J. B. D URRANDE
Questions résolues. Démonstration du théorème de géométrie énoncé à la page 384 du V.e volume de ce recueil
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 6 (1815-1816), p. 49-54
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49
QUESTIONS RÉSOLUES.
Démonstration du théoréme de géométrie énoncé à la
page 384 du V.e volume de
cerecueil ;
Par M. J. B. DURRANDE.
QUESTIONS RESOLUES.
i
THÉORÈME.
Toutquadrilatère, plan
ougauche, rectiligne
ousphérique ,
danslequel
la somme de deux côtésopposés
estégale
à la somme des deux autres
côtés,
estcirconscriptible
au cercle.Démonstration 1. Soit le
quadrilatère plan
ABCD( fig. 3 )
danslequel
on supposeSoient divisés les
angles A,
B en deuxparties égales,
par des droites concourant en 0. Soitjoint
cepoint
0 aux sommets C etD ;
et du mêmepoint
soient abaissées sur les directionsdes
côtésles
perpendiçulaires OE, OF, OG, OH ; l’équation (i) deviendra diaprés
celaLes
triangles-rectangles OEA,
OHAqui
ontl’hypothénuse
com-mune et un
angle oblique égal ,
parconstruction,
sontégaux ;
etil en est de
même,
pour de semblablesraisons
destriangles
rcc-tangles OEB, OFB ;
donc d’abordet
ensuite
50 QUESTIONS
Au moyen
deséquations (4), l’équation (2)
seréduit à
Présentement OC ,
OD étant l’une et l’autrehypothénuses
com-munes. de deux
triangles rectangles ,
on doit avoirretranchant donc ,
et ayantégard
àl’équation (3),
ilviendra
ou
ou
simplement,
ea. vertu de(5) ,
on encore en.
ajoutant
et- retranchant cette drnière àl’équation (5) ,
transposant,
réduisant et divisat par 2,les deux
triangles rectangles OFC,
OGC sont doncégaux,
ainsique les deux.
triangles rectangle OHD, OGD;
on a. dune.et par
conséquent
le cercle décrit dupoint
O comme centre, etavec l’une
quelconque
de ces quatre droites pour rayon , touchera les cotes duquadrilatère
auxpoints E , F , G , H ,
et lui sera.en effet circonscrit.
(*)
(*) On aurait pu ne
point
mener d’abord OG, démontre , comme ci-dessus,que CD=CF+DH ,
déterminer lepoint
Gpar la
condition CC=C F , d’où DG=DFet mener alors OG. On amait
remarqué
ensuite qued’apres
cotte construction les cercles décrits despoints A,
B, C, D conime centres et avec les rayons rcs-pectifs
AE ou. AH , BEou BF ,
CF ouCG ,
DG ou DH se toucher deux àRE S 0 LU t S.
5III. Si le
quadrilatère
estsphérique , après
avoir fait une cons-truction
analogue
et démontré comme ci-dessus queet que
les
couples
detriangle sphénques
dontles hypothénuses communes
sont Arc.OC et Arc.OD donneront
prenant
successivement la somme et la différence de ces deuxéqua- tions,
enayant égard à l’équation (6) ,
on auraou, en dédoublant et
divisant,
ou, en
décomposant ,
par les formules connues,ou, en
simplifiant,
au moyen del’équation (7) ,
etpassant
ensuitedes
tangentes
aux doubles des arcsen combinant cette dernière
équation,
par addition et soustractionavec
l’équation (7) ,
ou entirera ,
entransposant
etréduisant ,
deux aux
points
E, F, G , H ,qui
sontconséquemment
sur une même cîrconfé- réncé ; on eu aurait conclu OG=OF=OH=OE. De là serait résultel’égalité
soit entre les
triangles
OFC , OGC, soit entre lestriangles
OHD , OGD ; et ,par suite la
perpendicularité
dé OG sur CD ; cequi
aurait établique
le cercletouchant les trois premiers côtés en Hi E,
F , touchait
aussi lequatrième
en G.( Note de l’auteru.)
52 OUESTIONS
et l’on
achèvera
comme ci-dessus.(*)
111. Soit enfin le
quadrilatère gauche ADBD’ (fig. 4),
dontune des
diagonales
soitAB ;
et concevons d’êlbordqu’on
ait faittourner autour de cette
diagonale
l’un destriangles qu’elle
determinepour l’amener dans le
plan
del’autre,
de manière que lequadfi-
latère devienne
plan.
