P ESCHIER
Questions résolues. Démonstrations du théorème énoncé à la page 384 du deuxième volume des Annales. Première solution
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 3 (1812-1813), p. 161-163
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QUESTIONS R É S O L U E S.
I6Icercles
donnés ;
et que le dernier de ceux de Fermat est celui où ils’agit
de décrire unesphère qui
touchequatre sphères
données.On sait enfin que Viète et Fermât résolvent leur dernier
problème
en le ramenant à l’un des
précédens, lequel
ne peut lui-même être résoluqu’à
l’aide de l’un de ceuxqui
leprécèdent ,
et ainsi desuite ;
cequi,
pour le dire enpassant ,
rend la solution effective du dernier pro- blèmebeaucoup plus compliquée qu’elle
ne leparaît au premier
abord.On
peut,
enemployant l’analise ,
suivre une marche tout 3 faitinverse ,
et tirer au contraire de la solution du dernierproblème
soit de Viète soit de
Fermat,
la solution de tous ceuxqui
leprécèdent.
Il est aisé de
voir,
eneffet ,
que , dans tous cesproblèmes ,
laquestion peut
se réduire à trouver le rayon soit du cercle soit de lasphère
cherchée. Concevons donc que l’on ait obtenul’expression analitique
du rayon de ce cercle ou de cettesphère,
et que l’on aitpris
pour données les rayons des cercles ou dessphères données ,
et les
plus
courtes distances de leurs circonférences ousurfaces ,
con-sidérées deux à deux.
Si,
dans cetteexpression,
on suppose un ouplusieurs
rayons nuls ouinfinis ,
les cercles ousphères auxquels
Ilsappartiendront
deviendront aussitôt despoints
dans lepremier
cas ,et des droites ou des
plans
dans le second. En faisant donc toutes les combinaisonspossibles
de ces deux sortes desupposition5 ,
onparvien-
dra à déduire d’une formule
unique,
cellesqui
conviennent à tous les cas.QUESTIONS RÉSOLUES.
Démonstrations du théorème énoncé à la page 384 du
deuxième volume des Annales.
Première solution ;
Par M. PESCHIER , Inspecteur
etprofesseur de philosophie
à
l’académie impériale de Genève.
ENONCÉ.
Si à uneellipse
on circonscrit unquadrilatère quel-
I62
QUESTIONS
conque , t le
point
d’antersection des deux droitesqui joindront
lespoints
de contact def ellipse
avec les côtésopposés
de cequadrilatère ,
coïncidera avec le
point
d’intersection de ses deuxdiagonales.
Comme toute
ellipse
est laprojection orthogonale
d’uncercle,
surun
plan
nonparallèle
à celui d’uncercle,
et que, dans cetteespèce
de
projection ,
lespoints
d’intersection et decontingence
sont lesprojections
despoints
d’intersection et decontingence
de lafigure projetée ;
et les droitesqui
lesjoignent , projections
de cellesqui joignent
lespoints correspondans
de cettefigure ;
ilsuffira ,
pour établir lethéorème ,
parrapport
àl’ellipse,
de l’a-voir démontré dans le cercle.LEMME. Un
angle quelconque, aigu
ou obtus étantdonné,
ilpeut toujours
être divise en deuxparties
dont les sinus aient entre eux unrapport donné ;
et il nepeut
être ainsi divisé que d’une manièreunique.
Cela est
évident , lorsque
les deuxparties
del’angle
sont desangles aigus ;
et ,quand
l’une d’elles est unangle obtus ,
on démon-trera que les
parties
dont les sinus ont lerapport assigné
nepeuvent varier ,
sans que lerapport
des sinus ne varieaussi ;
mais une cons-truction
simple
et facile démontre à la fois lapossibilité
et l’unitéde division de
l’angle ,
suivant la condition demandée.Soit donc
ACB ( fig. 4 et 5 )
unangle quelconque , partagé
endeux
parties
par le rayonCD=CA==CB ;
soit tiréeAB , coupant
CD en
M ,
et soient menés les sinusrespectifs AP , BQ
desangles ACD, BCD ;
la similitude destriangles MAP , NIBQ
donneraAP :
BQ,
ou Sin.ACD: Sin,BCD: : AM :BM ;
or, AB
peut toujours
être divisée defaçon
que lerapport
de AM a BM soit unrapport donné
et nepeut
l’ètre que d’une seulemanière ;
donc
l’angle
ACBpeut toujours
être divisé en sorte que les sinus de sesparties
soient enrapport donné,
et nepeut
l’être que d’une manièreunique.
Démonstration du theorème. Soit
C fig. 6 )
le centre d’uncercle ABDE
auquel
soit circonscrit unquadrilatère FGHK ,
de telleRESOLUES.
I63sorte que
A, B, D ,
E soientrespectivement
lespoints
de contactdu cercle avec ses côtés
FG , GH, HK ,
KF. Soient tirées les cor-desAD , BE , joignant
lespoints
de contactopposés (
oualternatifs ) A
etD,
B etE , lesquelles
secoupent
en0 ; enfin,
de cepoint
0 soientmenées à deux sommets alternatifs
quelconques F ,
H duquadrilatère
circonscrit,
les droitesOF , OH ; je
dis que ces deux droites n’en ferontqu’une.
En
effet,
mais
BH=DH ;
doncPareillemcnt ,
mais
EF=AF
; doncDe plus ,
donc
mais BOD=EOA ;
donc( Lemme ) BOH=EOF , DOH=AOF;
donc
OF,
OH sont enligne droite; c’est-à-dire,
que lesdiagonales
du
quadrilatère
circonscritpassent
par 1 intersection des droitesqui joignent
lespoints
de contactopposés. C.Q.F.D. (*)
(*) La
proposition
étant ainsi démontrée pour le cercle, se trouve l’être aussipour toute section
conique , qui
peuttoujours
être considérée comme laperspective
d’un certain cercle.
J. D. G.