S ERVOIS
L HUILIER R OCHAT L ABROUSSE F AUQUIER
Démonstrations du théorème énoncé à la page 384 du I.er volume des Annales
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 2 (1811-1812), p. 94-96
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94
Démonstrations du théorème
énoncé àla page 384
du
I.ervolume des Annales ;
Par MM. SERVOIS , LHUILIER, RaCHAT, LABROUSSE,
FAUQUIER,
etc.QUESTIONS
THÉORÈME.
Le volume d’un tronc deprisme quelconque,
droitou
oblique,
s’obtient enmultipliant
l’aire de l’unequelconque
de sesbases par la
perpendiculaire
abaissée sur sonplan
du centre degravitè
de l’aire de l’autre base.Toutes les démonstrations
qu’on
a données de ce théorèmereposent
sur les deux
propositions
suivantes.I.° Le volume d’un tronc de
prisme triangulaire ,
droit ou obli-que, s’obtient en
multipliant
l’aire de l’unequelconque
de sesbases
par la
perpendiculaire
abaissée sur sonplan
du centre degravité
del’aire de l’autre base.
2.° Si l’on
décompose
les deux bases d’un tronc deprisme quel-
conque en
triangles,
par desdiagonales correspondantes ,
les aires destriangles homologues
seront dans unrapport
constantqui
sera celuides aires des bases elles-mêmes.
La première
de cespropositions
est une suite de ce que le volumed’un tronc de
prisme triangulaire
est leproduit
de l’aire del’une quelconque
de ses bases par le tiers de la somme desperpendiculaires
abaissées sur son
p]an
des sommets de l’autrebase ,
et de ce quela distance du centre de
gravité
dc l’aire d’untriangle à
unplan quelconque
est le tiers de la somme des distances de ses sommetsau même
plan (*).
(*) La venté de cette dernière
proposition s’aperçoit sur-le-champ,
en remarquantque le centre de
gravite
de l’aire d’untriangle
est le même que le centre commun degravité
de trois masseségales
situées à ses sommets.RÉSOLUES. 95
La seconde
proposition
n’est pasplus difficiel à
démontrer:Qu’on imagine
en effet une sectionperpendiculaire
aux arêteslatérales ,
et quecette section soit
décomposée
entriangles correspondants
à ceux desdeux
bases ;
comme ces derniers seront lesprojections
despremiers
$ur le
plan coupant,
ils seront à la fois entre eux dans lerapport
des
triangles
de l’une des bases et dans lerapport
destriangles
del’autre ;
d’où il suit que lestriangles correspondants
de l’une et del’autre base seront eux-mêmes dans un
rapport
constant.Pour
parvenir, d’après
cesprincipes, à
la démonstration duthéorème,
MM. Labrousse,
maître demathématiques
àNismes ,
etFauquier,
élève du
lycée
de la mêmeville,
ontdémontré,
par lacomposition
desforces
parallèles,
que , si laproposition
était vraie pour un tronc deprisme ayant
des bases de n-Icôtés ,
elle devait l’être aussipour
un tronc de
prisme ayant
des bases de ncôtés ;
et ils en ont con-clu que la
proposition
étantvraie ,
eneffet,
pour des troncs deprismes triangulaires ,
elle devait être vraie pour des troncs deprismes quel-
conques.
Les démonstrations données par MM.
Servois, Lhuilier
etRochat
reviennent au fond à ce
qui
suit :Soient II la base
supérieure
du tronc et G la distance de soncentre de
gravité
auplan
de la baseinférieure ; soient 03B8, 03B8’, 03B8’’,...,
les
triangles
résultant de ladécomposition
de cette baseet g,g’,g’’,...,
les distances de leurs centres de
gravité particuliers
auplan
de la baseinférieure ;
soit P cette base ett, t’, t’’,...,
lestriangles résultant
de sa
décomposition
etcorrespondant à 03B8, 03B8’, 03B8’’,...; soit
enfin Vla
volume du tronc, on aura d’abord
mais,
m étant un nomhre constant choisiconvenablement,
on doitavoir
ce
qui
donne d’abordmais on a, par le
principe des
momens e96 QUESTIONS PROPOSÉES.
donc enfin
Les rédacteurs des Annales ont reçu diverses autres démonstrations du même théorème
qui
rentrent toutes dans lesprécédentes.
Les auteursde
quelques-unes
d’entre elles ontremarqué
que la mêmeproposition pouvait
être étendue aux troncs decylindres
droits ouobliques à
bases
quelconques.
L’un d’eux aobservé,
en outre,qu’il
suivait de cetteproposition qu’on
nechange
pas le volume d’un tronc deprisme
oude
cylindre,
droit ouoblique ,
à basequelconque ,
en substituant à l’une de ses bases une autre basepassant
par le centre degravité
de l’aire de celle-là.
Le théorème
qui
fait lesujet
de cet article se trouve traité par M.Blondat ,
dans le dernier cahier de laCorresponclance
sur l’écolepolytechnique ( janvier I8II,
pag.267
QUESTIONS PROPOSÉES.
Théoréme analise.
ON
propose de démontrerl’équation
suivante :Problème de statique.
Une
tabletriangulaire,
dont les dimensions sontdonnées,
est soutenuehorisontalement,
à ses troisangles,
par troispiliers
verticaux doht les forcesF , F’,
F’’ sont données. On demandeI.° Le
plus grand poids
quepeut supporter chaque point
de latable ;
2.° La courbe renfermant tous les