Soient inscrits aux deux
triangles ADB ,
AD’B descercles
dontC ,
C’ soient les centresE,
E’ lespoints
de contact avec la dia-gonale, G ,
H lespoints
de contact dupremier
avec les côtesDA t
DB ,
et enfinG’ ,
H’ lespoints
de contact du second avec les côté,D’A,
D’B.Si ,
comme nous le supposons , on a la relationOn
pourra la transformer en celle-ci :mais
on a , par lapropriété
destangentes’,
ajoutant
donc toutes ceséquations
àl’équation (2) ,
ilviendra g
en reduisant
(*) Ceci démontre que, sur une sphère comme sur un plan , lorsque quatre
cercles se touchent deux à deux , leurs quatre points de contact sont situés suc
Une même circonférence , et
conséquemment
dans un même plan.(Note de t’auteur ).
AE
RÉSOLUES.
53mais,
on a aussiajoutant
donc ouretranchant ,
on tirera de ces deux dernièresainsi ,
lespoints
de contactE,
El se confondent en un seulqu’à
l’avenir nous
désignerons simplement par E,
etqui
se trouve con-séquemment
avec C et CI sur une même droiteperpendiculaire
a AB.
Concevons que des
points A,
Bpris
successivement pour centres,et avec des rayons
respectifs AE=AG=AG’, BE=BH=BH’,
ondécrive deux
cercles ,
leurstangentes
extérieures concourront enquelque point
F duprolongement
de la droite ABqui joint
leurscentres. Soient encore décrits des
points D ,
DI comme centres etavec les rayons
DG=DH, D’G’=D’H’,
ils toucheront les deux autres , lepremier
enG ,
H et le second enG’ , HI ; donc ,
par les théoriesconnues,
les droitesGH ,
G’H’ iront concourir enF
sur le
prolongement
de ladiagonale
AB.Concevons
présentement
que l’on relève leplan
de Fun des deuxtriangles ADB , AD/B,
en le faisant tourner autour deAB ,
demanière à reconstruire le
quadrilatère gauche;
les droitesGII,
G’H’ne cesseront pas , dans ce mouvement , de concourir en F et d’être
conséquemment
dans un mêmeplan , lequel
contiendra aussi lesquatre points G, H, G/, H’;
EC et EC’ ne cesseront pas pa- reillement d’être dans un mêmeplan perpendiculaire
à AB.Les axes de ces deux
cercles, c’est-à-dire ,
lesperpendiculaires
menées à leurs
plans
par leurs centres , seront aussi dans ce dernierplan ,
et se couperontconséquemment
en un certainpoint 0 , lequel
Tome Yl. 8
54 QUESTIONS
appartenant
a ces deux axes, seraégalement
dis tant despoints G,
H, G’, H’; puis
donc que cespoints
sont sur un rnêmeplan
ils
appartiennent à
une même circonférence àlaquelle conséquemment
notre
quadrilatère
estcirconscrit (*).
Si les deux
diagonales
étaient telles que leur somme fûtégale
a celle des côtés
opposés ,
ces côtés et les deuxdiagonales
ne seraientautres que les six arêtes du tétraèdre dont il a été
question
à lapage
3o4
du V.e volume de ce recueil(**).
(*) Dans le vrai, si l’on veut
appeler polygone
circonscrit à uncercle,
commeon le fait communémet, un
polygone
dont tous les côtés sont destangentes à
ce cercle notre
quadrilatère gauche
ne sc rapoint
proprementcirconscriptible
ait cercle , mais à une
sphère
ajant lepoint
0 pour centre et OE pour rayon.J D. G.
(**) Le théorème étant ainsi démontre pour le
quad
élatèregauche ,
se tronvel’ètre aussi pour le
quadrilatère
plan,qui
n’en est qu un casparticulier.
Il n’estpas même difficile d’en conclure aussi la démonstration pour le
quadrilatere sphé- rique. En y
faisant , en effet, une sembladle construction , uns’assurera , par
lesmêmes moyens que les
points
E , E’ se confondent.Imaginant alors
par lespoints G ,
H , Gt, I-I.I des tangentes aux ceecles , ces tangentes formeront par leursconcours un
quadrilatère gauche
danslequel
les sommes de côtésopposés
serontégales ;
il sera donccirconscripthble
aucercle ,
et le cerclequ’on
lui inscrira sera.aussi inscrit au
quadrilatère spherique.
( Note de l’auteur. )