatérale ,
on aTom. II. 18
EC=EF,
etconséquemment le premier
de cesdeux triangles est isocèle;
le second doit donc l’ètre
aussi ;
on doit donc avoirAng.MBD=Ang.
MDB.
M. Encoizire remarque de
plus
que, si l’ondésigne par G
et H lespoints
où MA/ et MA remontrent l"autreasymptote,
on aura, par cequi précède
et par lespropriétés générales
del’hyperbole
retranchant la dernière
équation
de la somme des deuxpremières, il vient,
enréduisant
Les démonstrations
synthétiques
deMM. Vecten, professeur
de ma-thématiques spéciales
aulycée
deNismes ,
etLabrousse,
maître demathématiques
dans la mêmeville ,
sont absolument les mêmes etreposent uniquement
surl’égalité
desportions
de sécantesinterceptées
entre les
asymptotes
et lacourbe ;
elles reviennent à peuprès
à cequi
suit.Soient
toujours C ( fig. i3 )
le centre de lacourbe ,
BE etCHles asymptotes,
AAI undiamètre, MA,
MAI deux droitesjoignant
ses extrémités à un
point quelconque
M del’hyperbole ;
lapremière
de ces droites
coupant
lesasymptotes
en B etH ,
et la seconde enD et G.
Soit menée par A’ une
parallèle
à MA terminée en E àl’asymp-
tote, et soit
joint EH ;
à cause del’égalité
destriangles
CAB etCAlE,
et de
MH=AB,
HE seraparallèle
àMA’,
etconséquemment
lestriangles
EHB et DMB serontsemblables ; mais,
parce que HCper- pendiculaire
à BE tombe sur sonmilieu,
lepremier
de ces deuxtriangles
estisocèle ;
le dernier l’est doncaussi;
on a doncAng.MBD
=Ang.MDB.
La démonstration donnée par
M. Ferriot, principal
ducollége
deBaume,
est d’une formeparticulière ;
il démontred’abord ,
commeRÉSOLUES.
il
suit,
que laproposition
estvraie ,
dans le cas ouïe diamètre dont ils’agit
est l’axe transverse lui-même.Soient C
( fig. I4)
le centre del’hyperbole,
CD’sonasymptote ,
AA’ son axe transverse,prolongé
versX ,
MA et MA’ les droitesjoignant
les extrémités de cet axe à unpoint quelconque
M de laçourbe,
ces droitescoupant l’asymptote
en D etE ;
soit enfin AFune
perpendiculaire
àl’axe, coupant l’asymptote
en F.Dans
l’hyperbole équilatérale,
deux diamètresconjugués,
et consé-quemment
deux cordessupplémentaires,
terminées aupremier
axe,font d’un même côté avec cet axe des
angles complément
l’un del’autre ;
ainsi MA’C estcomplément
deMAX,
et, comme FAD l’estaussi ,
il en résulte que ces deuxangles
sontégaux ; mais,
d’un autrecôté,
lesangles
A/CE et AFD valent l’un et l’autre unangle
droitet
demi ;
donc lestriangles
AICE et AFD sontsemblables,
On a doncAng.MDE=Ang.CEA=Ang.MED.
Cela
posé,
soit unplan
arbitrairepassant
parCD,
et soitprojetée
la
figure
sur ceplan ;
saprojection
seratoujours
unehyperbole équi- latérale, ayant
encore CD pourasymptote,
mais dont laprojection
deAA/ ne sera
plus l’axe ,
mais un diamètre transverse ,lequel
pourra êtrequelconque ,
a cause de l’indétermination duplan
conduit parCD ;
d’un autrecôté,
à cause de la situation arbitraire dupoint M.
les
projections
de MA et MAIpourront,
dans la nouvellehyperbole,
devenir des droites
joignant
unpoint quelconque
de la courbe aux-deux extrémités d’un diamètre transverse
quelconque ;
et, comme lesprojections
desangles égaux
MDE et MED seront encore desangles égaux,
il en résulte que laproposition
aura encore lieu dans ce cas.La démonstration mixte de M.
Vecten,
et celle de M.Fauquier
élève du
lycée
deNismes ,
consistentégalement
à prouverd’abord ,
par
l’analise ,
que lesdroites qui
vont d’unpoint quelconque
d’unehyperbole équilatérale
aux deux extrémités d’un même diamètre trans- versefont,
d’un mêmecôté,
avec lepremier
axe, desangles
com-plément
l’un del’autre;
cequi
estévident, d’après
cequi précède, puis-
que ces droites sont
respectivement parallèles
à deux diamètresconjugués.
Cette
proposition
une foisétablie,
laproposition principale
s’endéduit facilement.
Soient,
eneffet , C (fig. I5)
le centre d’unehyperbole équila-
térale,
XXI la direction de sonpremier
axe, YY/ celle duseconde
CD et CG ses deux
asymptotes ,
AA’ un diamètre transversequel-
conque, MA et MA’ des droites
joignant
les extrémités de ce diamètre a unpoint auclconque
M de lacourbe ,
F et F’ lespoints
où cesdroites
coupent
lepremier
axe ; soient enfin B et H les intersections de MA avec lesasymptotes, D, g,
celles de MA’ avec lesmêmes droites ,
et 1 l’Intersection de DG avec CY.Par ce
qui précède, l’angle
MFX estcomplément
del’angle MF’X;
il est donc
égal
aCIF’;
mais MFX et CIF/ sontrespectivement
desangles
extérieurs dans lestriangles
CFH etCGI ,
d’où il suitqu’on
doit avoir
ou
simplement,
à cause deAng.ICH=Ang.GCF,
et , comme les
angles
MDB et MBD sont lescomplémens respectifs
de ces
deux-là,
ils doivent aussi êtreégaux.
M.
Fququier
a déduit de cetteproposition
laconséquence
que voici.Soient
C le centre( lig. 16 )
etA,
A’ les sommets d’unehyperbole équilatérale ;
soientpris
les arcssoient
joints
lespoints
m,m’, n, n’,
à unpoint quelconque
P dela courbe par des droites
coupant
l’une desasymptotes
en g,g’, h,
hl.Les
points
m etm’,
ainsi que lespoints
n etnI ,
se trouvant, par laconstruction ,
les extrémités d’un mêmediamètre ,
lestriangles
mPn et m’Pn’ seront